Goodbye my rose garden est une nouveauté des éditions Komikku, un manga se déroulant à l’époque victorienne.
Dr. pepperco a fait attention aux détails afin que l’ambiance apparaisse naturellement et sans aucun doute.
En plus d’un subtil parfum de sensualité et de tendresse qui plane tout au long du récit, renforcé par la complicité délicate d’Alice et de Hanako, l’immersion dans cette société anglaise d’antan s’opère facilement.
Cet semble est bâti à travers les tenues des domestiques et des employeurs, du reste de la population, les modes de transport, de la façon de se tenir, le port du corset (qui ne permettait qu’un seul type de beauté, d’une certaine façon), la structure des maisons et leur style, l’expression verbale, les mœurs comme celle de prendre le thé, de tenir une réception, les titres de noblesse, la coutume de se marier pour garder un nom noble, et bien d’autres éléments n’ont pas été oubliés.
Hanako, une jeune japonaise, traverse l’océan à la recherche folle de l’auteur qui lui donne un souffle de vie chaque fois qu’elle lit ses phrases et qui la transporte d’émotions.
Elle déchante devant l’implacable refus de l’éditeur de lui révéler l’identité de cet homme et très vite on comprend qu’il s’agit d’un pseudonyme et l’on devine l’identité de cet écrivain.
Plusieurs raisons peuvent pousser une personne à choisir l’anonymat : désir que son vrai nom ne soit pas partout, volonté qu’on aime ou déteste son livre pour son contenu et pas pour sa personne, peur de ce que l’entourage et autres sphères pourraient penser en sachant ce qu’il y a dans sa tête, ou alors, des conditions sociales y poussant.
A cette époque, une femme écrivant n’était pas bien perçu. Comme souvent, les métiers plutôt « nobles » et prestigieux n’étaient réservés qu’aux hommes. On affiliait automatiquement la qualification de « livre à l’eau de rose » les écrits d’une femme. Les préjugés desservaient leur talent et travail. Ce livre serait jugé d’une acuité remarquable et d’une haute justesse dans les sentiments et émotions pour les hommes, alors que pour les femmes…
Des autrices ayant existé comme Emily Brontë l’ont fait, afin de contourner ce problème. Ce pouvait être aussi, comme le cas de ce manga, l’occasion de livrer du soi en toute intimité, de faire éclore un amour prohibé à travers des yeux masculins.
L’ Angleterre en l’an 1900, avait une sainte horreur de l’homosexualité. C’était un crime. Il en était de même dans d’autres pays d’Europe tels que la France, comme le rappelle subtilement le mangaka en énonçant les fins bien tristes d’auteurs comme Oscar Wilde.
-Ne trouvez-vous pas cela présomptueux, de prétendre pouvoir contrôler l’amour des uns et des autres ? C’est un sentiment beaucoup plus libre ! Ce qui n’est pas naturel, c’est de le limiter à un rang social ou à un genre
Plus complet sur le blog : https://letempodeslivres.wordpress.com/2020/10/13/goodbye-my-rose-garden-tome-1/#more-7249
De owo, le 22 Mai 2021 à 05h07
ses dans mon top 10 manga assurement.. tres touchant la fin et bien.. (je pleure en ecrivant ceci..)
De Ryuku [2749 Pts], le 13 Octobre 2020 à 11h06
Goodbye my rose garden est une nouveauté des éditions Komikku, un manga se déroulant à l’époque victorienne.
Dr. pepperco a fait attention aux détails afin que l’ambiance apparaisse naturellement et sans aucun doute.
En plus d’un subtil parfum de sensualité et de tendresse qui plane tout au long du récit, renforcé par la complicité délicate d’Alice et de Hanako, l’immersion dans cette société anglaise d’antan s’opère facilement.
Cet semble est bâti à travers les tenues des domestiques et des employeurs, du reste de la population, les modes de transport, de la façon de se tenir, le port du corset (qui ne permettait qu’un seul type de beauté, d’une certaine façon), la structure des maisons et leur style, l’expression verbale, les mœurs comme celle de prendre le thé, de tenir une réception, les titres de noblesse, la coutume de se marier pour garder un nom noble, et bien d’autres éléments n’ont pas été oubliés.
Hanako, une jeune japonaise, traverse l’océan à la recherche folle de l’auteur qui lui donne un souffle de vie chaque fois qu’elle lit ses phrases et qui la transporte d’émotions.
Elle déchante devant l’implacable refus de l’éditeur de lui révéler l’identité de cet homme et très vite on comprend qu’il s’agit d’un pseudonyme et l’on devine l’identité de cet écrivain.
Plusieurs raisons peuvent pousser une personne à choisir l’anonymat : désir que son vrai nom ne soit pas partout, volonté qu’on aime ou déteste son livre pour son contenu et pas pour sa personne, peur de ce que l’entourage et autres sphères pourraient penser en sachant ce qu’il y a dans sa tête, ou alors, des conditions sociales y poussant.
A cette époque, une femme écrivant n’était pas bien perçu. Comme souvent, les métiers plutôt « nobles » et prestigieux n’étaient réservés qu’aux hommes. On affiliait automatiquement la qualification de « livre à l’eau de rose » les écrits d’une femme. Les préjugés desservaient leur talent et travail. Ce livre serait jugé d’une acuité remarquable et d’une haute justesse dans les sentiments et émotions pour les hommes, alors que pour les femmes…
Des autrices ayant existé comme Emily Brontë l’ont fait, afin de contourner ce problème. Ce pouvait être aussi, comme le cas de ce manga, l’occasion de livrer du soi en toute intimité, de faire éclore un amour prohibé à travers des yeux masculins.
L’ Angleterre en l’an 1900, avait une sainte horreur de l’homosexualité. C’était un crime. Il en était de même dans d’autres pays d’Europe tels que la France, comme le rappelle subtilement le mangaka en énonçant les fins bien tristes d’auteurs comme Oscar Wilde.
De JsP, le 14 Septembre 2020 à 17h22
Mon plus gros coup de cœur ( en tout cas top 3 ) des meilleurs mangas que j'ai lu cet été 2020.