Boire pour fuir ma solitude

Et voilà, à force de fuir la réalité en me réfugiant dans l’alcool, j’ai fini par infliger à mon corps des dommages irréversibles. Maintenant privée d’échappatoire, je vais devoir faire face à ma culpabilité et affronter mes propres sentiments.

Alors que j’avais décidé d’abandonner l’autobiographie pour me consacrer aux mangas de fiction, vais-je parvenir à trouver des idées, moi qui me servais de la boisson comme carburant pour écrire ? Et si la fiction était pour moi le seul moyen de me confronter à ma réalité ?

Le troisième tome des autobiographies de Kabi Nagata, toujours avec beaucoup de courage et sensibilité, elle fait part au lecteur de son rapport à l’alcool et de sa lente plongée dans l’alcoolisme.

Le nouveau témoignage poignant et empreint de courage de Kabi Nagata

Après Solitude d’un autre genre dans lequel elle décrit avec sensibilité et courage son orientation sexuelle et sa première expérience lesbienne, Kabi Nagata a écrit Journal de ma solitude, un récit introspectif sur la dépression dans laquelle l’a plongé son succès mais aussi le regard porté par les autres sur sa personne et sur sa famille.

Après ses deux récits bouleversants, l’autrice nous livre à nouveau une histoire très personnelle.

À la suite de ses succès, et malgré ses efforts, l’autrice peine à trouver sa voie. Son mal-être est toujours présent et pointe son nez à la moindre contrariété. Entre doutes et introspection, après la nourriture, elle sombre peu à peu dans un nouvel excès : l’alcool.

Dans Boire pour fuir ma solitude, Kabi Nagata se livre sur la découverte de son addiction à la suite d’une pancréatite aigüe (liée à sa consommation excessive d’alcool) qui l’a terrassée, et sa lutte permanente contre cette dépendance.

Au fil des pages, le lecteur suit le combat quotidien de la jeune femme pour s’en sortir : l’hospitalisation, les médicaments, la découverte des dangers de l’alcool sur sa santé, le sevrage, la tentation, les rechutes et les victoires.

Boire pour fuir ma solitude est un récit universel sans fard ni jugement d’une addiction qui touche de nombreuses personnes.