Quand j'étais ado, j'étais fan de films d'horreur. Je pouvais m'en enfiler pendant des journées entières sans me lasser, des bons comme de sacrés nanars. Côté jeux vidéo, j'étais donc une cible tout indiquée pour le genre Survival Horror. Mais jouant à l'époque essentiellement sur consoles Nintendo (64 puis surtout Gamecube), je n'ai pas eu l'occasion d'aller plus loin que les Resident Evil, et c'est sur le tard que j'ai découvert la saga Silent Hill. J'ai beaucoup aimé le film sorti en 2006, et il a bien titillé mon intérêt pour son pendant vidéoludique, mais il aura encore fallu attendre que j'aie une PS3 pour que je me lance avec Homecoming... que je n'ai pas trouvé extraordinaire, et dont j'ai abandonné la partie après avoir mal géré et m'être retrouvé coincé sans munitions face à un boss. Après cela, on m'a plutôt conseillé de m'intéresser aux premiers opus. Ce que j'ai fait, en remontant au tout premier. Je m'y suis frotté une paire de fois, et il m'a laissé une impression positive... mais je ne l'ai jamais terminé. Quand j'y ai repensé récemment, après plusieurs années sans y toucher, je me suis demandé pourquoi. Ma faute, la sienne ? C'est parfois compliqué, les relations, haha. Quoi qu'il en soit, il était plus que temps de percer le mystère de Silent Hill.
Maintenant, on parle d'un jeu de PS1 en 3D, donc énonçons tout de suite l'évidence : visuellement, ça a pris un sacré coup de vieux. Et il n'y a pas que côté graphique, son gameplay aussi a vieilli. Mais tout ça, je passe outre assez facilement. Comme je le disais, j'ai été à l'école Resident Evil, ce n'est pas un perso rigide et une visée un peu hasardeuse qui vont me faire reculer, un petit temps pour se réhabituer et c'est parti. Évidemment, ce serait inacceptable d'un jeu qui sortirait aujourd'hui, mais en le replaçant dans son contexte, le seul vrai reproche que j'aurais à faire, c'est le boss de fin et sa caméra mal placée : il vole en permanence au-dessus de l'écran, ce qui fait que (1) on tire à l'aveuglette sans jamais voir si on l'atteint ou pas, et (2) impossible de savoir quand il va attaquer, heureusement que j'avais un stock d'objets de soin (je l'ai eu au deuxième essai). En fait, outre les nombreux autres jeux qui me faisaient de l'œil, je crois que ce qui m'a fait lâcher mes précédentes parties (sans forcément l'intention d'abandonner, mais un « je m'y remets demain » peut vite se transformer en jamais), c'était ma propension à me paumer dans la ville ou les couloirs (cette fois, j'ai bien pensé à consulter la carte ; très souvent, même), ainsi que certaines énigmes faces auxquelles le Professeur Layton peut aller se rhabiller (je ne me souvenais plus de l'énigme du piano, par exemple, et une fois qu'on a compris elle ne paraît plus si inabordable, mais en lisant l'énoncé je me suis sérieusement demandé si la traduction ne lui avait pas retiré tout son sens... et surtout, tenter de trouver la solution avant d'essayer les touches ne risque pas de marcher, haha). Cela étant dit, la vraie force de Silent Hill ne vient pas de son gameplay mais plutôt de son ambiance, tout particulièrement sonore. Ce n'est pas tant ce qu'on voit que ce qu'on entend qui fait monter l'angoisse, et de ce point de vue la réussite est totale. Évidemment, l'aspect visuel et les événements n'y sont pas non plus étrangers, passer d'une brume mystérieuse à une obscurité menaçante fait forcément son effet, dans ce contexte je dirais même que la maniabilité vieillotte aurait tendance à renforcer le côté stressant... Dans le fond, qu'importe l'âge du jeu, cette ambiance suffit à le rendre indémodable.
À défaut d'avoir marqué mon adolescence comme il aurait mérité de le faire et en dépit de premiers contacts tardifs et injustement écourtés, pour un jeu de la génération qui a le plus mal vieilli, il fonctionne encore très bien aujourd'hui : je ne vois pas quel meilleur compliment je pourrais lui faire. Et quand je rebrancherai la PS2, ce ne sera pas que pour les JRPG : Silent Hill 2 sera en très bonne place dans la file d'attente aux côtés de Ys: The Ark Of Napishtim.
De Voq [683 Pts], le 26 Juillet 2021 à 21h39
Quand j'étais ado, j'étais fan de films d'horreur. Je pouvais m'en enfiler pendant des journées entières sans me lasser, des bons comme de sacrés nanars.
Côté jeux vidéo, j'étais donc une cible tout indiquée pour le genre Survival Horror. Mais jouant à l'époque essentiellement sur consoles Nintendo (64 puis surtout Gamecube), je n'ai pas eu l'occasion d'aller plus loin que les Resident Evil, et c'est sur le tard que j'ai découvert la saga Silent Hill. J'ai beaucoup aimé le film sorti en 2006, et il a bien titillé mon intérêt pour son pendant vidéoludique, mais il aura encore fallu attendre que j'aie une PS3 pour que je me lance avec Homecoming... que je n'ai pas trouvé extraordinaire, et dont j'ai abandonné la partie après avoir mal géré et m'être retrouvé coincé sans munitions face à un boss.
Après cela, on m'a plutôt conseillé de m'intéresser aux premiers opus. Ce que j'ai fait, en remontant au tout premier. Je m'y suis frotté une paire de fois, et il m'a laissé une impression positive... mais je ne l'ai jamais terminé. Quand j'y ai repensé récemment, après plusieurs années sans y toucher, je me suis demandé pourquoi. Ma faute, la sienne ? C'est parfois compliqué, les relations, haha. Quoi qu'il en soit, il était plus que temps de percer le mystère de Silent Hill.
Maintenant, on parle d'un jeu de PS1 en 3D, donc énonçons tout de suite l'évidence : visuellement, ça a pris un sacré coup de vieux. Et il n'y a pas que côté graphique, son gameplay aussi a vieilli. Mais tout ça, je passe outre assez facilement. Comme je le disais, j'ai été à l'école Resident Evil, ce n'est pas un perso rigide et une visée un peu hasardeuse qui vont me faire reculer, un petit temps pour se réhabituer et c'est parti. Évidemment, ce serait inacceptable d'un jeu qui sortirait aujourd'hui, mais en le replaçant dans son contexte, le seul vrai reproche que j'aurais à faire, c'est le boss de fin et sa caméra mal placée : il vole en permanence au-dessus de l'écran, ce qui fait que (1) on tire à l'aveuglette sans jamais voir si on l'atteint ou pas, et (2) impossible de savoir quand il va attaquer, heureusement que j'avais un stock d'objets de soin (je l'ai eu au deuxième essai).
En fait, outre les nombreux autres jeux qui me faisaient de l'œil, je crois que ce qui m'a fait lâcher mes précédentes parties (sans forcément l'intention d'abandonner, mais un « je m'y remets demain » peut vite se transformer en jamais), c'était ma propension à me paumer dans la ville ou les couloirs (cette fois, j'ai bien pensé à consulter la carte ; très souvent, même), ainsi que certaines énigmes faces auxquelles le Professeur Layton peut aller se rhabiller (je ne me souvenais plus de l'énigme du piano, par exemple, et une fois qu'on a compris elle ne paraît plus si inabordable, mais en lisant l'énoncé je me suis sérieusement demandé si la traduction ne lui avait pas retiré tout son sens... et surtout, tenter de trouver la solution avant d'essayer les touches ne risque pas de marcher, haha).
Cela étant dit, la vraie force de Silent Hill ne vient pas de son gameplay mais plutôt de son ambiance, tout particulièrement sonore. Ce n'est pas tant ce qu'on voit que ce qu'on entend qui fait monter l'angoisse, et de ce point de vue la réussite est totale. Évidemment, l'aspect visuel et les événements n'y sont pas non plus étrangers, passer d'une brume mystérieuse à une obscurité menaçante fait forcément son effet, dans ce contexte je dirais même que la maniabilité vieillotte aurait tendance à renforcer le côté stressant... Dans le fond, qu'importe l'âge du jeu, cette ambiance suffit à le rendre indémodable.
À défaut d'avoir marqué mon adolescence comme il aurait mérité de le faire et en dépit de premiers contacts tardifs et injustement écourtés, pour un jeu de la génération qui a le plus mal vieilli, il fonctionne encore très bien aujourd'hui : je ne vois pas quel meilleur compliment je pourrais lui faire. Et quand je rebrancherai la PS2, ce ne sera pas que pour les JRPG : Silent Hill 2 sera en très bonne place dans la file d'attente aux côtés de Ys: The Ark Of Napishtim.