Comme beaucoup de joueurs de ma génération, Final Fantasy VII m'a profondément marqué ; il a même redéfini ma vision du jeu vidéo, et j'y ai rejoué à de multiples reprises au fil des années en y prenant toujours autant de plaisir malgré certains éléments qui font aujourd'hui tiquer (les mini-jeux ont très mal vieilli, notamment). Je n'éprouve pas le même attachement pour ses dérivés ; concernant certains d'entre eux, j'ai même mis très longtemps avant de m'y intéresser sérieusement. D'une, parce que j'ai toujours été plus enthousiasmé par un nouveau FF que par une nouvelle extension de l'univers FFVII, par une nouvelle aventure que par un prolongement de ce qui est fini ; après tout, le jeu original se suffisait à lui-même. Et de deux, parce que le film d'animation Advent Children ne m'a pas convaincu du tout, à l'époque : une réussite technique, oui... et un scénario creux dont l'action ne reposait que une surenchère permanente pour essayer de happer le spectateur (bien plus tard, j'ai pu voir la version longue que j'ai autrement plus appréciée, mais je ne la considère pas pour autant comme indispensable). Le reste ne m'a pas fait revoir mon jugement. Le roman On The Way To A Smile avait certains éléments intéressants mais au final se bornait à faire le lien entre le jeu et le film. Le jeu Crisis Core, lui, me faisait envie, mais je n'avais pas de PSP, et quand j'ai fini par en récupérer une j'ai découvert un épisode maladroit par certains aspects et surtout complètement ruiné par un élément de gameplay mal foutu. Et puis il y avait Dirge Of Cerberus, auquel j'aurais pu jouer depuis longtemps... mais les échos que j'en ai eus m'incitaient plutôt à le classer dans la catégorie « on verra plus tard », et j'ai fini par m'y mettre uniquement à cause de la combinaison PS2 rebranchée après plusieurs années sans servir + tous les autres déjà passés, après ça j'aurai fait le tour de l'univers étendu FFVII. Là où j'avais entendu des louanges pas forcément méritées à propos de Crisis Core ou Advent Children, pour celui-là non, les avis étaient franchement mitigés. Bref, je n'en attendais rien de particulier, juste un jeu moyen, et c'est ce que j'ai eu au début. Et puis à mesure que j'avançais, j'ai même fini par le trouver plutôt mauvais, au point que le terminer ressemblait davantage à une corvée ; une chance qu'il ne soit pas bien long (une douzaine d'heures), sans quoi je n'aurais pas eu le courage d'aller jusqu'au bout.
Côté gameplay, on s'éloigne radicalement du jeu d'origine, place à un TPS fadasse. On avance et on tire sur les ennemis dans une succession de niveaux qui paraissent de plus en plus longs et ennuyeux, et... c'est à peu près tout. Bon, d'accord, on nous colle quelques éléments de RPG (l'expérience reçue en fin de chapitre, la personnalisation des armes), mais ce n'est clairement pas ça qui va rendre l'ensemble plus accrocheur. Ah oui, de temps en temps on a aussi des objectifs annexes, du genre protéger les membres d'une équipe d'intervention qui viennent temporairement nous prêter main forte... Alors s'ils n'étaient pas tous suicidaires, ça irait mieux. Bien souvent, le seul moyen de les protéger, ce serait de se mettre devant eux pour se prendre les tirs à leur place ; en revanche, quand tous les ennemis sont tombés, là ils vont bien sagement se mettre à couvert. Alors oui, on est sur PS2, l'IA des ennemis ou alliés, ce n'est pas encore ça, mais on est quand même à un point où il m'est arrivé d'avoir l'objectif de les protéger qui apparaissait à l'écran, et de les voir mourir dans les cinq secondes suivantes, avant même d'avoir pu les rejoindre. Bref, le gameplay n'est pas catastrophique en soi, plutôt passable. On s'en contenterait s'il servait une construction plus efficace et dynamique, mais il est loin de suffire quand les chapitres tirent ainsi en longueur et que les tentatives d'apporter un peu de variété sont autant à la peine.
On se rabattra donc sur l'histoire... ou pas. L'histoire, dans le présent, c'est une organisation secrète dont tout le monde connaît l'existence (si si) qui sort de l'ombre et ambitionne de détruire le monde. Les nouveaux méchants sont tellement transparents que deux semaines plus tard, je les ai déjà oubliés... ah si, je me rappelle qu'il y en avait une avec un accent russe, mais le jeu a quelques décennies de retard s'il croit qu'un accent russe suffit à faire un bon méchant. (...À moins que ce soit justement d'actualité ?) À défaut d'autre chose, on peut toujours se contenter de retrouver les personnages qu'on aime, mais même là, c'est un peu maigre. On a Reeves/Cait Sith qui a pris du galon et sert de commanditaire, mais il reste un peu trop sérieux et passe complètement à côté de l'occasion de creuser la dualité entre la version humaine et la version Cait Sith. On a aussi Yuffie, qui est fidèle à elle-même, il ne s'agirait surtout pas d'approfondir le personnage. On côtoie brièvement Cid, aussi, juste assez pour se dire qu'il a une drôle de voix (en anglais tout du moins, pas de VO sur un jeu de cette époque). Quant aux autres, on ne fait que les apercevoir. Du côté des nouveaux venus, la scientifique est écrite de façon bien trop superficielle pour qu'on soit touché par son histoire. Quant à la petite ennemie qui finit par nous rejoindre, on voudrait bien voir son développement, mais elle finit surtout par servir de passerelle avec un personnage du passé. Il nous reste donc notre protagoniste, le mystérieux Vincent, dont le passé s'annonce comme l'élément le plus intéressant du jeu. Mais même là, ça reste franchement survolé, et en prime la fin est complètement embrouillée, on se contente de nous balancer des bouts de phrases sortis de tout contexte plutôt que de nous donner clairement les infos. Au final, on reste avec des morceaux d'intrigue qui ne mènent nulle part. Ce n'est pourtant pas compliqué : soit vous laissez le mystère planer sur le passé de Vincent, soit vous écrivez vraiment son histoire, mais ne faites pas les choses à moitié, enfin ! Ou alors il était prévu de faire une suite (comme le laisse supposer la toute dernière cinématique du jeu, en plus d'établir un lien ténu avec Crisis Core) et le succès a été tel qu'elle a été annulée ? C'est ça le pire, quelque part : le seul élément intéressant du titre n'aboutit à rien.
On se rabattra donc sur les cinématiques, qui, elles, sont très belles (Advent Children est passé par là). Mais de belles cinématiques ne font pas un bon jeu. (Et cerise sur le gâteau, il y en a même deux dont je n'ai pas vraiment pu profiter parce qu'elles saccadaient, merci les jeux d'occasion, ou plutôt merci les joueurs qui ne sont pas foutus de comprendre qu'un disque, c'est fragile et ça ne se laisse pas traîner n'importe où ; ce disque-là n'avait pas de grosses rayures, mais même avec les micro-rayures, on n'est pas à l'abri. Au moins, je ne l'avais pas payé cher.)
Et avec ça, j'ai terminé mon tour des dérivés de FFVII. En gardant le pire pour la fin. Ça me donnerait presque envie d'oublier que FFVII a des dérivés. En tout cas, je ne risque pas de rejouer à Dirge Of Cerberus. Ni à Crisis Core, à moins d'une nouvelle version qui rectifie le tir (paraît que quelque chose est en cours, mais je n'ai pas trop suivi). C'est triste à dire, mais le plus intéressant dans tout ce qu'a engendré FFVII, c'est son remake, et même lui souffre de son lot de défauts (tout en ayant aussi ses points forts). Alors espérons que ses suites seront à la hauteur.
Quant à la PS2, je ne vais pas y rejouer tout de suite (le câble AV en travers de la pièce parce que les fils de manettes ne sont pas assez longs, ça passe un moment mais ça finit par lasser, haha), mais j'espère bien que les autres titres qui m'attendent sur ce support seront plus palpitants. Rogue Galaxy pour le prochain ?
De Voq [735 Pts], le 08 Septembre 2022 à 10h35
Comme beaucoup de joueurs de ma génération, Final Fantasy VII m'a profondément marqué ; il a même redéfini ma vision du jeu vidéo, et j'y ai rejoué à de multiples reprises au fil des années en y prenant toujours autant de plaisir malgré certains éléments qui font aujourd'hui tiquer (les mini-jeux ont très mal vieilli, notamment).
Je n'éprouve pas le même attachement pour ses dérivés ; concernant certains d'entre eux, j'ai même mis très longtemps avant de m'y intéresser sérieusement. D'une, parce que j'ai toujours été plus enthousiasmé par un nouveau FF que par une nouvelle extension de l'univers FFVII, par une nouvelle aventure que par un prolongement de ce qui est fini ; après tout, le jeu original se suffisait à lui-même. Et de deux, parce que le film d'animation Advent Children ne m'a pas convaincu du tout, à l'époque : une réussite technique, oui... et un scénario creux dont l'action ne reposait que une surenchère permanente pour essayer de happer le spectateur (bien plus tard, j'ai pu voir la version longue que j'ai autrement plus appréciée, mais je ne la considère pas pour autant comme indispensable).
Le reste ne m'a pas fait revoir mon jugement. Le roman On The Way To A Smile avait certains éléments intéressants mais au final se bornait à faire le lien entre le jeu et le film. Le jeu Crisis Core, lui, me faisait envie, mais je n'avais pas de PSP, et quand j'ai fini par en récupérer une j'ai découvert un épisode maladroit par certains aspects et surtout complètement ruiné par un élément de gameplay mal foutu.
Et puis il y avait Dirge Of Cerberus, auquel j'aurais pu jouer depuis longtemps... mais les échos que j'en ai eus m'incitaient plutôt à le classer dans la catégorie « on verra plus tard », et j'ai fini par m'y mettre uniquement à cause de la combinaison PS2 rebranchée après plusieurs années sans servir + tous les autres déjà passés, après ça j'aurai fait le tour de l'univers étendu FFVII.
Là où j'avais entendu des louanges pas forcément méritées à propos de Crisis Core ou Advent Children, pour celui-là non, les avis étaient franchement mitigés. Bref, je n'en attendais rien de particulier, juste un jeu moyen, et c'est ce que j'ai eu au début. Et puis à mesure que j'avançais, j'ai même fini par le trouver plutôt mauvais, au point que le terminer ressemblait davantage à une corvée ; une chance qu'il ne soit pas bien long (une douzaine d'heures), sans quoi je n'aurais pas eu le courage d'aller jusqu'au bout.
Côté gameplay, on s'éloigne radicalement du jeu d'origine, place à un TPS fadasse. On avance et on tire sur les ennemis dans une succession de niveaux qui paraissent de plus en plus longs et ennuyeux, et... c'est à peu près tout. Bon, d'accord, on nous colle quelques éléments de RPG (l'expérience reçue en fin de chapitre, la personnalisation des armes), mais ce n'est clairement pas ça qui va rendre l'ensemble plus accrocheur.
Ah oui, de temps en temps on a aussi des objectifs annexes, du genre protéger les membres d'une équipe d'intervention qui viennent temporairement nous prêter main forte... Alors s'ils n'étaient pas tous suicidaires, ça irait mieux. Bien souvent, le seul moyen de les protéger, ce serait de se mettre devant eux pour se prendre les tirs à leur place ; en revanche, quand tous les ennemis sont tombés, là ils vont bien sagement se mettre à couvert. Alors oui, on est sur PS2, l'IA des ennemis ou alliés, ce n'est pas encore ça, mais on est quand même à un point où il m'est arrivé d'avoir l'objectif de les protéger qui apparaissait à l'écran, et de les voir mourir dans les cinq secondes suivantes, avant même d'avoir pu les rejoindre.
Bref, le gameplay n'est pas catastrophique en soi, plutôt passable. On s'en contenterait s'il servait une construction plus efficace et dynamique, mais il est loin de suffire quand les chapitres tirent ainsi en longueur et que les tentatives d'apporter un peu de variété sont autant à la peine.
On se rabattra donc sur l'histoire... ou pas.
L'histoire, dans le présent, c'est une organisation secrète dont tout le monde connaît l'existence (si si) qui sort de l'ombre et ambitionne de détruire le monde. Les nouveaux méchants sont tellement transparents que deux semaines plus tard, je les ai déjà oubliés... ah si, je me rappelle qu'il y en avait une avec un accent russe, mais le jeu a quelques décennies de retard s'il croit qu'un accent russe suffit à faire un bon méchant. (...À moins que ce soit justement d'actualité ?)
À défaut d'autre chose, on peut toujours se contenter de retrouver les personnages qu'on aime, mais même là, c'est un peu maigre. On a Reeves/Cait Sith qui a pris du galon et sert de commanditaire, mais il reste un peu trop sérieux et passe complètement à côté de l'occasion de creuser la dualité entre la version humaine et la version Cait Sith. On a aussi Yuffie, qui est fidèle à elle-même, il ne s'agirait surtout pas d'approfondir le personnage. On côtoie brièvement Cid, aussi, juste assez pour se dire qu'il a une drôle de voix (en anglais tout du moins, pas de VO sur un jeu de cette époque). Quant aux autres, on ne fait que les apercevoir.
Du côté des nouveaux venus, la scientifique est écrite de façon bien trop superficielle pour qu'on soit touché par son histoire. Quant à la petite ennemie qui finit par nous rejoindre, on voudrait bien voir son développement, mais elle finit surtout par servir de passerelle avec un personnage du passé.
Il nous reste donc notre protagoniste, le mystérieux Vincent, dont le passé s'annonce comme l'élément le plus intéressant du jeu. Mais même là, ça reste franchement survolé, et en prime la fin est complètement embrouillée, on se contente de nous balancer des bouts de phrases sortis de tout contexte plutôt que de nous donner clairement les infos. Au final, on reste avec des morceaux d'intrigue qui ne mènent nulle part. Ce n'est pourtant pas compliqué : soit vous laissez le mystère planer sur le passé de Vincent, soit vous écrivez vraiment son histoire, mais ne faites pas les choses à moitié, enfin ! Ou alors il était prévu de faire une suite (comme le laisse supposer la toute dernière cinématique du jeu, en plus d'établir un lien ténu avec Crisis Core) et le succès a été tel qu'elle a été annulée ? C'est ça le pire, quelque part : le seul élément intéressant du titre n'aboutit à rien.
On se rabattra donc sur les cinématiques, qui, elles, sont très belles (Advent Children est passé par là). Mais de belles cinématiques ne font pas un bon jeu.
(Et cerise sur le gâteau, il y en a même deux dont je n'ai pas vraiment pu profiter parce qu'elles saccadaient, merci les jeux d'occasion, ou plutôt merci les joueurs qui ne sont pas foutus de comprendre qu'un disque, c'est fragile et ça ne se laisse pas traîner n'importe où ; ce disque-là n'avait pas de grosses rayures, mais même avec les micro-rayures, on n'est pas à l'abri. Au moins, je ne l'avais pas payé cher.)
Et avec ça, j'ai terminé mon tour des dérivés de FFVII. En gardant le pire pour la fin. Ça me donnerait presque envie d'oublier que FFVII a des dérivés. En tout cas, je ne risque pas de rejouer à Dirge Of Cerberus. Ni à Crisis Core, à moins d'une nouvelle version qui rectifie le tir (paraît que quelque chose est en cours, mais je n'ai pas trop suivi).
C'est triste à dire, mais le plus intéressant dans tout ce qu'a engendré FFVII, c'est son remake, et même lui souffre de son lot de défauts (tout en ayant aussi ses points forts). Alors espérons que ses suites seront à la hauteur.
Quant à la PS2, je ne vais pas y rejouer tout de suite (le câble AV en travers de la pièce parce que les fils de manettes ne sont pas assez longs, ça passe un moment mais ça finit par lasser, haha), mais j'espère bien que les autres titres qui m'attendent sur ce support seront plus palpitants. Rogue Galaxy pour le prochain ?
De wukong, le 12 Février 2015 à 20h12
un bon action/rpg
De Foakata [387 Pts], le 08 Juin 2011 à 12h18
Un jeu très sympathique mais qu'on fini, malheureusement, très rapidement.