En plus de Crisis Core, récupérer une vieille PSP était pour moi l'occasion de jouer à Castlevania - Rondo Of Blood, initialement sorti en 93 uniquement au Japon sur PC-Engine, dans une version graphiquement refaite pour cette « compilation ».
Rondo Of Blood, c'est un Castlevania en 2D de l'époque où ils consistaient encore en une succession de niveaux plutôt qu'un monde ouvert avec la fameuse progression Metroidvania, et sans les éléments typés RPG qu'on connaîtra plus tard. Cela dit, si la progression peut paraître linéaire de prime abord, les niveaux disposent en fait de divers secrets et embranchements aboutissant à des boss alternatifs selon la route suivie. Avec un menu permettant d'accéder au niveau de son choix, l'exploration n'est pas en reste.
Et ça suffirait à en faire un opus très sympa, si ce n'était pour sa difficulté de fou furieux. Le maniement est ultra rigide, avec un fouet qui ne frappe qu'à l'horizontale, et des armes secondaires à l'utilité très variable : si on en trouve généralement une bonne en début de niveau, mieux vaut ne pas perdre de vie en cours de route, sinon c'est foutu... sauf que ne pas perdre de vie en cours de route, c'est quasi impossible (et si on en perd trois, on doit recommencer le niveau du début ; au moins, ce n'est pas le jeu qu'il faut recommencer du début).
Les ennemis sont beaucoup plus rapides et agiles que notre personnage, en plus de nous envoyer parfois des attaques absolument impossibles à esquiver. Dans ces conditions, perdre une vie, ou toutes ses vies, échoue à motiver pour mieux jouer au prochain essai : j'aurai beau mieux jouer, si les ennemis tombent aléatoirement du plafond pendant que je saute au-dessus de fosses remplies de piques, je ne pourrai toujours m'en remettre qu'à la chance, et je ne pourrai pas plus éviter cet ennemi qui me fonce dessus si je ne saute pas assez haut pour lui passer par-dessus. Et côté maniabilité, la prise en main de la console n'aide clairement pas.
Au final, c'est juste frustrant et j'ai fini par lâcher l'affaire. Au moins dans le tout premier Castlevania, la rigidité du perso s'équilibrait avec celle des ennemis, et si c'est pour taper dans les titres des années 90, Castlevania III - Dracula's Curse et Super Castlevania IV étaient autrement plus agréables à jouer.
Maintenant, ce Dracula X Chronicles est présenté comme une compilation, avec d'une part la susmentionnée refonte graphique de Rondo Of Blood (ainsi que la version originale à débloquer), et d'autre part, le génial Symphony Of The Night. Je dirais donc bien que pour quelqu'un possédant une PSP, la compilation vaut au moins pour ce dernier (personnellement, je l'ai sur PS1, donc pas d'intérêt à le refaire sur un écran minuscule - du moins, je l'ai en version japonaise pour la collec' et en gravé pour y jouer, parce que la version européenne coûte un rein).
La blague, c'est que quand on lance cette prétendue compilation, on n'a pas accès à SOTN : pour le débloquer, il faut finir Rondo Of Blood !
Mais... mais... mais... C'est incroyablement stupide ! Ou alors incroyablement vicieux, au choix, mais pour le coup, les développeurs se sont montrés soit incompétents, soit sacrément sadiques. Si j'avais attendu ça pour pouvoir jouer à SOTN, j'aurais de quoi péter un câble et balancer le jeu par la fenêtre.
Enfin bref. Disons que je suis content d'avoir pu tester Rondo Of Blood. Mais plus parce que c'est une partie de la saga que pour le jeu lui-même. Honnêtement, la prochaine fois que j'aurai envie d'un Castlevania, à peu près n'importe quel autre épisode en 2D fera mieux l'affaire.
De Voq [735 Pts], le 07 Décembre 2022 à 21h22
En plus de Crisis Core, récupérer une vieille PSP était pour moi l'occasion de jouer à Castlevania - Rondo Of Blood, initialement sorti en 93 uniquement au Japon sur PC-Engine, dans une version graphiquement refaite pour cette « compilation ».
Rondo Of Blood, c'est un Castlevania en 2D de l'époque où ils consistaient encore en une succession de niveaux plutôt qu'un monde ouvert avec la fameuse progression Metroidvania, et sans les éléments typés RPG qu'on connaîtra plus tard. Cela dit, si la progression peut paraître linéaire de prime abord, les niveaux disposent en fait de divers secrets et embranchements aboutissant à des boss alternatifs selon la route suivie. Avec un menu permettant d'accéder au niveau de son choix, l'exploration n'est pas en reste.
Et ça suffirait à en faire un opus très sympa, si ce n'était pour sa difficulté de fou furieux. Le maniement est ultra rigide, avec un fouet qui ne frappe qu'à l'horizontale, et des armes secondaires à l'utilité très variable : si on en trouve généralement une bonne en début de niveau, mieux vaut ne pas perdre de vie en cours de route, sinon c'est foutu... sauf que ne pas perdre de vie en cours de route, c'est quasi impossible (et si on en perd trois, on doit recommencer le niveau du début ; au moins, ce n'est pas le jeu qu'il faut recommencer du début).
Les ennemis sont beaucoup plus rapides et agiles que notre personnage, en plus de nous envoyer parfois des attaques absolument impossibles à esquiver. Dans ces conditions, perdre une vie, ou toutes ses vies, échoue à motiver pour mieux jouer au prochain essai : j'aurai beau mieux jouer, si les ennemis tombent aléatoirement du plafond pendant que je saute au-dessus de fosses remplies de piques, je ne pourrai toujours m'en remettre qu'à la chance, et je ne pourrai pas plus éviter cet ennemi qui me fonce dessus si je ne saute pas assez haut pour lui passer par-dessus. Et côté maniabilité, la prise en main de la console n'aide clairement pas.
Au final, c'est juste frustrant et j'ai fini par lâcher l'affaire. Au moins dans le tout premier Castlevania, la rigidité du perso s'équilibrait avec celle des ennemis, et si c'est pour taper dans les titres des années 90, Castlevania III - Dracula's Curse et Super Castlevania IV étaient autrement plus agréables à jouer.
Maintenant, ce Dracula X Chronicles est présenté comme une compilation, avec d'une part la susmentionnée refonte graphique de Rondo Of Blood (ainsi que la version originale à débloquer), et d'autre part, le génial Symphony Of The Night. Je dirais donc bien que pour quelqu'un possédant une PSP, la compilation vaut au moins pour ce dernier (personnellement, je l'ai sur PS1, donc pas d'intérêt à le refaire sur un écran minuscule - du moins, je l'ai en version japonaise pour la collec' et en gravé pour y jouer, parce que la version européenne coûte un rein).
La blague, c'est que quand on lance cette prétendue compilation, on n'a pas accès à SOTN : pour le débloquer, il faut finir Rondo Of Blood !
Mais... mais... mais... C'est incroyablement stupide ! Ou alors incroyablement vicieux, au choix, mais pour le coup, les développeurs se sont montrés soit incompétents, soit sacrément sadiques. Si j'avais attendu ça pour pouvoir jouer à SOTN, j'aurais de quoi péter un câble et balancer le jeu par la fenêtre.
Enfin bref. Disons que je suis content d'avoir pu tester Rondo Of Blood. Mais plus parce que c'est une partie de la saga que pour le jeu lui-même. Honnêtement, la prochaine fois que j'aurai envie d'un Castlevania, à peu près n'importe quel autre épisode en 2D fera mieux l'affaire.