Manga Le site illégal Japscan est désormais bloqué en France

Mardi, 29 Juillet 2025 à 13h00 - Source :SNE

Après des années de lutte difficile contre le fléau qu'est le piratage, c'est une première décision en faveur des éditeurs contre la diffusion illégale de mangas qui a eu lieu ces derniers jours: en effet, le Syndicat national de l’édition, avec le soutien de neuf éditeurs, a obtenu le blocage en France du site Japscan.

Par décision du tribunal judiciaire du 23 juillet 2025, le Syndicat national de l’édition et neuf de ses membres Casterman, Crunchyroll, Delcourt, Glénat, Kana, Ki-oon (AC Média), Kurokawa, Panini et Pika ont obtenu le blocage en France du site Japscan permettant de consulter illégalement de nombreux titres de mangas et BD.



Spécialisé dans les mangas, manhwas, manhuas, BD et comics, Japscan proposait près de 13 000 titres accessibles depuis le territoire français au mépris des droits des auteurs et des éditeurs, et était consulté par plus de 690 000 visiteurs uniques par mois en France. Le piratage de livres est un phénomène particulièrement inquiétant dans le secteur du manga, avec 83% de lecteurs qui fréquentent des sites pirates, selon l’étude Mangas.io de 2025. Ce phénomène impacte directement les ventes des éditeurs dans un marché en baisse. Sur l’année 2024, les ventes du secteur éditorial Mangas ont diminué de 9,3% en volume.

Vincent Montagne, président du Syndicat national de l’édition déclare que « le Syndicat national de l’édition mène une lutte active contre le piratage récemment marquée par deux succès obtenus devant le tribunal aux fins de bloquer le site Z-Library. Cette nouvelle action entérine la volonté du syndicat de défendre le droit d’auteur à chaque fois qu’il est menacé. »

Benoit Pollet, président du groupe manga du Syndicat national de l’édition précise : « Tous les éditeurs du groupe manga s’associent de manière inédite à une action judiciaire pour faire front contre le piratage et ont l’ambition de contribuer collectivement à toutes les initiatives qui permettront de sensibiliser les 7 millions de lecteurs de manga à ces pratiques illégales ».

Après plusieurs actions contre Z-Library, le Syndicat national de l’édition poursuit et renforce sa stratégie à l’encontre des sites contrefaisants, quelles que soient leur taille, la complexité de leur organisation ou leur volonté de maintenir, voire d’élargir, leur audience au détriment du développement d’une offre légale.

Afin de renforcer ses moyens d’action dans la lutte contre le piratage, le Syndicat national de l’édition demande que les organismes professionnels puissent recourir à l’ARCOM pour étendre les blocages obtenus devant le juge à tous noms de domaine qui viendraient ensuite à être utilisés pour l’accès au site visé, comme cela est déjà prévu pour les titulaires de droits à l’article L.331-27 du Code de la propriété intellectuelle. Un réexamen de cet article semble donc urgent et nécessaire pour en lever les limites.

L’édition française investit massivement pour permettre un large accès du public aux livres numériques via de nombreuses offres légales. Le piratage de livres porte atteinte à la rémunération des créateurs : auteurs et éditeurs. Il constitue une menace pour l’ensemble de l’écosystème du livre, notamment des libraires, et nuit à la diversité culturelle.

Rappelons que le Syndicat national de l'édition est l'organe professionnel représentatif des éditeurs français. Avec plus de 700 adhérents, il défend l'idée que l'action collective permet de construire l'avenir de l'édition, le droit d'auteur, la liberté de publication, le principe de prix unique du livre, la diversité culturelle... Il contribue à la promotion du livre et de la lecture. Il est présidé par Vincent Montagne et dirigé par Renaud Lefebvre. En son sein, le groupe Manga réunit une dizaine d’éditeurs autour des questions liées notamment au piratage et aux plateformes numériques de lecture. En lien étroit avec les activités du groupe BD, les éditeurs contribuent également aux rencontres en région, à l’opération « BD en classe » et à l’actualité des manifestations dédiées au genre. 

commentaires

Enjoy Summer Vacation

De Enjoy Summer Vacation, le 29 Juillet 2025 à 14h31

Ce qui fait sourire c'est qu'à côté y'a des rédacteurs de Kana et de Glénat qui ont souvent dit en podcasts que ça les embêtait d'un côté mais que de l'autre disaient que c'était pas si mauvais car ça leur faisait de la pub et que de toute façon les gens ne voulaient que du physique. L'été dernier y'a aussi eu des éditeur qui m'ont spam sur ce sujet sur twitter où je n'y suis présent que pour y voir le feed de sorties mangas.

Donc vu que le scan est utilisé en général pour avoir des fantrads d'oeuvres non distribué et/ou en arrêt de comm, et qu'il y'a des bibliothèques municipales à foisont qui sont toutes aussi gratuites pour le public que visent les éditeurs en général et que de toute façon ce public ne lit que les mêmes 10 franchises du top ventes et n'a pas d'intérêt à aller ailleurs d'où les mauvais score quand une top vente s'arrête... Qu'est ce qui pousse les éditeurs à frapper ce genre de site qui sont bien les seuls à faire de la pub alors que les influenceurs ne font pas trop d'effort pour présenter correctement leurs services presses comme montrer des images dudit manga par exemple (encore que je comprend quand je vois IGN où y'a Carole et sa publiémission youtube se faire strike par des japonais)... et aussi un certain nombre d'éditeurs qui vendent toujours sans previews.

Même si c'est sûr qu'il y'a une frange de la population qui lit de la franchise régulièrement mais c'est plus de la population fauchée qui de toute façon ne sera pas immédiatement acheteuse et qui peut aller prendre des options gratuites au final, ce dont a témoigné l'un des gars de Kana qui était fauché comme les blés dans sa jeunesse mais ça lui a permit d'avoir des titres en tête quand il a enfin eu de l'argent.

Ce qui les embêtent c'est plus les japonais qui sont de plus en plus remuants, donc qu'ils leur demandent des comptes et aussi que ça contrevient aux services web qu'ils veulent vendre directement ou indirectement.

Perso je déteste le numérique, Tower Dungeon par exemple sa commu le leak sur des sites quasis officiels j'y ai jamais mis un oeil donc les seuls mangas que je vais y lire c'est soit du vieux comme appleseed vendu à plus 150 euros le volume sur le marché noir, soit pour récupérer des images pour écrire des articles sur certains de mes mangas que je ne veux pas déformer en scannant la page, soit des bonus de mags jap fantradés qui ne seront jamais distribué et pour voir des previews. Après si je voulais du manga gratuit c'est très simple même si j'ai plus de 18ans le forfait de la bibliothèque de ma ville ne vaut presque rien et ils ont une grosse stratégie d'achat de mangas... et je note que malgré des bibliothèques particulièrement fournies que les librairies s'ouvrent à foisont à Lyon, sauf curieusement à Gerland où on a qu'un truc pour enfants en bas âge.

 

Pour les éditeurs bd eux c'est autre chose, c'est plus du vrai piratage (et encore vu leur présence internet je doute qu'ils soient beaucoup lus même gratuitement) mais ils payent le fait de vendre des produits de luxe à 15 euros en moyenne pour seulement 48/56 pages, ce qui est à contre-courant de l'évolution du marché, ce qui fait par ailleurs tant le succès du manga qui est à moitié prix pour... 200 pages. Et ne pas oublier que le pouvoir d'achat est plutôt stagnant depuis 20 ans donc la BD qui est de plus en plus cher provoque un appauvrissement du marché en fait...

 

Apparté pour le fils d'Histoire & Collections, je lui signale que l'état pirate les livres d'histoire avec la participation de la société des auteurs (donc potentiellement il verra les livres de son père sur amazon), chaque auteur qui décéde voit son bouquin mis sur Amazon en vente en format numérique sans en informer les ayants droit de la succession (en théorie c'est pas légal mais y'a toujours les livres de marine éditions que j'ai trouvé), oui c'est fait en lousedé comme pour l'histoire des comptes en déshérence d'ailleurs, et sans même prévoir de rétribuer les ayants droits qui peuvent quand même les faire retirer s'ils ont la présence d'esprit de faire des recherches internet des bouquins de leurs familles (ce que peu font), et ça, ça n'embête pas l'Arcom vu que c'est fait par l'état suite à la demande de la société des auteurs... le loup est dans le poulailler.

Dot net

De Dot net, le 29 Juillet 2025 à 14h00

Alors que 4.4.8.8

 

Bref, les cowboy, les indiens et on a encore de beaux jours devant nous…

Dot net

De Dot net, le 29 Juillet 2025 à 14h02

8.8.4.4 

Pardon.

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