Manga Les éditions Akata nous présentent le manga Monstrophobie
A la rentrée, les éditions Akata vous proposeront une plongée dans l'univers de Kazuki Minamoto avec Monstrophobie, une œuvre qui explore des sujets aussi variés qu'importants, tels que l'homophobie, le harcèlement, la confiance en soi et l'amour.
Kazuki Minamoto est devenu un auteur incontournable de la scène LGBTQIA+ ces dernières années, notamment après avoir révélé publiquement son homosexualité dans un manga autobiographique. Ce récit en un tome a d'abord été publié en tant que série de fanzines, avant de connaitre au Japon une édition reliée publiée en 2021 par Enterbrain.
Notons que ce titre manga a été recommandé au Japon par Gengoroh Tagame, autre auteur phare de leur catalogue et de la sphère LGBTQIA+ japonaise, mais également par le Japan Media Arts Festival en 2022.
Synopsis :
Parce qu’il a le teint plus foncé que la moyenne des japonais, Naruse est harcelé au lycée. Dans l’enfer quotidien qu’il vit, son seul soutien est M. Kuroda, un professeur qui le voit et l’encourage. Mais un jour, le lycéen entend son enseignant dire à une collègue que les gays le répugnent. Profondément choqué, car lui-même gay, il ne sait plus comment se comporter et décide donc de mettre fin à ses jours. Mais après avoir échoué, un étrange phénomène se produit : il se transforme en monstre. Dès lors, il se sent invincible et prêt à rendre la pareille à tous ceux qui l’ont blessé, et aussi à dénoncer l’hypocrisie des adultes. Mais une question subsiste : pourra-t-il redevenir humain ? Et de toute façon, le souhaite-t-il vraiment ?
De Wilhelm, le 11 Juillet 2023 à 22h14
> auteur incontournable de la scène LGBTQIA+
Ah ça explique le phobe dans le titre aussi, la subtilité ça n'a jamais été leur truc...
Qu'est ce que je regrette de ne pas avoir acheté l'intégrale Life à l'époque... j'aurai bien relu ce genre d'histoire à la place.
De Bah, le 12 Juillet 2023 à 10h13
Alors, pour être tout à fait clair, l'intégration du « phobe » dans le titre est un choix de l'éditeur. Le titre d'origine est plus proche de quelque chose comme « Le gay qui s'est transformé en monstre » et plus précisément, en kaiju, ce qui implique une peur vis-à-vis de sa différence, et une incompréhension de celle-ci. Par ailleurs, le livre est assez bon, malgré quelques éléments un peu maladroits. Puis, même si le but était de montrer une homophobie latente au Japon (ce qui est tout de même proche d'être le cas d'un point de vue de leur reconnaissance et de leurs droits, dans leur pays, il faut aussi être réaliste), en quoi cela serait-il moins subtil d'en parler ? Les homosexuels subissent des pressions bien plus grandes à l'autre bout du globe, que dans nos petits pays confortables d'Europe. Concernant l'auteur cité, qui se revendique en tout cas défenseur le droit à la différence et à toutes les orientations, il s'agit peut-être aussi d'une maladresse de l'éditeur que de le ranger dans un mouvement ou une communauté en particulier mais encore, même s'il s'en revendiquait lui-même, où serait le manque de subtilité ? Le manque de subtilité, il est peut-être aussi dans l'ignorance et certains discours de haine envers les communautés, que cela concerne les gais, par exemple, ou d'autres groupes, à l'étranger. Je pense qu'il est bon de se renseigner avant d'écrire ce genre de choses, plutôt que de décrédibiliser une œuvre entière, comme si elle n'était rien, en se basant sur une déclaration éditoriale et un titre traduit... Non ?
De Nobrain, le 13 Juillet 2023 à 13h33
Sauf que son commentaire à l'air de porter uniquement sur le titre et plus sur Akata que sur le manga (enfin c'est comme ça que je le lis). Dans l'absolu c'est surtout Akata qui se veut le fer de lance de tous les combats intersectionnels qui est relativement pathétique. Ca mettait des bandeaux à la limite de l'insultant sur les premiers tomes de d'En proie au silence et sur les derniers tomes, bizarrement on avait pas de bandeau "suivez comment une femme violée se reconstruit avec un mineur". Je grossis le trait, évidemment. Mais l'idée est là. Ils vont chercher des manga qui correspondent à une idéologie mais quand ça sort des sentiers battus (ce qui est souvent le cas avec ces oeuvres, dieu merci la plupart des mangakas japonais ne tombent pas dans le wokisme le plus infect quand ils traitent de ces sujets (principalement parce qu'ils ont pas attendu les wokes pour en parler)) c'est moins mis en avant.
Après faut pas déconner, y'a moins d'homophobie au Japon qu'en France (déjà parce qu'ils ont beaucoup moins de problème avec la sexualité en général). J'ai pas dit qu'il y en avait pas, mais si c'était autant pointé du doigt, le yaoi et le yuri ne serait pas autant ancrés dans la société (et je parle pas uniquement des mangas mais de l'idée même de fantasmer sur des couples homos).
Bref, tout ça pour dire que j'ai vraiment du mal avec Akata parce qu'ils proposent souvent des trucs interessants mais leur com me donne envie de me retenir d'acheter parce que j'ai pas envie d'engraisser des gens qui insultent une partie de leur lectorat.
De Oulah, le 26 Juillet 2023 à 18h53
Vous avez l'air de faire transpirer vos vindications sur une image fantasmée que vous vous faites du Japon par le biais de votre propre interprétation de leur culture... Il ne faut pas oublier que la culture otaku dans son ensemble est en marge, et encore plus la niche yuri/yaoi, qui n'est pas une représentation réelle des relations homosexuelles mais bien fantasmée pour un public qui n'est pas, de base, LGBT. Ca tombe bien, Akata a sorti plusieurs mangas et romans très intéressants à ce sujet ;)