Test du jeu Hyrule Warriors : L'ère du Fléau- Actus manga
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Jeux Video Test du jeu Hyrule Warriors : L'ère du Fléau

Samedi, 23 Janvier 2021 à 15h00 - Source :Univers Jeux Vidéo

Parmi les hack'n'slash, les jeux dits "musô" représentent un genre à part entière pour bon nombre de joueurs. Initié par la prolifique licence Dynasty Warriors, ce type de softs signé Koei Tecmo s'est étendu à bon nombre de licences populaires, afin de mêler leurs univers à des aventures épiques dans lesquelles le joueur profite du plaisir de dessouder des hordes d'ennemis tout en améliorant ses personnages fétiches. Gundam et One Piece ont profité de leurs propres jeux du genre, et même Persona s'y est mis avec le très attendu Persona 5 Strikers qui, plus qu'un simple musô, a été conçu comme une vraie suite à l'épisode d'origine tant sur le scénario que dans l'univers.

Saga phare du jeu-vidéo d'aventure s'il en est, The Legend of Zelda fait partie des heureux élus à avoir droit à ses dérivés type Dynasty Warriors. Le premier épisode, Hyrule Warriors, a initialement vu le jour sur Wii U en 2014 avant d'être porté sur 3DS en 2016, puis sur Switch en 2018. Pour les fans de la licence, la formule hack'n'slash semblait bien se prêter à l'ambiance des épopées de Link, en tout cas assez pour remporter le succès et amener la production d'un second opus. Annoncé le 8 septembre 2020 pour une sortie sur Switch, celui-ci paraît à peine plus de deux mois plus tard, le 20 novembre.

La production de ce nouveau volet est simple à comprendre. Il faudrait être totalement éloigné du monde du jeu-vidéo pour ne pas savoir que The Legend of Zelda : Breath of the Wild fut un carton aussi bien critique que commercial, si bien que Nintendo planche à ce jour sur une suite directe. Alors, ce pan précis de l'univers semblait propice à engendrer un spin-off sous la formule musô. Hyrule Warriors : L'ère du Fléau est moins une suite du premier Hyrule Warriors qu'un gaiden de Breath of the Wild. Le soft, dans sa forme globale, suintant le fan-service pour les amoureux du dernier gros épisode principal en date, l'idée d'un "what if" semblait assez idéale pour ce dérivé, et c'est ce qu'est tout précisément L'ère du Fléau.


Un futur en proie au changement ?


Breath of the Wild narrait le réveil de Link, 100 ans après que le fléau Ganon ait semé la désolation sur les terres d'Hyrule. Dans cette version alternative de l'histoire, l'action prend place lorsque l'ennemi du royaume émerge et provoque le carnage que nous connaissons. Lorsque la princesse Zelda utilise son don, nouvellement éveillé, pour protéger Link, ce pouvoir actionne un petit gardien bien particulier, parvenant à créé une faille temporelle pour se glisser dedans. Le menu engin, bien facétieux, se trouve désormais quelques temps avant le retour du fléau Ganon. Le gardien comprend aisément sa mission : avertir le peuple d'Hyrule du désastre à venir. Ce sera rapidement chose faite, puisque la princesse Zelda ainsi que Link, son chevalier servant, et Impa, magistrale adjointe du royaume, vont prendre les choses en mains pour éviter le désastre imminent. Leur première tâche sera de réunir les quatre prodiges à même de piloter les créatures divines, véritable signe de salut pour le royaume. Sur leur chemin, ce sont évidemment les hordes de monstres associées au fléau Ganon qu'ils trouveront. Par cette aventure, se pourrait-il que le futur trouve une issue positive ?


Des monstres à dézinguer par dizaines, centaines et milliers

Pour les non connaisseurs des jeux tirés de la formule Dynasty Warriors, Hyrule Warriors : L'ère du Fléau brille par la formule si chère à la licence, à savoir un gameplay dans lequel tout est prétexte pour envoyer valser et trancher des ennemis par paquets. En soit, l'idée est assez éloignée d'un Zelda classique où les affrontements ne sont pas aussi importants que les énigmes, se font régulièrement contre une petite portion d'ennemis à la fois, avec parfois même la nécessité d'utiliser des armes bien spécifiques, selon les épisodes. A première vue, le jeu se distingue clairement des jeux classiques de la série, tout comme le premier Hyrule Warriors l'a fait à l'époque. Et c'est vrai, aussi on ne joue pas à ce spin-off pour retrouver le gameplay propre à la licence crée par Shigeru Miyamoto, mais pour profiter d'un autre type d'expérience.

Adhérer à L'ère du Fléau implique d'aimer la recette proposée. L'histoire est ici composée de grandes missions (assez longues pour certaines) et d'une multitude de petites tâches, nécessitant d'utiliser une belle poignée de personnages issus de Breath of the Wild, et parfois inédits. Chaque combattant profite d'un gameplay qui lui est propre, aussi la sélection dépendra avant tout de l'affinité entre le joueur et le combattant. Par exemple, Daruk est du type bourrin mais un peu lent, ce qui pourra clairement rebuter les aventuriers adeptes des gameplays nerveux. Des personnages comme Mipha ou Impa seront alors des choix plus propices pour savourer le jeu.

Dans toutes ces aventures, il est donc question de zones à conquérir sur une carte plus ou moins grande selon les missions, ce en dessoudant un maximum d'ennemis. Régulièrement, des adversaires plus robustes font surface, allant du simple Moblin aux sorciers élémentaires, en passant par les Hinox ou les surpuissants Lynel. Il n'en faut finalement pas plus pour façonner le cœur du jeu si ce n'est un gameplay extrêmement vif et plus riche qu'il n'y paraît (par exemple, certaines compétences sont à débloquer, mais nous y reviendrons) et un univers grâce auquel le joueur se trouve déjà en zone connue. Alors, si l'expérience de jeu en elle-même constitue bien 60% du plaisir de l'ensemble, il est évident que les retrouvailles avec l'univers de Breath of the Wild ainsi que ses attachants personnages forment un autre attrait fort et réussi.


Le drame Breath of the Wild

L'histoire, parlons-en brièvement. Nintendo et Koei Tecmo n'ont pas été naïfs en élaborant un second Hyrule Warriors dans le monde du dernier gros Zelda en date. Le jeu fut une réussite si bien que les fans y sont revenus à plusieurs fois, attendant même sa séquelle avec impatience. Un succès critique dû au monde ouvert vaste, à l'ambiance intimiste et quasiment thérapeutique de l'aventure, et son histoire sobre mais plaisante grâce à un ton grandement mélancolique soutenu par des personnages séduisants par leurs caractères, y compris ce hautain Revali.

L'idée du "what if" permet de retrouver le casting dans d'autres circonstances, de créer une histoire qui développe quelques menus non-dits de l'opus principal, le tout en s'orientant sur une voie qui n'a pas à s’embarrasser de quelconques incohérences vis à vis de l'histoire de base, puisque nous sommes dans une version alternative des événements. Tout ce qui compte, c'est l'aventure proposée, le récit cette fois optimiste du combat de Zelda, Link et des prodiges contre le Fléau Ganon, avec son lot de rebondissements et de moments forts, quand bien même l'intrigue s'avère globalement cousue de fil blanc. On ne juge pas ici le scénario pour son avant-gardisme, mais pour ce qu'il nous apporte émotionnellement, sachant qu'il ne constitue qu'une part de l'intérêt du soft.


Un jeu bien équilibré

Revenons au jeu en tant qu'expérience vidéoludique, et non pas en tant qu'histoire ancrée dans l'univers de The Legend of Zelda. Parce que la formule peut sembler répétitive à première vue, il fallait que l'ensemble soit dense histoire de capter le joueur sur plusieurs dizaines d'heures. Aussi, il y a énormément à faire et à prendre en main dans L'ère du Fléau, le jeu ne pouvant se résumer aux quêtes principales aux commandes d'un seul personnage.

Ainsi, accomplir un niveau clé amène la naissance de plusieurs quêtes sur la belle et grande carte d'Hyrule, véritable écran central du jeu. D'un côté, des courtes missions d'action qui nous amènent à accomplir un objectif bien défini, aux enjeux qui se renouvellent au fil de l'aventure et sur des niveaux de difficulté croissants, et de l'autre des quêtes nécessitant l'apport d'un loot précis, et débloquant différents éléments comme de la vie supplémentaire, de nouvelles techniques pour un personnage, etc. Au fil du jeu, la carte du monde devient un véritable champ de missions dans lequel on ne sait plus où donner de la tête. Rien que pour ça, il faudra un certain temps pour terminer l'ensemble, notamment parce que d'autres missions apparaîtront après combat contre le boss final. Comptez entre 30 et 40 heures pour finir l'aventure principale, selon le temps passé sur les quêtes secondaires, et beaucoup plus pour boucler le tout à 100%.

Sachant qu'achever les missions est une choses, mais élever l'ensemble des personnages à leur sommet respectif en est une autre. Sans trop en dire, les combattants à contrôler se feront de plus en plus nombreux au fil de l'aventure. Certains donneront l'immédiate envie d'être manipulés, là où d'autres ressemblent davantage à des personnages supplémentaires un peu trop forcés. Sur ce point, une addiction peut vite se créer : Parce qu'il faut entretenir un équilibre entre le niveau global des combattants et la puissance de leurs armes (via un système de forge très simple à prendre en mains), on se surprend parfois à refaire certaines quêtes, simplement pour entrainer un peu nos combattants. Certes, il est loin d'être obligatoire de porter au plus haut niveau tous les personnages pour conclure l'aventure principale, loin de là même. Néanmoins, se focaliser sur un seul combattant sera un handicap, tant la complexité des derniers niveaux et des ultimes missions annexes impliquent de jongler entre plusieurs combattants qui évoluent en parallèle sur la map.


Quid de la réalisation ?


L'ère du Fléau s'appuyant en grande partie sur un jeu préexistant, Breath of the Wild, une partie du travail était sans doute mâchée pour la réalisation de l'épisode. Ce qui est loin d'être un défaut, puisqu'on prend plaisir à retrouver les environnements et monstres présents dans l'opus principal. Néanmoins, les grandes étendues deviennent ici des zones couloir, avec parfois leurs lots de limites. Il sera alors frustrant que de fragiles éléments de décors nous bloquent la route, tandis que ce qui apparaît comme des zones accessibles à première vue ne sont en fait que des murs mal déguisés.

Graphiquement, on est donc en terrain connu. C'est davantage sur le plan sonore que l'expérience diffère : Aussi, exit les discrètes mélodies de Breath of the Wild, puisque la bande originale de L'ère du Fléau composée par Kumi Tanioka vire davantage dans les grandes envolées orchestrales. Les pistes amènent très clairement différentes ambiances épiques tout en tenant compte de la variété des environnements. L'atmosphère est servie comme il se doit, aussi les divergences musicales avec Breath of the Wild ne constituent jamais un frein, loin de là. Et puisque nous parlons de son, on salue l'excellent doublage français qui nous permet de retrouver les voix déjà présentes dans l'épisode clé. L'ensemble est bien joué et le casting toujours bien choisi, ce qui renforce forcément notre implication dans le sympathique scénario. A noter que les dialogues ne se limitent pas aux cinématiques, chaque personnage ayant son lot de tirades durant les affrontements. Peut-être un petit manque de diversité de ce côté, aussi on se lassera, au bout d'un moment, des mêmes répliques de guerre répétées des dizaines de fois sur une même mission.


Conclusion : Un cadeau et un défouloir pour les fans

Il est évident que Hyrule Warriors : L'ère du Fléau s'apprécie pleinement quand on adhère à la formule du genre, et qu'on est un amoureux de l'univers de base. Sans l'un de ces deux facteurs, l'expérience sera certainement plus mitigée. Et il faut considérer le soft pour ce qu'il est pour être conquis, à savoir un spin-off qui n'a certainement pas les ambitions de l'opus principal, et qui s'apparente plus à un cadeau pour les fans, une proposition qui leur permettra de retrouver l'univers et les personnages qu'ils ont aimé, sur un gameplay différent mais plaisant. Voilà donc un jeu qui, certes, ne s'élèvera pas au panthéon des opus Zelda, mais qui demeurera un plaisir sur lequel on reviendra sans sourciller, ne serait-ce pour tenter de mener l'aventure à 100%, ce qui demandera un certain temps.

L'avis du chroniqueur
Takato

Samedi, 23 Janvier 2021
15 20

commentaires

ezekiel

De ezekiel, le 24 Janvier 2021 à 09h06

en gros sa suis la vraie histoire ( a peu pres) jusqu'a l'arriver des bete de foudre, feu etc... qui sont sencé tué les 4 prodige et le gros changement et surtout a ce moment la, apres c'est plus du tout la meme chose ^^

je vien de me le faire et c'est un bon résumé du jeu que takato a fait

pour moi qui aime pas les muso et qui ai adoré le dernier zelda j'ai passer un bon moment et y'a du contenu endgame que je suis entrain de faire

rez le petit robot, je sais pas si sa va faire quoique ce soit mais bon

Takato

De Takato [1910 Pts], le 23 Janvier 2021 à 20h39

Ce n'est clairement pas une préquelle. Le concept même du scénario est de changer le cours des événements. Nous sommes donc sur une trame alternative qui doit empêcher les événements de Breath of the Wild, justement. ;)

Koji-san

De Koji-san, le 23 Janvier 2021 à 15h45

Si je peux me permettre, l'histoire du jeu n'est pas une version alternative de Breath of the wild, mais sa préquelle. Le scénario est basé sur les événements qui se sont déroulés 100 ans avant le jeu original. 

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