Dvd Chronique Anime - Détective Conan - Film 7 : Croisement dans l'ancienne capitale
Le rituel des films Détective Conan n'a pas décliné en 2003, année dont le mois d'avril a marqué l'arrivée du septième film dans les salles obscures du Japon. Direction le Kansai dans cette nouvelle production qui opta pour titre Meikyû no Crossroad. A la direction de ce septième épisode des longs-métrages, sans surprise, c'est Kenji Kodama que nous retrouvons, et pour la dernière fois d'ailleurs. Après avoir dirigé sept films, ce dernier quitte la barre, même si on le retrouvera sur l'animation clé d'autres métrages de la licence. Quant au scénario, c'est toujours Kazunari Kôchi qui officie à l'écriture.
En France, le film paraît début 2020 en DVD et Blu-ray sous le titre Croisement dans l'ancienne capitale, au sein de la première salve de longs-métrages proposée par les éditions Black Box.
Meurtres en série dans le Japon
Dans plusieurs grandes villes comme Tokyo, Osaka et Kyoto, des meurtres sont commis par une seule et même personne. Le seul point commun entre toutes ces affaires semble être l'appartenance des victimes au gang Genjibotaru. Tandis que Heiji est sur le coup, Conan, Ran, Kogoro et Sonoko arrivent au Kansai, suite à une demande d'enquête sur une statue de Bouddha volée. Pour Conan et Heiji, voilà l'occasion de mettre leurs lumières en commun sur cette affaire particulièrement complexe, où le seul indice est un message codé présent du côté des victimes... Pour Heiji, une autre mission plus personnelle s'impose : Retrouver son premier amour, celui qu'il rencontra alors qu'il était enfant, dans la région.
Affaire plus classique, mais affaire complexe
On note assez rapidement une particularité certaine dans ce septième film Détective Conan : Sa forme, finalement très classique, si bien que les deux premiers tiers peuvent s'apparenter à n'importe quelle enquête ordinaire du manga de Gosho Aoyama. Cette fois-ci, le scénario de Kazunari Kôchi ne s'encombre pas d'artifice, et ne cherche pas spécialement à faire dans le grand spectacle. Pas de poseur de bombes, ni même une seule explosion. On retrouve ici un schéma auquel nous sommes familier, avec comme charme la région du Kansai, ce qui est de l'ordre de l'inédit au sein des films.
C'est d'ailleurs pour tout ce folklore mis en parallèle avec plusieurs légendes japonaises qu'une certaine ambiance se tisse tout le long du métrage. L'ensemble est globalement plus posé que dans les films précédents, mais charme sans mal grâce à une atmosphère inédite. Un ensemble qui n'empêche pourtant par l'intrigue de se doter de moments un peu plus forts, notamment plusieurs courses poursuites et même quelques scènes d'action renvoyant à un autre aspect culturel nippon : les vieux films de samouraïs.
De nouvelles avancées techniques
Ces moments, où le rythme du récit s'enflamme, sont aussi l'occasion de faire progresser la technique des films Détective Conan. Aussi, ces courses-poursuites évoquées amènent pour la première fois l'utilisation de la 3D au sein même du métrage. Des effets techniques qui ont forcément bien vieilli, 17 ans après la sortie initiale du métrage, mais qui ne jurent pas spécialement avec l'ensemble. L'âge de la 3D se ressent surtout car nous sommes habitués maintenant à une utilisation du procédé un peu plus fine, mais son orchestration au sein même du métrage n'a rien de honteuse, et sert même efficacement les quelques moments d'action. C'est donc une tentative réussie, pour l'époque, et qu'on s'attend donc à revoir dans les prochains films, et peut-être même davantage dans les derniers qui sont marqués d'une époque où la CGI est de plus en plus répandue dans l'animation japonaise.
Chronique des amours présents et des amours d'antan
Bien souvent, les films Détective Conan ont une idée à aborder, ou un sous-texte à transmettre. Dans le cas présent, c'est les rapports qu'entretiennent Heiji et Conan/Shinichi avec Kazuha et Ran qui intéressent, et qui apportent même une certaine poésie à l'ensemble. Les sentiments de chacun sont traités par des atmosphères mélancoliques, souvent en rapport avec le passé de chaque binôme : Le premier amour de Heiji d'une part, dont Kazuha s'inquiètera, et l'absence perpétuelle de Shinichi pour Ran. Sans vraiment faire progresser ces situations sentimentales, le film joue avec brillamment, créant des alchimie marquantes tout en cristallisant ces relations qui font frémir le spectateur et lecteur depuis un moment déjà. Dans cette optique, certains rebondissements du scénario s'apprécieront sans mal, ces derniers gagnant alors une justification autre que le fan-service dans le cahier des charges.
Une nouvelle affaire efficace
Détective Conan : Croisement dans l'ancienne capitale marquera peut-être moins certains spectateurs du fait de sa formule plus posée, le côté grand spectacle se faisant plus discret malgré quelques moments d'action bien sentis. Pour autant, par son affaire assez complexe, le charme d'Osaka constamment dépeint, son appui sur différents mythologies et ses histoires d'amour mélancoliques, ce septième long-métrage réussit ce qu'il entreprend, et constitue un divertissement des plus efficace. Cerise sur le gâteau : La très jolie chanson Time After Time de Mai Kuraki, qui conclue comme il se doit cette histoire baignée de sentiments et de nostalgie.
En France, le film paraît début 2020 en DVD et Blu-ray sous le titre Croisement dans l'ancienne capitale, au sein de la première salve de longs-métrages proposée par les éditions Black Box.
Meurtres en série dans le Japon
Dans plusieurs grandes villes comme Tokyo, Osaka et Kyoto, des meurtres sont commis par une seule et même personne. Le seul point commun entre toutes ces affaires semble être l'appartenance des victimes au gang Genjibotaru. Tandis que Heiji est sur le coup, Conan, Ran, Kogoro et Sonoko arrivent au Kansai, suite à une demande d'enquête sur une statue de Bouddha volée. Pour Conan et Heiji, voilà l'occasion de mettre leurs lumières en commun sur cette affaire particulièrement complexe, où le seul indice est un message codé présent du côté des victimes... Pour Heiji, une autre mission plus personnelle s'impose : Retrouver son premier amour, celui qu'il rencontra alors qu'il était enfant, dans la région.
Affaire plus classique, mais affaire complexe
On note assez rapidement une particularité certaine dans ce septième film Détective Conan : Sa forme, finalement très classique, si bien que les deux premiers tiers peuvent s'apparenter à n'importe quelle enquête ordinaire du manga de Gosho Aoyama. Cette fois-ci, le scénario de Kazunari Kôchi ne s'encombre pas d'artifice, et ne cherche pas spécialement à faire dans le grand spectacle. Pas de poseur de bombes, ni même une seule explosion. On retrouve ici un schéma auquel nous sommes familier, avec comme charme la région du Kansai, ce qui est de l'ordre de l'inédit au sein des films.
C'est d'ailleurs pour tout ce folklore mis en parallèle avec plusieurs légendes japonaises qu'une certaine ambiance se tisse tout le long du métrage. L'ensemble est globalement plus posé que dans les films précédents, mais charme sans mal grâce à une atmosphère inédite. Un ensemble qui n'empêche pourtant par l'intrigue de se doter de moments un peu plus forts, notamment plusieurs courses poursuites et même quelques scènes d'action renvoyant à un autre aspect culturel nippon : les vieux films de samouraïs.
De nouvelles avancées techniques
Ces moments, où le rythme du récit s'enflamme, sont aussi l'occasion de faire progresser la technique des films Détective Conan. Aussi, ces courses-poursuites évoquées amènent pour la première fois l'utilisation de la 3D au sein même du métrage. Des effets techniques qui ont forcément bien vieilli, 17 ans après la sortie initiale du métrage, mais qui ne jurent pas spécialement avec l'ensemble. L'âge de la 3D se ressent surtout car nous sommes habitués maintenant à une utilisation du procédé un peu plus fine, mais son orchestration au sein même du métrage n'a rien de honteuse, et sert même efficacement les quelques moments d'action. C'est donc une tentative réussie, pour l'époque, et qu'on s'attend donc à revoir dans les prochains films, et peut-être même davantage dans les derniers qui sont marqués d'une époque où la CGI est de plus en plus répandue dans l'animation japonaise.
Chronique des amours présents et des amours d'antan
Bien souvent, les films Détective Conan ont une idée à aborder, ou un sous-texte à transmettre. Dans le cas présent, c'est les rapports qu'entretiennent Heiji et Conan/Shinichi avec Kazuha et Ran qui intéressent, et qui apportent même une certaine poésie à l'ensemble. Les sentiments de chacun sont traités par des atmosphères mélancoliques, souvent en rapport avec le passé de chaque binôme : Le premier amour de Heiji d'une part, dont Kazuha s'inquiètera, et l'absence perpétuelle de Shinichi pour Ran. Sans vraiment faire progresser ces situations sentimentales, le film joue avec brillamment, créant des alchimie marquantes tout en cristallisant ces relations qui font frémir le spectateur et lecteur depuis un moment déjà. Dans cette optique, certains rebondissements du scénario s'apprécieront sans mal, ces derniers gagnant alors une justification autre que le fan-service dans le cahier des charges.
Une nouvelle affaire efficace
Détective Conan : Croisement dans l'ancienne capitale marquera peut-être moins certains spectateurs du fait de sa formule plus posée, le côté grand spectacle se faisant plus discret malgré quelques moments d'action bien sentis. Pour autant, par son affaire assez complexe, le charme d'Osaka constamment dépeint, son appui sur différents mythologies et ses histoires d'amour mélancoliques, ce septième long-métrage réussit ce qu'il entreprend, et constitue un divertissement des plus efficace. Cerise sur le gâteau : La très jolie chanson Time After Time de Mai Kuraki, qui conclue comme il se doit cette histoire baignée de sentiments et de nostalgie.
De groudonvert, le 22 Mai 2020 à 13h40
Le film se passe à Kyoto et non à Osaka ^^