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Dvd Chronique Anime - Détective Conan - Film 4 : Mémoire assassine

Dimanche, 05 Avril 2020 à 14h00 - Source :Chronique Animation

Au printemps de l'année 2000, la licence Détective Conan s'est enrichie d'un quatrième film dans les salles obscures du Japon. Sorti le 22 avril de l'année du nouveau millénaire, le long-métrage a pour titre original Meitantei Conan : Hitomi no Naka no Ansatsusha aka : Détective Conan : Mémoire assassine.

A la tête du projet, une fois encore, on retrouve le réalisateur Kenji Kodama, qui s'appuie toujours sur le scénario de Kazunari Kôchi.

En France, le film a vu une première fois le jour en DVD le 16 juillet 2008, chez Kazé, sous le titre Mémoire Assassine. Il est ensuite remis en avant dans une édition bundle du même éditeur, aux côtés du troisième long-métrage, le 21 octobre 2009. Mais ce qui nous intéresse aujourd'hui, c'est bien la ressortie de la production. Comme pour les 3 premiers et 12 films suivants, cette nouvelle parution se fait début 2020, dans une édition combo DVD/Blu-ray. Notons au passage que, cette fois-ci, Black Box n'a pas opté pour un changement de titre par rapport à l'édition précédente.




Policiers visés et mémoire disparue

C'est un jour comme les autres pour Conan et les Detective Boys, jusqu'à ce qu'ils assistent à un sordide événement : Un policier est assassiné de plusieurs balles, sous leurs yeux. Peu de temps après, un autre inspecteur est retrouvé mort, dans des circonstances similaires, preuve que le criminel s'attaque à la police... Un troisième incident a lieu lors d'une réception réunissant bien des membres des forces de l'ordre : l'officier Satô est la nouvelle cible et échappe de peu à la mort, ceci sous les yeux de Ran qui, sous le choc, perd la mémoire. Pour Conan, deux missions incombent : Aider celle qu'il aime à retrouver ses souvenirs, et faire la lumière sur ces meurtres en série, sachant que l'inspecteur Megure semble cacher certains mystères...



Au cœur de la police

Présents dans les premiers métrages, le second notamment, nos inspecteurs fétiches de Détective Conan sont cette fois à l'honneur dans une très grande part du récit. Il faut dire que l'amorce du film est des plus efficaces : des policiers sont assassinés (des figures qui nous étaient inconnues, certes), mais l'affaire prend une toute autre ampleur lorsque c'est au tour de l'attachante Satô d'être prise pour cible. Dès lors, les enjeux sont fixés, et le ton se veut beaucoup plus grave, aussi parce que cette intrigue se trouve couplée à l'amnésie de Ran qui, elle, sert un autre pan du scénario.

C'est surtout sur les deux premiers tiers que tout ce focus dans le corps policier est développé. Les révélations finissent par tomber, et peut-être décevront-elles certains spectateurs du fait d'un petit manque d'ampleur. Néanmoins, voir à l'honneur, en tant que réels éléments de l'intrigue, les inspecteurs qui nous sont si chers apporte un brin de fraîcheur à la série de films, qui se doit de se renouveler à chaque opus qui sort en salles.




Amnésie rime avec Amour

L'autre point clé du long-métrage vient de la perte de mémoire de Ran, un rebondissement qui brise totalement la routine que nous vivions aux côtés de la demoiselle et de Conan. Evénement dramatique d'une part, soulevant d'autres enjeux assez conséquent, c'est avant tout un moyen de se pencher de nouveaux sur les sentiments entre la concernée et Shinichi, mais de manière plus subtile, mystique, et peut-être même poétique. La relation est alors développée par la mémoire de Ran, et c'est par ses souvenirs que l'histoire étoffera ses sentiments, mais aussi ceux de Conan/Shinichi qui ne restera jamais indifférent face à cette situation.

Aussi, le duo prendra même une couleur différente lors du final, une intense course-poursuite qui parvient à réunir les deux pans de l'intrigue, de manière crédible. La résolution se révèle un poil convenue, mais c'est le chemin pour y arriver qu'on apprécie avant tout.

Évidemment, pas question de résoudre l'intrigue romantique entre les deux concernés. Rappelons que les films sont là pour proposer une histoire de plus grande ampleur, plus cinématographique, sans jamais faire réellement avancer le scénario de la saga, cette tâche incombant au manga de Gosho Aoyama.



Quatrième film, bilan positif

Au bout de quatre longs-métrages, un premier bilan peut être fait. Jusqu'ici, les films Détective Conan se sont montrés de très bonne facture, prouvant une volonté de se renouveler à chaque fois, et de jongler entre les personnages mis en avant sur des affaires plus denses, et parfois même plus grand spectacle. En somme, une bonne transcription cinémas des codes du manga d'origine, soit tout ce qu'on pouvait attendre de ces productions jusqu'à maintenant.

Alors, le binôme formé par Kanji Kodama à la réalisation et Kazunari Kôchi au scénario semble très efficace. Tous deux vont réitérer jusqu'au 7e film, avant que le duo soit séparé, bien que Kazunari Kôchi ait continué à signer des scénarios jusqu'au 16e long-métrage.

Et en ce qui concerne Mémoire assassine en particulier, le verdict reste bon, bien que le film paraisse un poil en dessous des précédents, pour son côté un poil prévisible et une fin d'affaire qui pourra manquer de panache, selon les sensibilités. Reste que le cocktail est bien pensé et le focus sur les policiers de la série très appréciable tant ceux-ci étant attachants en général, tandis que la relation si particulière entre Ran et Shinichi/Conan continue d'apporter de jolis moments au sein de la licence.

La suite du programme sera particulière, puisque le 5e film revient souvent parmi les préférés des fans...   

L'avis du chroniqueur
Takato

Dimanche, 05 Avril 2020
14 20

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