Dvd Chronique animation - Najica: Blitz Tactics
Le nom de Najica dit peut-être quelque chose aux moins jeunes d'entre vous: initialement diffusée au Japon entre octobre et décembre 2001, cette série d'action en 12 épisodes est autrefois sortie en France en DVD chez Dybex vers le milieu des années 2000, dans une édition somme toute très light (piste sonore vostf, image en 4:3, bonus maigrichons avec juste diverses promotions vidéo). Réalisée par Katsuhiko Nishijima qui est plutôt habitué aux (médiocres) animes de culottes (Aika, Labyrinth of Flames, et le hentai Lingeries Office, c'est lui), et produite par le studio Fantasia (aussi à l'origine du concept) et par Amber Film Works, cette oeuvre est, sans surprise, retombée dans un certain anonymat. Mais à son époque, au début des années 2000, elle a eu sa toute petite notoriété, au point d'avoir droit dès 2002 à un dérivé manga au Japon, manga qui fut ensuite publié dans notre langue par Panini en 2003-2004, pour un total de 3 tomes.
Najica, c'est le nom d'une très reconnue créatrice de parfums, dont le nez est capable de reconnaître des centaines de senteurs sans problème. Ce que personne ne sait, c'est que cette star de la parfumerie, à côté de ça, est également une brillante agente au service du gouvernement japonais, pour lequel elle accomplit diverses missions impliquant bien souvent des humalites. Humalites ? Hé bien, il s'agit de sortes de femmes et filles androïdes, ayant la même apparence que les humains (à l'exception que leur sang est rose), et ayant été créées pour épauler ces derniers. Au détour d'une de ses missions (la première de la série), Najica doit sauver Lila, une humalite au physique d'adolescente, qui va devenir sa partenaire.
Le schéma de l'oeuvre est on ne peut plus simple (simpliste ?) : en dehors des épisodes 11 et 12 qui amènent la fin, chaque épisode propose une petite mission, jouant bien souvent sur la condition entre humains et humalites en évoquant différents sujets: l'entente entre ces derniers, l'obligation que les humalites ont normalement de servir leur maître humain sans réfléchir, la possibilité de rébellion des humalites face aux ordre de leurs maîtres (surtout si lesdits ordres contredisent leur mission), l'amour entre un humain et une humalite, la délicatesse de ne pas considérer les humalites comme des humains à part entière alors qu'elles ont justement apparence humaine... Qu'elles soient gentilles ou ennemies, les humalites sont souvent impliquées dans les missions de Najica... mais concrètement, ne vous attendez jamais à quelque chose d'un minimum profond, car les missions ne font vraiment qu'aborder en surface les différents sujets possibles autour des humalites. Tout reste très lisse, tout juste bon à servir vite fait chaque petite mission, il n'y a aucun approfondissement et ce n'est donc clairement pas cette série qui va faire rougir un Blade Runner ou un Ghost in the Shell dans le traitement du lien humain/robot. C'est malheureusement le même topo concernant l'unique petit fil rouge de la série, à savoir le lien censé se construire entre l'humaine Najica et l'humalite Lila: l'idée est là et occupe même la conclusion de la série, on comprend grosso modo que Najica cherche à humaniser Lila pour qu'elle prenne ses propres décisions... mais dans la mesure où tout ça est rushé à la fin et qu'on ne ressent aucune réelle évolution tangible sur ce plan-là au fil des missions, ça sonne un peu comme un pétard mouillé.
Pour le reste, chaque mission, le temps de 20 minutes chacune, est donc on ne peut plus succincte. Dénicher l'humalite au sein d'un groupe d'idoles, désamorcer un missile, sauver un génie en herbe, récupérer des avions... Rien que du très basique, servant tout juste à divertir. "Tout juste", car même côté action, Najica est maigre: celle-ci est rendue de façon basique, sans coups d'éclat, dans une mise en scène très limitée à base bien souvent de gunfight sans la moindre inspiration (par exemple, on voit le coup de feu partir, son impact sur l'ennemi, mais jamais sur le même plan)... A vrai dire, et probablement est-ce un héritage de la carrière du réalisateur, le staff semble bien plus occuper à accumuler les plans culottes qu'à soigner les combats. C'est bien simple: il ne se passe littéralement sans doute pas une seule minute sans qu'au oins un petit bout de culotte apparaisse à l'écran, notamment par le biais de contreplongées qui ne se justifient jamais. Ca aurait éventuellement pu flatter l'oeil, si les plans-culottes n'étaient pas si systématiques, et, surtout, s'il ne se ressemblaient pas tous. C'est lassant, et pendant ce temps c'est la qualité de l'action qui en pâtit.
Quant à l'animation en elle-même, elle était déjà limitée techniquement à l'époque, et ça ne s'est évidemment pas arrangé. Le character design de Noriyasu Yamauchi (Aika, Stratos 4), lui, n'est pas foncièrement déplaisant avec des allures assez variées, mais il n'y a rien qui sorte de l'ordinaire.
Enfin, les fans de séries B (nanars ?) pourront s'amuser à repérer quelques petites éléments un peu idiots de temps à autre. Ne serait-ce que dans l'épisode 1, où un garde est assommé par... un rideau, au point de ne plus du tout bouger. Ou le fait que Najica tire parfois moins de balles que d'ennemis qui chutent. Et puis, pour une femme censée être une star de la parfumerie, on peut trouver bizarre que Najica ne se masque absolument jamais. Là, normalement on la démasque en deux secondes.
Au final, Najica - Blitz Tactics était tout au plus un divertissement potable à son époque, mais aujourd'hui la série apparaît plus que jamais dépassée, beaucoup trop basique (signalons aussi qu'il n'y a aucun réel background autour de l'univers, et que les personnages secondaires sont insignifiants voire ne servent à rien, comme le comic relief Gento) et peu pensée. Les amateurs et amatrices de mélange action/culotte pourraient éventuellement y trouver leur compte à condition de ne pas en attendre grand chose.
Najica, c'est le nom d'une très reconnue créatrice de parfums, dont le nez est capable de reconnaître des centaines de senteurs sans problème. Ce que personne ne sait, c'est que cette star de la parfumerie, à côté de ça, est également une brillante agente au service du gouvernement japonais, pour lequel elle accomplit diverses missions impliquant bien souvent des humalites. Humalites ? Hé bien, il s'agit de sortes de femmes et filles androïdes, ayant la même apparence que les humains (à l'exception que leur sang est rose), et ayant été créées pour épauler ces derniers. Au détour d'une de ses missions (la première de la série), Najica doit sauver Lila, une humalite au physique d'adolescente, qui va devenir sa partenaire.
Le schéma de l'oeuvre est on ne peut plus simple (simpliste ?) : en dehors des épisodes 11 et 12 qui amènent la fin, chaque épisode propose une petite mission, jouant bien souvent sur la condition entre humains et humalites en évoquant différents sujets: l'entente entre ces derniers, l'obligation que les humalites ont normalement de servir leur maître humain sans réfléchir, la possibilité de rébellion des humalites face aux ordre de leurs maîtres (surtout si lesdits ordres contredisent leur mission), l'amour entre un humain et une humalite, la délicatesse de ne pas considérer les humalites comme des humains à part entière alors qu'elles ont justement apparence humaine... Qu'elles soient gentilles ou ennemies, les humalites sont souvent impliquées dans les missions de Najica... mais concrètement, ne vous attendez jamais à quelque chose d'un minimum profond, car les missions ne font vraiment qu'aborder en surface les différents sujets possibles autour des humalites. Tout reste très lisse, tout juste bon à servir vite fait chaque petite mission, il n'y a aucun approfondissement et ce n'est donc clairement pas cette série qui va faire rougir un Blade Runner ou un Ghost in the Shell dans le traitement du lien humain/robot. C'est malheureusement le même topo concernant l'unique petit fil rouge de la série, à savoir le lien censé se construire entre l'humaine Najica et l'humalite Lila: l'idée est là et occupe même la conclusion de la série, on comprend grosso modo que Najica cherche à humaniser Lila pour qu'elle prenne ses propres décisions... mais dans la mesure où tout ça est rushé à la fin et qu'on ne ressent aucune réelle évolution tangible sur ce plan-là au fil des missions, ça sonne un peu comme un pétard mouillé.
Pour le reste, chaque mission, le temps de 20 minutes chacune, est donc on ne peut plus succincte. Dénicher l'humalite au sein d'un groupe d'idoles, désamorcer un missile, sauver un génie en herbe, récupérer des avions... Rien que du très basique, servant tout juste à divertir. "Tout juste", car même côté action, Najica est maigre: celle-ci est rendue de façon basique, sans coups d'éclat, dans une mise en scène très limitée à base bien souvent de gunfight sans la moindre inspiration (par exemple, on voit le coup de feu partir, son impact sur l'ennemi, mais jamais sur le même plan)... A vrai dire, et probablement est-ce un héritage de la carrière du réalisateur, le staff semble bien plus occuper à accumuler les plans culottes qu'à soigner les combats. C'est bien simple: il ne se passe littéralement sans doute pas une seule minute sans qu'au oins un petit bout de culotte apparaisse à l'écran, notamment par le biais de contreplongées qui ne se justifient jamais. Ca aurait éventuellement pu flatter l'oeil, si les plans-culottes n'étaient pas si systématiques, et, surtout, s'il ne se ressemblaient pas tous. C'est lassant, et pendant ce temps c'est la qualité de l'action qui en pâtit.
Quant à l'animation en elle-même, elle était déjà limitée techniquement à l'époque, et ça ne s'est évidemment pas arrangé. Le character design de Noriyasu Yamauchi (Aika, Stratos 4), lui, n'est pas foncièrement déplaisant avec des allures assez variées, mais il n'y a rien qui sorte de l'ordinaire.
Enfin, les fans de séries B (nanars ?) pourront s'amuser à repérer quelques petites éléments un peu idiots de temps à autre. Ne serait-ce que dans l'épisode 1, où un garde est assommé par... un rideau, au point de ne plus du tout bouger. Ou le fait que Najica tire parfois moins de balles que d'ennemis qui chutent. Et puis, pour une femme censée être une star de la parfumerie, on peut trouver bizarre que Najica ne se masque absolument jamais. Là, normalement on la démasque en deux secondes.
Au final, Najica - Blitz Tactics était tout au plus un divertissement potable à son époque, mais aujourd'hui la série apparaît plus que jamais dépassée, beaucoup trop basique (signalons aussi qu'il n'y a aucun réel background autour de l'univers, et que les personnages secondaires sont insignifiants voire ne servent à rien, comme le comic relief Gento) et peu pensée. Les amateurs et amatrices de mélange action/culotte pourraient éventuellement y trouver leur compte à condition de ne pas en attendre grand chose.