Dvd Chronique animation - Kyo Kara Maoh - Intégrale Saison 1
Basée sur le roman de Takabayashi Tomo, Kyou Kara Maoh ! God Save our King, la série animée compte 117 épisodes répartis en 3 saisons entre 2004 et 2009, plus 5 OAV.
L'illustratrice du roman et mangaka, Matsumoto Temari, conserve sa position de dessinatrice attitrée puisqu'elle en est charge du concept des personnages. Elle débute la version manga en 2005, soit après l'animé ce qui est rare.
Pour l'histoire, Shibuya Yuuri est un lycéen de 15 ans qui rêve de base-ball, sport qu'il a dû arrêter au collège après avoir frappé son entraîneur qu'il trouvait injuste. Sur le chemin du retour, il croise Murata Ken, un ancien camarade, qui se fait racketter. Pensant d'abord à l'abandonner, il intervient finalement pour se retrouver à son tour ennuyé, Ken ayant pris la fuite. Il finit dans les toilettes des filles, la tête la première dans la cuvette pour... être aspiré et se réveiller dans ce qu'il croit être un parc d'attractions avec ses figurants habillés comme au Moyen-Âge occidental. Face à la vindicte des autochtones qui le prennent pour un démon, il sera aidé par un dénommé Adalbert Von Grantz qui lui permet de comprendre le langage de ce pays. Mais l'homme ne semblant pas plus amical que les villageois, il sera finalement secouru par Weller Conrad, un beau cavalier qui le délivre de ses assaillants. Il l'amène ensuite au royaume des démons en compagnie de Gunther Von Christ qui semble fou d'amour pour notre héros. Ils lui révéleront sa formidable destinée : devenir roi des démons et vaincre les humains ! Il fera par la suite la connaissance d'autres démons qui deviendront ses plus proches soutiens, notamment Gwendal le taciturne et Wolfram le soupe au lait, grand frère et petit frère de Conrad. Débute pour lui une longue ascension au titre de souverain du royaume des démons.
Sortie en 2004 au Japon, la saison 1 comptabilise 39 épisodes. Chez nous, c'est Dybex qui l'a licencié en 2008 pour depuis ne pas proposer les deux saisons suivantes ni les OAV, et cela sans véritable raison. Cet achat se révèle frustrant quand on ne s'attend pas à un tel événement. Sans compter que la saison 1 se termine au milieu d'une quête, alors que généralement on a droit à un climax ou à une véritable clôture.
Le coffret intégral se présente sous la forme d'un pack contenant 9 boîtiers « slim » dans lesquels se trouvent les DVD. On oscille entre 4 et 5 épisodes pour chaque galette. Les jaquettes sont plutôt simples, présentant toutes sans réelle logique les personnages qu'ils soient secondaires ou principaux. Le choix de liserés pour souligner la royauté à laquelle le héros accède est un bon choix et les couleurs en fond sont variées. Juste à noter que la tranche est plutôt moche puisqu'on a droit à Yuuri deux fois et Gwendal (?!) une fois, tous deux répartis sur 3 DVD chacun, et découpés un peu n'importe comment. La page d'accueil est la même pour tous, un livre s'ouvrant avec un fond tapisserie violette et sa musique dans le style « cour du roi » avec violon et cuivres.
Elle dispose d'un cadre au milieu où trônent les personnages faisant la couverture du DVD choisi et qui s'anime lorsqu'on lance les épisodes. Le lettrage est en italique et manuscrit, ce qui donne un côté majestueux.
Dans les fonctions, lesquelles s'ouvrent sur des musiques propres à chacune, on trouve « lecture », « épisodes », « réglages » et « bandes-annonces », bien que cette dernière ne soit pas systématique. Dans « épisodes » on ne trouve pas d'images pour se repérer, mais les titres à sélectionner, ce qui est plutôt bof comme moyen de retrouver où on en était. Et dans « réglages », on a en fait le choix entre la VOSTFR et la VO. Concernant la VO, il n'y a pas grand-chose à dire, juste les quelques fois où les lèvres des personnages bougent et qu'il faut attendre 3 secondes pour qu'un son en sorte. Ça, c'est le cas de pas mal d'animés donc pas un point que l'on peut vraiment juger comme un énorme défaut. Par contre la VOSTFR est très très inégale.
Pour les bons points, les mots les plus réguliers ne souffrent pas d'une traduction hasardeuse. Ainsi Yuuri est nommé « Majesté » et les autres membres de la royauté « altesse », ce qui permet de bien différencier leurs statuts. Ou le respect de la prononciation du prénom de Conard que Yuuri prononce à l'anglaise, mais qui en vérité se prononce « Conrat/Conrart ». Les noms des personnages et des lieux sont plus ou moins respectés, bien qu'ici il se peut que l'éditeur japonais ait eu son mot à dire pour que tout corresponde.
Par contre, la traduction laisse souvent à désirer. Il y a de quoi se crisper quand le personnage dit quelque chose et qu'en dessous, ça n'a rien à voir. Venant d'un fansub trouvé au pif sur le net, on peut s'attendre à de gros ratés, mais il est mal venu qu'un DVD pour lequel on a payé présente d'aussi grosses erreurs. Quand Yuuri (tenez, rien que le nom est écrit Yuri, ce qui n'a plus le même sens) parle du collège à Ken, vous découvrez « lycée » dans le sous-titre. Lors d'un voyage Wolfram dit à Yuuri qu'il imite mal le chat alors qu'en vérité il lui apprend que les chats ne font pas « miaou », mais « méh », enlevant toute l'absurdité qui fait ce monde.
Et il y en a un paquet comme ça. On pourrait croire qu'il s'agit d'un besoin d'adaptation pour que tout rentre dessous et nous laisse le temps de lire. Mais il n'en est rien ! Même de petits mots n'ont rien à voir avec ce que dit le personnage. Après, je ne compte pas les jeux de mots qui sont très difficiles à adapter. D'ailleurs, je suis toujours en train de tenter de comprendre la blague que sort Conrad et qui n'est pas marrante, car même en français on ne saisit pas en quoi il a pu faire un four. Généralement, on sait sur quoi la personne s'est plantée. Là, non, ce qui montre bien combien il est dur d'adapter tout d'une langue à l'autre.
Côté animation, elle est plutôt régulière. Parfois le visage de Yuuri paraît moins rond vers la fin, ce qui peut laisser penser que c'est un moyen de montrer les changements chez le héros. Ou alors un changement d'animateur, de budget. Je dénoncerai juste l'épisode 6 qui est une catastrophe sur tous les plans. J'ai cru mourir plusieurs fois tellement l'animation est atroce. Les musiques de Yoichiro Yoshikawa sont un vrai plaisir. Les fans de Suikoden s'en amuseront puisqu'elles sont plutôt proches de ce qui a été fait dans le jeu, bien que les compositeurs ne soient pas les mêmes. Ça donne un côté épique, invitant au voyage. L'opening et l'ending sont interprétés par The Stand Up et sont pêchues, mettant la patate avant et après. Mention spéciale au générique de fin qui montre ce pauvre Yuuri poursuivit par Wolfram et Gunther en mode « love love ». Pour ce qui est du casting, les passionnés de doublage retrouveront deux célébrités, Morikawa Toshiyuki pour Conrad et Sakurai Takahiro pour Yuuri. Ils ont d'ailleurs l'habitude de souvent travailler sur les mêmes séries. Voilà pour le technique.
Pour en revenir à l'animé, c'est une série à suivre absolument si vous aimez les univers farfelus. Bien que l'intrigue se base sur l'opposition entre humains et démons, avec des conspirations et des batailles, il y a tout un tas de coutumes ou de comportements complètement loufoques dans ce monde. Par exemple, lorsque Yuuri gifle Wolfram, car celui-ci insulte sa mère, il lui fait en réalité une demande en mariage. Les créatures sont grotesques allant de l'ours-abeille aux moutons qui ont peur des manju, en passant par les pandas qui creusent dans le sable. Les objets magiques ne sont pas en reste : imaginer une épée démoniaque avec la tête du tueur de Scream, qui geint tout le temps et qui en plus ne coupe pas. Les amateurs de fanservice ne seront pas en reste, en sachant que dans ce monde le mariage entre personnes du même sexe est accepté, contrairement à celui entre humains et démons.
C'est notamment pour cela que Gunther ne manque jamais de se lancer dans de grands élans verbaux pour déclamer son amour à son roi, ou le fait que Wolfram ne veuille pas laisser Yuuri seul que ce soit avec des hommes ou des femmes. La présence des trois servantes Doria, Lazania et Sangria qui passent leur temps à imaginer des pairings quelques fois improbables, en rajoute une couche. Désormais introuvable, je vous conseille tout de même de vous procurer cet intégral auprès d'amis le possédant si la série vous intéresse. Soyons honnête, l'ayant acquis pendant une convention (je ne saurais dire laquelle) je pense l'avoir dégotée pour 20€ ou 30€ vu que je ne mets guère plus habituellement. Maintenant, je ne caresse plus que le vain espoir de voir la suite débarquer afin de ne pas rester sur le sentiment que ma vidéothèque a un énorme trou…
L'illustratrice du roman et mangaka, Matsumoto Temari, conserve sa position de dessinatrice attitrée puisqu'elle en est charge du concept des personnages. Elle débute la version manga en 2005, soit après l'animé ce qui est rare.
Pour l'histoire, Shibuya Yuuri est un lycéen de 15 ans qui rêve de base-ball, sport qu'il a dû arrêter au collège après avoir frappé son entraîneur qu'il trouvait injuste. Sur le chemin du retour, il croise Murata Ken, un ancien camarade, qui se fait racketter. Pensant d'abord à l'abandonner, il intervient finalement pour se retrouver à son tour ennuyé, Ken ayant pris la fuite. Il finit dans les toilettes des filles, la tête la première dans la cuvette pour... être aspiré et se réveiller dans ce qu'il croit être un parc d'attractions avec ses figurants habillés comme au Moyen-Âge occidental. Face à la vindicte des autochtones qui le prennent pour un démon, il sera aidé par un dénommé Adalbert Von Grantz qui lui permet de comprendre le langage de ce pays. Mais l'homme ne semblant pas plus amical que les villageois, il sera finalement secouru par Weller Conrad, un beau cavalier qui le délivre de ses assaillants. Il l'amène ensuite au royaume des démons en compagnie de Gunther Von Christ qui semble fou d'amour pour notre héros. Ils lui révéleront sa formidable destinée : devenir roi des démons et vaincre les humains ! Il fera par la suite la connaissance d'autres démons qui deviendront ses plus proches soutiens, notamment Gwendal le taciturne et Wolfram le soupe au lait, grand frère et petit frère de Conrad. Débute pour lui une longue ascension au titre de souverain du royaume des démons.
Sortie en 2004 au Japon, la saison 1 comptabilise 39 épisodes. Chez nous, c'est Dybex qui l'a licencié en 2008 pour depuis ne pas proposer les deux saisons suivantes ni les OAV, et cela sans véritable raison. Cet achat se révèle frustrant quand on ne s'attend pas à un tel événement. Sans compter que la saison 1 se termine au milieu d'une quête, alors que généralement on a droit à un climax ou à une véritable clôture.
Le coffret intégral se présente sous la forme d'un pack contenant 9 boîtiers « slim » dans lesquels se trouvent les DVD. On oscille entre 4 et 5 épisodes pour chaque galette. Les jaquettes sont plutôt simples, présentant toutes sans réelle logique les personnages qu'ils soient secondaires ou principaux. Le choix de liserés pour souligner la royauté à laquelle le héros accède est un bon choix et les couleurs en fond sont variées. Juste à noter que la tranche est plutôt moche puisqu'on a droit à Yuuri deux fois et Gwendal (?!) une fois, tous deux répartis sur 3 DVD chacun, et découpés un peu n'importe comment. La page d'accueil est la même pour tous, un livre s'ouvrant avec un fond tapisserie violette et sa musique dans le style « cour du roi » avec violon et cuivres.
Elle dispose d'un cadre au milieu où trônent les personnages faisant la couverture du DVD choisi et qui s'anime lorsqu'on lance les épisodes. Le lettrage est en italique et manuscrit, ce qui donne un côté majestueux.
Dans les fonctions, lesquelles s'ouvrent sur des musiques propres à chacune, on trouve « lecture », « épisodes », « réglages » et « bandes-annonces », bien que cette dernière ne soit pas systématique. Dans « épisodes » on ne trouve pas d'images pour se repérer, mais les titres à sélectionner, ce qui est plutôt bof comme moyen de retrouver où on en était. Et dans « réglages », on a en fait le choix entre la VOSTFR et la VO. Concernant la VO, il n'y a pas grand-chose à dire, juste les quelques fois où les lèvres des personnages bougent et qu'il faut attendre 3 secondes pour qu'un son en sorte. Ça, c'est le cas de pas mal d'animés donc pas un point que l'on peut vraiment juger comme un énorme défaut. Par contre la VOSTFR est très très inégale.
Pour les bons points, les mots les plus réguliers ne souffrent pas d'une traduction hasardeuse. Ainsi Yuuri est nommé « Majesté » et les autres membres de la royauté « altesse », ce qui permet de bien différencier leurs statuts. Ou le respect de la prononciation du prénom de Conard que Yuuri prononce à l'anglaise, mais qui en vérité se prononce « Conrat/Conrart ». Les noms des personnages et des lieux sont plus ou moins respectés, bien qu'ici il se peut que l'éditeur japonais ait eu son mot à dire pour que tout corresponde.
Par contre, la traduction laisse souvent à désirer. Il y a de quoi se crisper quand le personnage dit quelque chose et qu'en dessous, ça n'a rien à voir. Venant d'un fansub trouvé au pif sur le net, on peut s'attendre à de gros ratés, mais il est mal venu qu'un DVD pour lequel on a payé présente d'aussi grosses erreurs. Quand Yuuri (tenez, rien que le nom est écrit Yuri, ce qui n'a plus le même sens) parle du collège à Ken, vous découvrez « lycée » dans le sous-titre. Lors d'un voyage Wolfram dit à Yuuri qu'il imite mal le chat alors qu'en vérité il lui apprend que les chats ne font pas « miaou », mais « méh », enlevant toute l'absurdité qui fait ce monde.
Et il y en a un paquet comme ça. On pourrait croire qu'il s'agit d'un besoin d'adaptation pour que tout rentre dessous et nous laisse le temps de lire. Mais il n'en est rien ! Même de petits mots n'ont rien à voir avec ce que dit le personnage. Après, je ne compte pas les jeux de mots qui sont très difficiles à adapter. D'ailleurs, je suis toujours en train de tenter de comprendre la blague que sort Conrad et qui n'est pas marrante, car même en français on ne saisit pas en quoi il a pu faire un four. Généralement, on sait sur quoi la personne s'est plantée. Là, non, ce qui montre bien combien il est dur d'adapter tout d'une langue à l'autre.
Côté animation, elle est plutôt régulière. Parfois le visage de Yuuri paraît moins rond vers la fin, ce qui peut laisser penser que c'est un moyen de montrer les changements chez le héros. Ou alors un changement d'animateur, de budget. Je dénoncerai juste l'épisode 6 qui est une catastrophe sur tous les plans. J'ai cru mourir plusieurs fois tellement l'animation est atroce. Les musiques de Yoichiro Yoshikawa sont un vrai plaisir. Les fans de Suikoden s'en amuseront puisqu'elles sont plutôt proches de ce qui a été fait dans le jeu, bien que les compositeurs ne soient pas les mêmes. Ça donne un côté épique, invitant au voyage. L'opening et l'ending sont interprétés par The Stand Up et sont pêchues, mettant la patate avant et après. Mention spéciale au générique de fin qui montre ce pauvre Yuuri poursuivit par Wolfram et Gunther en mode « love love ». Pour ce qui est du casting, les passionnés de doublage retrouveront deux célébrités, Morikawa Toshiyuki pour Conrad et Sakurai Takahiro pour Yuuri. Ils ont d'ailleurs l'habitude de souvent travailler sur les mêmes séries. Voilà pour le technique.
Pour en revenir à l'animé, c'est une série à suivre absolument si vous aimez les univers farfelus. Bien que l'intrigue se base sur l'opposition entre humains et démons, avec des conspirations et des batailles, il y a tout un tas de coutumes ou de comportements complètement loufoques dans ce monde. Par exemple, lorsque Yuuri gifle Wolfram, car celui-ci insulte sa mère, il lui fait en réalité une demande en mariage. Les créatures sont grotesques allant de l'ours-abeille aux moutons qui ont peur des manju, en passant par les pandas qui creusent dans le sable. Les objets magiques ne sont pas en reste : imaginer une épée démoniaque avec la tête du tueur de Scream, qui geint tout le temps et qui en plus ne coupe pas. Les amateurs de fanservice ne seront pas en reste, en sachant que dans ce monde le mariage entre personnes du même sexe est accepté, contrairement à celui entre humains et démons.
C'est notamment pour cela que Gunther ne manque jamais de se lancer dans de grands élans verbaux pour déclamer son amour à son roi, ou le fait que Wolfram ne veuille pas laisser Yuuri seul que ce soit avec des hommes ou des femmes. La présence des trois servantes Doria, Lazania et Sangria qui passent leur temps à imaginer des pairings quelques fois improbables, en rajoute une couche. Désormais introuvable, je vous conseille tout de même de vous procurer cet intégral auprès d'amis le possédant si la série vous intéresse. Soyons honnête, l'ayant acquis pendant une convention (je ne saurais dire laquelle) je pense l'avoir dégotée pour 20€ ou 30€ vu que je ne mets guère plus habituellement. Maintenant, je ne caresse plus que le vain espoir de voir la suite débarquer afin de ne pas rester sur le sentiment que ma vidéothèque a un énorme trou…
De Raph1978, le 17 Septembre 2017 à 22h38
Personnellement, j'avais contacté directement dybex afin de savoir s'il y avait une infime chance qu'ils sortent la suite en DVD, étant une grande fan de la série. Ils m'avaient répondu qu'ils avaient perdu les droits d'exploitation de la série. On va donc devoir se contenter du streaming sur internet.
De selene [515 Pts], le 11 Septembre 2017 à 15h37
J'aurai bien voulu avoir la suite, c'est une de mes série favorites et ne pas avoir la suite est frustrant. J'espère toujours qu'un autre éditeur ne la sorte ... dommage