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Dvd Chronique animation - Sword Art Online II - Calibur - Mother's Rosario

Jeudi, 09 Février 2017 à 15h00 - Source :Chronique Animation

Après ses déboires dans Gun Gale Online, Kirito a rejoint de nouveau ALO, et Sinon fait même partie intégrante de la fine équipe ! La bande décide alors de se lancer à la recherche d’Excalibur, épée que Kirito et Leafa avaient déjà aperçue durant leur épopée pour sauver Asuna… Concernant cette dernière, une quête extraordinaire l’attend lorsqu’elle apprend l’existence d’un joueur surnommé « l’Epée Absolue » et qui permettra à Asuna de franchir ses limites aussi bien dans les mondes virtuels que dans la vraie vie…



Composé de dix épisodes seulement, le deuxième et dernier coffret de la saison 2 de Sword Art Online adapte deux nouveaux arcs qui sont pourtant des side-stories entres les paries Phantom Bullet et Alicization dans le roman d’origine. Il est d’ailleurs à noter que si dans la publication de Reki Kawahara Mother’s Rosario précède le chapitre Calibur, l’anime choisit logiquement de retranscrire ces deux segments dans l’ordre chronologique des événements.

L’arc Calibur, courte histoire dans le huitième tome d’origine du light-novel et dans notre quatrième opus français, gagne ainsi une adaptation en trois épisodes. Ce passage, s’il se révèle important pour conter la manière dont nos héros entre en possession d’Excalibur, est clairement à prendre pour ce qu’il est, à savoir une histoire annexe des romans, et un petit arc de transition de l’anime avant d’attaquer un segment un peu plus sérieux de l’histoire. Il est ici intéressant de voir que SAO aborde les jeux en ligne de manière rationnelle : pas de complot grandiloquent pour justifier une trame scénaristique, nos héros se lancent simplement dans une quête pour récupérer un item rare. Le divertissement est donc à prendre pour ce qu’il est tant l’arc Calibur n’aborde pas de thématique particulière. En revanche, il est agréable de voir des personnages secondaires comme Klein, Lisbeth ou Silica mis un tantinet en avant. Reste un point dérangeant de l’arc, à la savoir la manière dont les personnages en font trop en termes d’implication dans le jeu et la quête. Certes Sword Art Online traite justement les frontières entre le virtuel et la réalité, mais quelques réactions comme celles de Klein ont tendance à gêner plus qu’elles servent le propos.



Les épisodes 18 à 24 abordent ensuite le chapitre le plus ambitieux du coffret, à savoir l’arc Mother’s Rosario. Le roman d’origine montrait une certaine maturité durant cette partie, et l’anime suit globalement cette fois en restant fidèle au scénario plus sombre que d’habitude et dont l’originalité repose sur la mise en avant d’Asuna en tant qu’héroïne et la manière dont elle affrontera aussi bien ses problèmes dans le vrai monde que le boss d’un nouvel étage aux côtés de personnages nouveaux, dont la jeune Yuuki avec laquelle elle liera une amitié sincère, mais ponctuée de mystères. En termes de réflexion, cet arc est celui qui pousse le plus les thématiques de Sword Art Online, cherchant notamment à montrer comment le virtuel peut s’avérer réel et essentiel à certaines vies. C’est aussi l’arc le plus touchant par l’amitié qui se noue entre Asuna et Yuuki, et les répercussions qu’aura la rencontre des deux jeunes filles sur le destin d’une vie prête à se faner. Alors oui, à cet instant précis, SAO gagne grandement en maturité. Ce fut déjà le cas dans l’arc Phantom Bullet, mais à moindre échelle, le cas Sinon servant surtout la tension du scénario. Mais ici, l’arc n’a qu’une place mineure et l’action est davantage centrée dans le monde réel, le tout pour mieux servir le propos et les émotions. Le travail d’adaptation n’est toutefois pas sans bémol : s’il est difficile de retranscrire à l’écran tous les détails de la narration de Reki Kawahara, il n’est pas toujours justifié que le récit rush pour aller à l’essentiel, surtout lors de l’ascension du vingt-septième étage par Asuna et les Sleeping Knights, un passage bien écourté par rapport au support d’origine. L’effet est d’ailleurs indéniable : le passage servait aussi à la réflexion d’Asuna, et il s’avère bien moins efficace dans l’anime.



Techniquement, la série continue de proposer un travail correct, mais on ne peut s’empêcher de penser qu’A-1 Pictures, pourtant un gros studio, pourrait aller au-delà en ce qui concerne une licence lucrative comme Sword Art Online qui dépeint des univers qui devraient bénéficier d’une ambiance visuelle forte pour favoriser l’immersion du spectateur, et de combats épiques pour symboliser l’épopée « réelle » que vivent les personnages. On apprécie toutefois le travail musical de Yuki Kajiura qui gagne en profondeur et qui, plus que servir seulement l’ambiance des scènes, reflète quelques points de l’histoire comme l’aventure d’Asuna aux côtés de ses nouveaux compagnons. En revanche, les mélodies composées sur les phases d’accalmie se révèlent toujours très simplistes et mériteraient de sortir du lot.



Concernant l’édition, @anime continue de faire un bon travail sur la série en dépit du prix exorbitant pratiqué. Le coffret s’avère toujours aussi luxueux, le fourreau épais, le digipack fin et élégant et le mini art-book donnant l’allure d’un bel objet. Du côté de la version française, l’arc Mother’s Rosario permet à la comédienne Fanny Bloc de s’exprimer sur le personnage de Yuuki. Son interprétation sonne très juste étant donné le caractère et la nature de la jeune fille, tandis que Jessica Barrier a davantage le loisir de montrer son jeu sur Asuna maintenant que le personnage est mis en avant au sein de la saison 2. Là aussi, c’est sans fausse note puisque l’actrice cerne facilement le caractère fort mêlé à la fragilité émotionnelle de l’héroïne. A ce stade, on peut même affirmer que le doublage commandé par @anime surpasse celui de Wakanim en termes de qualité.



Avec ce second coffret, la deuxième saison de Sword Art Online s’achève, une saison globalement de bien meilleures factures que la première grâce à ses intrigues mieux menées et des thématiques plus matures, bien que le light-novel reste la version la plus aboutie à ce jour en plus d’être le support original. Notons au passage que l’aventure animée SAO ne s’arrête pas là puisque chronologiquement après cette saison deux, le film Ordinal Scale viendra s’intégrer, ce sera d’ailleurs la première histoire à ne pas s’appuyer sur les romans bien que l’écrivain Reki Kawahara soit aux commandes du scénario. Et étant donné le succès mondial de la franchise, il serait étonnant qu’une troisième saison centrée sur le long arc Alicization ne voie pas le jour…
  
L'avis du chroniqueur
Takato

Jeudi, 09 Février 2017
14 20

commentaires

Flop

De Flop [4264 Pts], le 09 Février 2017 à 17h41

Etant un grand fan de SAO je ne suis s'en doute pas très objectif ^^' ... mais franchement j'ai adoré !

La première partie, Calibur, est très axée fan service.

La seconde partie, Mother's Rosario, était pour moi la meilleur, avec des nouveaux personnages très attachants, et une histoire vraiment prenante.

Enfin l'Art Book est vraiment magnifique, avec une couverture rigide et des couleurs de toutes beautés !

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