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Jeux Video Test du jeu Dante's Inferno sur PlayStation 3

Mercredi, 02 Mars 2016 à 10h30 - Source :Univers Jeux Vidéo

Il y a de cela quelques années maintenant, le studio Visceral Games (à savoir les créateurs de la série des Dead Space) surprenait son monde en annonçant le développement d'un beat'em all. Mais plus que le type de jeu, c'est l'idée en soi qui a su vite séduire et impatienter les joueurs : Dante's Inferno nous propose une adaptation vidéo-ludique de la Divine Comédie de Dante Alighieri et plus particulièrement sur sa première partie, l'Enfer. Poème épique composé il y a de cela plusieurs siècles, les développeurs nous proposent ici une version fantasmée de l'oeuvre de manière à produire un God of War like dans un univers délibérément sombre et malsain.



Dante's Inferno se veut donc être une adaptation libre de l'oeuvre originale et dont la mise en scène a été orchestrée de façon à en faire un jeu vidéo. Le déroulement de l'histoire se veut lui par contre être quasiment semblable à l'ouvrage original en nous faisant suivre le chevalier Dante qui, lors de la troisième croisade, va perdre la foi en Dieu face aux atrocités de la guerre et se faire poignarder par un des hommes qu'il gardait prisonnier pour le roi. Alors que la Mort vient le chercher, il la défie et réussit à s'emparer de sa faux. Cependant, le voici désormais en Enfer, guidé par le poète Virgile, et condamné à traverser ses neuf Cercles pour se rendre compte de ses pêchés, mais aussi dans l'espoir de sauver Béatrice, la femme qu'il aime mais dont il a trahit la confiance.



Le titre nous propose ainsi une narration crescendo à l'instar de l'aventure de Dante, nous ne savons pas grand chose sur le personnage au début de la partie mais plus il progresse dans les limbes infernales, plus nous en apprenons sur celui-ci. Là où God of War nous présentait une aventure où l'on se hissait vers les cieux pour défier les dieux, nous avons droit ici à l'inverse puisque Dante s'enfonce peu à peu vers la demeure de Lucifer au fin fond de la Terre. Cette telle mise en scène nous permet donc d'évoluer dans univers riche dont les aspects diffèrent selon chaque cercle. Ainsi, Dante va devoir passer par les domaines de chaque pêché, à savoir par exemple la luxure, la gourmandise ou encore la violence. Chacun a donc un paysage lugubre à l'effigie de son pêché, et c'est tout là la qualité du jeu : son ambiance. Vous êtes en Enfer, et dès vos premiers pas dedans vous ressentirez un malaise omniprésent. Car si vous êtes le héros et que vous luttez contre vos ennemis, ce n'est pas le cas de toutes ces âmes damnées qui pleurent, crient, supplient, coincées dans des murs infernaux ou des fleuves sanglants et bouillants, gardés par de terribles gardiens indomptables.
Cette progression démoniaque va donc vous offrir des lieux variés : la luxure vous exposera un bestiaire et un décor rappelant fortement le plaisir charnel, le Cercle des gourmands lui garde des monstres affamés dévoreurs d'humains se promenant sur des contrées à l'allure d'estomac ou de cavités buccales. On pense aussi par exemple à la terre des cupides qui vous entraîne dans un univers doré où les gens se voient brûlés dans de l'or ou encore le Cercle de violence où règne un vent glacial. Le dépaysement est donc garanti, même si le tout aurait pu être accentué davantage notamment vers le milieu de la partie qui donne un peu l'impression d'être qu'une simple variation sur la palette de couleurs entre deux ou trois Cercles. L'ambiance joue donc un énorme rôle dans le jeu puisque c'est elle qui donne tout le cachet au titre, rarement une telle aventure nous a donné ce certain sentiment de pitié et de dégoût par rapport à ce que l'on peut voir. Le bestiaire justement, bien que peut être un peu limité, est en lien avec ce que vous voyez et c'est ainsi qu'hormis certains monstres récurrents, d'autres affichent le pêché du monde dans lequel ils naissent. On revient avec les exemples cités précédemment car peut être les plus marquants : dans le monde de la luxure vous combattrez des genres de femmes fatales jouant sur leur charme pour vous anéantir, les gourmands eux sont des monstruosités obèses prêtes à vous avaler ou à vous vomir dessus, les hérétiques eux ont un pouvoir magique protégeant les ennemis alentours de vos pouvoirs sacrés, etc... Parmi tout ce bestiaire, on compte aussi des monstres explosifs dès qu'ils vous touchent, des sortes de chauve-souris, des bébés assoiffés de sang comme leurs camarades et encore d'autres prêts à vous accueillir d'une manière pas des plus agréables. On notera qu'une bonne partie du travail graphique du jeu concernant le bestiaire est due à Wayne Barlowe, un peintre et auteur qui a notamment travaillé sur des films comme Pacific Rim, Harry Potter, Hellboy ou encore Avatar...oui, rien que ça !
L'ambiance se veut aussi intéressante sur le plan sonore, déjà avec tous les bruitages énoncés auparavant. Mais ce qui rajoute de la vie à cet Enfer est le fait d'entendre des gens ou plutôt des âmes discuter entre elles, souvent pour s'enguirlander pour une raison en lien avec leur pêché. Ces dernières vous imploreront souvent de les aider mais malheureusement pour elles, cela n'est pas votre mission...



L'univers du soft c'est quelque chose, mais à présent concentrons nous sur le jeu en lui-même. Le gameplay se veut très inspiré de God of War et ce sans volonté de le cacher. Nous nous retrouvons donc avec l'essence même d'un beat'em all avec des affrontements très bourrins tout en restant un tant soit peu tactique, une multitude de coups et diverses capacités à améliorer soi-même. Vous possédez deux armes, la faux ainsi que la Sainte Croix. Si la première est utile pour les combats au corps à corps, la seconde permet d'atteindre les ennemis à distance et de repousser les plus proches. Les combos ont la capacité d'être simples à asséner puisqu'ils ne demandent que de simples combinaisons de touches faciles à retenir, on prend donc plaisir à combattre et même à diversifier son style durant les affrontements. Le jeu offre une certaine liberté quant à l'évolution de Dante puisqu'au tout au long du jeu, vous collectez des âmes, monnaie d'échange contre de nouveaux combos ou améliorations de vos capacités. S'illustrant comme un arbre à compétences, vous avez le côté Impie qui améliore tout ce qui est lié à la faux et l'autre le côté sacré qui lui est lié à la Sainte Croix. Chacun se répartissant en sept niveaux, il faudra pour les débloquer récolter des âmes pures ou impures que vous obtiendrez en punissant ou en absolvant vos ennemis. Pour cela il suffit simplement de choisir par une touche ou l'autre lorsque votre ennemi est prêt à trépasser. En plus de cela vous croiserez sur votre route quelques personnalités connues comme Ponce Pilate, Attila, le Comte Ugolin, etc... qu'il faudra justement punir ou absoudre pour remporter encore plus d'âmes. On notera que pour absoudre, un petit jeu vous sera proposé, sympa la première fois mais vite lourd après l'avoir fait déjà plusieurs fois. En plus de tout ceci, notons également que lors de votre quête vous combattrez des ennemis (dont on vous laisse la surprise de l'identité) qui une fois battus vous donneront la possibilité d'utiliser leur magie. Ainsi en plus de vos deux armes, vous pourrez utiliser des sorts vous permettant par exemple une puissante charge glacée, une aura défensive ou bien encore un fruit défendu étourdissant vos assaillants. A cela s'ajoute également une sorte de jauge qui se remplit au fil de vos combats, permettant de libérer votre force rédemptrice et ainsi d'enchaîner des combos dévastateurs. Le plaisir de jeu s'avère particulièrement jouissif à ce moment là d'ailleurs. Enfin, on notera aussi que vous pourrez vous équiper d'artefacts dont l'utilité est globalement d'améliorer vos statistiques, de vous apporter un gain d'expérience plus conséquent, bref que des choses comme ça. D'autres objets sont aussi à collecter, ceux-ci toujours axés pour vous faire gagner davantage d'âmes.



Dante's Inferno est donc une bonne surprise à tous ces niveaux. Avec un univers rarement exploité, l'aventure mérite que l'on se penche dessus, notamment pour sa mise en scène qui vaut le détour et qui surtout nous en apprend beaucoup sur la mythologie. Les plus curieux comme moi se feront d'ailleurs un plaisir après avoir fait le jeu de lire tout un tas d'articles sur le sujet.
Cependant, il y a quand même quelques défauts à noter ou plutôt quelques points qui auraient mérités d'être mieux pensés. Premièrement, le manque de scènes purement épiques. Si l'on reste dans la comparaison avec God of War, le jeu est épique bien sûr mais nous n'avons pas spécialement de scènes particulièrement marquantes comme ça peut l'être dans le titre précédemment cité. Si les boss sont bien présents, on aurait aimé en avoir peut être davantage, ou du moins avec une sensation accentuée que nous combattons tout de même un des gardiens de l'Enfer. En contrepartie, on notera par contre que les développeurs ont su se servir des QTE d'une manière correcte sans tomber dans l'abus. Les énigmes sont assez nombreuses aussi mais nous sommes plus dans une formule de "die & retry" plutôt dans une mise en scène qui nous demande de nous creuser les méninges. C'est un peu dommage car certains passages peuvent justement s'avérer frustrants. Autre chose qui a tendance à nous faire tiquer : les checkpoints et fontaines de vie mal placés. Entendez par là que vous vous retrouverez souvent dans des sortes d'arènes cloisonnées où il faudra combattre un certain nombre de monstres avant de pouvoir continuer : jusque là ok, cependant si vous arrivez dans ce genre d'arène avec votre vie au minimum et que vous mourrez pendant votre combat, il faudra alors se débrouiller pour atteindre la victoire alors qu'un simple coup pourrait vous tuer. C'est parfois vraiment grisant, surtout lorsqu'on croise deux fontaines de vie avec peu de mètres d'intervalle, soit là où vous n'en avez pas besoin. Heureusement on peut changer le mode de difficulté à tout moment, un fait précieux surtout quand vous vous retrouvez dans des situations comme citées au-dessus. Certains auront tendance à dire que le doublage français est moyen, personnellement je l'ai trouvé tout à fait correct, à vous de juger pour le coup. Enfin, notons qu'il sera parfois possible de chevaucher des démons très grands, vous octroyant des phases de jeu où vous serez rudement plus fort, les ennemis trépassant sous vos coups. L'idée est là, mais l'intérêt est vite réduit puisque concrètement ce sont des phases où vous êtes invincible et donc où rien de grave ne peut vraiment vous arriver. Heureusement, entre le cinquième et sixième Cercle ce genre de phase va vous proposer une des meilleures scènes du jeu où vous vous rendez vers Dité, la cité de l'Enfer, et autant vous dire que les plans utilisés lors de ce passage sont majestueux à vous en faire frémir...



Graphismes :
Ceux-ci s'avèrent tout à fait corrects et l'ambiance du titre est surtout traduite par ses décors tout sauf chaleureux. Les cinématiques se révèlent vraiment surprenantes tant elles sont bien faites, et celles en dessins animés simplistes sont originales pour illustrer le passé de Dante. Comme déjà évoqué plus tôt, la mise en scène est ici de qualité.

Durée de vie :
Si on omet d'évoquer les phases où vous mourrez souvent pour pouvoir passer à la suite, le jeu n'est pas bien long. Comptez une dizaine d'heures et encore en prenant son temps, ce qui est assez peu par rapport aux autres ténors du genre. Mais bon, la construction du titre se veut intéressante et le sentiment d'avoir parcouru une quête remarquable à la fin du jeu est là.

Jouabilité :
Tout simplement habile et efficace. Même si on aurait aimé utiliser peut être d'autres armes au cours du jeu, la diversité des combos et des magies permet de passer des moments agréables. Les phases de plates-formes s'avèrent plutôt respectueuses envers le joueur, ce qui fait plaisir. Enfin, la manière de faire évoluer votre héros n'est pas forcément originale mais est ce qu'il y a de plus efficace pour le genre.

Bande-son :
S'il n'y a pas forcément de thème marquant tout au long du jeu, la bande-son arrive parfaitement à produire avec les décors une ambiance pesante, lourde et malsaine qui colle parfaitement à votre descente dans les Enfers. Entre grands coeurs religieux, tambours sourds et autres cris aigus des âmes damnées, tout est là pour vous faire sentir d'être tout sauf à la maison.

Scénario :
L'histoire se veut intéressante surtout qu'elle nous fait voyager dans un lieu que l'on n'aimerait pas visiter personnellement. Nous en apprenons beaucoup sur la mythologie et l'histoire de Dante et son périple qui en découle auraient de quoi nous émouvoir. Mais le pire étant le fin nous faisant du teasing sur une éventuelle suite (la logique des choses étant de continuer avec le Purgatoire puis le Paradis), mais six années ont passé depuis et aucune éventuelle suite ne s'est profilée à l'horizon, à notre grand dam...

En résumé :
Dante's Inferno est un jeu qui mérite en tout point l'attention des joueurs. S'il est clair que nous avons là un titre qui cherche à égaler un God of War, il nous propose une aventure dépaysante qui malgré ses quelques défauts aura tout pour séduire un public amateur du genre. Avec une ambiance unique en son genre, Visceral Games a su créer un jeu marquant qui mériterait amplement d'être connu davantage et surtout de voir de nouveaux épisodes avec des défauts corrigés. A essayer, vraiment.
  

L'avis du chroniqueur
Kiraa7

Mercredi, 02 Mars 2016
16 20

commentaires

Shinguru

De Shinguru, le 06 Mars 2016 à 09h19

bon jeu bien que trop rapide

Christiany jenifer lopez koubaka koubayeth

De Christiany jenifer lopez koubaka koubayeth, le 06 Mars 2016 à 07h50

je suis vraiment content de voir ce jeux video en live!!!et je l'esper juste que votre travail est super  cool et bien puis que le dessin animee lui même est mortel du genre  alta nivel muchas gracias por eso bye lopez

Bobmorlet

De Bobmorlet [5633 Pts], le 03 Mars 2016 à 00h26

Il a pas fait trop parlé celui-là mais il était sympa.

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