Dvd Chronique série animée - Assassination Classroom Box #1
Le collège Kunigaoka est un établissement d’élite qui forme la crème de la crème. Son système repose sur la méritocratie et tous ceux dont les résultats s’avèrent médiocres finissent dans la méprisse 3ème E, réputée pour n’accueillir que les pires les losers. Brimés par cette discrimination, les élèves de la classe voient leur quotidien changer quand ils découvrent leur nouveau professeur principal : Monsieur Koro, une créature à l’apparence d’un immense poulpe jaune capable de se déplacer à mach 20 et dont la force est telle qu’il a détruit près de deux tiers de la Lune. Désormais, Monsieur Koro est l’ennemi de l’humanité et projette de détruire la Terre à la fin de l’année. Mais il donne une chance à ses élèves de sauver la planète, car d’ici là, la 3ème E sera formée en tant que classe d’assassin et aura la fin de l’année pour prendre la vie de leur professeur. Mais assassiner une telle créature paraît improbable d’autant plus que la bienveillance surprenante de Monsieur Koro à l’égard de ses élèves va les pousser à s’attacher à lui…
Difficile d’être passé à côté du titre « Assassination Classroom » ces dernières années puisqu’il s’agit de l’un de hits récents du Shônen Jump. Le manga est né de la main de Yûsei Matsui, aussi auteur de l’excellent Neuro, et est sur le point de s’achever au Japon tandis que la parution française bat son plein chez Kana. La branche animation de l’éditeur s’est chargée de proposer l’anime, d’abord en simulcast et VOD via la plateforme ADN, et maintenant en DVD. Tandis que la seconde et dernière saison de l’anime se poursuit au Japon, ce premier coffret combo regroupe les 11 premiers épisodes de la saison une, ce qui correspond aux trois premiers tomes et demi de la version papier.
Assassination Classroom est une œuvre qui se veut originale et délirante, le pitch de base a largement de quoi séduire et difficile d’envisager une série ordinaire à travers ce simple scénario. En réalité, l’anime est à l’origine du manga, à savoir un mélange hybride de tranches de vie scolaire à tendance moralisatrice, de gags absurdes et d’une trame de fond plus sérieuse qui se développe tout doucement au fil de la série. Chaque épisode agit presque en stand-alone et réunit une ou plusieurs histoires du manga, se focalisant généralement sur des personnages particuliers, un point précis du scénario ou une leçon de vie que Yûsei Matsui a initialement cherché à donner. Le rythme d’Assassination Classroom peut donc rebuter et pour les réfractaires à la tranche-de-vie, une lenteur se fait sentir et la série n’a rien d’un titre d’action ou d’aventure. Néanmoins, il se dégage un certain charme de toute cette alchimie : le professeur Koro est un personnage complètement délirant dont les frasques restent efficaces même après onze épisodes et l’ambiance globale de l’anime parvient à nous happée, on se laisse alors porter par les journées scolaires turbulentes, mais conviviales de la 3ème E.
Chose étonnante, c’est le casting conséquent proposé par l’œuvre puisque les personnages sont l’ensemble de la 3ème E ainsi que leurs professeurs. Quelques têtes d’affiche comme Nagisa sortent du lot et constituent les protagonistes du récit, ce sont eux qui seront au cœur des péripéties et qui construiront le point de vue de l’œuvre. Ainsi, la série est inégale dans le développement des personnages. Chaque élève a droit à son petit moment de temps à autre, mais difficile de tous les garder en tête si bien que seuls les principaux et les plus originaux retiennent notre attention, tandis que les autres restent de simples figurants à nos yeux.
Un élément mineur de cette première salve d’épisodes nous titille particulièrement, à savoir le scénario d’Assassination Classroom. Celui-ci n’aurait pu être qu’un simple prétexte pour aboutir à cette ambiance tantôt légère tantôt décalée, mais il n’en est rien. Au contraire, à travers quelques petites séquences mineures on comprend bien que Koro cache un lourd secret et que sa nature de monstre n’est pas le fruit du hasard. Une trame sérieuse se construit bel et bien et si ces premiers épisodes se concentrent sur une mise en place des événements et un développement de l’aspect quotidien de l’histoire, on sait d’avance que la suite proposera son lot de surprises narratives.
La réalisation de l’anime est tout à fait correcte. Le studio Lerche, qui enchaîne les succès ces dernières années, a eu raison de confier la réalisation à Seiji Kishi, un créateur qui a déjà su prouver qu’il était capable de faire d’excellents choix d’adaptation d’un support pour conserve le dynamisme d’une œuvre en allant à l’essentiel, comme l’a déjà attesté Persona 4 : The Animation. Ainsi, la série ne perd pas de temps et adapte les moments forts des trois premiers volumes et demi. Le tout est servi par un travail visuel appréciable tant il retranscrit correctement le trait si particulier du mangaka Yûsei Matsui, apportant une ambiance colorée qui sied bien à la série. On note aussi la déjantée et paisible bande originale de Naoki Satô qui propose des mélodies efficaces pour servir l’ambiance de l’œuvre, mais qui ne restent pas vraiment en tête.
L’édition de Kana Home Vidéo se distingue d’abord par son visuel sobre, mais représentatif du côté hilarant de l’œuvre, le visuel du coffret ne présentant ni plus ni moins le visage et les couleurs habituelles du professeur Koro. La qualité de l’objet est tout à fait correcte, le digipack étant de facture égale à ceux de Naruto, proposant les onze premiers épisodes sur deux DVD et un unique Blu-Ray. Les VOSTFR et VF sont d’ailleurs proposés, il n’y a d’ailleurs strictement rien à redire sur la prestation de Jun Fukuyama dans le rôle du professeur Koro tant son timbre particulier sait s’adapter à toutes les humeurs du poulpe géant. En revanche, les choix sur la VF sont bien plus discutables. En soi, la prestation des comédiens français n’est pas à remettre en cause tant chacun entre facilement dans son personnage et les jeux ne semblent pas en décalage avec les caractères. Le souci vient surtout des voix que l’on a que trop l’habitude d’entendre sur les œuvres d’animation japonaise, ne serait-ce qu’Alexandre Couadour et Adrien Solis, interprètes respectifs du professeur Koro et Nagisa, que l’on a déjà entendus dans Code Geass, Black Butler, Hunter X Hunter, Fairy Tail… Avec cette réutilisation constante des mêmes comédiens, aussi talentueux soient-ils, les séries perdent en identité, et Assassination Classroom ne fait pas figure d’exception.
Notons que sur cette édition, les fans pourront apprécier quelques goodies offerts par Kana Home Vidéo : quelques autocollants, un livret scolaire à l’image de la série, et quelques marques-pages.
A travers ces premiers épisodes, Assassination Classroom se présente comme une série particulièrement intrigante par son mélange de certains genres et qui, malgré quelques inégalités de traitement de ses éléments, continuera d’intéresser tant que son scénario évoluera. L’adaptation du manga de Yûsei Matsui est d’ailleurs particulièrement efficace tant la série sait aller à l’essentiel et sachant que la seconde saison est déjà annoncée comme la dernière, on fait confiance à l’œuvre pour proposer un tout de qualité.
Difficile d’être passé à côté du titre « Assassination Classroom » ces dernières années puisqu’il s’agit de l’un de hits récents du Shônen Jump. Le manga est né de la main de Yûsei Matsui, aussi auteur de l’excellent Neuro, et est sur le point de s’achever au Japon tandis que la parution française bat son plein chez Kana. La branche animation de l’éditeur s’est chargée de proposer l’anime, d’abord en simulcast et VOD via la plateforme ADN, et maintenant en DVD. Tandis que la seconde et dernière saison de l’anime se poursuit au Japon, ce premier coffret combo regroupe les 11 premiers épisodes de la saison une, ce qui correspond aux trois premiers tomes et demi de la version papier.
Assassination Classroom est une œuvre qui se veut originale et délirante, le pitch de base a largement de quoi séduire et difficile d’envisager une série ordinaire à travers ce simple scénario. En réalité, l’anime est à l’origine du manga, à savoir un mélange hybride de tranches de vie scolaire à tendance moralisatrice, de gags absurdes et d’une trame de fond plus sérieuse qui se développe tout doucement au fil de la série. Chaque épisode agit presque en stand-alone et réunit une ou plusieurs histoires du manga, se focalisant généralement sur des personnages particuliers, un point précis du scénario ou une leçon de vie que Yûsei Matsui a initialement cherché à donner. Le rythme d’Assassination Classroom peut donc rebuter et pour les réfractaires à la tranche-de-vie, une lenteur se fait sentir et la série n’a rien d’un titre d’action ou d’aventure. Néanmoins, il se dégage un certain charme de toute cette alchimie : le professeur Koro est un personnage complètement délirant dont les frasques restent efficaces même après onze épisodes et l’ambiance globale de l’anime parvient à nous happée, on se laisse alors porter par les journées scolaires turbulentes, mais conviviales de la 3ème E.
Chose étonnante, c’est le casting conséquent proposé par l’œuvre puisque les personnages sont l’ensemble de la 3ème E ainsi que leurs professeurs. Quelques têtes d’affiche comme Nagisa sortent du lot et constituent les protagonistes du récit, ce sont eux qui seront au cœur des péripéties et qui construiront le point de vue de l’œuvre. Ainsi, la série est inégale dans le développement des personnages. Chaque élève a droit à son petit moment de temps à autre, mais difficile de tous les garder en tête si bien que seuls les principaux et les plus originaux retiennent notre attention, tandis que les autres restent de simples figurants à nos yeux.
Un élément mineur de cette première salve d’épisodes nous titille particulièrement, à savoir le scénario d’Assassination Classroom. Celui-ci n’aurait pu être qu’un simple prétexte pour aboutir à cette ambiance tantôt légère tantôt décalée, mais il n’en est rien. Au contraire, à travers quelques petites séquences mineures on comprend bien que Koro cache un lourd secret et que sa nature de monstre n’est pas le fruit du hasard. Une trame sérieuse se construit bel et bien et si ces premiers épisodes se concentrent sur une mise en place des événements et un développement de l’aspect quotidien de l’histoire, on sait d’avance que la suite proposera son lot de surprises narratives.
La réalisation de l’anime est tout à fait correcte. Le studio Lerche, qui enchaîne les succès ces dernières années, a eu raison de confier la réalisation à Seiji Kishi, un créateur qui a déjà su prouver qu’il était capable de faire d’excellents choix d’adaptation d’un support pour conserve le dynamisme d’une œuvre en allant à l’essentiel, comme l’a déjà attesté Persona 4 : The Animation. Ainsi, la série ne perd pas de temps et adapte les moments forts des trois premiers volumes et demi. Le tout est servi par un travail visuel appréciable tant il retranscrit correctement le trait si particulier du mangaka Yûsei Matsui, apportant une ambiance colorée qui sied bien à la série. On note aussi la déjantée et paisible bande originale de Naoki Satô qui propose des mélodies efficaces pour servir l’ambiance de l’œuvre, mais qui ne restent pas vraiment en tête.
L’édition de Kana Home Vidéo se distingue d’abord par son visuel sobre, mais représentatif du côté hilarant de l’œuvre, le visuel du coffret ne présentant ni plus ni moins le visage et les couleurs habituelles du professeur Koro. La qualité de l’objet est tout à fait correcte, le digipack étant de facture égale à ceux de Naruto, proposant les onze premiers épisodes sur deux DVD et un unique Blu-Ray. Les VOSTFR et VF sont d’ailleurs proposés, il n’y a d’ailleurs strictement rien à redire sur la prestation de Jun Fukuyama dans le rôle du professeur Koro tant son timbre particulier sait s’adapter à toutes les humeurs du poulpe géant. En revanche, les choix sur la VF sont bien plus discutables. En soi, la prestation des comédiens français n’est pas à remettre en cause tant chacun entre facilement dans son personnage et les jeux ne semblent pas en décalage avec les caractères. Le souci vient surtout des voix que l’on a que trop l’habitude d’entendre sur les œuvres d’animation japonaise, ne serait-ce qu’Alexandre Couadour et Adrien Solis, interprètes respectifs du professeur Koro et Nagisa, que l’on a déjà entendus dans Code Geass, Black Butler, Hunter X Hunter, Fairy Tail… Avec cette réutilisation constante des mêmes comédiens, aussi talentueux soient-ils, les séries perdent en identité, et Assassination Classroom ne fait pas figure d’exception.
Notons que sur cette édition, les fans pourront apprécier quelques goodies offerts par Kana Home Vidéo : quelques autocollants, un livret scolaire à l’image de la série, et quelques marques-pages.
A travers ces premiers épisodes, Assassination Classroom se présente comme une série particulièrement intrigante par son mélange de certains genres et qui, malgré quelques inégalités de traitement de ses éléments, continuera d’intéresser tant que son scénario évoluera. L’adaptation du manga de Yûsei Matsui est d’ailleurs particulièrement efficace tant la série sait aller à l’essentiel et sachant que la seconde saison est déjà annoncée comme la dernière, on fait confiance à l’œuvre pour proposer un tout de qualité.