Manga Chronique série manga - Code Breaker
L’œuvre phare d’Akimine Kamijyô est le très critiqué Samurai Deeper Kyo. Mais plus récemment, la mangaka a réalisé un nouveau shônen d’action long de 26 tomes, Code : Breaker. « L’homme est un loup pour l’Homme », une maxime bien connue et qui présente les ambitions premières de la série qui, hélas, finira par les perdre.
Sakura Sakurakôji, élève belle et modèle en plus d’être éprise de justice, aperçoit un soir et depuis son bus des individus flambant dans un feu bleu provoqué par un étrange jeune homme. Sur les lieux du crime, il ne reste pas une cendre… Et pourtant, dès le lendemain, quelle surprise quand Sakura retrouve le jeune homme, Rei Ôgami, mais en tant que nouvel élève de sa classe ! Souhaitant découvrir le personnage, la demoiselle va vite comprend que Rei est un Code : Breaker, un détenteur de pouvoir qui agit dans l’ombre pour établir la justice en éradiquant les criminels. Après tout, « œil pour œil, dent pour dent et mal pour mal ».
Les premières intentions de Code : Breaker sont des plus intéressantes, l’idée étant de proposer une brochette de héros combattant et tuant les meurtriers à l’aide de pouvoir. L’intrigue est relativement simple, et ce même si le scénario garde une part de mystère notamment en ce qui concerne l’Eden, la société secrète des Code : Breaker. Sans prétention, l’œuvre arrive dans un premier temps à divertir. Les personnages sont stéréotypés, certes, mais le contexte du récit est des plus intéressants sans compter que les premiers arcs narratifs savent se doter d’intérêt en répondant aux thématiques premières de la série. On suit ainsi quelques héros, tous possédant des pouvoirs et introduits au tour par tour comme dans tout shônen classique digne de ce tome, et combattant des ennemis d’abord dans des courts arcs anecdotiques puis dans des axes scénaristiques plus fouillés. Si on ajoute à ça le trait très féminin d’Akimine Kamijyô, mais aussi d’une grande finesse et d’une précision permettant de jolies scènes d’action, Code : Breaker aurait pu être une série spectaculaire très divertissante du début à la fin.
D’un côté, cela ne manque pas, car au fil des tomes, le grand spectacle se fait plus intense et l’auteure développe son style en proposant des planches toujours plus détaillées. Cela passe aussi par de traditionnels « power-up », des montées en puissance successives chez les personnages principaux, et si celles-ci sont incessantes, on ne jette pas tant la pierre à la série qui reste sur des intrigues qui restent raccord avec les mystères premiers de la série. La première moitié de l’œuvre laisse de très bons espoirs sur la série, tout laissant croire de la mangaka sait exactement où elle va… Jusqu’à ce que le lecteur atteigne l’arc final où le scénario devient décousu en tentant maladroitement de rallier la multitude de sous-intrigues et en exagérant au possible les différentes pirouettes scénaristiques. Mieux vaut être accroché quand on lit Code : Breaker pour son scénario, car les retournements de situations sont si nombreux que la fluidité en pâtit énormément et qu’on ressort de la lecture plutôt déboussolés.
L’œuvre cherche aussi à créer une galerie très complète de personnages et on oscille alors entre les caricatures sur pattes et d’autres personnages plus intéressants. Ces derniers sont malheureusement mineurs et disparaissent plutôt vite de la série quand ils ne sont pas simplement privés d’apparition dans le récit. Néanmoins, malgré des personnages centraux qui ne surprennent jamais par leur originalité, la série peut se vanter de sortir son épingle du lot en assumant une intrigue sentimentale entre Sakura et Rei qui trouve même un semblant d’aboutissement après un développement long et minutieux qui, bien que très surréaliste, a le mérite d’être correctement pensé de A à Z par la mangaka.
Graphiquement, Akimine Kamijyô a du talent et même si son character-design à base de beaux gosses androgynes peut rebuter certains, l’auteure a un don pour présenter des scènes spectaculaires à travers des planches riches et détaillées. La surenchère de puissance n’est pas dérangeante quand elle permet au lecteur d’apprécier tout le talent visuel de la mangaka, nous poussant presque à en redemander. A défaut de lire Code : Breaker pour son scénario confus et ses personnages clichés, on peut alors le lire pour le spectacle proposé et la dimension artistique de l’œuvre.
Après être passée chez Kana sur sa série précédente, Akimine Kamijyô atterrit chez Pika qui a malheureusement maltraité le travail déjà bancal de la mangaka. Attention, on ne parle pas de l’édition en tant que livre qui est tout à fait honorable, que ce soit la qualité de papier ou d’impression. C’est bien l’adaptation générale qui pose problème : le travail éditorial insiste tellement sur les suffixes qui alourdissent le texte qu’on a l’impression de lire un mauvais scantrad à certains moments. On se demande même comment Pika a pu laisser passer une telle copie.
Œuvre prometteuse, mais qui se perd dans un scénario confus, le titre de Kamijyô reste toutefois peu prétentieux et cherche surtout à proposer un divertissement efficace à travers une intrigue intéressante, même si elle nous perd sur son dernier tiers. On peut ne pas applaudir le récit, mais difficile de lui jeter totalement la pierre tant il respecte les standards du shônen en apportant même quelques plus-values. Les amateurs de ce genre d’œuvre trouveront en Code : Breaker un divertissement des plus sympathiques et ces derniers auraient tort de se priver. En revanche, que les lecteurs les plus exigeants et cherchant une œuvre subtile qui renouvelleraient leur expérience passent leur chemin.
Sakura Sakurakôji, élève belle et modèle en plus d’être éprise de justice, aperçoit un soir et depuis son bus des individus flambant dans un feu bleu provoqué par un étrange jeune homme. Sur les lieux du crime, il ne reste pas une cendre… Et pourtant, dès le lendemain, quelle surprise quand Sakura retrouve le jeune homme, Rei Ôgami, mais en tant que nouvel élève de sa classe ! Souhaitant découvrir le personnage, la demoiselle va vite comprend que Rei est un Code : Breaker, un détenteur de pouvoir qui agit dans l’ombre pour établir la justice en éradiquant les criminels. Après tout, « œil pour œil, dent pour dent et mal pour mal ».
Les premières intentions de Code : Breaker sont des plus intéressantes, l’idée étant de proposer une brochette de héros combattant et tuant les meurtriers à l’aide de pouvoir. L’intrigue est relativement simple, et ce même si le scénario garde une part de mystère notamment en ce qui concerne l’Eden, la société secrète des Code : Breaker. Sans prétention, l’œuvre arrive dans un premier temps à divertir. Les personnages sont stéréotypés, certes, mais le contexte du récit est des plus intéressants sans compter que les premiers arcs narratifs savent se doter d’intérêt en répondant aux thématiques premières de la série. On suit ainsi quelques héros, tous possédant des pouvoirs et introduits au tour par tour comme dans tout shônen classique digne de ce tome, et combattant des ennemis d’abord dans des courts arcs anecdotiques puis dans des axes scénaristiques plus fouillés. Si on ajoute à ça le trait très féminin d’Akimine Kamijyô, mais aussi d’une grande finesse et d’une précision permettant de jolies scènes d’action, Code : Breaker aurait pu être une série spectaculaire très divertissante du début à la fin.
D’un côté, cela ne manque pas, car au fil des tomes, le grand spectacle se fait plus intense et l’auteure développe son style en proposant des planches toujours plus détaillées. Cela passe aussi par de traditionnels « power-up », des montées en puissance successives chez les personnages principaux, et si celles-ci sont incessantes, on ne jette pas tant la pierre à la série qui reste sur des intrigues qui restent raccord avec les mystères premiers de la série. La première moitié de l’œuvre laisse de très bons espoirs sur la série, tout laissant croire de la mangaka sait exactement où elle va… Jusqu’à ce que le lecteur atteigne l’arc final où le scénario devient décousu en tentant maladroitement de rallier la multitude de sous-intrigues et en exagérant au possible les différentes pirouettes scénaristiques. Mieux vaut être accroché quand on lit Code : Breaker pour son scénario, car les retournements de situations sont si nombreux que la fluidité en pâtit énormément et qu’on ressort de la lecture plutôt déboussolés.
L’œuvre cherche aussi à créer une galerie très complète de personnages et on oscille alors entre les caricatures sur pattes et d’autres personnages plus intéressants. Ces derniers sont malheureusement mineurs et disparaissent plutôt vite de la série quand ils ne sont pas simplement privés d’apparition dans le récit. Néanmoins, malgré des personnages centraux qui ne surprennent jamais par leur originalité, la série peut se vanter de sortir son épingle du lot en assumant une intrigue sentimentale entre Sakura et Rei qui trouve même un semblant d’aboutissement après un développement long et minutieux qui, bien que très surréaliste, a le mérite d’être correctement pensé de A à Z par la mangaka.
Graphiquement, Akimine Kamijyô a du talent et même si son character-design à base de beaux gosses androgynes peut rebuter certains, l’auteure a un don pour présenter des scènes spectaculaires à travers des planches riches et détaillées. La surenchère de puissance n’est pas dérangeante quand elle permet au lecteur d’apprécier tout le talent visuel de la mangaka, nous poussant presque à en redemander. A défaut de lire Code : Breaker pour son scénario confus et ses personnages clichés, on peut alors le lire pour le spectacle proposé et la dimension artistique de l’œuvre.
Après être passée chez Kana sur sa série précédente, Akimine Kamijyô atterrit chez Pika qui a malheureusement maltraité le travail déjà bancal de la mangaka. Attention, on ne parle pas de l’édition en tant que livre qui est tout à fait honorable, que ce soit la qualité de papier ou d’impression. C’est bien l’adaptation générale qui pose problème : le travail éditorial insiste tellement sur les suffixes qui alourdissent le texte qu’on a l’impression de lire un mauvais scantrad à certains moments. On se demande même comment Pika a pu laisser passer une telle copie.
Œuvre prometteuse, mais qui se perd dans un scénario confus, le titre de Kamijyô reste toutefois peu prétentieux et cherche surtout à proposer un divertissement efficace à travers une intrigue intéressante, même si elle nous perd sur son dernier tiers. On peut ne pas applaudir le récit, mais difficile de lui jeter totalement la pierre tant il respecte les standards du shônen en apportant même quelques plus-values. Les amateurs de ce genre d’œuvre trouveront en Code : Breaker un divertissement des plus sympathiques et ces derniers auraient tort de se priver. En revanche, que les lecteurs les plus exigeants et cherchant une œuvre subtile qui renouvelleraient leur expérience passent leur chemin.
De Bobmorlet [5629 Pts], le 22 Juin 2015 à 20h03
Pas attiré par lé série et cette chronique me suffit.
De Mangalord [404 Pts], le 22 Juin 2015 à 11h21
Je ne m'attendais pas à une note si haute. J'ai bien aimé la série malgré le fait que certains points de l'histoire ne marchait pas. Code: Breaker est bien moins bonne que Samurai Deeper Kyo à mon avis, mais tout de même, j'espère que la prochaine série de Kamijyo n'aura pas les mêmes défauts que Code: Breaker et Samurai Deeper Kyo...
De Dim12 [4930 Pts], le 22 Juin 2015 à 11h13
Ayant lu & relu 'samurai deeper kyo' je me suis toujours dit que je lirais cette serie aussi, un 14 sur 20 je trouve que ça va, moi sa me convient pour me décider à fond.