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Dvd Chronique série animée - Hunter X Hunter 2011 - Chimera Ants Box 1

Dimanche, 31 Mai 2015 à 09h00

En utilisant la carte « Accompagnement » en dehors de Greed Island, Gon et Kirua espéraient faire face à Ging. A la place, les deux compères trouvent Kaito, disciple de Ging que Gon a déjà rencontré étant petit, et se rendent compte que le célèbre Hunter livre une nouvelle épreuve à son fils. En effet, les recherches de Kaito laissent penser qu’une reine fourmi-chimère est entrée en action, un constat effrayant sachant que ces créatures sont carnivores et engendrent la vie à partir des êtres consommés. La Reine est en effet entrée en action et met ses premiers serviteurs au monde. Son objectif : Prendre des forces pour donner naissance au Roi, celui qui se dressera sur le monde.


Enfin ! Les fans de Hunter X Hunter n’y croyaient plus, mais l’arc Chimera Ant a enfin droit à son adaptation animée, et celle-ci paraît enfin, une joie difficile de dissimuler quand on sait que cette partie de l’histoire est particulièrement longue, riche et intense. Ce premier coffret se charge de nous conter la première partie de ce cycle qui tranche nettement avec les débuts de l’histoire sur bien des points.


Le ton de cet arc est particulièrement sombre et malgré l’édulcoration des premiers épisodes de la série, la version 2011 lui rend justice et ne cherche pas à cacher de détails. On assiste ainsi aux premiers pas des fourmis-chimères tuant les humains pour les apporter à leur reine, un simple élément narratif qui se présente comme très choquant pour l’adaptation d’un manga né dans le Shônen Jump. Hunter X Hunter n’a jamais hésité à tuer des personnages secondaires ou figurants, mais le fait que ceux-ci soient donnés en chair à pâté à des créatures non humaines à un quelque chose de dérangeant. Mais loin de faire dans la barbarie gratuite, ces épisodes développent une intrigue passionnante, bien que très différente de ce qu’on a vu jusque-là dans l’œuvre. Les fourmis sont ainsi présentées comme l’ennemi à abattre, simple point qui laisse entendre que cet arc s’avérerait plus classique dans sa forme. On ne s’y trompe pas puisque de nombreux combats ont lieu dans ce coffret, l’occasion de vibrer en voyant Gin, Kirua, Kaito et même de très vieilles connaissances aux prises avec des adversaires affamés et sans scrupules. Offrir des combats d’humains contre monstres est la meilleure idée que l’œuvre ait pu avoir dans sa dimension nekketsu tant le décalage opposant les deux camps propose une ambiance des plus particulières, presque effroyable.


Mais les fourmis-chimères sont loin d’être de simples monstres. Ceux qui ont lu le manga le savent et un procédé d’humanisation de ces ennemis est établi progressivement et est déjà palpable dans les premiers épisodes proposés par ce coffret. La thématique prendra davantage d’ampleur et de sens à travers des personnages et des événements qui seront montrés ultérieurement, mais l’avantage ici est à la fois de présenter des antagonistes suscitant la peur tout en permettant de démarquer leurs personnalités et pour le spectateur d’apprécier certains d’entre eux. Sur cet axe scénaristique, l’arc a encore beaucoup à nous dire et à nous montrer.


Avec l’arc Greed Island, nous avons vu que le staff autour de l’anime faisait de réels efforts pour adapter intelligemment l’œuvre de Togashi, la rendre différente du manga et proposer ainsi une expérience nouvelle. Le parti-pris est ici différent : L’histoire prend bien plus son temps puisqu’après 15 premiers épisodes, nous ne sommes pas encore entrés dans le vif de l’action. Les premiers instants décortiquent brillamment l’intrigue en apportant une certaine fluidité et en développement habilement les deux points de vue de l’histoire : La montée des fourmis-chimères et la contre-attaque des humains. L’anime offre ainsi des séquences inédites par rapport à la version papier, sans pour autant entrer dans le filler puisqu’il ne s’agit que d’un développement cohérent du récit donnant qui plus est une réelle personnalité à ce segment de l’anime.


Si on devait caractériser le seul point noir de ce coffret, c’est le temps consacré à l’entraînement de Gon et Kirua ainsi que leur combat contre Shoot et Knuckle, la phase la moins intéressante de l’arc, mais primordiale pour passer à la suite. Après dix premiers épisodes haletants qu’on enchaîne sans aucun mal, les derniers moments proposés par ce coffret sont plus mous, plus classiques aussi, sans compter que les nouveaux personnages présentés ne sont pas les plus intéressants qui soient. Fort heureusement, l’entrée en scène d’un personnage qu’on n’avait pas vu depuis fort longtemps et sa lutte solitaire contre l’ennemi propose de très bons moments.


Sur le plan technique, Madhouse parvient à garder une certaine constante. L’animation est tout à fait correcte et la bande sonore nouvelle sert très bien le ton de cet arc. Si on ajoute à ça les excellents choix d’adaptation du studio, alors ces quinze épisodes entretiennent un haut niveau de divertissement. Attention toutefois à ceux qui se lanceraient dans ce coffret sans avoir lu le manga au préalable : L’opening est très riche en spoilers et dévoile même certains faits qui caractérisent la fin de l’arc… soit près de 40 épisodes plus tard. A vos risques et périls, donc.


Le packaging reste inchangé et Kana conserve sa politique instaurée depuis le cinquième coffret, à savoir deux boîtiers amaray placés dans un fourreau souple. On constate que le marketing installé sur One Piece avec un découpage par arc est ici effectif afin de donner du relief à cet arc qui n’en manque pas. Mais ne nous y trompons pas : Il s’agit bien de la même série d’animation et non une saison à part.
Côté suppléments, l’éditeur insiste une fois encore sur les goodies pour adolescent qui préparerait son brevet des collèges. Au programme cette fois, un porte-clef métallisé à l’effigie de Neferupitô, le traditionnel poster géant très sympathique, et une carte jumbo holographique à collectionner qui, assemblée avec celles des trois coffrets suivants, formera une grande illustration.
On pourra aussi soulever un problème majeur du côté des prestations payées par l’éditeur : Si le doublage français est globalement de bon niveau, la réutilisation permanente des mêmes comédiens pour les personnages secondaires est très gênante empêche chaque personnage de trouver sa propre personnalité.


L’adaptation animée de Madhouse continue son excellent boulot avec le début d’arc Chimera Ant qui, tout en respectant l’ambiance lugubre des débuts de cette partie narrative, se paie le luxe d’apporter certains développements inédits, le tout en conservant un rythme soutenu malgré une phase d’entraînement un peu longuette sur la fin du coffret. Et forcément, on est impatients de savourer la suite, car ceux qui lisent l’œuvre papier le savent : cet arc ne nous a pas encore montré toutes ses richesses…
L'avis du chroniqueur
Takato

Dimanche, 31 Mai 2015
17 20

commentaires

gfk

De gfk [0 Pts], le 04 Juin 2015 à 03h42

''de bon niveau'' euh non, c'est très mal doublé.. Jackie Berger est complétement à l'ouest, c'est pas Masako Nozawa, puis on se tape les boulets habituels du doublage français, rien que prendre Luc Boulad pour Kaito, l'anti-charisme... après ils recylent comme des gros porcs, parce qu'ils enregistrent comme des gros gorets (2 semaines ! pour l'intégralité du doublage bidon de shingeki no kyojin) ... 

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