Jeux Video Test du jeu Rune Factory Frontier sur Wii
Le milieu agricole est en crise et pour survivre, il faudra se battre. Travailleuses, travailleurs, attachez vos fourreaux à vos ceintures et tenez-vous prêts à pourfendre chaque gobelin ou dragon qui se mettra en travers de votre route. Et entre-temps, n'oubliez pas de planter des choux !
Au début, il y a...
Si elle reste peu connue en Europe, la saga Rune Factory possède déjà trois épisodes sur Nintendo DS intitulés Rune Factory: A Fantasy Harvest Moon. Un sous-titre qui résume parfaitement l'ambiance de la série, et Rune Factory Frontier emprunte sans révolte le chemin tracé par ses prédécesseurs. Dans cet épisode vous êtes Raguna, personnage fraîchement débarqué dans la bourgade de Trampoli, dont le seul but pour le moment est un décrassage en règle d'une exploitation agricole. Évidemment la vie du jeune fermier se verra enrichie par la rencontre de nombre de personnages, mais aussi, et surtout, par des journées remplies et réglées telles des horloges suisses. La réputation assez élitiste de la série trouve-t-elle confirmation dans cet opus ? Oui, mais pas que, comme dirait l'autre.
Savez-vous planter des choux ?
Les premières heures de jeu seront tout naturellement consacrées au développement de votre ferme. Il vous faudra donc défricher puis labourer votre champ avant d'y semer graines de poireaux et autres fleurs. L'interface axée autour de cette partie du titre est très bien pensée et construite, avec notamment la possibilité d'élargir vos compétences au fil des saisons. Ainsi vous pourrez construire de nouvelles bâtisses ou encore améliorer vos outils grâce à vos aptitudes de forgeron. Les possibilités sont nombreuses, en passant de la cuisine à l'étable, les journées vous paraîtront certainement longues au début du soft, mais bien trop courtes passée la première moitié du scénario. Car même si l'on est en présence d'un rejeton affirmé d'Harvest Moon, l'univers se démarque avant tout par son manque d'indications. On se retrouve alors à ne pas savoir que faire, et il n'est pas rare d'aller se coucher à onze heure du matin lors des premières sessions de jeu ! Ce côté très free ne plaira certainement pas à tout le monde, d'autant plus que les passages entre les zones du village sont tous accompagnés d'un temps de chargement.
De bons réflexes
Le titre reprend évidemment la quasi-totalité des mécanismes d'un Harvest Moon : affinités avec les autres habitants du village et entretien régulier des plantations sont donc au programme. Les boutiques ouvrent pour la plupart à neuf heure du matin (heure dans le jeu), ce qui nous laisse trois heures (environ 3 minutes) pour l'arrosage des denrées de notre champ ; cette activité revêtira rapidement une allure de rendez-vous quotidien, d'autant qu'il faudra compter sur une jauge d'efforts des plus capricieuses. Soulignons également un système d'upgrades des différents outils. Par exemple, si l'arrosoir de base ne permet d'hydrater qu'un seul carré de terrain, un passage dans la forge lui permettra de voir ses capacités boostées. Oui, tout ou presque est améliorable, du simple râteau au bâton de mage cracheur de feu.
Aventurier dans l'herbe ?
La grande force de Rune Factory Frontier est sa facilité à varier les plaisirs. D'une partie de pêche plutôt calme, on se retrouvera à découvrir, prudemment, la mystérieuse Ile de la Baleine, une île dont la forme respecte le nom, flottant dans les airs et accessible par une racine géante. C'est alors que ce que l'on pensait être un Harvest Moon se transforme véritablement en Action-RPG, avec épées et monstres à dégommer pour augmenter de niveau et débloquer de nouvelles capacités. Ce changement d'univers se fait tout naturellement, amorcé par des cut-scenes animées et par des villageois plutôt charismatiques. En revanche, la progression détonne par rapport aux A-RPG classiques, puisqu'il faudra revenir plusieurs fois dans le même donjon. En cause, la fameuse jauge de fatigue qui se vide également pour chaque coup d'épée donné. Si certains y trouveront un aspect stratégique, d'autres s'arracheront les cheveux de devoir faire des allées et venues entre village et donjon.
La vie en milieu rural
Graphiquement on passe du bon au très bon, mention spéciale étant rendue à l'ambiance du village qui adopte parfaitement les tons des différents moments de la journée. Quelques maladresses de level design sont vite rattrapées par une musique de bonne facture, sans pour autant prétendre au génie. Mais ce qui ressort avant tout de ce Rune Factory Frontier est clairement son cachet presque champêtre. Aidé par un moteur graphique honorable, le titre nous happe dans la vie d'un fermier apprenti chevalier, si l'on peut résumer ainsi. C'est alors que la durée de vie du jeu dépendra du joueur lui-même : rusher le titre ne prendra guère plus d'une vingtaine d'heures, mais la découverte des possibilités offertes par les quatre saisons accrochera le joueur une poignée d'heures supplémentaires.
Division
Rune Factory Frontier, s'il n'est pas une expérience inoubliable, offre une véritable bouffée d'air frais en ce début de période printanière. Évènements, animaux qui peuplent les lieux et boss qui hantent les donjons, magie et éléments, sans oublier ses qualités ludiques inaltérables : le dernier rejeton de la série fait superbement honneur aux précédents. Le mieux reste de l'essayer, pour peu que l'on aime à la fois incarner un fermier et un aventurier. Plus encore qu'avec un Harvest Moon, on aime... ou pas.
16/20
Chroniqueur : Argod Aram
Au début, il y a...
Si elle reste peu connue en Europe, la saga Rune Factory possède déjà trois épisodes sur Nintendo DS intitulés Rune Factory: A Fantasy Harvest Moon. Un sous-titre qui résume parfaitement l'ambiance de la série, et Rune Factory Frontier emprunte sans révolte le chemin tracé par ses prédécesseurs. Dans cet épisode vous êtes Raguna, personnage fraîchement débarqué dans la bourgade de Trampoli, dont le seul but pour le moment est un décrassage en règle d'une exploitation agricole. Évidemment la vie du jeune fermier se verra enrichie par la rencontre de nombre de personnages, mais aussi, et surtout, par des journées remplies et réglées telles des horloges suisses. La réputation assez élitiste de la série trouve-t-elle confirmation dans cet opus ? Oui, mais pas que, comme dirait l'autre.
Savez-vous planter des choux ?
Les premières heures de jeu seront tout naturellement consacrées au développement de votre ferme. Il vous faudra donc défricher puis labourer votre champ avant d'y semer graines de poireaux et autres fleurs. L'interface axée autour de cette partie du titre est très bien pensée et construite, avec notamment la possibilité d'élargir vos compétences au fil des saisons. Ainsi vous pourrez construire de nouvelles bâtisses ou encore améliorer vos outils grâce à vos aptitudes de forgeron. Les possibilités sont nombreuses, en passant de la cuisine à l'étable, les journées vous paraîtront certainement longues au début du soft, mais bien trop courtes passée la première moitié du scénario. Car même si l'on est en présence d'un rejeton affirmé d'Harvest Moon, l'univers se démarque avant tout par son manque d'indications. On se retrouve alors à ne pas savoir que faire, et il n'est pas rare d'aller se coucher à onze heure du matin lors des premières sessions de jeu ! Ce côté très free ne plaira certainement pas à tout le monde, d'autant plus que les passages entre les zones du village sont tous accompagnés d'un temps de chargement.
De bons réflexes
Le titre reprend évidemment la quasi-totalité des mécanismes d'un Harvest Moon : affinités avec les autres habitants du village et entretien régulier des plantations sont donc au programme. Les boutiques ouvrent pour la plupart à neuf heure du matin (heure dans le jeu), ce qui nous laisse trois heures (environ 3 minutes) pour l'arrosage des denrées de notre champ ; cette activité revêtira rapidement une allure de rendez-vous quotidien, d'autant qu'il faudra compter sur une jauge d'efforts des plus capricieuses. Soulignons également un système d'upgrades des différents outils. Par exemple, si l'arrosoir de base ne permet d'hydrater qu'un seul carré de terrain, un passage dans la forge lui permettra de voir ses capacités boostées. Oui, tout ou presque est améliorable, du simple râteau au bâton de mage cracheur de feu.
Aventurier dans l'herbe ?
La grande force de Rune Factory Frontier est sa facilité à varier les plaisirs. D'une partie de pêche plutôt calme, on se retrouvera à découvrir, prudemment, la mystérieuse Ile de la Baleine, une île dont la forme respecte le nom, flottant dans les airs et accessible par une racine géante. C'est alors que ce que l'on pensait être un Harvest Moon se transforme véritablement en Action-RPG, avec épées et monstres à dégommer pour augmenter de niveau et débloquer de nouvelles capacités. Ce changement d'univers se fait tout naturellement, amorcé par des cut-scenes animées et par des villageois plutôt charismatiques. En revanche, la progression détonne par rapport aux A-RPG classiques, puisqu'il faudra revenir plusieurs fois dans le même donjon. En cause, la fameuse jauge de fatigue qui se vide également pour chaque coup d'épée donné. Si certains y trouveront un aspect stratégique, d'autres s'arracheront les cheveux de devoir faire des allées et venues entre village et donjon.
La vie en milieu rural
Graphiquement on passe du bon au très bon, mention spéciale étant rendue à l'ambiance du village qui adopte parfaitement les tons des différents moments de la journée. Quelques maladresses de level design sont vite rattrapées par une musique de bonne facture, sans pour autant prétendre au génie. Mais ce qui ressort avant tout de ce Rune Factory Frontier est clairement son cachet presque champêtre. Aidé par un moteur graphique honorable, le titre nous happe dans la vie d'un fermier apprenti chevalier, si l'on peut résumer ainsi. C'est alors que la durée de vie du jeu dépendra du joueur lui-même : rusher le titre ne prendra guère plus d'une vingtaine d'heures, mais la découverte des possibilités offertes par les quatre saisons accrochera le joueur une poignée d'heures supplémentaires.
Division
Rune Factory Frontier, s'il n'est pas une expérience inoubliable, offre une véritable bouffée d'air frais en ce début de période printanière. Évènements, animaux qui peuplent les lieux et boss qui hantent les donjons, magie et éléments, sans oublier ses qualités ludiques inaltérables : le dernier rejeton de la série fait superbement honneur aux précédents. Le mieux reste de l'essayer, pour peu que l'on aime à la fois incarner un fermier et un aventurier. Plus encore qu'avec un Harvest Moon, on aime... ou pas.
16/20
Chroniqueur : Argod Aram