Dvd Chronique série animée - Macross intégrale collector
Nous sommes en 2009. Le gouvernement des Nations Unifiées de la Terre célèbre le vol inaugural du Macross, un gigantesque vaisseau extraterrestre qui s'est écrasé sur une île du Pacifique dix ans auparavant et qui a été entièrement restauré par l'armée. C'est le moment que choisissent les zentradis, un peuple de guerriers de l'espace ressemblant à des géants, pour lancer l'assaut sur la planète. Afin de les éloigner, le capitaine Global décide de déclencher un "fold" le plus loin possible de la Terre. Malheureusement, "le plus loin possible" les entraîne bien au-delà qu'ils ne le pensaient, aux abords de la planète Pluton. Pour empirer encore davantage les choses, ce fold raté a téléporté non seulement le vaisseau, mais aussi avec lui toute l'île et ses habitants, protégés dans des abris. Portant secours aux réfugiés, l'équipage les accueille au sein du Macross durant le long voyage de retour vers la Terre. Ici, l'humanité recrée les conditions de son environnement terrestre, rebâtissant les bâtiments puis toute la ville et reprenant le cours de leur vie normale, du moins aussi normale qu'elle puisse l'être à l'intérieur d'un vaisseau ciblé par les assauts incessants de la flotte zentradi.
Hikaru Ichijo, un jeune pilote prometteur, rejoint l'escadron de Valkyries de combats mené par son ami et mentor, le charismatique commandant Roy Fokker. Cette nouvelle existence au sein de l'armée et de ses règles commence difficilement tandis qu'en parallèle il voit son amie intime, la ravissante Lynn Minmay, démarrer une carrière d'idole à bord du vaisseau peu après l'inauguration de leur propre chaîne télévisée de divertissement. Donnant désormais des concerts, participant à des films, Minmay devient une figure du monde de l'entertainment, très éloigné de l'environnement militaire dans lequel évolue désormais Hikaru.
Alors que la carrière de son amie va florissante, le jeune homme la sent s'éloigner de plus en plus de lui, passant beaucoup moins de temps ensemble, alors que son quotidien de pilote l'amène aussi à son lot de rencontres et de séparations, de relations de camaraderie qui évoluent en amitié sincère et de morts tragiques qui le laissent marqué. Mais surtout, Hikaru, comme le reste de l'équipage, est en quête de réponses au sujet de leurs mystérieux ennemis zentradis: qui sont-ils, d'où viennent-ils, pourquoi les attaquent-ils, ont-ils vraiment la puissance de détruire la Terre, et surtout pourquoi hésitent-ils à les détruire s'ils l'ont ? A mesure que les événements se succèdent, les héros du Macross découvrent les réponses, souvent surprenantes, qui viennent remettre en cause tout ce qu'ils pensaient savoir sur leur compte, et surtout les rapports qu'ils entretiennent avec eux et qui pourraient s'avérer déterminants sur l'issue de la guerre.
Malgré son ton relativement léger en apparence, Macross est ainsi une série beaucoup plus ambitieuse qu'il n'y paraît, notamment d'un point de vue narratif. Produite en plein boom du genre "real-robot" inauguré avec le succès historique des films de Mobile Suit Gundam, le concept s'inspire grandement de ces derniers à la base: l'histoire de l'odyssée spatiale d'un vaisseau lors de son voyage retour vers la Terre avec de nombreuses batailles de méchas. L'originalité de Macross est d'avoir su alterner avec une dimension sociale amenée de manière originale et qui devient vite la marque de fabrique de la franchise: le Macross n'est pas seulement un vaisseau spatial de guerre, c'est aussi un environnement de vie où plus de 50 000 personnes ont rebâti leur monde.
A l'intérieur, les militaires peuvent ainsi côtoyer régulièrement des civils, faire du shopping ou aller voir le dernier concert de la star en pleine ascension Lynn Minmay dont les chansons empreintes d'innocence et d'espoir charment l'intégralité du vaisseau. Et si terriens et zentradis ne cessent de se combattre sur le terrain militaire, la bataille s'avère toute autant d'ordre culturel lorsque cette race guerrière découvre une culture qui lui est totalement inconnue, qu'elle a du mal à comprendre, mais qui la touche cependant avec ses messages de paix et d'amour. La culture, véhiculée par les chansons de Minmay, devient ainsi la plus puissante des armes et incarne une forme de colonisation traitée à la fois de manière légère, humoristique et pourtant perspicace. Car si on dénombre un certain manichéisme, voire même un certain chauvinisme, dans le traitement de la thématique du choc des cultures, l'intrigue réussit néanmoins à rebondir dessus pour planter le décor d'un autre conflit encore plus philosophique qui démarre sur la fin de la série et qui se poursuivra au cours des séries suivantes de la franchise.
La force de la série est aussi d'avoir construit un casting de personnages attachants et souvent émouvants dont les évolutions sont souvent très intéressantes et servent l'histoire. On s'intéresse tout autant à suivre leurs développements et les relations qu'ils partagent au quotidien qu'à voir le conflit avec les zentradis évoluer, les intrigues sur la guerre et sur le showbiz finissant même par devenir directement liées à un stade avancé de la série. Hikaru et Minmay démarrent en tant que jeunes adolescents perdus à bord d'un vaisseau sans savoir quoi faire. Tout semble les rapprocher alors, et pourtant les événements qui suivent les engagent dans deux voies radicalement différentes qui se croiseront de moins en moins fréquemment et où de nombreux malentendus viendront empêcher leurs retrouvailles. Cela les rapproche d'autres personnages appartenant à leurs univers respectifs, de l'antimilitariste convaincu Rin Kaifun qui se sert de la carrière de sa cousine Minmay pour faire entendre sa voix politique contestataire, à la jeune lieutenante Misa Hayase, une boulimique de travail froide et détachée en apparence, qui n'a pas fait le deuil de la mort tragique de son ancien amant soldat et avec qui les relations avec Hikaru sont souvent compliquées, ces différences portant cependant les racines d'une relation personnelle et professionnelle sincère entre les deux.
A cela s'ajoute aussi le très charismatique commandant Roy Fokker, un pilote d'élite et véritable bourreau des coeurs qui sert de mentor à Hikaru aussi bien sur le terrain du pilotage de chasse que sur celui de la conquête des filles, voulant voir son jeune protégé s'épanouir dans sa vie privée et s'entourer de camarades de confiance sur la route qui le mènera à devenir un pilote d'élite capable de lui succéder si le pire devait arriver, ou sa compagne Claudia LaSalle, la séduisante navigatrice du vaisseau qui tente d'aider au mieux son amie Misa à profiter un peu plus pleinement de la vie, gâchant sa jeunesse dans le souvenir d'un défunt. Ces personnages, entourés de quelques autres davantage relégués au rang d'éléments comiques habituels, forment le coeur de cette série et c'est à travers toutes leurs histoires que cette grande odyssée spatiale trouve sa force humaine, particulièrement riche avec une foule d'ambiances et d'émotions différentes. Sans personnages clairement caractérisés pour vivre ce conflit et sans une Lynn Minmay correctement développée dans sa vie privée, dans l'évolution de sa carrière et dans ses chansons, dans ses moments d'innocence et dans ses doutes sur ses choix de vie lors d'une deuxième partie la voyant décliner personnellement et professionnellement, la série n'aurait eu aucune cohérence, mais le travail derrière s'avère tellement bien pensé, tellement bien développé et tellement abouti que Macross s'impose comme un véritable monument de la SF, un chef d'oeuvre dont les maigres défauts ne tarissent en rien l'efficacité imbattable de l'ensemble et le génie derrière.
Diffusé pour la première fois au début des années 80, Macross n'a pas à rougir de sa réalisation qui, si elle a vieilli visuellement, reste néanmoins toujours très efficace et prenante. L'animation était superbe pour l'époque et l'ensemble reste toujours spectaculaire à sa façon encore aujourd'hui, avec le charme rétro qu'il dégage. Seul un épisode présente un certain laisser-aller avec des séquences qui ne sont de toute évidence pas achevées, mais cela reste bien mineur en comparaison du niveau du reste. Le travail sur le son est également impeccable, notamment par l'emploi magistral des bruitages qui crée toute une atmosphère dominant la série, ainsi que les musiques qui sont très présentes, notamment avec les chansons de la belle Minmay. On doit saluer aussi le travail de l'éditeur Déclic Images: la remasterisation de la série est somptueuse, l'image et le son sont de top qualité et on peut dire que la série est complètement dépoussiérée par ce travail d'orfèvres. L'éditeur a par ailleurs fait le choix de ne proposer dans ce coffret que la série Macross originale et non son adaptation "réinventée" Robotech qui est certes beaucoup plus connue en Occident, mais qui n'est au final qu'une série très différente crée à partir de trois animés distincts et sans aucun lien narratif direct entre eux. Une édition collector qui s'adresse donc en priorité à ceux qui voudraient découvrir l'oeuvre originale et aux allergiques des adaptations libres occidentalisées qui ont contribué à faire connaître de nombreux animés à l'époque, mais qui sont aujourd'hui sujets à d'interminables controverses. En l'état, la version japonaise qui nous est proposée en exclusivité est excellente et, ne connaissant pas la version française pour ma part, je ne peux pas établir de comparaison directe pas les deux. Je me contenterais simplement de dire que le Macross qu'on nous propose de découvrir ici est réellement top-rate et que je ne peux que conseiller aux néophytes de la découvrir sous cette forme, car c'est ainsi qu'elle a été pensée et conçue, et non dans une version occidentale réputée pour être censurée avec un humour très contesté.
Du côté de l'édition, chapeau bas encore une fois à Déclic. Le coffret est somptueux et de très bonne qualité avec un choix d'illustrations assez classes. Les 36 épisodes qui composent la série sont proposés sur six disques dont l'interface des menus est excellente et surtout animée en permanence avec des animations 3D sympathiques. Le tout est accompagné d'un septième DVD de suppléments contenant des dossiers comme des articles ou des interviews (qui auraient certainement davantage trouvé leur place dans le livret que sur un disque cependant), des vidéos promotionnelles comme un reportage ou des bandes-annonces, et surtout des extraits de l'OST de la série correspondant aux chansons de Lynn Minmay, interprétées par la chanteuse et comédienne Mari Iijima qui double le personnage. Si l'interface de ces bonus est très similaire à celle des épisodes de la série, on regrettera cependant des animations un peu longues lorsqu'on passe d'un menu à l'autre, même si on reconnaît le travail et les bonnes intentions de l'éditeur. Enfin, comme d'habitude avec Déclic, on trouve un petit livret contenant un certain nombre d'informations générales sur la série et sur son adaptation occidentale "Robotech" susceptibles d'intéresser essentiellement les néophytes, les fans connaissant certainement déjà tout cela.
Derrière ce coffret collector magnifique se trouve une série d'animation culte qui a contribué à l'essor du genre mécha "real-robot" au même titre que la sacro-sainte franchise Gundam, un chef d'oeuvre de la SF connu par beaucoup et pourtant encore trop méconnu sous sa véritable forme tant l'adaptation occidentale est réputée pour être très éloignée de l'esprit de l'oeuvre d'origine. C'est ce retour aux sources, au mythe original, que nous propose aujourd'hui l'éditeur Déclic Images avec cette édition de collection qui ravira à n'en point douter les fans de Macross, de ceux qui regardaient "Youpi! L'école est finie" sur La Cinq aux petits nouveaux qui découvriront pour la première fois ce mythe de l'animation japonaise. Macross est aujourd'hui une franchise importante qui, sans rivaliser avec l'increvable franchise Gundam, comporte un bon nombre de séries dont plusieurs n'ont malheureusement pas eu les honneurs d'une sortie en France et qui tirent toutes leurs origines de ce joyau de la SF, symbolisant bien l'impact que cette saga continue d'avoir dans son pays natal avec une nouvelle série déjà programmée pour les prochaines années, près d'une décennie après la dernière incarnation en date (Macross Frontier en 2008).
Hikaru Ichijo, un jeune pilote prometteur, rejoint l'escadron de Valkyries de combats mené par son ami et mentor, le charismatique commandant Roy Fokker. Cette nouvelle existence au sein de l'armée et de ses règles commence difficilement tandis qu'en parallèle il voit son amie intime, la ravissante Lynn Minmay, démarrer une carrière d'idole à bord du vaisseau peu après l'inauguration de leur propre chaîne télévisée de divertissement. Donnant désormais des concerts, participant à des films, Minmay devient une figure du monde de l'entertainment, très éloigné de l'environnement militaire dans lequel évolue désormais Hikaru.
Alors que la carrière de son amie va florissante, le jeune homme la sent s'éloigner de plus en plus de lui, passant beaucoup moins de temps ensemble, alors que son quotidien de pilote l'amène aussi à son lot de rencontres et de séparations, de relations de camaraderie qui évoluent en amitié sincère et de morts tragiques qui le laissent marqué. Mais surtout, Hikaru, comme le reste de l'équipage, est en quête de réponses au sujet de leurs mystérieux ennemis zentradis: qui sont-ils, d'où viennent-ils, pourquoi les attaquent-ils, ont-ils vraiment la puissance de détruire la Terre, et surtout pourquoi hésitent-ils à les détruire s'ils l'ont ? A mesure que les événements se succèdent, les héros du Macross découvrent les réponses, souvent surprenantes, qui viennent remettre en cause tout ce qu'ils pensaient savoir sur leur compte, et surtout les rapports qu'ils entretiennent avec eux et qui pourraient s'avérer déterminants sur l'issue de la guerre.
Malgré son ton relativement léger en apparence, Macross est ainsi une série beaucoup plus ambitieuse qu'il n'y paraît, notamment d'un point de vue narratif. Produite en plein boom du genre "real-robot" inauguré avec le succès historique des films de Mobile Suit Gundam, le concept s'inspire grandement de ces derniers à la base: l'histoire de l'odyssée spatiale d'un vaisseau lors de son voyage retour vers la Terre avec de nombreuses batailles de méchas. L'originalité de Macross est d'avoir su alterner avec une dimension sociale amenée de manière originale et qui devient vite la marque de fabrique de la franchise: le Macross n'est pas seulement un vaisseau spatial de guerre, c'est aussi un environnement de vie où plus de 50 000 personnes ont rebâti leur monde.
A l'intérieur, les militaires peuvent ainsi côtoyer régulièrement des civils, faire du shopping ou aller voir le dernier concert de la star en pleine ascension Lynn Minmay dont les chansons empreintes d'innocence et d'espoir charment l'intégralité du vaisseau. Et si terriens et zentradis ne cessent de se combattre sur le terrain militaire, la bataille s'avère toute autant d'ordre culturel lorsque cette race guerrière découvre une culture qui lui est totalement inconnue, qu'elle a du mal à comprendre, mais qui la touche cependant avec ses messages de paix et d'amour. La culture, véhiculée par les chansons de Minmay, devient ainsi la plus puissante des armes et incarne une forme de colonisation traitée à la fois de manière légère, humoristique et pourtant perspicace. Car si on dénombre un certain manichéisme, voire même un certain chauvinisme, dans le traitement de la thématique du choc des cultures, l'intrigue réussit néanmoins à rebondir dessus pour planter le décor d'un autre conflit encore plus philosophique qui démarre sur la fin de la série et qui se poursuivra au cours des séries suivantes de la franchise.
La force de la série est aussi d'avoir construit un casting de personnages attachants et souvent émouvants dont les évolutions sont souvent très intéressantes et servent l'histoire. On s'intéresse tout autant à suivre leurs développements et les relations qu'ils partagent au quotidien qu'à voir le conflit avec les zentradis évoluer, les intrigues sur la guerre et sur le showbiz finissant même par devenir directement liées à un stade avancé de la série. Hikaru et Minmay démarrent en tant que jeunes adolescents perdus à bord d'un vaisseau sans savoir quoi faire. Tout semble les rapprocher alors, et pourtant les événements qui suivent les engagent dans deux voies radicalement différentes qui se croiseront de moins en moins fréquemment et où de nombreux malentendus viendront empêcher leurs retrouvailles. Cela les rapproche d'autres personnages appartenant à leurs univers respectifs, de l'antimilitariste convaincu Rin Kaifun qui se sert de la carrière de sa cousine Minmay pour faire entendre sa voix politique contestataire, à la jeune lieutenante Misa Hayase, une boulimique de travail froide et détachée en apparence, qui n'a pas fait le deuil de la mort tragique de son ancien amant soldat et avec qui les relations avec Hikaru sont souvent compliquées, ces différences portant cependant les racines d'une relation personnelle et professionnelle sincère entre les deux.
A cela s'ajoute aussi le très charismatique commandant Roy Fokker, un pilote d'élite et véritable bourreau des coeurs qui sert de mentor à Hikaru aussi bien sur le terrain du pilotage de chasse que sur celui de la conquête des filles, voulant voir son jeune protégé s'épanouir dans sa vie privée et s'entourer de camarades de confiance sur la route qui le mènera à devenir un pilote d'élite capable de lui succéder si le pire devait arriver, ou sa compagne Claudia LaSalle, la séduisante navigatrice du vaisseau qui tente d'aider au mieux son amie Misa à profiter un peu plus pleinement de la vie, gâchant sa jeunesse dans le souvenir d'un défunt. Ces personnages, entourés de quelques autres davantage relégués au rang d'éléments comiques habituels, forment le coeur de cette série et c'est à travers toutes leurs histoires que cette grande odyssée spatiale trouve sa force humaine, particulièrement riche avec une foule d'ambiances et d'émotions différentes. Sans personnages clairement caractérisés pour vivre ce conflit et sans une Lynn Minmay correctement développée dans sa vie privée, dans l'évolution de sa carrière et dans ses chansons, dans ses moments d'innocence et dans ses doutes sur ses choix de vie lors d'une deuxième partie la voyant décliner personnellement et professionnellement, la série n'aurait eu aucune cohérence, mais le travail derrière s'avère tellement bien pensé, tellement bien développé et tellement abouti que Macross s'impose comme un véritable monument de la SF, un chef d'oeuvre dont les maigres défauts ne tarissent en rien l'efficacité imbattable de l'ensemble et le génie derrière.
Diffusé pour la première fois au début des années 80, Macross n'a pas à rougir de sa réalisation qui, si elle a vieilli visuellement, reste néanmoins toujours très efficace et prenante. L'animation était superbe pour l'époque et l'ensemble reste toujours spectaculaire à sa façon encore aujourd'hui, avec le charme rétro qu'il dégage. Seul un épisode présente un certain laisser-aller avec des séquences qui ne sont de toute évidence pas achevées, mais cela reste bien mineur en comparaison du niveau du reste. Le travail sur le son est également impeccable, notamment par l'emploi magistral des bruitages qui crée toute une atmosphère dominant la série, ainsi que les musiques qui sont très présentes, notamment avec les chansons de la belle Minmay. On doit saluer aussi le travail de l'éditeur Déclic Images: la remasterisation de la série est somptueuse, l'image et le son sont de top qualité et on peut dire que la série est complètement dépoussiérée par ce travail d'orfèvres. L'éditeur a par ailleurs fait le choix de ne proposer dans ce coffret que la série Macross originale et non son adaptation "réinventée" Robotech qui est certes beaucoup plus connue en Occident, mais qui n'est au final qu'une série très différente crée à partir de trois animés distincts et sans aucun lien narratif direct entre eux. Une édition collector qui s'adresse donc en priorité à ceux qui voudraient découvrir l'oeuvre originale et aux allergiques des adaptations libres occidentalisées qui ont contribué à faire connaître de nombreux animés à l'époque, mais qui sont aujourd'hui sujets à d'interminables controverses. En l'état, la version japonaise qui nous est proposée en exclusivité est excellente et, ne connaissant pas la version française pour ma part, je ne peux pas établir de comparaison directe pas les deux. Je me contenterais simplement de dire que le Macross qu'on nous propose de découvrir ici est réellement top-rate et que je ne peux que conseiller aux néophytes de la découvrir sous cette forme, car c'est ainsi qu'elle a été pensée et conçue, et non dans une version occidentale réputée pour être censurée avec un humour très contesté.
Du côté de l'édition, chapeau bas encore une fois à Déclic. Le coffret est somptueux et de très bonne qualité avec un choix d'illustrations assez classes. Les 36 épisodes qui composent la série sont proposés sur six disques dont l'interface des menus est excellente et surtout animée en permanence avec des animations 3D sympathiques. Le tout est accompagné d'un septième DVD de suppléments contenant des dossiers comme des articles ou des interviews (qui auraient certainement davantage trouvé leur place dans le livret que sur un disque cependant), des vidéos promotionnelles comme un reportage ou des bandes-annonces, et surtout des extraits de l'OST de la série correspondant aux chansons de Lynn Minmay, interprétées par la chanteuse et comédienne Mari Iijima qui double le personnage. Si l'interface de ces bonus est très similaire à celle des épisodes de la série, on regrettera cependant des animations un peu longues lorsqu'on passe d'un menu à l'autre, même si on reconnaît le travail et les bonnes intentions de l'éditeur. Enfin, comme d'habitude avec Déclic, on trouve un petit livret contenant un certain nombre d'informations générales sur la série et sur son adaptation occidentale "Robotech" susceptibles d'intéresser essentiellement les néophytes, les fans connaissant certainement déjà tout cela.
Derrière ce coffret collector magnifique se trouve une série d'animation culte qui a contribué à l'essor du genre mécha "real-robot" au même titre que la sacro-sainte franchise Gundam, un chef d'oeuvre de la SF connu par beaucoup et pourtant encore trop méconnu sous sa véritable forme tant l'adaptation occidentale est réputée pour être très éloignée de l'esprit de l'oeuvre d'origine. C'est ce retour aux sources, au mythe original, que nous propose aujourd'hui l'éditeur Déclic Images avec cette édition de collection qui ravira à n'en point douter les fans de Macross, de ceux qui regardaient "Youpi! L'école est finie" sur La Cinq aux petits nouveaux qui découvriront pour la première fois ce mythe de l'animation japonaise. Macross est aujourd'hui une franchise importante qui, sans rivaliser avec l'increvable franchise Gundam, comporte un bon nombre de séries dont plusieurs n'ont malheureusement pas eu les honneurs d'une sortie en France et qui tirent toutes leurs origines de ce joyau de la SF, symbolisant bien l'impact que cette saga continue d'avoir dans son pays natal avec une nouvelle série déjà programmée pour les prochaines années, près d'une décennie après la dernière incarnation en date (Macross Frontier en 2008).
De GlassHeart [182 Pts], le 08 Février 2015 à 01h29
La notation reflète l'intérêt général du coffret, principalement de l'animé et de l'édition (coffret, dvd). L'absence d'une VF indissociable d'une autre version de Macross (Robotech) qui dénature la série au point d'en faire une oeuvre très différente est un choix somme toute cohérent de la part de l'éditeur par rapport à cette édition qui se veut fidèle à l'oeuvre d'origine. En prenant en compte l'ensemble des points évoqués dans ma chronique, j'ai fixé la note à 19 qui est une synthèse reflétant mon avis général sur cette édition.
Nous vous remercions de suivre notre site et de prendre le temps de réagir nos articles. Les avis de nos lecteurs nous intéressent et il est toujours bon de lire vos retours sur nos chroniques. A très bientôt sur Manganews.
De PierreTo, le 07 Février 2015 à 23h22
Mettre 19/20 à un collector qui n'a même pas de VF, là où déclic avait l'habitude de proposer ces coffrets collector généralement en VO/VF et qu'a coté on nous a pondu une édition toute pourrie avec que la VF, je vois là un très grand manque d'objectivité dans la note...
Un collector c'est quand même censé être l'édition la plus complète, or là le travail n'a pas été faits, declic aurais pu faire mieux pour mériter un 19!