Chronique - Gundam Seed Destiny Coffret 2- Actus manga
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Dvd Chronique - Gundam Seed Destiny Coffret 2

Vendredi, 07 Mars 2014 à 14h00

Pour conclure cette semaine riche en chronique d'anime, voici la critique de Takato portant sur le second coffret en édition Anime Legends de Gundam S Destiny.




La bataille des Dardanelles a chamboulé le cours de la guerre. Entre ZAFT et l’Alliance s’est dressé la faction de l’Archangel, combattant purement la guerre et comptant sur l’invincible Kira Yamato et son Freedom. Pour Asran, devoir de nouveau lutter contre ses meilleurs amis est une dure épreuve, sans compter que ces derniers deviennent les ennemis numéros 1 mondiaux. Quelle sera l’issue de la guerre ?



Après un début de série plutôt sympathique qui se détériorait petit à petit, on avait peur pour l’avenir de Gundam SEED Destiny, sans compter que les nombreux plagiats aux anciennes séries Gundam et un gâchis des personnages n’auguraient rien de bon. Nos doutes étaient fondés puisqu’avec cette seconde partie, Gundam SEED Destiny devient l’une des pires séries de la saga Gundam avec Gundam Wing.



Nous retrouvons l’équipage du Minerva là où nous l’avions laissé. Le chaos causé par Kira lors de la bataille des Dardanelles a eu des conséquences graves. En plus d’être devenu un ennemi mondial, le pilote du Freedom a causé la mort d’un pilote d’élire du Minerva qui ne peut laisser ce crime impuni. Voilà dont que la guerre prend un tournant anarchique : ZAFT lutte toujours contre l’Alliance ralliée à Orb tandis que l’Archangel intervient dans chaque bataille pour faire cesser le conflit. Les actions de Kira et Lacus vont avoir de grandes répercutions dans ce conflit voué à connaître de nombreux retournements de situations.



En termes de scénario, la série donne toujours autant dans le grand spectacle, un vrai divertissement pop-corn à regarder en éteignant son cerveau tant l’histoire part dans tous les sens et ne laisse jamais le temps de souffler. Les rebondissements sont légion, menés avec plus ou moins d’habileté et de prime abord, on se prête au jeu de la série qui n’a plus vraiment les ambitions d’un Zeta Gundam mais tout juste d’un Gundam pour un jeune public, dont le but serait avant tout de fournir à Bandai la publicité idéale pour vendre des maquettes.
Seulement, on ne peut qu’être chagriné devant la tournure de la série, et ce pour bien des raisons. Commençons d’abord par les personnages dont le traitement s’avère aberrant. Définitivement, les nouveaux venus ont bien du mal à s’illustrer tout le long de la série, si bien qu’ils se font voler la vedette par les anciens. L’exemple le plus flagrant est Shinn, héros de la série qui cède son trône à Kira et Asran en plus de rester le même protagoniste antipathique et téméraire tout le long de la série, sans jamais évoluer. Les autres nouvelles figures sont très peu exploitées, si bien qu’il est difficile de s’y attacher. Seuls quelques cas particuliers comme Gilbert Durandal ou Rey Za Burrel valent le détour, ce qui reste peu. En parallèle, les anciens personnages ne sont plus que l’ombre d’eux-même. Kira n’est plus cet adolescent torturé par le conflit mais bien l’incarnation de Dieu sur Terre, détenteur de la vérité absolue, Cagalli a troqué son rôle de garçon-manqué contre celui d’une pleurnicharde qui prendre seulement un peu d’envergure à la toute fin de la série, et Asran est voué à commettre les mêmes erreurs que dans Gundam SEED, la série précédente. Vraiment, les scénaristes ont fait n’importe quoi, d’un bout à l’autre, avec leurs personnages.



Le scénario décolle véritablement à partir de ce coffret et comme dit précédemment, il propose une avalanche de batailles, de nouveaux méchas, de rebondissements, de retour de personnages… Ah oui, il est difficile de s’ennuyer devant la série qui pour le coup assume son rôle de divertissement, mais il est difficile de croire que nous avons réellement affaire à du Gundam dans cette série où le grand spectacle prime et les incohérences sont nombreuses. Parmi-elles, des morts qui reviennent à la vie comme par magie, l’une de ces résurrection gâche même le décès le plus héroïque de Gundam SEED. Les réalisateurs ne semblaient pas savoir vers où se diriger puisque l’évolution de l’histoire ne cesse de monter dans la surenchère et proposant ans arrêt des machines de plus en plus puissantes. Ainsi, durant la bataille finale, les héros n’ont qu’à verrouiller une vingtaine de cibles et faire feu pour les détruire d’un coup. Vous comprendrez bien qu’en plus de nuire gravement au concept de Real Robot crée par Gundam, la série devient ennuyeuse lors de ses combats. Au final, seul un duel entre deux Gundam peut apporter son lot de surprises.



Gundam SEED Destiny est sensé achever l’histoire de l’Ère Cosmique, et force est de constater que la conclusion est d’une simplicité affligeante. En termes de Happy End, difficile de faire pire et en termes de crédibilité, le final d’un conflit d’envergure mondiale et destructeur au possible est dénué de toute cohérence en plus qu’aucun épilogue ne soit cette fois proposé. Il existe bel et bien une version longue de l’épisode final, achevant véritablement la série, mais celle-ci n’est pas comprise dans cette édition.

Le procès envers Gundam SEED Destiny est d’autant plus grand que la série ne sait plus s’arrêter lorsqu’il s’agit de plagier honteusement ses grandes sœurs. Ceux qui ont vu Zeta Gundam feront vite le rapprochement : Destiny tente d’être une pâle copie à la sauce Ere Cosmique. Bien souvent, les évènements de l’histoire sont directement repris de la série Gundam citée, sans jamais faire d’effort pour se démarquer. Par exemple, la romance entre Shinn et Stella est un copie de l’idylle entre Camille Bidan et Four Murasame et que ce soit l’intervention d’un Gundam géant ou d’un Gundam d’or vêtu, ou encore le discours du camp allié pour dénoncer les méfaits du camp ennemi, aucun détail de Zeta Gundam n’est épargné. On ne reviendra pas sur les différentes machines, souvent reprises sur les anciennes séries de la saga. A ce stade, difficile de trouver un degré d’inventivité dans Gundam SEED Destiny.



Ceux qui sont bon public et non connaisseurs des anciennes séries de la saga ont tout de même une chance d’apprécier Gundam SEED Destiny pour ce qu’elle est : une série qui ne se prend pas la tête et ne s’embarrasse pas d’un scénario complexe, n’hésitant pas à s’éloigner des thèmes phares de la saga. Grand spectacle, retournements de situations, drames et romances… Voici quelques éléments caractérisant Gundam SEED Destiny, donnant sa chance à la série pour les spectateurs les moins exigeants. Mais pour celui qui cherche une œuvre de la qualité de Gundam SEED, il est conseillé de passer son chemin.



Techniquement, c’est à l’instar de la première partie : on oscille entre le pathétique et l’excellent. Du côté du moins bon, nous retrouvons une animation assez pauvre saturée de plans repris en permanence, gâchant quelque peu le spectaculaire de l’action et l’originalité des combats de Mobile Suit. En revanche, la bande originale est le plus gros point fort de la série, tant Toshihiko Sahashi n’hésite pas à nous servir des compositions épiques, intenses, et parfois mélancoliques et touchantes. Les Insert Songs sont une nouvelles fois de la partie et surpassent peut-être même celles de Gundam SEED. T.M.Revolution et FictionJunction Yuuka poussent de nouveau la chansonnette, à travers deux superbes ballades donnant à certaines batailles une ambiance particulière. Quant aux génériques, ceux proposés dans ce second coffret sont certainement les moins bons, excepté peut-être les deux génériques de fin présents.
L’édition DVD de Beez reste simpliste mais efficace, l’idéale pour profiter de la série à moindre prix. Les bonus sont presque absents mais qu’à cela ne tienne, l’éditeur a produit un doublage français excellent, à tel point qu’il est plus facile d’apprécier Shinn et Stella en français qu’en version originale.



Gundam SEED Destiny est une déception, et c’est peu dire. Entre repompes abusives des pans antérieurs de la saga Gundam, des personnages creux ou évoluant n’importe comment et une surenchère scénaristique permanente, il n’est pas difficile d’identifier la série comme la moins bonne de la saga Gundam. En tant que divertissement pris de manière indépendante, le visionnage peut s’avérer agréable mais encore faut-il déconnecter tous ses neurones. Notons qu’un film a été annoncé il y a des années par la Sunrise et devait apporter un point final à l’Ere Cosmique mais le projet ne s’est jamais concrétisé. Enfin, les japonais peuvent profiter d’une version remasterisée, incluant certains plans redessinés, de la série grâce à une édition Blu-ray qui a l’idée de supprimer les inutiles épisodes résumés. Bref, peut-être la pire des séries Gundam avec Wing, mais un divertissement qui peut s’avérer efficace dans certaines conditions. Les puristes de la saga ou ceux exigeants une intrigue de qualité auront tout de même du mal.
   

commentaires

Kyanon

De Kyanon, le 21 Septembre 2016 à 10h01

la moins bonne de la sage gundam ? je ris et gerbe à la fois

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