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Dvd Chronique - Rave Master Coffret 1

Vendredi, 21 Février 2014 à 15h00

Takato s'intéresse maintenant à l'animé Rave Master, adaptation du manga d'Hiro Mashima, avec la chronique du premier coffret, sorti en 2007 chez Kazé.
 


Rave n’est pas une série inconnue dans le paysage du shônen puisqu’elle est la première œuvre phare de Hiro Mashima, papa de Fairy Tail qui est l’un des plus gros succès du shônen d’action et d’aventure de ces dernières années. Longue de 35 tomes, la série a connu une adaptation partielle en 51 épisodes que Kazé nous a proposé à partir de Juillet 2007. Globalement, Rave est un très bon shônen qui souffre cependant d’un début laborieux. On sait donc à quoi s’attendre quand à ce premier coffret qui nous propose les 13 premiers épisodes de la série.

Dans un monde fictif empreint de fantaisie, l’Overdrive a ravagé la planète 50 ans auparavant. Ce cataclysme est en réalité l’explosion liée à la confrontation finale entre Dark Bring, la pierre maléfique, et Rave, la pierre du bien qui ne peut être manipulée que par un seul être, le Rave Master. Une demi-décennie plus tard, le monde panse ses blessures et l’Overdrive n’est plus qu’un lointain mauvais souvenir. Seulement, une organisation tyrannique nommée Demon Card utilise les Dark Bring pour imposer son pouvoir sur de nombreuses contrées. A la recherche des différents fragments de Rave, Haru, nouveau Rave Master, s’oppose à Demon Card. Aidé par Plue, une petite créature se présentant comme le gardien de Rave, Haru va vivre moult aventures et rencontrer de nombreux adversaires. Durant son périple, il rencontre Elie, une jeune fille amnésique cherchant son passé perdu.



Nous voici donc embarqué dans une aventure de 51 épisodes, aux côtés de Haru le Rave Master et Elie, la demoiselle amnésique aux formes chaleureuses. Sur leur route, ces deux individus vont croiser de nombreux alliés mais aussi de nombreux adversaires. Une quête avec ses différents objectifs teintés de mystères, des personnages aux talents divers et parfois farfelus, des alliés précieux et des ennemis toujours plus redoutables… Rave est bel et bien une aventure des plus classiques à n’en point douter. Le manga l’est sur ses premiers opus, c’est donc de manière logique que ce premier coffret respecte scrupuleusement la formule. Les 13 premiers épisodes présentés ici suivent fidèlement les débuts de l’histoire et adaptent de nombreuses intrigues puisqu’ils couvrent pas moins des trois premiers tomes et demi de la saga. Et il faut avouer que ces débuts sont loin d’être les plus réussis.



Le premier constat de ce coffret est la recette un peu trop classique de la série. Les éléments cités au paragraphe précédent sont conformes aux grands codes du genre et à ce titre, il est difficile d’être dérouté. Cette formule très classique n’est pourtant pas le plus gros point noir de ces premiers épisodes car même un schéma ordinaire peut réserver son lot de surprises. Ce qui gêne avant tout dans cette introduction est peut-être la mise en place bancale de l’histoire. Difficile de faire plus ridicule que les premiers ennemis présentés, sans compter que les premiers concepts proposés ont du mal à se montrer convaincant. Rave la pierre du bien et Dark Bring la pierre du mal, une mécanique intéressante mais malheureusement mal exploitée pour l’instant, se résumant à un pouvoir d’explosion pour notre héros et à quelques capacités ridicules et mal utilisées pour les ennemis que sont les soldats de Demon Card. L’anime adapte le manga et il est certain qu’à ce moment, Hiro Mashima prenait ses marques, avait du mal à exploiter correctement son récit et à faire exploser son inventivité.



Il est assez difficile d’envisager ce que l’histoire va nous proposer. Demon Card semble être l’ennemi à abattre mais aucun grand boss n’est encore présenté. Mis à part un général charismatique et coriace en la personne de Shuda, les adversaires se présentent comme des antagonistes de courts arcs sans réel charisme. Heureusement, nous trouvons en parallèle certains intérêts scénaristiques notamment la quête de Haru pour les fragments de Rave, ou encore le personnage de Elie qui est à la recherche de sa mémoire. Certaines sous-intrigues, comme celle autour des Musica, est très convenue et n’apporte pas beaucoup de surprise, mais tente au moins d’apporter un peu d’intérêt à ces premiers arcs qu’on a parfois du mal à savourer.



Rave est une série à potentiel mais qui a énormément de mal à l’exploiter pour le moment, et ce n’est certainement pas les caractéristiques techniques de l’anime qui rattraperont ce visionnage plus que médiocre. Soyons sincère, nous avons l’impression que le budget du studio Deen dans la réalisation de cet anime se limitait à de l’argent de poche. Les couleurs sont fades, les personnages souvent mal dessinés et dotés de proportions étranges, et l’animation d’une pauvreté sans nom. Pour une série d’action et d’aventure, il faut avouer que cette dernière caractéristique passe mal. Les différents combats ne sont faits que de plans repompés les uns sur les autres, de plans fixes permanents et de fond colorés en dégradés pour donner un semblant effet de dynamisme… qui tombe à l’eau, tant le spectateur n’est pas dupe. Déjà que les combats manquaient de spectaculaire à cause de concepts mal exploités et peu explosifs mais là, difficile de ne pas s’endormir devant les affrontements. Au final, ce sont peut-être les scènes de dialogues, focalisées sur l’humour ou les avancées scénaristiques, qui s’avèrent plus plaisantes. C’est dire.
Néanmoins, la série est dotée d’une bande originale plutôt appréciable. Il faut remarquer que le studio Deen a eu le privilège de se payer les services de Kenji Kawai, connu notamment pour ses travaux sonores sur Ghost in the Shell, Ranma ½ et Gundam 00. Ses compositions, très dynamiques et parfois épiques, apporte souvent une ambiance appréciable durant la série. Du côté des génériques, on retient la présence de Chihiro Yonekura à l’opening, chanteuse que nous connaissons dans l’animation pour ses génériques de Soul Hunter et Gundam – 08th MS Team. En bref, musicalement, la série est dans le très bon !



L’édition de Kazé apporte un plus à cette adaptation. Le digipack accueillant 3 DVD se trouve dans un fourreau à l’horizontal au design très soigné. En guise de bonus, nous trouvons un livret faisant office de guide des épisodes ainsi que deux magnets qui constituent un goodies atypique et sympathique pour combler le manque de suppléments interactifs des trois galettes.
Cette édition propose une version française en plus de la version originale sous-titrée, et le doublage s’avère bon dans son ensemble. Les voix pour les personnages principaux semblent bien choisies et certains comédiens comme David Manet nous offrent d’excellentes prestations vocales. En général, seuls les personnages très secondaires souffrent d’un jeu décalé montrant un manque d’investissement de certains comédiens, mais rien de bien dramatique.



Rave est une série qui a sa place dans le patrimoine du shônen, car elle est la première œuvre marquante de l’un des auteurs les plus populaires de sa génération. Néanmoins, cette adaptation du premier titre phare de Hiro Mashima ne brille pas par ses débuts. La faute à un matériau d’origine déjà très bancale, mais aussi à une réalisation de piètre qualité qui ne doit ses atouts qu’à sa bande originale et quelques petites qualités scénaristiques. On reste largement sur notre faim pour le moment tant on attend beaucoup plus de cette adaptation. On espère apprécier bien plus le visionnage du second coffret.
 

commentaires

shiraishi

De shiraishi [59 Pts], le 13 Septembre 2014 à 14h11

J'adore rave master! mais c nul que ce soit en arret!

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