Jeux Video Test - El Shaddai
Aujourd'hui, retour sur El Shaddai, un jeu au visuel aussi inventif qu'impressionnant, décortiqué par Kiraa7 dans son test de la version PS3.
Depuis quelques temps, on se pose souvent la question de savoir si on peut considérer le jeu vidéo ou du moins quelques titres comme de l'art ou non. On pense notamment à des titres comme Heavy Rain ou le récent Beyond : Two Souls qui sont considérés comme des titres venant absolument bouleverser ce que l'on a déjà vu dans le jeu vidéo; on pense aussi au fameux trio Shadow of the Colossus, Ico et Okami qui sont des merveilles vidéo-ludiques, et ce sur tout les points. Et bien à présent on peut se poser la question sur El Shaddai, un jeu plutôt passé inaperçu mais qui a de quoi surprendre. Mais attention : à trop vouloir faire de l'art, on oublie parfois l'intérêt premier du jeu...
La première chose qui surprend dans El Shaddai, c'est tout bonnement son histoire : en effet, le jeu est une adaptation d'un passage...de la Bible ! Bien que l'idée peut étonner, il faut savoir que la Bible est un énorme recueil d'aventures dont certaines ont tout pour être adapter d'une manière ou d'une autre, et c'est d'ailleurs ce qu'a fait le réalisateur japonais Takeyasu Sawaki sur El Shaddai. En parlant de lui, le bonhomme n'est pas n'importe qui, puisqu'il vient du studio Clover, studio à l'origine de Viewtiful Joe et Okami !
Le jeu reprend donc à sa sauce le Livre d'Enoch, l'histoire donc d'Enoch partant affronter les anges déchus venant semer le chaos sur Terre. Ici, il est donc question de partir gravir une tour où chaque étage est contrôlé par un de ces Archanges, avec au sommet leur chef.
Dès le départ, il faut parler de ce qui différencie ce jeu de tous les autres : son style graphique. El Shaddai est un jeu juste incomparable à ce niveau là. En effet, les développeurs ont fait un travail d'orfèvre sur ce plan car le jeu possède une ambiance que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. Les graphismes sont entre 3D et 2D, les lumières et les couleurs sont gérées de telle sorte à ce qu'on ait l'impression en fait de regarder un véritable tableau en jouant. Franchement, sur ce terrain là le jeu excelle, on a jamais vu quelque chose d'aussi personnel que El Shaddai, et rien que pour son aspect graphique le soft mérite qu'on jette un coup d'oeil sur lui.
Une des idées les plus intéressantes qu'ont eu les développeurs, c'est de nous proposer pour chaque étage de la tour un univers différent, et cela en devient bouleversant tant on a parfois l'impression de jouer à un autre titre ! Par exemple, on peut trouver un univers enneigé, tout blanc dont on ne voit pas ce qui se profile à l'horizon et proposant ainsi une ambiance toute calme, puis on enchaine avec un monde apocalyptique avec des rochers couleur sang, tout ça en étant assailli par un monstre géant ! Ou mieux : on passe d'un univers futuriste où notre héros doit conduire une moto telle celle que l'on voit dans le film Tron pour enchaîner avec un niveau en 2D tout mignon avec des bestioles toutes rondes qui jouent et chantent entre elles !
Tout l'univers a donc son petit cachet qui fait son authenticité, et c'est sans doute cela qui rend le jeu intéressant. Par exemple, Lucifer (nommé Lucifel pour le coup) est un mec en chemise et pantalon noir, plutôt gentil d'ailleurs, qui passe beaucoup de temps à téléphoner à Dieu pour raconter votre progression, chose assez drôle quand on s'approche du personnage pour sauvegarder donc. D'ailleurs, celui-ci passe son temps à claquer des doigts pour se téléporter par exemple, et il est drôle de voir que lorsque que l'on tombe dans le vide, on entend un claquement de doigt comme si Lucifel nous donnait une seconde chance. Mais tout ceci vient donc de la volonté des développeurs de créer une ambiance vraiment marquante, il n'y a rien qu'à voir la mise en scène aussi et les angles de vue, rendant ce que le joueur voit comme un véritable spectacle.
Bref vous l'aurez compris en lisant ces lignes, El Shaddai nous propose un univers visuellement bluffant et c'est donc au niveau de son aspect graphique que l'on peut considérer le titre comme étant une oeuvre d'art tant toute l'aventure est magnifique. Cependant, il n'y a pas que les graphismes qui comptent...
En effet, il est nécessaire de placer tout d'abord le jeu dans un genre pour vous expliquer. Et c'est à ce niveau là que ça se complique : difficile justement de catégoriser exactement le titre car celui-ci mélange un peu de tout, et on se retrouve surtout avec un cocktail d'aventure et de jeu de plates-formes. Le problème, c'est qu'à vouloir nous offrir un peu de toutes les saveurs, les développeurs n'ont pas poussé les différents genres assez loin pour en faire des séquences remarquables. Et oui, bien que magnifique, le titre se retrouve malheureusement avec pas mal de défauts assez contraignants venant casser le rythme du jeu. Explications.
Tout d'abord, les combats. Jeu d'aventure oblige, des ennemis viendront vous barrer la route, et ceci ne feront bien évidemment pas ça dans la dentelle. Mais comme dans tout bon jeu d'aventure qui se respecte, votre héros sait se battre, et qui plus est avec des armes ! Au programme, vous pourrez donc alterner entre 3 armes : Arch, un genre d'épée en forme d'arc et sans doute l'arme la plus agréable à utiliser et la plus neutre (rapport attaque/défense bon); Gale, qui est en fait 8 petits bouts d'on ne sait trop quoi que l'on peut projeter dans les airs afin de faire des dégâts à distance, pratique mais pas très efficace, et enfin Veil, un bouclier qui se sépare en deux parties pour devenir une arme de destruction massive, lourde mais terriblement efficace. Ces trois objets ont donc la particularité d'être plus ou moins efficace selon l'ennemi mais aussi selon la situation, car chacune permet une attitude au héros plutôt pratique : Arch permet de planer, Gale vous projette rapidement dans les airs et Veil peut détruire des éléments incassables sans celui-ci.
Il faut savoir par contre que votre Enoch ne peut pas porter plus d'une arme à la fois, et que pour changer il faudra soit dérober l'arme à un ennemi ou bien la changer avec les plots faits pour ça. Ce qui est très dommage, c'est les combats à proprement parlé. Au début du jeu, vu comment le tout se met en scène, on s'attend à jouer à un genre de beat'em all à la Devil May Cry, cependant manque de pot le jeu s'avère hyper lourd dans les combats : c'est simple, il n'y a aucun véritable combo et c'est comme ça tout le long du jeu. Vous ne pouvez que vous contenter de marteler le bouton d'attaque, et parfois de le combiner avec le bouton de parade pour réaliser une attaque nettement différente et plus forte, mais c'est tout ! Le pire, c'est que les ennemis sont presque tous les mêmes, il n'y en a que 4 sortes (des monstres mineurs facilement battables et les 3 autres catégories sont des monstres qui portent vos armes, soit des monstres avec Arch, Veil et Gale...) et la seule possibilité est de leur piquer leur arme si vous en avez besoin. Et c'est là donc que le jeu s'avère vraiment pauvre, tant on s'ennuie durant ces phases où on se contente d'esquiver pour ensuite bourriner jusqu'à la victoire... Et ce n'est pas l'ajout d'Uriel, entité qui vous donne sa force de temps en temps pour frapper plus fort, qui va changer la donne. D'ailleurs, il faut aussi penser à "purifier" son arme, car plus vous frappez des ennemis plus celle-ci devient maudite et tape moins fort, il faut donc presser une touche pour voir votre héros retirer le mal sur son jouet : autant l'idée était intéressante si elle avait eu un véritable intérêt, autant là ceci casse le rythme du combat, combat qui n'était déjà pas bien passionnant à la base.
Ce qui est à noter tout de même, c'est le fait que le héros ne possède pas de barre de vie, ici plus vous vous faites frapper plus votre armure se brise, jusqu'à ce que vous soyez vêtu plus que d'un simple pantalon. Et quand vous "mourez", il est possible de vous régénérer directement en pressant 4 touches en même temps rapidement, mais cela devient de plus en plus difficile à la suite de vos détails, ce qui a de quoi enrager lorsque l'on joue, et c'est d'ailleurs ça qui prouve qu'il faut être tactique durant les combats pour mourir le moins possible.
Outre ces ennemis vraiment peu intéressants, on trouve tout de même pas mal de boss tout au long du jeu, bien que l'on affronte souvent les Archanges tous vêtus de la même manière et ayant juste des attaques différentes. Les boss représentent par contre les clichés du jeu vidéo japonais : ils possèdent souvent plusieurs formes, on n'en finit jamais, et il n'y a rien qu'à voir le boss final pour en être presque dégouté.
Si Enoch ne combat pas, il se retrouve ainsi plus dans un jeu typé plates-formes. El Shaddai vous demande donc d'être constamment agile, et si le jeu n'excelle pas dans ses combats, c'est un peu également le cas avec ses séquences de saut... Le fait que l'on ne puisse pas bouger la caméra est déjà une difficulté de poids lorsqu'il faut faire un grand saut sur une plate forme mobile dont on ne voit pas exactement où elle se situe. On se voit donc contraint de faire du try&die jusqu'à parvenir à notre objectif, ce qui a tendance à être agaçant...
En fait, le problème du jeu est sans doute d'être assez flou sur certains points, on fait des choses sans trop savoir pourquoi, les petits à côté du genre la descente aux Enfers où il faut grimper à toute vitesse n'a rien de bien captivant, les séquences de combat où il est obligatoire de perdre n'ont pas grand intérêt et les nombreuses fois où vous devrez recommencer car vous êtes mort trop de fois deviennent vite irritantes.
C'est là qu'on se dit que El Shaddai, c'est un jeu avec un potentiel énorme, un univers riche qui a de quoi marquer les esprits et un pitch plutôt sympa, mais dont les développeurs ont vraiment fait passer le côté immatériel devant la scène sans chercher à se concentrer encore plus sur l'aspect jouable, soit les combats et les séquences de plates-formes. C'est bien dommage, car le jeu nous étonne vraiment beaucoup au départ, mais son intérêt s'amoindrit au fil du temps que l'on y joue...
Graphismes :
Non, franchement, y'a pas à dire, El Shaddai est une violente claque visuelle. Le jeu est vraiment merveilleux, chaque univers est riche en détails tout en ayant sa propre ambiance, bref, c'est du pur bonbon pour les yeux !
Durée de vie :
Le jeu se finit en moins de 10 heures sans peine, ce qui est correct tant le soft devient plutôt irritant par la fin. Les univers sont assez variés pour que les 10 heures ne nous semblent pas monotones, ce qui est un bon point. Par contre, ne comptez pas trop sur la rejouabilité du titre...
Jouabilité :
Le GROS point noir du soft, chose plutôt embêtante pour un jeu vidéo. Comme dit précédemment, les combats sont très faibles tout comme les passages de plates-formes, rendant le jeu assez pauvre sur ce plan là donc. Privilégiez un bon Devil May Cry ou Bayonetta pour des combats de folie.
Bande-son :
Là par contre c'est du tout bon ! Tout comme les graphismes, les musiques contribuent à l'ambiance si unique du jeu, avec des chants ésotériques des plus passionnants ! Il n'y a peut être pas LE thème marquant dans le jeu, mais l'OST forme un tout que l'on réécoute avec plaisir.
Scénario :
L'idée de reprendre un passage de la Bible est déjà une prouesse notable, et il faut avouer que les développeurs s'en sortent plutôt bien pour le coup. Bien que l'on ait affaire à une histoire "facile" dans le sens où le héros se doit d'enchaîner les affrontements face à ses ennemis, quelques retournements de situation sont au programme, chose qui fait tout de même plaisir.
En résumé :
El Shaddai, c'est un peu un pétard mouillé. Autant on se retrouve avec un titre à l'ambiance unique, dont on aimerait encore découvrir tous les secrets tant le jeu est beau, autant on se retrouve déçu face à ses combats d'une pauvreté affligeante ainsi qu'à son côté plates-formes raté où l'on passe beaucoup de temps à mourir. Le jeu reste loin d'être mauvais, on prend du plaisir à faire le titre, mais celui-ci est fortement déconseillé pour les moins patients et plus exigeants. Un titre à essayer au moins une fois, car c'est typiquement le genre de soft que l'on peut facilement adorer à fond tout comme détester au plus haut point.
13/20
Depuis quelques temps, on se pose souvent la question de savoir si on peut considérer le jeu vidéo ou du moins quelques titres comme de l'art ou non. On pense notamment à des titres comme Heavy Rain ou le récent Beyond : Two Souls qui sont considérés comme des titres venant absolument bouleverser ce que l'on a déjà vu dans le jeu vidéo; on pense aussi au fameux trio Shadow of the Colossus, Ico et Okami qui sont des merveilles vidéo-ludiques, et ce sur tout les points. Et bien à présent on peut se poser la question sur El Shaddai, un jeu plutôt passé inaperçu mais qui a de quoi surprendre. Mais attention : à trop vouloir faire de l'art, on oublie parfois l'intérêt premier du jeu...
La première chose qui surprend dans El Shaddai, c'est tout bonnement son histoire : en effet, le jeu est une adaptation d'un passage...de la Bible ! Bien que l'idée peut étonner, il faut savoir que la Bible est un énorme recueil d'aventures dont certaines ont tout pour être adapter d'une manière ou d'une autre, et c'est d'ailleurs ce qu'a fait le réalisateur japonais Takeyasu Sawaki sur El Shaddai. En parlant de lui, le bonhomme n'est pas n'importe qui, puisqu'il vient du studio Clover, studio à l'origine de Viewtiful Joe et Okami !
Le jeu reprend donc à sa sauce le Livre d'Enoch, l'histoire donc d'Enoch partant affronter les anges déchus venant semer le chaos sur Terre. Ici, il est donc question de partir gravir une tour où chaque étage est contrôlé par un de ces Archanges, avec au sommet leur chef.
Dès le départ, il faut parler de ce qui différencie ce jeu de tous les autres : son style graphique. El Shaddai est un jeu juste incomparable à ce niveau là. En effet, les développeurs ont fait un travail d'orfèvre sur ce plan car le jeu possède une ambiance que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. Les graphismes sont entre 3D et 2D, les lumières et les couleurs sont gérées de telle sorte à ce qu'on ait l'impression en fait de regarder un véritable tableau en jouant. Franchement, sur ce terrain là le jeu excelle, on a jamais vu quelque chose d'aussi personnel que El Shaddai, et rien que pour son aspect graphique le soft mérite qu'on jette un coup d'oeil sur lui.
Une des idées les plus intéressantes qu'ont eu les développeurs, c'est de nous proposer pour chaque étage de la tour un univers différent, et cela en devient bouleversant tant on a parfois l'impression de jouer à un autre titre ! Par exemple, on peut trouver un univers enneigé, tout blanc dont on ne voit pas ce qui se profile à l'horizon et proposant ainsi une ambiance toute calme, puis on enchaine avec un monde apocalyptique avec des rochers couleur sang, tout ça en étant assailli par un monstre géant ! Ou mieux : on passe d'un univers futuriste où notre héros doit conduire une moto telle celle que l'on voit dans le film Tron pour enchaîner avec un niveau en 2D tout mignon avec des bestioles toutes rondes qui jouent et chantent entre elles !
Tout l'univers a donc son petit cachet qui fait son authenticité, et c'est sans doute cela qui rend le jeu intéressant. Par exemple, Lucifer (nommé Lucifel pour le coup) est un mec en chemise et pantalon noir, plutôt gentil d'ailleurs, qui passe beaucoup de temps à téléphoner à Dieu pour raconter votre progression, chose assez drôle quand on s'approche du personnage pour sauvegarder donc. D'ailleurs, celui-ci passe son temps à claquer des doigts pour se téléporter par exemple, et il est drôle de voir que lorsque que l'on tombe dans le vide, on entend un claquement de doigt comme si Lucifel nous donnait une seconde chance. Mais tout ceci vient donc de la volonté des développeurs de créer une ambiance vraiment marquante, il n'y a rien qu'à voir la mise en scène aussi et les angles de vue, rendant ce que le joueur voit comme un véritable spectacle.
Bref vous l'aurez compris en lisant ces lignes, El Shaddai nous propose un univers visuellement bluffant et c'est donc au niveau de son aspect graphique que l'on peut considérer le titre comme étant une oeuvre d'art tant toute l'aventure est magnifique. Cependant, il n'y a pas que les graphismes qui comptent...
En effet, il est nécessaire de placer tout d'abord le jeu dans un genre pour vous expliquer. Et c'est à ce niveau là que ça se complique : difficile justement de catégoriser exactement le titre car celui-ci mélange un peu de tout, et on se retrouve surtout avec un cocktail d'aventure et de jeu de plates-formes. Le problème, c'est qu'à vouloir nous offrir un peu de toutes les saveurs, les développeurs n'ont pas poussé les différents genres assez loin pour en faire des séquences remarquables. Et oui, bien que magnifique, le titre se retrouve malheureusement avec pas mal de défauts assez contraignants venant casser le rythme du jeu. Explications.
Tout d'abord, les combats. Jeu d'aventure oblige, des ennemis viendront vous barrer la route, et ceci ne feront bien évidemment pas ça dans la dentelle. Mais comme dans tout bon jeu d'aventure qui se respecte, votre héros sait se battre, et qui plus est avec des armes ! Au programme, vous pourrez donc alterner entre 3 armes : Arch, un genre d'épée en forme d'arc et sans doute l'arme la plus agréable à utiliser et la plus neutre (rapport attaque/défense bon); Gale, qui est en fait 8 petits bouts d'on ne sait trop quoi que l'on peut projeter dans les airs afin de faire des dégâts à distance, pratique mais pas très efficace, et enfin Veil, un bouclier qui se sépare en deux parties pour devenir une arme de destruction massive, lourde mais terriblement efficace. Ces trois objets ont donc la particularité d'être plus ou moins efficace selon l'ennemi mais aussi selon la situation, car chacune permet une attitude au héros plutôt pratique : Arch permet de planer, Gale vous projette rapidement dans les airs et Veil peut détruire des éléments incassables sans celui-ci.
Il faut savoir par contre que votre Enoch ne peut pas porter plus d'une arme à la fois, et que pour changer il faudra soit dérober l'arme à un ennemi ou bien la changer avec les plots faits pour ça. Ce qui est très dommage, c'est les combats à proprement parlé. Au début du jeu, vu comment le tout se met en scène, on s'attend à jouer à un genre de beat'em all à la Devil May Cry, cependant manque de pot le jeu s'avère hyper lourd dans les combats : c'est simple, il n'y a aucun véritable combo et c'est comme ça tout le long du jeu. Vous ne pouvez que vous contenter de marteler le bouton d'attaque, et parfois de le combiner avec le bouton de parade pour réaliser une attaque nettement différente et plus forte, mais c'est tout ! Le pire, c'est que les ennemis sont presque tous les mêmes, il n'y en a que 4 sortes (des monstres mineurs facilement battables et les 3 autres catégories sont des monstres qui portent vos armes, soit des monstres avec Arch, Veil et Gale...) et la seule possibilité est de leur piquer leur arme si vous en avez besoin. Et c'est là donc que le jeu s'avère vraiment pauvre, tant on s'ennuie durant ces phases où on se contente d'esquiver pour ensuite bourriner jusqu'à la victoire... Et ce n'est pas l'ajout d'Uriel, entité qui vous donne sa force de temps en temps pour frapper plus fort, qui va changer la donne. D'ailleurs, il faut aussi penser à "purifier" son arme, car plus vous frappez des ennemis plus celle-ci devient maudite et tape moins fort, il faut donc presser une touche pour voir votre héros retirer le mal sur son jouet : autant l'idée était intéressante si elle avait eu un véritable intérêt, autant là ceci casse le rythme du combat, combat qui n'était déjà pas bien passionnant à la base.
Ce qui est à noter tout de même, c'est le fait que le héros ne possède pas de barre de vie, ici plus vous vous faites frapper plus votre armure se brise, jusqu'à ce que vous soyez vêtu plus que d'un simple pantalon. Et quand vous "mourez", il est possible de vous régénérer directement en pressant 4 touches en même temps rapidement, mais cela devient de plus en plus difficile à la suite de vos détails, ce qui a de quoi enrager lorsque l'on joue, et c'est d'ailleurs ça qui prouve qu'il faut être tactique durant les combats pour mourir le moins possible.
Outre ces ennemis vraiment peu intéressants, on trouve tout de même pas mal de boss tout au long du jeu, bien que l'on affronte souvent les Archanges tous vêtus de la même manière et ayant juste des attaques différentes. Les boss représentent par contre les clichés du jeu vidéo japonais : ils possèdent souvent plusieurs formes, on n'en finit jamais, et il n'y a rien qu'à voir le boss final pour en être presque dégouté.
Si Enoch ne combat pas, il se retrouve ainsi plus dans un jeu typé plates-formes. El Shaddai vous demande donc d'être constamment agile, et si le jeu n'excelle pas dans ses combats, c'est un peu également le cas avec ses séquences de saut... Le fait que l'on ne puisse pas bouger la caméra est déjà une difficulté de poids lorsqu'il faut faire un grand saut sur une plate forme mobile dont on ne voit pas exactement où elle se situe. On se voit donc contraint de faire du try&die jusqu'à parvenir à notre objectif, ce qui a tendance à être agaçant...
En fait, le problème du jeu est sans doute d'être assez flou sur certains points, on fait des choses sans trop savoir pourquoi, les petits à côté du genre la descente aux Enfers où il faut grimper à toute vitesse n'a rien de bien captivant, les séquences de combat où il est obligatoire de perdre n'ont pas grand intérêt et les nombreuses fois où vous devrez recommencer car vous êtes mort trop de fois deviennent vite irritantes.
C'est là qu'on se dit que El Shaddai, c'est un jeu avec un potentiel énorme, un univers riche qui a de quoi marquer les esprits et un pitch plutôt sympa, mais dont les développeurs ont vraiment fait passer le côté immatériel devant la scène sans chercher à se concentrer encore plus sur l'aspect jouable, soit les combats et les séquences de plates-formes. C'est bien dommage, car le jeu nous étonne vraiment beaucoup au départ, mais son intérêt s'amoindrit au fil du temps que l'on y joue...
Graphismes :
Non, franchement, y'a pas à dire, El Shaddai est une violente claque visuelle. Le jeu est vraiment merveilleux, chaque univers est riche en détails tout en ayant sa propre ambiance, bref, c'est du pur bonbon pour les yeux !
Durée de vie :
Le jeu se finit en moins de 10 heures sans peine, ce qui est correct tant le soft devient plutôt irritant par la fin. Les univers sont assez variés pour que les 10 heures ne nous semblent pas monotones, ce qui est un bon point. Par contre, ne comptez pas trop sur la rejouabilité du titre...
Jouabilité :
Le GROS point noir du soft, chose plutôt embêtante pour un jeu vidéo. Comme dit précédemment, les combats sont très faibles tout comme les passages de plates-formes, rendant le jeu assez pauvre sur ce plan là donc. Privilégiez un bon Devil May Cry ou Bayonetta pour des combats de folie.
Bande-son :
Là par contre c'est du tout bon ! Tout comme les graphismes, les musiques contribuent à l'ambiance si unique du jeu, avec des chants ésotériques des plus passionnants ! Il n'y a peut être pas LE thème marquant dans le jeu, mais l'OST forme un tout que l'on réécoute avec plaisir.
Scénario :
L'idée de reprendre un passage de la Bible est déjà une prouesse notable, et il faut avouer que les développeurs s'en sortent plutôt bien pour le coup. Bien que l'on ait affaire à une histoire "facile" dans le sens où le héros se doit d'enchaîner les affrontements face à ses ennemis, quelques retournements de situation sont au programme, chose qui fait tout de même plaisir.
En résumé :
El Shaddai, c'est un peu un pétard mouillé. Autant on se retrouve avec un titre à l'ambiance unique, dont on aimerait encore découvrir tous les secrets tant le jeu est beau, autant on se retrouve déçu face à ses combats d'une pauvreté affligeante ainsi qu'à son côté plates-formes raté où l'on passe beaucoup de temps à mourir. Le jeu reste loin d'être mauvais, on prend du plaisir à faire le titre, mais celui-ci est fortement déconseillé pour les moins patients et plus exigeants. Un titre à essayer au moins une fois, car c'est typiquement le genre de soft que l'on peut facilement adorer à fond tout comme détester au plus haut point.
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De shinob [127 Pts], le 19 Novembre 2013 à 20h36
Je connaissais pas du tout ce jeu ^^'
De Daigo [917 Pts], le 29 Octobre 2013 à 19h40
Merci pour cette découverte fort curieuse! J'essaierai peut-être le jeu quand j'aurai la console :)
De Cobra [2995 Pts], le 28 Octobre 2013 à 21h25
pas vraiment indispensable, donc
De ShakuganKenshin [574 Pts], le 28 Octobre 2013 à 17h45
J'avais bien apprécié ^^; très original
De Koiwai [12693 Pts], le 28 Octobre 2013 à 16h00
Tiens, il faudrait que je continue ce jeu ^^""
Je l'ai acheté d'occaz il y a quelques mois, ai été totalement séduit par le visuel et l'ambiance sonore, et ai finalement mis le jeu de côté tant les combats étaient chiants à mourir... Je me replongerai avec plaisir dans l'ambiance, mais comme le dit le test c'est très pauvre niveau jouabilité.