Jeux Video Test rétro - Pokemon Vert Feuille

Au fil des années, la saga Pokémon se voit enrichie de nouvelles générations, incluant plus d’une centaine de nouvelles bestioles à chaque fois ainsi qu’une nouvelle région à explorer. Pourtant, le cœur des vieux fans garde une place particulière à la première série de jeu se déroulant dans le Kanto. Ainsi, en 2004, Game Freaks a jugé bon de remettre aux goûts du jour sur la Gameboy Advance les versions rouges et vertes de la saga, les toutes premières, renommées pour l’occasion « Rouge feu » et « Vert feuille ».

Ainsi, Vert feuille nous propose un second plongeon dans la première aventure vidéo-ludique de la franchise. Les fans le savent, vous incarner un jeune garçon, apprenti dresseur Pokémon, partant conquérir sa région afin de récolter les badges d’arènes, compléter un Pokédex et mettre en déroute une bande de malfrats utilisant les Pokémon à des fins criminelles. C’est parti pour de nombreuses heures de jeu à arpenter villes, grottes et route, affronter une multitude de dresseur et entrainer vos créatures dans les hautes herbes !

Le principe du jeu est connu par tous ceux qui ont au moins eu l’un des différents volets de la série entre ses mains. Car quelles que soient les versions, Pokémon restera fidèle à un même schéma : Récupérant votre premier Pokémon par l’expert régional, vous voilà parti pour une aventure consistant à capturer et entrainer vos bestioles et collectionner des badges qui vous permettront d’affronter les redoutable « Conseil des 4 ». En son temps, Pokémon a marqué un vent de fraicheur dans le RPG et a su créer son univers qui ne cesse de fonctionner à chaque volet. Ainsi, entre la montée de niveau, l’apprentissage de nouvelles attaques et toute la dimension stratégique du gameplay, l’aspect RPG de l’épopée des monstres de poche est évidente.

Pour ceux qui n’auraient jamais touché à Pokémon, un cours de rattrapage s’impose. Si votre but premier est de conquérir la ligue, vous aurez le loisir d’attraper tout le long de l’aventure des dizaines de créature, le Pokédex de cette génération en comptant 150. Votre équipe peut être composée de 6 Pokémon maximum et ces créatures étant gratifiés de différents types, à vous de créer l’équipe la plus équilibrée possible et ainsi la plus efficace. L’expérience est gagnée contre les Pokémon sauvages ou alors face aux dresseurs que vous croiserez régulièrement, tout le long de votre périple. Bien sûr, libre à vous d’utiliser tout un panel d’objets prévu pour des situations différentes : soignez une créature, accroitre ses statistiques, attrapez de nouveaux monstres, apprendre des techniques à ces derniers… c’est aussi par cet aspect que la dimension RPG de Pokémon prend tout son sens !
Comme tous les autres volets de la saga, ce Pokémon vert feuille est entouré d’une dimension stratégique, souvent insoupçonnée par les plus méprisants qui rabaissent Pokémon à un jeu pour jeune public. A ce titre, les derniers challenge du jeu sont des plus corsés et en ces temps où la saga Noir et Blanc s’est avéré un poil trop simple, on constate que construire et entrainer une team dans Vert feuille est loin d’être chose aisée et demandera du temps et de la patience.

Tout l’intérêt de cette version réside dans la manière à innover le premier cycle de la série. Et il faut l’admettre, tout est pensé pour nous permettre de garder nos repères tout en redécouvrant certains aspects du Kanto. La musique reste la même mais les sonorités correspondent à la machine qu’est la Gameboy Advance, la ligne directrice ne change pas, les même Pokémon se situent aux même endroits… Connaître par cœur les versions rouge et bleu, c’est maîtriser sur le bout des doigts ce Pokémon – vert feuille. Néanmoins, afin d’éviter le piège de la vulgaire refonte technique, les développeurs ont pris soin d’apporter quelques touches nouvelles au soft. Par exemple, certaines capsules techniques (CT) deviennent des capacités que certaines PNJ vous apprendront une unique fois. Aussi, afin d’ajouter quelques heures supplémentaires au mode histoire du jeu, celui-ci se voit gratifié d’un nouvel archipel de 7 îles, disponible vers la fin du jeu, permettant quelques quêtes annexes, des créatures plus puissantes pour se préparer à la ligue, mais constitue aussi un prétexte pour intégrer au jeu quelques créatures des générations futures. Car étant sorti chez nous une année après Rubis et Saphir, et ainsi après l’apparition de la troisième génération, les développeurs ne pouvaient passer outre et se devaient d’appliquer l’extension de l’univers Pokémon à ce remake.




Graphismes :
« Vert feuille » a bénéficié de la refonte graphique de « Rubis » et « Saphir ». Si la touche visuelle paraît un poil vieillotte quand on a joué à « Noir » et « Blanc », les améliorations par rapport à « Rouge » et « Bleu » sont flagrantes. Néanmoins, on apprécie reconnaître chaque élément de l’univers du Kanto. Les sprites des Pokémon ont aussi été revus à la hausse, même s’ils ne bénéficient pas d’une animation lors de leur apparition au combat.

Bande son :
Même chose que pour les graphismes : la palette musicale des premières versions a été revues pour coller aux sonorités des version GameBoy Advance ! Dans l’ensemble, on reste en terrain connu tant toutes les musiques sont reconnaissables. Retrouver certaines musiques, comme celle des combats, de l’affrontement final ou même la sinistre mélodie de Lavanville, est un réel plaisir.

Durée de vie :
Le refrain est le même à chaque nouvel opus Pokémon. Finir le « mode histoire » du jeu, à savoir l’obtention des 8 badges d’arène et l’assaut de la ligue, se fait en moins d’une trentaine d’heures. En ce qui concerne la capture de tous les Pokémon, qu’il s’agisse seulement des 150 premières ou des trois générations correspondantes à cet opus, le challenge est bien plus long et difficile. Ici aussi, vous aurez besoin d’une cartouche « Rouge feu » mais aussi « Rubis » et « Saphir » pour parvenir à vos fins de collectionneur de monstres de poche.

Scénario :
Jeune dresseur, vous voilà confronté à un monde de Pokémon où vous devrez vous hisser jusqu’aux sommets de la ligue et remplir votre Pokédex… Depuis les premières versions, l’histoire de Pokémon n’a jamais changé et seule la présence du groupe criminel de la génération apporte du renouveau. Ici, la Team Rocket n’est pas très développée et l’intrigue la concernant est obsolète. En revanche, il est regrettable que la trame de fond sur la création de Mewtwo ne soit pas plus développée que ça.

Jouabilité :
Contrôler le héros du jeu n’est pas un problème. Le plus délicat reste le Gameplay et les stratagèmes de combat, même si leurs rudiments sont simples à saisir. Pour ceux qui joueraient à Pokémon depuis les débuts, rien n’a changé.

En résumé :
A l’heure où il devient difficile de jouer aux premières cartouches de la saga Pokémon et où obtenir les premières créatures sur les dernières versions en date n’est pas chose évidente, ce « Vert feuille » est un excellent moyen de remédier à tout cela. Ce remake de la première génération est plus qu’honnête même si d’autres ajouts auraient pu être élaborés, tant l’archipel additionnel peut décevoir. Les vieux joueurs seront emprunts de nostalgie et quant aux plus jeunes, voilà l’occasion idéal de découvrir les premiers pas de la licence vidéo-ludique par le biais d’un moyen plus moderne.