Jeux Video Test - Dragon Quest 9 - Les Sentinelles du Firmament

En ce début de semaine, nous vous proposons de découvrir le premier test jeux vidéo de Luciole21, axé sur Dragon Quest 9 - Les Sentinelles du Firmament, sorti sur DS en 2010.




Après un épisode sur PS2 acclamé par la critique, le neuvième épisode de cette saga mythique qu'est Dragon Quest débarque sur nintendo DS. Cet opus, nommé Les sentinelles du firmament, paraît en juillet 2009 au pays du soleil levant, et un an après dans le reste du monde. La licence, développée par Level-5, jouissait déjà d'une certaine renommée en France à sa sortie, voyons si ce premier épisode sur console portable fait honneur à ses aînés.

Vous êtes un célestellien, et vivez dans l'observatoire avec vos semblables. Ces êtres ailés ont pour mission d'aider les êtres humains à leur insu, dans le but d'obtenir la « bienveillessence », fruit de la gratitude des Hommes envers leurs protecteurs invisibles. Selon la légende, lorsque l'Yggdrasil, l'arbre sacré de l’observatoire, aura accumulé suffisamment de bienveillessences, des fruits divins nommés « fyggs » apparaîtrons sur les branches de l'arbre. La patience des célestelliens sera alors récompensée, et l'Orion Express, le train d'or, descendra sur l'observatoire pour emmener les sentinelles du firmament vers le royaume du tout puissant, ou elles jouiront enfin d'un repos éternel. C'est vous et votre maître Aquila qui avez l'honneur d'apporter les dernières gouttes de bienveillessence nécessaires à l'Yggdrasil pour faire pousser les fruits dorés, et l'Orion Express entame alors sa descente vers l’observatoire. Malheureusement, ce dernier se voit frappé par un violent éclair, et achève sa course dans le monde des mortels. Vous avez vous même chuté sur la terre sous la violence de l'éclair dévastateur, et commencez alors votre aventure en quête de réponses.
Après une introduction ayant prit la peine de nous expliquer les bases des combats, et dans laquelle on a pu choisir l'apparence et le nom de son personnage, l'on se retrouve dans le village dont nous étions le gardien, métamorphosé en humain.

Une immense aventure s'ouvre alors à nous. On se déplace sur une map absolument énorme, compte tenu du fait que l'on joue sur nintendo DS, où les monstres se déplacent aléatoirement. Un contact avec l'un d'eux enclenche un combat, mais il est possible de les esquiver plus ou moins facilement, selon la vitesse et la taille des créatures. Les combats s'effectuent selon un système de tour par tour typique des RPG, et de nombreuses animations sont présentes pour les rendre plus vivants. Vous pourrez ainsi affronter à votre gré un éventail d'ennemis immense (plus de trois-cents différents, même si certains sont du même type et ne diffèrent qu'en terme de couleur et de puissance de leurs homologues), plus ou moins forts et au nom plus ou moins inspirés (généralement pas, ces noms sont le plus souvent du niveau des plus mauvais que l'on ait su voir chez les Pokemon). Affrontement à l'issu desquels vous pourrez gagner argent, points d'expérience, objets ou équipements.

Ces combats, et la facilité avec laquelle vous les remporterez, et donc progresserez dans le jeu, dépendent de tout un tas de facteurs.
Il faut en premier lieu savoir que vous êtes accompagné durant votre aventure. Vous pouvez recruter à l'auberge d'Ablitia (l'une des plus grandes ville du jeu), jusqu'à trois coéquipiers. Pendant un combat, vous ordonnez à chacun de vos quatre personnages de faire telle ou telle chose (attaquer, booster ses statistiques, se soigner...), et ceux-ci s’exécutent. À ce stade, un premier reproche peut être fait au successeur de l'Odyssée du roi maudit, et c'est l'absence de personnalité de vos trois alliés. Si dans les précédents Dragon Quest, chacun de vos compagnons de route étaient dotés de leur propre histoire et personnalité, ceux de ce dernier opus ne sont que des pions que vous utilisez à votre guise, et seul le personnage principal à une place dans le scénario du jeu. Fort heureusement, de nombreux autres personnages hauts en couleurs vous accompagneront pendant votre aventure, et chacun aura droit à son moment de gloire. Par ailleurs, si vos trois amis sont dénués de personnalité, c'est pour mieux introduire un mode multijoueur, sur lequel on reviendra plus tard.
Une fois que vous aurez choisit l'apparence de vos alliés, vous devrez leur choisir une classe. Il existe en tout douze classes, six disponibles en début de jeu, et six à débloquer plus tard. Votre personnage principal est un troubadour par défaut (une classe équilibrée en tout points), et vous pourrez choisir entre guerrier, magicien, prêtre, artiste martial, voleur ou un autre troubadour pour les autres membres de l'équipe. Du choix d'une classe découlent le type d'équipement, d'arme de compétences et de sorts auxquels auront droit chaque personnage, et il est préférable de miser sur une équipe équilibrée pour progresser plus facilement dans le jeu. À un certain stade de l'histoire, il est possible de changer de classe, mais cela entraîne irrémédiablement une remise à zéro du niveau.
Une infinité de modes de jeux s'offrent alors à vous, en fonction des classes choisies, puis de l’équipement et des armes (plus de 500 tenues, et plus de 200 armes), qui pourront être améliorés grâce à l'Alchimarmite, un sympathique chaudron qui se fera un plaisir de booster vos objets, pour peu que vous ayez les ingrédients nécessaires, ingrédients que vous pourrez récupérer sur des monstres, ou dans la nature, à condition de savoir où les trouver.
En bref, l'aspect RPG aux multiples possibilités est assumé jusqu’au bout, et ce n'est pas fini.

En effet, le jeu évolue selon un système de quêtes. Le scénario n'avance que lorsque vous accomplissez les quêtes estampillées de la mention « histoire », et à côté de ça, plus d'une centaine de quêtes secondaires sont disponibles. Celles-ci sont plus ou moins intéressantes, et de difficultés variables, la plupart du temps passionnantes, mais parfois anecdotiques. De plus, une simple connexion wi-fi programmée sur la console, et vous pourrez bénéficier de quêtes additionnelles qui sont régulièrement ajoutées, aujourd’hui encore (même si la fréquence à nettement diminué, par rapport aux premiers mois après la sortie du jeu).

L'histoire principale, qui consiste essentiellement à récupérer les Fyggs pour sauver le monde, vous occupera ainsi pendant de nombreuses heures, avant de se terminer de manière à la fois belle et décevante; à vous d'aller jusque là pour comprendre de quoi il en retourne. Ceci-fait, vous débloquerez alors des antres (des donjons souterrains peuplés de monstres, avec un boss au dernier niveau), qui pourront à leur tour vous distraire de nombreuses heures. Pour les nostalgiques, certaines antres spéciales, ne possédants qu'un seul niveaux, proposent des affrontements contre les boss des précédents volet de la saga. Ceux-ci étant particulièrement difficiles, ils constituent le défit ultime du jeu, pour les joueurs aguerris.

Littéralement, la durée de vie du jeu, si vous souhaitez réellement le terminer à 100%, est d'au moins deux-milles heures (ceci n'est pas une blague), à cause de développeurs trop soucieux de la durée de vie de leur jeu qui ont inventé le système des « distinctions ». Une distinction, c'est une sorte de brevet que l'on reçoit lorsque l'on accomplit certaines choses (l'équivalent des succès sur Xbox 360). À titre d'exemple, la distinction « Barde Illustre » s'obtient en ayant accédé au rang le plus élevé de la vocation de troubadour. Il existe plusieurs centaines de ces distinctions, dont les deux suivantes : « jouer plus de 1000 heures » et « jouer plus de 1000 heure, en multijoueurs ». Une idée qui pourra frustrer les joueurs fanatiques qui désirent absolument terminer le jeu de fond en comble, et une tentative plutôt ridicule de rallonger la durée de vie du jeu de la part des développeurs.
Cependant, même en n'y tenant pas compte, il y a de quoi s'amuser avec le jeu sans s'en lasser pendant longtemps, très longtemps (j'en suis moi même à plus de trois-cents heures, et je m'amuse encore).

Enfin, certains extras supplémentaires termineront de conférer à Dragon Quest 9 son statut de RPG d’exception.
Le chara-design de Toriyama, et les quelques cinématiques faites par sa main, absolument magnifiques. Celles-ci sont peu nombreuses, mais l'on s'en délecte avec joie.
Le mode multijoueur. Le premier développé pour un Dragon Quest, et s'il n'est possible de jouer qu'en réseau avec des personnes à proximité de vous, celui-ci n'en est pas moins un excellent point. Il est possible de jouer avec trois personnes, qui pourront soit visiter votre monde et vous y aider, soit vous accueillir dans leur propre sauvegarde. Un mode dans lequel vous pourrez communiquer avec vos amis par l’intermédiaire d'attitudes (sauter, saluer, danser...) que vous pouvez débloquer au fil de votre aventure (oui, vous pouvez aussi communiquer avec eux IRL, oui). Un mode qui vient s'ajouter à la liste déjà longue des bons points du jeu.




Graphismes :
Les capacités de la console sont mises à profit avec brio. Pas magnifiques graphiquement, mais largement à la hauteur de ce que l'on attend sur une nintendo DS : colorés, détaillés et efficaces.

Bande son :
Sans être transcendante, elle est en parfaite adéquation avec ce qu'elle accompagne, et certaines pistes se graveront à coup sûr dans votre esprit. De manière générale, très agréable à écouter.

Durée de vie :
Immortel...ou presque. Environ quarante heures pour le terminer en ligne droite, le jeu pourrait bien vous occuper des dizaines, voire des centaines d'heures supplémentaires, notamment grâce à son mode multijoueur.

Scénario :
Dans l'ensemble assez riche, il possède son lot de moments forts, et vous fera voyager à coup sûr. Une fin en demie teinte pourra cependant en décevoir plus d'un.

Maniabilité :
Basique mais instinctif, rien à redire de ce côté là. Vous aurez la possibilité de jouer entièrement au stilet, mais préférerez pour la plupart les commandes classiques, plus simples.

En résumé :
Une réussite qui succède dignement à ses prédécesseurs, pour finalement les surpasser avec talent. Dragon Quest 9 fait plus que tenir ses promesses et s'impose comme l'un des meilleurs jeux sur console portable, et l'un des meilleurs RPG en général. Addictif jusqu'au bout et plus encore, il est fortement recommandé de se jeter dessus, si ça n'est pas déjà fait. Nul doute que le remake du septième volet sur 3DS, qui sortira au japon courant 2013, sera lui aussi une véritable perle.

18/20