Ciné-Asie Critique - Achille et la tortue
Après la chronique de Ivre de femmes et de peinture, film sud-coréen réalisé par Im Kwon-taek, nous vous proposons aujourd'hui la chronique d'Achille et la tortue, du japonais Takeshi Kitano. Le point commun entre ses deux films ? Un questionnement sur la vie d'artiste peintre, décidément bien mouvementée !
Fils unique d’un riche industriel, qui est aussi collectionneur et passionné d'art, Machisu révèle un talent précoce pour la peinture et le dessin. L'enfant est gâté par son entourage, a la liberté d'aller peindre un train plutôt que de suivre en cours, a tout le matériel qu'il lui faut, rencontre dès son plus jeune âge des personnes influentes du milieu. Il peint tout, tout le temps. Mais un malheur va mettre un terme à sa vie privilégiée. Jamais pourtant Machisu ne renoncera à la peinture et au dessin. Quelques années plus tard, devenu jeune homme, il parviendra à intégrer une école d’art malgré sa pauvreté. Passé 50 ans, le talent de Machisu n'est toujours pas reconnu, hormis par sa femme Sachiko, qui l'aide même dans ses délires artistiques. Tel Achille, Machisu arrivera-t-il à dépasser la tortue ?
Avant même de vous livrer une critique du film de Takeshi Kitano, il est nécessaire de se pencher sur le titre, « Achille et la tortue ». Ce dernier fait référence au célèbre paradoxe de Zénon d'Elée, dont une interprétation est proposée en prologue du film. Un vieux maître grec démontre comment, en laissant 90 mètres d'avance à une tortue sur une course de 100 mètres, le héros Achille pourtant connu pour sa nature robuste n'a jamais réussi à rattraper l'animal lent à carapace. Un paradoxe qui a évidemment été résolu avec l'essor des mathématiques bien plus tard... Toutefois, tout cela a pour but d'illustrer le destin du personnage de Machisu durant tout le film, un destin difficile : amoureux de peinture et de dessin, il persévèrera sans jamais obtenir de reconnaissance ni acquérir quelque chose, restant symboliquement distancé par une tortue invisible, qui pourrait finalement être son destin lui filant entre les mains (ou jambes !).
Habitué du symbole, de la métaphore, de l'allégorie, Kitano commence donc son nouveau film en renvoyant à une figure de style, le fameux paradoxe de Zénon d'Elée, qui ne trouvera sa signification qu'après deux heures de visionnage.
Avec « Achille et la tortue », Kitano conclut un triptyque introspectif sur la vie d'artiste, commencé avec « Takeshi's », et dont le second volet est « Glory to the filmmaker ». Ces deux films à la narration volontairement confuse (voire anarchique et schizophrénique) sont d'ailleurs marqués par une touche très personnelle de Kitano, qui se lance dans une mise en abyme : « Takeshi's » se concentre sur Beat Takeshi, vedette des grand et petit écrans qui a fait la notoriété de Kitano au Japon et « Glory to the filmmaker » gravite autour d'un réalisateur en bout de course, s'essayant à tous les genres dans l'espoir d'être numéro 1 au box-office. « Achille et la tortue » se recentre vers la fiction, et que tous se rassurent, s'avère bien plus abouti que les deux films précédents, qui pouvaient en effet en désarçonner plus d'un ! Toutefois, Kitano, dans un souci de continuité, y introduit quelque chose de fort : tous les tableaux apparaissant dans le film (et il y en a !), ce sont les siens. Takeshi Kitano est en effet un touche-à-tout, de la télé au cinéma en passant par la peinture, la musique et l'écriture. Dans « Achille et la tortue », il mène donc en arrière-fond une réflexion sur la peinture et le dessin, qu'il décrit dans la vraie vie comme son violon d'Ingres (même si en voyant certaines toiles, on se dit que c'est bien plus que cela !). Les passionnés sauront que ce n'est pas la première fois que Kitano nous fait le coup, puisque ses films « Hana-bi » et « L'été de Kikujiro » comprenaient déjà des petits interludes artistiques montrant l'air de rien, mais toujours avec beaucoup de cohérence, ses productions. Ces fameuses peintures ont depuis fait l'objet d'une exposition à la fondation Cartier, rien que ça. Kitano ne saurait, dans tous les cas, être accusé d'autopromotion à peine voilée. Le mélange des activités a toujours pour finalité de démontrer quelque chose, et de toute façon, dans la mesure où ce qu'il fait sort du lot, comment ne pas apprécier ! Kitano, comme tout peintre, a en effet son style à lui. Si on avait déjà pu l'observer dans « Hana-bi » et « Kikujiro », « Achille et la tortue » le confirme : il y a du talent, et Kitano a ses préférences (un style naïf, presqu'enfantin parfois).
Décrire cet « Achille et la tortue » reviendrait finalement à rendre un petit hommage à la célèbre chanson « If » d'Etienne Daho et Charlotte Gainsbourg.
« Achille et la tortue ? »
Incisif : le milieu de l'art contemporain japonais s'en prend un sacré coup, dépeint comme un nid d'escrocs, notables, pseudo-connaisseurs imbus d'eux-mêmes et profiteurs, incapables de s'émanciper des canons de la peinture occidentale.
Créatif : on pourra toujours me taxer de fan aveugle de Kitano, je ne le suis pas (en témoigne mes notes finales et certaines critiques péjoratives adressées généralement au rythme et à la narration, souvent poussifs, dans une majorité de sa filmographie). Mais là, il faut bien dire qu'« Achille et la tortue » est une vraie vitrine de ce qu'a peint et dessiné Kitano, tout ce qu'on voit s'avérant franchement convaincant !
(Très) inventif : le récit est rythmé par des happenings arty qui portent l'essentiel du burlesque. Rigolos et originaux, ils nous détournent du récit principal ou au contraire s'y concentrent (pour rappel, un happening est un terme anglo-saxon désignant une représentation, un événement ou une situation qui peut être considéré comme un art). Des exemples ? Une toile multicolore conçue à partir d'action painting en voiture (ou à vélo), un Matisse ou un Picasso singés, une sérigraphie de cannettes de soupe où une baleine se substitue au célèbre logo Campbell de Andy Warhol... Car oui, le film ne manque pas de références, au contraire. La fin, très intelligente, montre néanmoins les dérives de ces expériences, puisque Machisu, voulant pousser toujours plus loin le délire pour convaincre le directeur d'une galerie d'art hautain et peu scrupuleux, tombera toujours plus dans l'excès pour créer quelque chose d'original.
Hélas peu réactif (mais heureusement jamais sous sédatif ni inexpressif !) : le film est long, trop long. Si s'intéresser aux différentes étapes de la vie de Machisu permet à Kitano de livrer un film complet et très rigoureux sur la forme et sur le fond, certains passages sont longuets. Principale faute ? Sans nul doute le deuxième segment qui s'intéresse à Machisu jeune. Yurei Yanagi, l'interprète de Machisu jeune, est beaucoup trop en retrait : inhibé, effacé... ce n'est clairement pas la faute de l'acteur, cela fait partie du personnage, auquel on peine à s'attacher à ce moment-là donc... dommage. La transition avec le jeu de Kitano en Machisu plus âgé n'en est que plus pénible, car elle est tout sauf naturelle.
Néanmoins décisif pour la filmographie de Kitano : derrière ses allures de film mineur pour le cinéaste, « Achille et la tortue » est au contraire un des films les plus aboutis du cinéaste. La longueur dénoncée plus haut a aussi ses bienfaits. Kitano prenant son temps, on peut découvrir une retranscription historique vraiment sympa des années 50-60 au Japon lorsque Machisu est enfant, qui contraste avec l'urbanisation galopante à l'époque de Machisu âgé. Chaque fois, le personnage sait pourtant tirer sa peinture de la ruralité ou de la ville, comme si l'artiste ne rencontrait aucune frontière, aucune limite, sinon lui-même. On peut aussi voir l'importance, pour tout peintre qui se respecte, de l'apprentissage de l'Histoire de l'art, passant forcément par les canons occidentaux, lors du segment de Machisu jeune, celui peinant à comprendre ce que l'on attend de lui. S'inspirer, reproduire, utiliser, se démarquer ? Les professeurs et les directeurs de galerie sont tellement lunatiques que Machisu s'y perd. Ou comment voir la vacuité des attentes d'autrui : l'important est de se fier à son instinct. C'est ce que comprendra Machisu, mais cela ne lui procurera pas un sou malgré son talent.
Notons que dans cette quête éperdue de reconnaissance de l'artiste, « Achille et la tortue » est aussi noir et pessimiste, voire davantage (!), que les meilleurs films de yakuzas de Kitano, « Sonatine » et « Hana-bi ». Le film est sans doute un peu too much dans ses toutes dernières minutes, même si c'est voulu pour illustrer le propos (la mort s'empare de tous ceux qui entourent Machisu, mais pas de lui alors qu'il y met les moyens). Heureusement, la fin est belle, avec un vrai hommage rendu à l'amour dans son sens le plus noble (on ne vous en dira pas plus). Le choix de l'économie narrative est d'ailleurs encore le bon, avec peu de dialogues et une mise en scène toujours très particulière.
Du côté des acteurs, Kitano est impeccable, tout comme Kanako Higuchi dans le rôle de Sachiko : la complicité entre les deux est franchement appréciable. Niveau bande-son, l'ensemble est moins mémorable que toutes les partitions de « Sonatine », « Hana-bi » ou « Kikujiro », mais cela n'en demeure pas moins très bon.
Carton rouge écarlate pour l'édition DVD, qui ne comprend strictement aucun bonus, pas même celui qui aurait pu compléter parfaitement le film : un reportage sur Kitano et ses peintures, sur sa vision en tant que peintre (pour cela, il faudra plutôt guetter le rayon « librairie », avec par exemple Kitano par Kitano).
Tantôt burlesque, tantôt tragique, entre le poétique et le violent, Kitano confirme qu'il sait toujours aussi bien mélanger les ambiances, maîtriser le sens des situations. Les happenings sont de petits bonheurs dans le burlesque, même si beaucoup les trouveront grossiers. Question de sensibilité. « Achille et la tortue », lui, n'en manque pas !
Fils unique d’un riche industriel, qui est aussi collectionneur et passionné d'art, Machisu révèle un talent précoce pour la peinture et le dessin. L'enfant est gâté par son entourage, a la liberté d'aller peindre un train plutôt que de suivre en cours, a tout le matériel qu'il lui faut, rencontre dès son plus jeune âge des personnes influentes du milieu. Il peint tout, tout le temps. Mais un malheur va mettre un terme à sa vie privilégiée. Jamais pourtant Machisu ne renoncera à la peinture et au dessin. Quelques années plus tard, devenu jeune homme, il parviendra à intégrer une école d’art malgré sa pauvreté. Passé 50 ans, le talent de Machisu n'est toujours pas reconnu, hormis par sa femme Sachiko, qui l'aide même dans ses délires artistiques. Tel Achille, Machisu arrivera-t-il à dépasser la tortue ?
Avant même de vous livrer une critique du film de Takeshi Kitano, il est nécessaire de se pencher sur le titre, « Achille et la tortue ». Ce dernier fait référence au célèbre paradoxe de Zénon d'Elée, dont une interprétation est proposée en prologue du film. Un vieux maître grec démontre comment, en laissant 90 mètres d'avance à une tortue sur une course de 100 mètres, le héros Achille pourtant connu pour sa nature robuste n'a jamais réussi à rattraper l'animal lent à carapace. Un paradoxe qui a évidemment été résolu avec l'essor des mathématiques bien plus tard... Toutefois, tout cela a pour but d'illustrer le destin du personnage de Machisu durant tout le film, un destin difficile : amoureux de peinture et de dessin, il persévèrera sans jamais obtenir de reconnaissance ni acquérir quelque chose, restant symboliquement distancé par une tortue invisible, qui pourrait finalement être son destin lui filant entre les mains (ou jambes !).
Habitué du symbole, de la métaphore, de l'allégorie, Kitano commence donc son nouveau film en renvoyant à une figure de style, le fameux paradoxe de Zénon d'Elée, qui ne trouvera sa signification qu'après deux heures de visionnage.
Avec « Achille et la tortue », Kitano conclut un triptyque introspectif sur la vie d'artiste, commencé avec « Takeshi's », et dont le second volet est « Glory to the filmmaker ». Ces deux films à la narration volontairement confuse (voire anarchique et schizophrénique) sont d'ailleurs marqués par une touche très personnelle de Kitano, qui se lance dans une mise en abyme : « Takeshi's » se concentre sur Beat Takeshi, vedette des grand et petit écrans qui a fait la notoriété de Kitano au Japon et « Glory to the filmmaker » gravite autour d'un réalisateur en bout de course, s'essayant à tous les genres dans l'espoir d'être numéro 1 au box-office. « Achille et la tortue » se recentre vers la fiction, et que tous se rassurent, s'avère bien plus abouti que les deux films précédents, qui pouvaient en effet en désarçonner plus d'un ! Toutefois, Kitano, dans un souci de continuité, y introduit quelque chose de fort : tous les tableaux apparaissant dans le film (et il y en a !), ce sont les siens. Takeshi Kitano est en effet un touche-à-tout, de la télé au cinéma en passant par la peinture, la musique et l'écriture. Dans « Achille et la tortue », il mène donc en arrière-fond une réflexion sur la peinture et le dessin, qu'il décrit dans la vraie vie comme son violon d'Ingres (même si en voyant certaines toiles, on se dit que c'est bien plus que cela !). Les passionnés sauront que ce n'est pas la première fois que Kitano nous fait le coup, puisque ses films « Hana-bi » et « L'été de Kikujiro » comprenaient déjà des petits interludes artistiques montrant l'air de rien, mais toujours avec beaucoup de cohérence, ses productions. Ces fameuses peintures ont depuis fait l'objet d'une exposition à la fondation Cartier, rien que ça. Kitano ne saurait, dans tous les cas, être accusé d'autopromotion à peine voilée. Le mélange des activités a toujours pour finalité de démontrer quelque chose, et de toute façon, dans la mesure où ce qu'il fait sort du lot, comment ne pas apprécier ! Kitano, comme tout peintre, a en effet son style à lui. Si on avait déjà pu l'observer dans « Hana-bi » et « Kikujiro », « Achille et la tortue » le confirme : il y a du talent, et Kitano a ses préférences (un style naïf, presqu'enfantin parfois).
Décrire cet « Achille et la tortue » reviendrait finalement à rendre un petit hommage à la célèbre chanson « If » d'Etienne Daho et Charlotte Gainsbourg.
« Achille et la tortue ? »
Incisif : le milieu de l'art contemporain japonais s'en prend un sacré coup, dépeint comme un nid d'escrocs, notables, pseudo-connaisseurs imbus d'eux-mêmes et profiteurs, incapables de s'émanciper des canons de la peinture occidentale.
Créatif : on pourra toujours me taxer de fan aveugle de Kitano, je ne le suis pas (en témoigne mes notes finales et certaines critiques péjoratives adressées généralement au rythme et à la narration, souvent poussifs, dans une majorité de sa filmographie). Mais là, il faut bien dire qu'« Achille et la tortue » est une vraie vitrine de ce qu'a peint et dessiné Kitano, tout ce qu'on voit s'avérant franchement convaincant !
(Très) inventif : le récit est rythmé par des happenings arty qui portent l'essentiel du burlesque. Rigolos et originaux, ils nous détournent du récit principal ou au contraire s'y concentrent (pour rappel, un happening est un terme anglo-saxon désignant une représentation, un événement ou une situation qui peut être considéré comme un art). Des exemples ? Une toile multicolore conçue à partir d'action painting en voiture (ou à vélo), un Matisse ou un Picasso singés, une sérigraphie de cannettes de soupe où une baleine se substitue au célèbre logo Campbell de Andy Warhol... Car oui, le film ne manque pas de références, au contraire. La fin, très intelligente, montre néanmoins les dérives de ces expériences, puisque Machisu, voulant pousser toujours plus loin le délire pour convaincre le directeur d'une galerie d'art hautain et peu scrupuleux, tombera toujours plus dans l'excès pour créer quelque chose d'original.
Hélas peu réactif (mais heureusement jamais sous sédatif ni inexpressif !) : le film est long, trop long. Si s'intéresser aux différentes étapes de la vie de Machisu permet à Kitano de livrer un film complet et très rigoureux sur la forme et sur le fond, certains passages sont longuets. Principale faute ? Sans nul doute le deuxième segment qui s'intéresse à Machisu jeune. Yurei Yanagi, l'interprète de Machisu jeune, est beaucoup trop en retrait : inhibé, effacé... ce n'est clairement pas la faute de l'acteur, cela fait partie du personnage, auquel on peine à s'attacher à ce moment-là donc... dommage. La transition avec le jeu de Kitano en Machisu plus âgé n'en est que plus pénible, car elle est tout sauf naturelle.
Néanmoins décisif pour la filmographie de Kitano : derrière ses allures de film mineur pour le cinéaste, « Achille et la tortue » est au contraire un des films les plus aboutis du cinéaste. La longueur dénoncée plus haut a aussi ses bienfaits. Kitano prenant son temps, on peut découvrir une retranscription historique vraiment sympa des années 50-60 au Japon lorsque Machisu est enfant, qui contraste avec l'urbanisation galopante à l'époque de Machisu âgé. Chaque fois, le personnage sait pourtant tirer sa peinture de la ruralité ou de la ville, comme si l'artiste ne rencontrait aucune frontière, aucune limite, sinon lui-même. On peut aussi voir l'importance, pour tout peintre qui se respecte, de l'apprentissage de l'Histoire de l'art, passant forcément par les canons occidentaux, lors du segment de Machisu jeune, celui peinant à comprendre ce que l'on attend de lui. S'inspirer, reproduire, utiliser, se démarquer ? Les professeurs et les directeurs de galerie sont tellement lunatiques que Machisu s'y perd. Ou comment voir la vacuité des attentes d'autrui : l'important est de se fier à son instinct. C'est ce que comprendra Machisu, mais cela ne lui procurera pas un sou malgré son talent.
Notons que dans cette quête éperdue de reconnaissance de l'artiste, « Achille et la tortue » est aussi noir et pessimiste, voire davantage (!), que les meilleurs films de yakuzas de Kitano, « Sonatine » et « Hana-bi ». Le film est sans doute un peu too much dans ses toutes dernières minutes, même si c'est voulu pour illustrer le propos (la mort s'empare de tous ceux qui entourent Machisu, mais pas de lui alors qu'il y met les moyens). Heureusement, la fin est belle, avec un vrai hommage rendu à l'amour dans son sens le plus noble (on ne vous en dira pas plus). Le choix de l'économie narrative est d'ailleurs encore le bon, avec peu de dialogues et une mise en scène toujours très particulière.
Du côté des acteurs, Kitano est impeccable, tout comme Kanako Higuchi dans le rôle de Sachiko : la complicité entre les deux est franchement appréciable. Niveau bande-son, l'ensemble est moins mémorable que toutes les partitions de « Sonatine », « Hana-bi » ou « Kikujiro », mais cela n'en demeure pas moins très bon.
Carton rouge écarlate pour l'édition DVD, qui ne comprend strictement aucun bonus, pas même celui qui aurait pu compléter parfaitement le film : un reportage sur Kitano et ses peintures, sur sa vision en tant que peintre (pour cela, il faudra plutôt guetter le rayon « librairie », avec par exemple Kitano par Kitano).
Tantôt burlesque, tantôt tragique, entre le poétique et le violent, Kitano confirme qu'il sait toujours aussi bien mélanger les ambiances, maîtriser le sens des situations. Les happenings sont de petits bonheurs dans le burlesque, même si beaucoup les trouveront grossiers. Question de sensibilité. « Achille et la tortue », lui, n'en manque pas !
De Manga-News [3746 Pts], le 03 Décembre 2012 à 20h03
Pareil un des rares pas vu... Faut que je remédie à ca
De Koiwai [12806 Pts], le 03 Décembre 2012 à 13h11
L'un des quelques films de Kitano que je n'ai jamais vus, il faudra que je rattrape ça.
De Kimi [3391 Pts], le 03 Décembre 2012 à 10h16
Très bonne chronique de ta part Rogue. ;) Le seul film de Kitano que je n'ai pas encore vu, erreur à coriger donc. ^^'