Ciné-Asie Critique - The President's last bang
Produit en 2005, The President's Last Bang est l'un des films les plus controversés de l'oeuvre de Im Sang Soo. Afin d'en savoir un peu plus sur le métrage, pourquoi ne pas lire la chronique de Kimi ?
Bonne lecture !
Im Sang-soo n’était pas un réalisateur très populaire et connu au sein de la Corée. Il nous avait offert respectivement en 1998 Girls’ Night Out, en 2000 Tears ainsi qu’en 2005 Une famille coréenne. Sa notoriété prendra un tout autre tournant avec la sortie de son quatrième film: The President’s Last Bang. Le réalisateur avait l’habitude d’ausculter la société coréenne au travers de ses premières œuvres. Avec The President’s Last Bang, il s’attaque à un sujet tabou : l’assassinat du président Park Chung-hee à la fin des 70 lors d‘un diner rassemblant les hautes autorités du système coréen. C’est d’ailleurs l’un des films les plus controversés de l’histoire du cinéma coréen, en partie à cause du thème qu’il évoque mais aussi à cause de toute la polémique qu’il a engendré lors de sa sortie en salles.
The President’s Last Bang narre donc les dernières heures du président Park Chung-hee, une personne assez solitaire, aimant la gent féminine, misant l’ensemble de ses actions sur la puissance militaire et ayant un parcours assez torturé. C’est également Park Chung-hee qui instaura un régime dictatorial au sein de la Corée. Le film se décompose en trois parties distinctes. La première section nous montre les préparatifs de la soirée ainsi que les différents personnages de l’histoire. C’est à mon sens, la meilleure partie du film : cette dernière permet au spectateur de s’imprégner de l’œuvre, de bien cerner chaque personnage, son caractère ainsi que ses états d’âme. Aucun protagoniste n’est laissé en arrière-plan, tous ont un rôle à jouer au sein du récit.
La seconde section arbore le point culminant de l’œuvre à savoir le diner et ensuite l’assassinat de Chung-hee. Ce dernier s’entoure lors du repas de sa secrétaire, du chef de la sécurité ainsi que du directeur de la KCIA (Korea Central Intelligence Agency) autrement dit la police secrète coréenne. Les discussions lors du diner sont d’ordre économique, chaque convive expose son point de vue concernant les nations concurrentes de la Corée. Pour égayer le tout, la présence de deux jeunes femmes sont là pour égayer les dirigeants. Le chef de la KCIA s’absente alors et part rejoindre ses confrères. Son objectif est simple : assassiner Chung-hee. Sa principale motivation étant la remise en place d’un régime démocratique au sein du pays. Le carnage se prépare à l’extérieur tandis que Chung-hee profite de sa soirée. Ce dernier sera impuissant par la suite et le carnage sera inexorable.
L’assassinat du président engendre donc la troisième et dernière section qui a pour objet les conséquences de celui-ci et qui débouchera sur la fin du film. Le tout reste très intéressant mais quelques longueurs font leur apparition et la fin vient au spectateur, sans grande surprise. Quelques images d’archives viennent ponctuer l’œuvre. A la base, elles avaient été enlevées à la demande de la Cour centrale de Séoul mais le film nous est livré à l’heure actuelle dans sa version non-censurée.
La réalisation et la mise en scène d’Im sang-soo sont remarquables, le réalisateur nous le prouvera à nouveau avec son dernier film en date : The Housemaid. Le jeu d’acteurs est très bon également, il n’y a rien à redire là-dessus. L’édition de Potemkine est complète, un livret de seize pages portant sur Im Sang-soo est présent, l’entretien avec le cinéaste en plus du film est très intéressant et arbore plus en détail l’œuvre sur le plan financier. Au final, The President’s Last Bang est une bonne satyre politique, indispensable pour les passionnés de la Corée. Le spectateur lambda y trouvera également son compte.
Kimi
Bonne lecture !
Im Sang-soo n’était pas un réalisateur très populaire et connu au sein de la Corée. Il nous avait offert respectivement en 1998 Girls’ Night Out, en 2000 Tears ainsi qu’en 2005 Une famille coréenne. Sa notoriété prendra un tout autre tournant avec la sortie de son quatrième film: The President’s Last Bang. Le réalisateur avait l’habitude d’ausculter la société coréenne au travers de ses premières œuvres. Avec The President’s Last Bang, il s’attaque à un sujet tabou : l’assassinat du président Park Chung-hee à la fin des 70 lors d‘un diner rassemblant les hautes autorités du système coréen. C’est d’ailleurs l’un des films les plus controversés de l’histoire du cinéma coréen, en partie à cause du thème qu’il évoque mais aussi à cause de toute la polémique qu’il a engendré lors de sa sortie en salles.
The President’s Last Bang narre donc les dernières heures du président Park Chung-hee, une personne assez solitaire, aimant la gent féminine, misant l’ensemble de ses actions sur la puissance militaire et ayant un parcours assez torturé. C’est également Park Chung-hee qui instaura un régime dictatorial au sein de la Corée. Le film se décompose en trois parties distinctes. La première section nous montre les préparatifs de la soirée ainsi que les différents personnages de l’histoire. C’est à mon sens, la meilleure partie du film : cette dernière permet au spectateur de s’imprégner de l’œuvre, de bien cerner chaque personnage, son caractère ainsi que ses états d’âme. Aucun protagoniste n’est laissé en arrière-plan, tous ont un rôle à jouer au sein du récit.
La seconde section arbore le point culminant de l’œuvre à savoir le diner et ensuite l’assassinat de Chung-hee. Ce dernier s’entoure lors du repas de sa secrétaire, du chef de la sécurité ainsi que du directeur de la KCIA (Korea Central Intelligence Agency) autrement dit la police secrète coréenne. Les discussions lors du diner sont d’ordre économique, chaque convive expose son point de vue concernant les nations concurrentes de la Corée. Pour égayer le tout, la présence de deux jeunes femmes sont là pour égayer les dirigeants. Le chef de la KCIA s’absente alors et part rejoindre ses confrères. Son objectif est simple : assassiner Chung-hee. Sa principale motivation étant la remise en place d’un régime démocratique au sein du pays. Le carnage se prépare à l’extérieur tandis que Chung-hee profite de sa soirée. Ce dernier sera impuissant par la suite et le carnage sera inexorable.
L’assassinat du président engendre donc la troisième et dernière section qui a pour objet les conséquences de celui-ci et qui débouchera sur la fin du film. Le tout reste très intéressant mais quelques longueurs font leur apparition et la fin vient au spectateur, sans grande surprise. Quelques images d’archives viennent ponctuer l’œuvre. A la base, elles avaient été enlevées à la demande de la Cour centrale de Séoul mais le film nous est livré à l’heure actuelle dans sa version non-censurée.
La réalisation et la mise en scène d’Im sang-soo sont remarquables, le réalisateur nous le prouvera à nouveau avec son dernier film en date : The Housemaid. Le jeu d’acteurs est très bon également, il n’y a rien à redire là-dessus. L’édition de Potemkine est complète, un livret de seize pages portant sur Im Sang-soo est présent, l’entretien avec le cinéaste en plus du film est très intéressant et arbore plus en détail l’œuvre sur le plan financier. Au final, The President’s Last Bang est une bonne satyre politique, indispensable pour les passionnés de la Corée. Le spectateur lambda y trouvera également son compte.
Kimi
De Kiraa7 [2429 Pts], le 09 Mars 2012 à 19h22
Très bonne chronique Kimi ! ;)
J'avoue que la politique et moi ça fait seize, mais si un jour j'ai l'occasion de le voir, pourquoi pas ?
De Luciole21 [2209 Pts], le 09 Mars 2012 à 17h58
Très bonne critique ^^ Je ne pense cependant pas voir ce film en raison du thème abordé qui a priori ne m’intéresse pas (la politique et moi...).
De Kimi [3391 Pts], le 09 Mars 2012 à 17h36
Je ne peux que t'encourager à le voir. ^____^
De Theranlove2 [4038 Pts], le 09 Mars 2012 à 17h22
Hum... Sa pourrait être très interessant ! A voir :D