Jeux Video Test rétro - Final Fantasy IX
Alors que Final Fantasy XIII-2 est sorti dans nos contrées en début de mois (voir notre test du jeu), la rédaction continue de revenir sur les précédents opus de la saga. Cette fois-ci, notre chroniqueur Sorrow se penche sur le souvent sous-estimé Final Fantasy IX, un opus regorgeant pourtant de qualités. Voici son test de ce jeu sorti en 2001 sur PlayStation1.
Un brin d’histoire avant de commencer. En 2001, la Playstation 2 avait encore bien du mal à convaincre, avec son prix fort élevé et ses jeux plus que moyens dans l’ensemble à cette période ; Beaucoup de joueurs voyaient d’un œil mauvais l’arrivée de Microsoft sur le marché des consoles avec sa XBox ; La Dreamcast ne savait pas encore qu’elle courrait inexorablement à sa perte ; et Nintendo continuait simplement son petit bonhomme de chemin, comme à son habitude. Pendant ce temps, la Playstation première du nom, dernière relique d’un âge qui commençait à tomber dans l’oubli, fredonnait doucement son chant du cygne. Et quel chant du cygne ! Les yeux voilés par les claques que furent Final Fantasy VII et Final Fantasy VIII, Final Fantasy 9ème du nom est très (trop) peu souvent cités par les joueurs parmi les grands de la saga. Et pourtant, et pourtant…
Premières secondes, premier choc : la musique d’intro du jeu, « The Place I’ll return someday », vous transportera d’entrée dans l’univers de la série et restera indubitablement gravée dans vos mémoires, à tel point qu’on prend un moment avant de lancer le jeu, pour en profiter un maximum. On entame la partie : Mon dieu, les cinématiques déchirent tout ! Quels progrès fantastiques encore depuis les précédents titres de la saga. Squaresoft (depuis devenu Square-Enix en fusionnant avec son rival de toujours) sait y faire à ce niveau, c’est indiscutable. Même en le comparant aux standards de qualité d’aujourd’hui, cet opus n’a nullement à rougir. La Playstation est à ce moment parfaitement maîtrisée et affiche une qualité d’images quasiment indémodable.
Première impression maintenant sur l’univers : à l’évidence, on en revient aux bases de la saga, c’est-à-dire une ambiance médiévale-fantastique, à base de châteaux, de princesses, de voleurs, de magiciens, de dirigeables, etc. Oubliez l’ambiance technologique assez prédominant dans les trois derniers titres, et profitez d’une ambiance plus chaleureuse et naturelle. Les textures du jeu sont splendides, même encore de nos jours, colorées, vivantes, expressives, c’est un vrai plaisir de se balader dans les villes et les différents lieux visités à travers le jeu. D’autant plus que le soft dégage une véritable identité et ne se contente pas de reprendre les poncifs propres à ce genre d’univers. Sans compter que ce coup-ci, l’équipe de Squaresoft a assuré niveau animation. Fini les manches à balai du VIII, chaque personnage une démarche propre, superbement animée, fluide et juste magique. Un vrai plaisir de simplement se promener avec nos personnages en ville.
En parlant de ballade, le rythme de l’avancée est sans temps mort, et l’un des plus fluides et des plus agréables parmi les opus de la série. Certains y verront le début de l’effet « couloir », tant décrié dans les épisodes qui suivront (le XII excepté, mais les gens ne sont décidément jamais contents…). Néanmoins, ce principe de liberté surveillée constitue avant tout un renforcement de notre implication dans le scénario, et il nous est encore largement laissé l’occasion d’explorer notre environnement pour en découvrir des items bien utiles dans notre avancée, faute de pouvoir compter directement sur des fonds importants et des boutiques à portée de main.
Et le scénario en lui-même me direz-vous ? À la hauteur du rythme. Tout s’enchaîne admirablement, les personnages se croisent, se séparent, se retrouvent, partagent leur destin et leurs angoisses. Nous sommes dans un contexte de guerres, de complots, de manipulations. Point d’élus cependant en charge de sauver le monde, simplement des personnages simples (mais travaillés) dont la destinée s’est vue malmenée dès la naissance pour certains, mais qui se redressent pour y faire face et ne pas se laisser submerger.
Le groupe de personnages principaux que nous contrôlons est sans cesse en mouvance. Par exemple, pendant que la princesse et son garde du corps se rendent au château, un autre groupe vit ses propres aventures dans un autre lieu. Le système est d’ailleurs bien pensé, puisque lors des cinématiques en temps réel, une option nous permet de sélectionner une autre cinématique nous éclairant sur les motivations ou des petits moments de la vie des personnages, ce qui donne beaucoup de vie et de corps à nos protagonistes.
Venons en au cœur de notre attachement au jeu. Un RPG culte, c’est avant un casting de folie, dont on garde le souvenir durant des années (toute notre vie ?) après avoir complété notre quête et l’avoir recommencé au moins une ou deux fois. Tristement pourtant, c’est sans doute du côté des protagonistes que la magie a moins bien fonctionné sur le grand public en termes de charisme, notion très relative soit-dit en passant. Sephiroth, Clad et Tifa sont des personnages emblématiques de FFVII, que même les non-initiés reconnaîtraient immédiatement. Il en va de même pour Squall ou Linoa dans FFVIII. Néanmoins, il faut avouer qu’à moins d’être un fan hardcore, on a tendance à oublier le nom des autres personnages en dehors du couple principal ou de nos préférés.
En ce qui concerne FFIX, le casting est bien plus balancé, chaque personnage se complète, on se rappelle de chacun car tous ont eu un rôle important à jouer dans l’aventure et dans le scénario. Il en va de même en ce qui concerne leurs capacités. Aucun n’est interchangeable et tous ont leur spécificité en termes de gameplay et d’apport à l’équipe. Djidane, le héros et le seul personnage ayant la capacité de voler les adversaires (très pratique pour débuter dans l’aventure). Bibi, mage noir dans toute sa splendeur et son look, le seul capable de lancer des sorts offensifs destructeurs. Dagga et Eiko, invocatrices maudites par le destin et anges gardiens bienfaisants de nos combats, chacune possédant ses propres chimères (noms des invocations dans cet épisode) et les seules à pouvoir utiliser des sorts de magie blanche. Steiner, un chevalier lourdaud mais puissant avec ses attaques de frappe et qui se découvre de nouveaux talents en combo avec Bibi. Tarask le taciturne, assez proche de Steiner en tant que tank, mais doté d’attaques de force particulière et capable de lancer des objets (ce qui peut faire très mal). Freyja, chevalier dragon errant, aux attaques meurtrières et capable de sauter et disparaître de l’écran. Enfin, Kweena, personnage bonus et loin d’être indispensable mais toujours sympathique à utiliser, une magicienne bleue qui peut assimiler les pouvoirs de certains ennemis en les mangeant.
Mis à part Kweena, tous fonctionnent parfaitement ensemble, et les liens qui les unissent sont palpables et font tout le charme de l’histoire.
Cependant, il faut bien l’avouer, le style graphique ne contribue pas à les rendre charismatique auprès du grand public. Conçus en Super Deformed (SD, grosse tête par rapport au corps), même durant les cinématiques les plus soignées, leur style n’a pas le même impact sur les gens que les beaux gosses et les belles filles de FFVII et VIII. D’une part parce que les seuls personnages « beaux » sont Djidane et Dagga. Les autres possèdent beaucoup de charme, mais entrent moins dans le moule des canons de beauté du grand public, qui a tendance à occulter ce style. Ce qui est extrêmement dommage, car tous (ou presque) sont une réussite en terme de chara-design et de personnalité. Dagga est sans doute mon personnage féminin préféré de la série FF dans son entièreté pour sa beauté, sa grâce et sa détermination à ne pas être qu’une princesse qui doit être protégée. Bibi est un personnage touchant de par son origine, ses mimiques et sa volonté de surmonter le poids de sa naissance. Un peu à la manière de Djidane, cabochard au grand cœur qui doit porter un lourd destin. Steiner ne pourrait être qu’un butor abruti et le comique de la bande si les événements ne l’avaient pas poussé à prendre conscience que lui seul peut décider qui est digne de recevoir sa loyauté. Eiko, à l’instar de Dagga, porte sur ses épaules un lourd héritage qui pourrait bien changer le cours du monde, ainsi qu’une grande tristesse et solitude qu’elle cache derrière des airs de peste. Tarask et Freiya, personnages aux airs sombres et qui portent leur lourd fardeau contre vents et marées, et font tout leur possible pour vivre. Même Kweena, membre plus anecdotique et de loin le moins intéressant, mais qui apporte un peu de légèreté par rapport aux autres qui en ont gros sur la conscience et ont un grand rôle à jouer dans l’équilibre de la planète.
Puisqu’on parle de thèmes et de destins, Final Fantasy IX n’est pas en reste par rapport à ses illustres aînés. Guerre et soif de conquête, pouvoir et équilibre de la nature, ce que nous sommes à la naissance ne définit pas ce que nous deviendrons, etc. On reste dans les classiques de la série, mais c'est toujours aussi bien amené, avec des variantes intéressantes et des twists qui nous accrochent et nous poussent à poursuivre sans relâche notre quête aux côtés des personnages. Il y a bien sûr une histoire d'amour entre Djidane et Dagga, mais elle est présente en arrière-plan, et ne constitue pas le cœur de l’intrigue au détriment des autres personnages, ce qui évite le syndrome FFVIII à ce niveau, et qui amène une certaine logique par rapport aux situations auxquelles les personnages sont confrontés. Car comme souvent dans les RPG nippons, les personnages font face à des événements bien plus grands qu’eux, déterminants pour l’avenir même de leur monde. La marque de fabrique des Final Fantasy, c’est simplement de s’embarquer dans une aventure qui nous entraîne au-delà de nos limites, nous fait ressentir énormément d’émotions et attaches, et dont nous ressortons avec un soulagement mêlé de joie et de tristesse d’avoir pris part à une superbe expérience et de devoir si vite la quitter.
Pour le dernier grand épisode de la Playstation, on conserve le principe de l’active-time battle comme dans les titres précédents, mais les développeurs sont revenus à des joutes à quatre personnages. Et mine de rien, le flux des affrontements trouvent un regain de dynamisme par rapport aux opus PS1 précédents. Plus tactique grâce aux capacités bien définies des personnages, plus jouissifs de par l’impression de force de son équipe, la formule renaît de ses cendres et fait de nouveau ses preuves. En matière de capacités, les personnages acquièrent bien sûr de l’expérience, comme dans tout RPG qui se respecte, mais également différents pouvoirs de support en fonction de l’objet équipé. Et si l’objet est conservé suffisamment longtemps, le personnage l’apprend définitivement. De plus, activer ces capacités demande un certain nombre de cristaux, le nombre dépendant du niveau du personnage et peuvent être redistribués à volonté selon les besoins. De cette manière, le joueur est libre de customiser l’équipement et les capacités de support de ses personnages sans tomber dans l’équipe surpuissante qui ne requiert même pas de faire attention lors des combats. Dans FFIX, même à un niveau élevé, on n’est jamais à l’abri d’une mort par défaut d’attention ou manque de préparation, nous obligeant à rester sur nos gardes en permanence. D’autant plus qu’avec des personnages qui ont leur capacité propre, il est important que le joueur lui-même fasse le choix adéquat dans la composition de son équipe, afin qu’elle corresponde le mieux à sa manière de jouer. De plus, même les personnages qui ne combattent pas gagnent un peu d’expérience, ce qui permet de changer allègrement notre groupe sans devoir se traîner un boulet pendant une trentaine de combats et varier un peu les plaisirs. Dommage par contre pour le système des transes, qui booste d’un coup vos personnages une fois la jauge remplie et débloque de nouvelles capacités, car celle-ci n’est pas contrôlable et peut se déclencher face un monstre très faible. Râlant quand on allait arriver devant un boss…
Final Fantasy IX, c’est aussi un univers riche en quêtes annexes multiples et variées pour se détendre entre deux combats et notre mission de sauveur du monde. Les chocobos sont bien sûr de la partie et servent dans cet épisode à découvrir des trésors. Ils peuvent aussi évoluer pour évoluer dans les cours d’eau, la mer, et même dans les airs ! Ils sont la clé pour obtenir les armes ultimes de chaque personnage, et aussi d’affronter le boss caché. Un type puissant, mais heureusement largement battable si on est bien préparé et qui ne réclame pas de simplement obtenir un pouvoir spécial pour en venir à bout (FF VII, si tu nous regardes…) mais bien de maîtriser le système à quatre. Pas de FF sans les mogs non plus, qui servent ici à sauvegarder nos aventures dans leur grand livre des mogs, mais aussi de facteurs. En effet, un peu à la manière d’un Zelda portable et sa quête du troc, il faut porter des missives entre mogs (on finit même par connaître leurs noms à force), ce qui bien sûr nous permet d’obtenir de nouveaux items. À l’instar de FFVIII, cet opus recèle aussi un jeu de cartes, jouable à n’importe quel moment contre n’importe qui possédant un deck en appuyant sur select. Immersif, simple et efficace, plein de suspens, il n’est pas rare qu’on fasse une petite pause de dix minutes pour tenter de les « catch’tem all ». Une quête de longue haleine, je peux vous l’assurer ! Mais qui en vaut la peine si on veut vraiment profiter à fond de tout ce que nous propose le jeu. Il y a aussi le saut à la corde, qui réclame une patience d’ange et un timing d’enfer… Bref, même une fois terminé, le monde de FFIX continue à vivre, et on y revient avec plaisir.
Je pourrais aussi vous parler des musiques, sans doute l’apothéose de la carrière de Nobuo Uematsu en termes d’ambiance, sa dernière création solo sur un Final Fantasy et son épisode préféré. La chanson thème « Melodies of life », première expérience de musique parlée dans un FF, cristallise toute l’essence de l’œuvre, sa nostalgie, son souvenir, sa force, sa joie de vivre et de ne pas baisser les bras. Le thème de Bibi est tellement entraînant qu’on traîne un peu avant de poursuivre sur le scénario au début. Le thème de la ville de Blumécia est envoûtant dans l’aspect inquiétant et triste qu’il dégage. La musique des batailles est sincèrement agréable, et fort heureusement par rapport au nombre de fois où on l’entend. De manière générale, rarement un jeu a été aussi bien pensé en matière d’harmonie et d’intégrité. Tout se tient, forme un tout homogène, parfaitement maîtrisé. On ne se rappelle pas d’une scène culte en particulier, le jeu entier est culte, tout simplement, et mérite une place dans les plus grandes réussites de la saga, et des jeux vidéos en général.
Graphismes :
Superbes, même considérant nos standards actuels. La preuve que ce n’est pas la puissance de la console qui est prépondérante, mais la façon dont les développeurs exploitent au mieux ses capacités.
Bande-son :
Inoubliables, même par rapport aux thèmes bien connus des autres opus. Nobuo Uematsu est au sommet de son art et de son inspiration, et nous a composé une OST si harmonieuse qu’elle nous rappelle le jeu pas à pas quand on écoute les CDs.
Durée de vie :
Infinie, dans nos mémoires du moins. Concrètement, une quarantaine d’heures pour enchaîner la quête principale et les 4CDs. Avec les quêtes annexes, plus du double sans problèmes, sans compter qu’on y revient volontiers.
Scénario :
Mémorable, un des plus agréables à suivre dans la série des FF. Un rythme sans faille, une histoire à la fois tragique et plein de joie, où chaque personnage a sa place et son rôle à jouer.
Jouabilité :
Infaillible, la prise en main n’a jamais été aussi aisée et intuitive. L’agencement des menus est exemplaire, et une fonction d’aide en appuyant sur select nous permet de nous y retrouver en un clin d’œil.
En résumé:
Pour toute saga, chaque personne a d’office son épisode préféré, qu’elle défendra envers et contre tout. Dans mon cas, il s’agit indubitablement de Final Fantasy IX. Souvent délaissé ou occulté par ceux qui ont joué au VII et au VIII, je le dis néanmoins haut et fort, il s’agit sans doute du meilleur Final Fantasy jamais créé, ou en tout cas du plus abouti. Tout simplement parce que peu importe l’époque à laquelle on le découvre, il reste indémodable, infaillible, insubmersible face au temps qui passe. Ce FF possède une aura particulière, loin du buzz et des chicaneries de la plupart des fans de la saga sur ce qui constitue un vrai Final Fantasy, presque intouchable dans sa tour de cristal, il représente simplement une leçon de maîtrise et de cohérence, la quintessence de ce que la série possède de meilleur à offrir. Dans un monde où il est requis de contenir un moment fort et choquant pour rentrer dans la légende, Final Fantasy IX a opté pour nous proposer une expérience forte d'un bout à l'autre de son épopée. Et ironiquement, peut-être est-ce pour cette raison que le public a moins été touché par sa grandeur et sa magnificence. Un immense épisode trop tôt tombé dans l'oubli, mais qui vivra à jamais dans les mémoires de ceux qui ont su reconnaître sa valeur et ses qualités.
20/20
Test réalisé par Sorrow.
Un brin d’histoire avant de commencer. En 2001, la Playstation 2 avait encore bien du mal à convaincre, avec son prix fort élevé et ses jeux plus que moyens dans l’ensemble à cette période ; Beaucoup de joueurs voyaient d’un œil mauvais l’arrivée de Microsoft sur le marché des consoles avec sa XBox ; La Dreamcast ne savait pas encore qu’elle courrait inexorablement à sa perte ; et Nintendo continuait simplement son petit bonhomme de chemin, comme à son habitude. Pendant ce temps, la Playstation première du nom, dernière relique d’un âge qui commençait à tomber dans l’oubli, fredonnait doucement son chant du cygne. Et quel chant du cygne ! Les yeux voilés par les claques que furent Final Fantasy VII et Final Fantasy VIII, Final Fantasy 9ème du nom est très (trop) peu souvent cités par les joueurs parmi les grands de la saga. Et pourtant, et pourtant…
Premières secondes, premier choc : la musique d’intro du jeu, « The Place I’ll return someday », vous transportera d’entrée dans l’univers de la série et restera indubitablement gravée dans vos mémoires, à tel point qu’on prend un moment avant de lancer le jeu, pour en profiter un maximum. On entame la partie : Mon dieu, les cinématiques déchirent tout ! Quels progrès fantastiques encore depuis les précédents titres de la saga. Squaresoft (depuis devenu Square-Enix en fusionnant avec son rival de toujours) sait y faire à ce niveau, c’est indiscutable. Même en le comparant aux standards de qualité d’aujourd’hui, cet opus n’a nullement à rougir. La Playstation est à ce moment parfaitement maîtrisée et affiche une qualité d’images quasiment indémodable.
Première impression maintenant sur l’univers : à l’évidence, on en revient aux bases de la saga, c’est-à-dire une ambiance médiévale-fantastique, à base de châteaux, de princesses, de voleurs, de magiciens, de dirigeables, etc. Oubliez l’ambiance technologique assez prédominant dans les trois derniers titres, et profitez d’une ambiance plus chaleureuse et naturelle. Les textures du jeu sont splendides, même encore de nos jours, colorées, vivantes, expressives, c’est un vrai plaisir de se balader dans les villes et les différents lieux visités à travers le jeu. D’autant plus que le soft dégage une véritable identité et ne se contente pas de reprendre les poncifs propres à ce genre d’univers. Sans compter que ce coup-ci, l’équipe de Squaresoft a assuré niveau animation. Fini les manches à balai du VIII, chaque personnage une démarche propre, superbement animée, fluide et juste magique. Un vrai plaisir de simplement se promener avec nos personnages en ville.
En parlant de ballade, le rythme de l’avancée est sans temps mort, et l’un des plus fluides et des plus agréables parmi les opus de la série. Certains y verront le début de l’effet « couloir », tant décrié dans les épisodes qui suivront (le XII excepté, mais les gens ne sont décidément jamais contents…). Néanmoins, ce principe de liberté surveillée constitue avant tout un renforcement de notre implication dans le scénario, et il nous est encore largement laissé l’occasion d’explorer notre environnement pour en découvrir des items bien utiles dans notre avancée, faute de pouvoir compter directement sur des fonds importants et des boutiques à portée de main.
Et le scénario en lui-même me direz-vous ? À la hauteur du rythme. Tout s’enchaîne admirablement, les personnages se croisent, se séparent, se retrouvent, partagent leur destin et leurs angoisses. Nous sommes dans un contexte de guerres, de complots, de manipulations. Point d’élus cependant en charge de sauver le monde, simplement des personnages simples (mais travaillés) dont la destinée s’est vue malmenée dès la naissance pour certains, mais qui se redressent pour y faire face et ne pas se laisser submerger.
Le groupe de personnages principaux que nous contrôlons est sans cesse en mouvance. Par exemple, pendant que la princesse et son garde du corps se rendent au château, un autre groupe vit ses propres aventures dans un autre lieu. Le système est d’ailleurs bien pensé, puisque lors des cinématiques en temps réel, une option nous permet de sélectionner une autre cinématique nous éclairant sur les motivations ou des petits moments de la vie des personnages, ce qui donne beaucoup de vie et de corps à nos protagonistes.
Venons en au cœur de notre attachement au jeu. Un RPG culte, c’est avant un casting de folie, dont on garde le souvenir durant des années (toute notre vie ?) après avoir complété notre quête et l’avoir recommencé au moins une ou deux fois. Tristement pourtant, c’est sans doute du côté des protagonistes que la magie a moins bien fonctionné sur le grand public en termes de charisme, notion très relative soit-dit en passant. Sephiroth, Clad et Tifa sont des personnages emblématiques de FFVII, que même les non-initiés reconnaîtraient immédiatement. Il en va de même pour Squall ou Linoa dans FFVIII. Néanmoins, il faut avouer qu’à moins d’être un fan hardcore, on a tendance à oublier le nom des autres personnages en dehors du couple principal ou de nos préférés.
En ce qui concerne FFIX, le casting est bien plus balancé, chaque personnage se complète, on se rappelle de chacun car tous ont eu un rôle important à jouer dans l’aventure et dans le scénario. Il en va de même en ce qui concerne leurs capacités. Aucun n’est interchangeable et tous ont leur spécificité en termes de gameplay et d’apport à l’équipe. Djidane, le héros et le seul personnage ayant la capacité de voler les adversaires (très pratique pour débuter dans l’aventure). Bibi, mage noir dans toute sa splendeur et son look, le seul capable de lancer des sorts offensifs destructeurs. Dagga et Eiko, invocatrices maudites par le destin et anges gardiens bienfaisants de nos combats, chacune possédant ses propres chimères (noms des invocations dans cet épisode) et les seules à pouvoir utiliser des sorts de magie blanche. Steiner, un chevalier lourdaud mais puissant avec ses attaques de frappe et qui se découvre de nouveaux talents en combo avec Bibi. Tarask le taciturne, assez proche de Steiner en tant que tank, mais doté d’attaques de force particulière et capable de lancer des objets (ce qui peut faire très mal). Freyja, chevalier dragon errant, aux attaques meurtrières et capable de sauter et disparaître de l’écran. Enfin, Kweena, personnage bonus et loin d’être indispensable mais toujours sympathique à utiliser, une magicienne bleue qui peut assimiler les pouvoirs de certains ennemis en les mangeant.
Mis à part Kweena, tous fonctionnent parfaitement ensemble, et les liens qui les unissent sont palpables et font tout le charme de l’histoire.
Cependant, il faut bien l’avouer, le style graphique ne contribue pas à les rendre charismatique auprès du grand public. Conçus en Super Deformed (SD, grosse tête par rapport au corps), même durant les cinématiques les plus soignées, leur style n’a pas le même impact sur les gens que les beaux gosses et les belles filles de FFVII et VIII. D’une part parce que les seuls personnages « beaux » sont Djidane et Dagga. Les autres possèdent beaucoup de charme, mais entrent moins dans le moule des canons de beauté du grand public, qui a tendance à occulter ce style. Ce qui est extrêmement dommage, car tous (ou presque) sont une réussite en terme de chara-design et de personnalité. Dagga est sans doute mon personnage féminin préféré de la série FF dans son entièreté pour sa beauté, sa grâce et sa détermination à ne pas être qu’une princesse qui doit être protégée. Bibi est un personnage touchant de par son origine, ses mimiques et sa volonté de surmonter le poids de sa naissance. Un peu à la manière de Djidane, cabochard au grand cœur qui doit porter un lourd destin. Steiner ne pourrait être qu’un butor abruti et le comique de la bande si les événements ne l’avaient pas poussé à prendre conscience que lui seul peut décider qui est digne de recevoir sa loyauté. Eiko, à l’instar de Dagga, porte sur ses épaules un lourd héritage qui pourrait bien changer le cours du monde, ainsi qu’une grande tristesse et solitude qu’elle cache derrière des airs de peste. Tarask et Freiya, personnages aux airs sombres et qui portent leur lourd fardeau contre vents et marées, et font tout leur possible pour vivre. Même Kweena, membre plus anecdotique et de loin le moins intéressant, mais qui apporte un peu de légèreté par rapport aux autres qui en ont gros sur la conscience et ont un grand rôle à jouer dans l’équilibre de la planète.
Puisqu’on parle de thèmes et de destins, Final Fantasy IX n’est pas en reste par rapport à ses illustres aînés. Guerre et soif de conquête, pouvoir et équilibre de la nature, ce que nous sommes à la naissance ne définit pas ce que nous deviendrons, etc. On reste dans les classiques de la série, mais c'est toujours aussi bien amené, avec des variantes intéressantes et des twists qui nous accrochent et nous poussent à poursuivre sans relâche notre quête aux côtés des personnages. Il y a bien sûr une histoire d'amour entre Djidane et Dagga, mais elle est présente en arrière-plan, et ne constitue pas le cœur de l’intrigue au détriment des autres personnages, ce qui évite le syndrome FFVIII à ce niveau, et qui amène une certaine logique par rapport aux situations auxquelles les personnages sont confrontés. Car comme souvent dans les RPG nippons, les personnages font face à des événements bien plus grands qu’eux, déterminants pour l’avenir même de leur monde. La marque de fabrique des Final Fantasy, c’est simplement de s’embarquer dans une aventure qui nous entraîne au-delà de nos limites, nous fait ressentir énormément d’émotions et attaches, et dont nous ressortons avec un soulagement mêlé de joie et de tristesse d’avoir pris part à une superbe expérience et de devoir si vite la quitter.
Pour le dernier grand épisode de la Playstation, on conserve le principe de l’active-time battle comme dans les titres précédents, mais les développeurs sont revenus à des joutes à quatre personnages. Et mine de rien, le flux des affrontements trouvent un regain de dynamisme par rapport aux opus PS1 précédents. Plus tactique grâce aux capacités bien définies des personnages, plus jouissifs de par l’impression de force de son équipe, la formule renaît de ses cendres et fait de nouveau ses preuves. En matière de capacités, les personnages acquièrent bien sûr de l’expérience, comme dans tout RPG qui se respecte, mais également différents pouvoirs de support en fonction de l’objet équipé. Et si l’objet est conservé suffisamment longtemps, le personnage l’apprend définitivement. De plus, activer ces capacités demande un certain nombre de cristaux, le nombre dépendant du niveau du personnage et peuvent être redistribués à volonté selon les besoins. De cette manière, le joueur est libre de customiser l’équipement et les capacités de support de ses personnages sans tomber dans l’équipe surpuissante qui ne requiert même pas de faire attention lors des combats. Dans FFIX, même à un niveau élevé, on n’est jamais à l’abri d’une mort par défaut d’attention ou manque de préparation, nous obligeant à rester sur nos gardes en permanence. D’autant plus qu’avec des personnages qui ont leur capacité propre, il est important que le joueur lui-même fasse le choix adéquat dans la composition de son équipe, afin qu’elle corresponde le mieux à sa manière de jouer. De plus, même les personnages qui ne combattent pas gagnent un peu d’expérience, ce qui permet de changer allègrement notre groupe sans devoir se traîner un boulet pendant une trentaine de combats et varier un peu les plaisirs. Dommage par contre pour le système des transes, qui booste d’un coup vos personnages une fois la jauge remplie et débloque de nouvelles capacités, car celle-ci n’est pas contrôlable et peut se déclencher face un monstre très faible. Râlant quand on allait arriver devant un boss…
Final Fantasy IX, c’est aussi un univers riche en quêtes annexes multiples et variées pour se détendre entre deux combats et notre mission de sauveur du monde. Les chocobos sont bien sûr de la partie et servent dans cet épisode à découvrir des trésors. Ils peuvent aussi évoluer pour évoluer dans les cours d’eau, la mer, et même dans les airs ! Ils sont la clé pour obtenir les armes ultimes de chaque personnage, et aussi d’affronter le boss caché. Un type puissant, mais heureusement largement battable si on est bien préparé et qui ne réclame pas de simplement obtenir un pouvoir spécial pour en venir à bout (FF VII, si tu nous regardes…) mais bien de maîtriser le système à quatre. Pas de FF sans les mogs non plus, qui servent ici à sauvegarder nos aventures dans leur grand livre des mogs, mais aussi de facteurs. En effet, un peu à la manière d’un Zelda portable et sa quête du troc, il faut porter des missives entre mogs (on finit même par connaître leurs noms à force), ce qui bien sûr nous permet d’obtenir de nouveaux items. À l’instar de FFVIII, cet opus recèle aussi un jeu de cartes, jouable à n’importe quel moment contre n’importe qui possédant un deck en appuyant sur select. Immersif, simple et efficace, plein de suspens, il n’est pas rare qu’on fasse une petite pause de dix minutes pour tenter de les « catch’tem all ». Une quête de longue haleine, je peux vous l’assurer ! Mais qui en vaut la peine si on veut vraiment profiter à fond de tout ce que nous propose le jeu. Il y a aussi le saut à la corde, qui réclame une patience d’ange et un timing d’enfer… Bref, même une fois terminé, le monde de FFIX continue à vivre, et on y revient avec plaisir.
Je pourrais aussi vous parler des musiques, sans doute l’apothéose de la carrière de Nobuo Uematsu en termes d’ambiance, sa dernière création solo sur un Final Fantasy et son épisode préféré. La chanson thème « Melodies of life », première expérience de musique parlée dans un FF, cristallise toute l’essence de l’œuvre, sa nostalgie, son souvenir, sa force, sa joie de vivre et de ne pas baisser les bras. Le thème de Bibi est tellement entraînant qu’on traîne un peu avant de poursuivre sur le scénario au début. Le thème de la ville de Blumécia est envoûtant dans l’aspect inquiétant et triste qu’il dégage. La musique des batailles est sincèrement agréable, et fort heureusement par rapport au nombre de fois où on l’entend. De manière générale, rarement un jeu a été aussi bien pensé en matière d’harmonie et d’intégrité. Tout se tient, forme un tout homogène, parfaitement maîtrisé. On ne se rappelle pas d’une scène culte en particulier, le jeu entier est culte, tout simplement, et mérite une place dans les plus grandes réussites de la saga, et des jeux vidéos en général.
Graphismes :
Superbes, même considérant nos standards actuels. La preuve que ce n’est pas la puissance de la console qui est prépondérante, mais la façon dont les développeurs exploitent au mieux ses capacités.
Bande-son :
Inoubliables, même par rapport aux thèmes bien connus des autres opus. Nobuo Uematsu est au sommet de son art et de son inspiration, et nous a composé une OST si harmonieuse qu’elle nous rappelle le jeu pas à pas quand on écoute les CDs.
Durée de vie :
Infinie, dans nos mémoires du moins. Concrètement, une quarantaine d’heures pour enchaîner la quête principale et les 4CDs. Avec les quêtes annexes, plus du double sans problèmes, sans compter qu’on y revient volontiers.
Scénario :
Mémorable, un des plus agréables à suivre dans la série des FF. Un rythme sans faille, une histoire à la fois tragique et plein de joie, où chaque personnage a sa place et son rôle à jouer.
Jouabilité :
Infaillible, la prise en main n’a jamais été aussi aisée et intuitive. L’agencement des menus est exemplaire, et une fonction d’aide en appuyant sur select nous permet de nous y retrouver en un clin d’œil.
En résumé:
Pour toute saga, chaque personne a d’office son épisode préféré, qu’elle défendra envers et contre tout. Dans mon cas, il s’agit indubitablement de Final Fantasy IX. Souvent délaissé ou occulté par ceux qui ont joué au VII et au VIII, je le dis néanmoins haut et fort, il s’agit sans doute du meilleur Final Fantasy jamais créé, ou en tout cas du plus abouti. Tout simplement parce que peu importe l’époque à laquelle on le découvre, il reste indémodable, infaillible, insubmersible face au temps qui passe. Ce FF possède une aura particulière, loin du buzz et des chicaneries de la plupart des fans de la saga sur ce qui constitue un vrai Final Fantasy, presque intouchable dans sa tour de cristal, il représente simplement une leçon de maîtrise et de cohérence, la quintessence de ce que la série possède de meilleur à offrir. Dans un monde où il est requis de contenir un moment fort et choquant pour rentrer dans la légende, Final Fantasy IX a opté pour nous proposer une expérience forte d'un bout à l'autre de son épopée. Et ironiquement, peut-être est-ce pour cette raison que le public a moins été touché par sa grandeur et sa magnificence. Un immense épisode trop tôt tombé dans l'oubli, mais qui vivra à jamais dans les mémoires de ceux qui ont su reconnaître sa valeur et ses qualités.
20/20
Test réalisé par Sorrow.
De Tony [0 Pts], le 26 Février 2012 à 23h49
De Sorrow [833 Pts], le 18 Février 2012 à 12h01
Bestshikamaru > My bad pour Eye On Me, c'est toi qui as raison, c'est bien la première chanson spécialement écrite pour la sére (composée par Uematsu)... J'ai mal lu la première fois dans l'article où j'ai trouvé la référence, et j'ai compris ce que je voulais comprendre.^^
De Theranlove2 [4038 Pts], le 17 Février 2012 à 18h53
Je me souviens j'avais adoré ce jeu !! Merci pour le test Sorrow ^^
De bestShikamaru [1205 Pts], le 17 Février 2012 à 08h11
De Ju, le 17 Février 2012 à 01h31
De misae [1083 Pts], le 16 Février 2012 à 21h33
De luffylepirate [308 Pts], le 16 Février 2012 à 19h42
houla sa remonte
mais bon les volets sur ps one etait tout a fait fabuleux surtout final fantasy 7 et 8 pour ma part mais etant acro au final fantasy jai trouvé ce volet magnifique
De Squalex [3831 Pts], le 16 Février 2012 à 19h09
Que de souvenirs grâce à ce test!
Merci Sorrow!
On a tous un FF préféré et détesté, mon préféré restera le VIII (pour des raisons aussi personnelles que les tiennes Sorrow) et celui que j'ai détesté est assurément le XII...
De theuquy [1080 Pts], le 16 Février 2012 à 18h32
De Sorrow [833 Pts], le 16 Février 2012 à 17h29
BestShikamaru > Ah, je t'avais presque oublié.^^ Pour "la première chanson chantée", j'aurais du modifier ma formule, mais j'avais oublié FFVIII. Je voulais dire, "première chanson spécialement composée pour la série". Eye on me est une chanson composée indépendamment de l'univers de Final Fantasy, alors que Uematsu a composé "Melodies of Life" spécialement pour le IX.
Ney > Il n'y a pas de mal, c'est juste que la note n'a pas vraiment d'importance, surtout dans des cas pareils, et que ça ne sert à rien de remettre en question un chiffre.
Sinon, c'est vrai que la traduction du IX était particulièrement soignée, surtout par rapport au VII. Je ne m'en étais pas rendu compte plus jeune (comme pour Metal Gear Solid, le choc aujourd'hui quand je compare avec la version anglaise...), mais c'est vrai qu'il y avait pas mal de coquilles et d'expressions pas très naturelles...
De ney [1545 Pts], le 16 Février 2012 à 16h56
@Sorrow : Ah mais je n'ai rien à redire sur la qualité de ton test, c'est plus que complet et on sent que tu as mis du coeur et fait preuve de patience pour nous pondre un pavé de cette taille.
D'ailleurs il me semble que c'était le premier FF qui bénéficiait d'une localisation par rapport à la version japonaise du jeu et non pas anglaise comme pour le 7 et 8 (un gros plus !)
*HS*Tu viens de me rappeler que je ne me suis jamais occupé de toutes les chimères noir de FF-X (à l'exception de Shiva, et une autre) enfin plutôt de la claque que ça a été lors de ma confrontation face à Ifrit ou les soeurs Magus version chimère noir. Je profiterais de sa sortie sur PSVita en version remasterisé pour le refaire en entier tiens.*/HS*
De Sorrow [833 Pts], le 16 Février 2012 à 16h44
Et enfin,
VpourViennetta > Merci beaucoup, et de rien.^^
Oui, je l'avais lu à l'époque dans le test de Joypad que FFIX était un genre d'épisode "hommage" et clins d'oeil à beaucoup d'opus précédents. Mais forcément à l'époque, je ne pouvais pas le savoir et forcément ça ne m'a pas gêné. Que du contraire, ça m'a donné envie de découvrir ces fameux titres précurseus, notamment le IV. Que je possède sur DS, mais que je n'ai pas encore pris le temps d'entamer sérieusement...
Concernant la popularité sur les différents continents, j'avais lu dans un IGmag que le titre avait reçu un accueil mitigé au Japon. Aux États-Unis, je n'en savais rien, ne fréquentant pas les forums anglophones. Mais en France, on sent clairement que FFVII a bien davantage marqué les mémoires, tout simplement parce qu'il fut le premier. Il suffit de voir les résultats du sondage actuellement en cours sur Gameblog. C'est un peu le même principe que le tournoi MN. Tout le monde n'a pas joué à tous les FF, donc les gens mettent en avant ceux auxquels ils ont joué, ou bien le premier qui les a marqué, logique. Un élément qui joue aussi, c'est qu'il est arrivé durant la période de transition, où les gens passaient sur PS2. Ceci expliquant peut-être cela.
Rogue > Merci.^^ Et pour répondre à tes trois points :
1. Je l'ai bien précisé dans mon texte ;-)
2. C'est vrai, j'aurais pu (du) parler davantage des invocations, marque de fabrique de la série depuis le quatrième épisode. Si il est vrai qu'en combat elle ont moins d'importance que dans les opus précédents, elles ont une place bien plus grande dans le scénario par rapport aux précédents sur PSone. Rien que l'apparition d'Odin est anthologique, sans compter celle d'Alexander et de Bahamut. Ceci expliquant sans doute que j'ai "oublié" d'en parler un peu plus longuement. Faut dire aussi que ça fait un bout de temps que je ne l'ai pas fait de bout en bout.^^
3. Pareil, et comme toi, je n'ai pas trouvé la tâche plus facile pour autant, le guide donnant seulement la certitude qu'on ne passait pas à côté d'un élément important.
Un test que j'ai eu beaucoup de mal à me mettre à écrire et un jeu sur lequel j'ai eu vraiment difficile à condenser ma pensée. Je suis content d'y être finalement arrivé.^^
De Sorrow [833 Pts], le 16 Février 2012 à 16h24
Puisque tout le monde parle de Gaia, je l'ai bien sûr vaincu, et pas aussi difficilement que j'aurais pu le croire quand je me suis retrouvé face à lui. Faut dire que j'avais boosté mes personnages à fond niveau compétence, avec la fonction résurrection, régénération, mp1, bouclier et autres. Si bien que quand je lançais une invocation ou un sort qui prenait un certain temps de cinématique, mes persos étaient quasiment revenus dans l'intervalle à leur pleine santé.^^
Ma Dream Team : Djidane (le plus gros frappeur en mode transe), Bibi (sorts dévastateurs), Dagga (d'office, et Arkh fut bien utile pour combiner attaque et défense) et Tarask (la fonction "lancer" avec les bons objets a su prouver son utilité).
Les arms de FFVII m'avaient l'air bien plus redoutables, mais c'est sans doute parce que, forcément, je n'ai jamais passé autant de temps à booster mes persos dans cet opus, et n'ai pas utilisé le système des matérias à son plein potentiel.^^ Le système d'amélioration du VIII par contre n'a pas su m'accrocher, et je l'ai "simplement" terminé, sans chercher à voir beaucoup plus loin.
Par contre, quelqu'un est déjà parvenu à atteindre le boss caché de FFX, qui apparaît après avoir vaincu toutes les chimères noires ? Déjà que je ne suis pas parvenu à en battre une seule (ah si, en utilisant l'attaque spéciale de Yojimbo, mais c'était de la triche^^), alors que je tuais le boss de fin quasiment en un coup (overdrive roulette de Wakka powaa !)... J'adore le système de combat du X, mais je n'avais juste plus la patience de faire monter mes personnages à un niveau suffisant à cette époque.
De Sorrow [833 Pts], le 16 Février 2012 à 16h11
Pfiouu, ça en fait du monde à répondre... De haut en bas (commençons par le désagréable).
Ney et Goldtime > 20/20, ce n'est pas la perfection. C'est avant tout une preuve d'affection. Objectivement, je lui aurais mis un 18 ou 19. Néanmois, on est dans l'idée de proposer un test "rétro", revenir sur le passé à la lumière du présent, et j'estime avoir le droit de faire passer mon amour pour le titre à travers un travail plus descriptif. D'où la note.
Ce jeu, c'est simplement, avec Pokémon version bleue, le titre auquel j'ai le plus joué dans ma vie (plus de 100 heures pour ma "dernière partie", mais facilement 200h en cumulée). Je l'ai recommencé à zéro plusieurs fois, et ai monté cinq personnages passé le niveau 90 et les autres au niveau 70, récupéré toutes les compétences, toutes les chimères, réalisés toutes les quêtes. C'était une autre époque, que je ne revivrai plus jamais, où farmer ne me posait aucun problème. Hell, c'est le temps où j'ai monté 30 pokémons au niveau 100, pour donner une idée.
Ce FF, c'est aussi le premier que j'ai acheté moi-même avec mon argent de poche. C'est le jeu qui m'a le plus remonté le moral à une époque où c'était vraiment la merde. FFIX, pour beaucoup, ce n'est qu'un bon Final Fantasy, pour moi, c'est LE Final Fantasy, pour des raisons immensément personnelles, certes, mais qui ne m'empêchent nullement d'être capable de considérer objectivement ses qualités, et d'avoir su apprécier les opus suivants (adoré le X, beaucoup aimé le XII, même si pas fini, pas encore joué au XIII, on verra bien pour celui-là). D'autant plus que j'ai joué (pas terminé par contre) à tous les FF (le V excepté, je ne l'ai plus trouvé quand j'ai commencé à réunir les vieux épisodes...)
Je remarque en traînant parfois sur les forums de jeux vidéo l'importance que beaucoup donnent aux chiffres, et s'attardent à peine sur la critique et le contenu. Un autre exemple de cet état de fait, de toute évidence.
Si traverser l'arbre Terra était assez chiant par la fréquence des monstres et leur niveau assez élevé, j'ai beaucoup aimé le décor, les zones traversées, la musique... Bref, j'étais loin d'être déçu à ce niveau. Je conçois qu'on puisse trouver ça "chiant", mais il y a une phase similaire dans tous les FF. Ca dépend de notre degré de patience et d'affection pour le système.
La fin, par contre, je la trouve superbe personnellement, un vrai happy ending qui faisait terminer la série sur une note des plus joyeuses et qui m'a bien redonné le sourire quand je l'eusse terminé pour la première fois (et les suivantes aussi).
Je vais poursuivre dans un autre post, ce sera plus lisible.
De Yomi [1141 Pts], le 16 Février 2012 à 15h48
107 heures je voulais dire :)
pardon pour le double post
De siagui [272 Pts], le 16 Février 2012 à 15h41
(^x^) cela me rappel de bon souvenir ^^, je pense ce soir être en mode old-schoool (^x^)
De Yomi [1141 Pts], le 16 Février 2012 à 15h34
Le 1er FF que j'ai fais et sans doute mon préféré pour le coup. J'avais vaincu gaia, après avoir monter mes persos casi a fond grâce au petit moutons. ( bien chiant ses monstres qui ejecter des perso du combat )
J'ai du passer 107 me semble sur le jeu, j'avais quasi tout, il me manqué juste excalibur 2 xD
Hihih me souvient avoir bien squatter à l'époque.
De goldtime9 [1426 Pts], le 16 Février 2012 à 15h27
Très bo test SOROW mais un jeu n'est jamais parfait ...
De ney [1545 Pts], le 16 Février 2012 à 14h54
Un 20/20 serait l'idéal pour un jeu parfait... chose que FF9 n'est malheureusement pas.
Autant l'histoire à son charme, l'univers est particulièrement shiadé et ne laissera pas les joueurs indifférents, autant la fin vire au grand n'importe quoi scénaristique et la phase final contre Kuja était aussi chiante que le chateau d'Ultimecia dans FF8. Il faudrait aussi rappeler que la compétence de Djidane colle parfaitement au personne mais que ça peut se reveler être très vite casse-couille voir frustant quand on essaie de voler pour la 30ème fois un boss et que la compétence rate lamentablement.
L'un des derniers vestiges du mythe qu'était Final Fantasy mais qui ne mérite peut-être pas un 20/20 non plus.
@jojo81 : Les armes sont une franche partie de rigolade à condition d'y être préparé. Avec certains compositions de matéria, tu deviens tout simplement "immortel" à savoir utiliser les bonnes compositions à préalable "Invocation maitresse + Absorb MP maitre" et "Attaque finale + Phenix" en must-have voir Magie maitresse + elementaire" pour réduire une partie des dégats et "Chevalier de la table ronde + Double invoc" pour s'occuper.
De bestShikamaru [1205 Pts], le 16 Février 2012 à 14h39
De fx, le 16 Février 2012 à 14h27
mon ff preferée aussi son ambiance ces personages est surtout sa musique juste sublime les themes abordée sont assez adultes le pire c'est que je viens de l'acheter sur le psn
De Tianjun [5046 Pts], le 16 Février 2012 à 14h21
Et moi j'ai vaincu Gaïa !! Je me souviens encore de ma dream team composé de Djidane (obligé), Kweena (pour le sort Mother, melting-pot de bonus défensifs), Tarask (pour des sorts de survie intéressants, surtout une fois en transe) et Eiko (pour le phénix). Bref, tout sur la défense/survie, j'en ai ch***, mais la victoire est si belle que je m'en souviens encore, la preuve ! =D
Sinon FFIX reste aussi mon opus préféré de la saga. Malgré quelques défauts et un système de combat un peu simpliste (mais efficace), il est doté d'un charme inoubliable. Je me rappelle encore de quelques cinématiques qui m'ont donné des frissons (notamment lorsque les chimères sont utilisées dans le scénario (Odin détruisant Ifa, Bahamut à l'assaut d'Alexandrie... *__*), il m'arrive encore d'en fredonner les musiques, et puis, Vivi quoi !! ^__^
C'est d'ailleurs mon dernier FF en date, n'ayant jamais franchi le pas des ères PS2 et PS3, à part les remix des anciens. Ce neuvième épisode avait vraiment un gout de revenez-y, et même si je ne l'ai pas fini à 100% comme FFVIII, j'ai toujours eu envie d'y retourner pour me replonger dans son univers.
De jojo81 [7325 Pts], le 16 Février 2012 à 13h51
Moi je suis arrivé à vaincre les Armes assez facilement (avec quand même une journée de préparation pour être au point), mais jamais Gaia ^^'
C'est d'ailleurs grâce à son gameplay axé sur la stratégie et les combos que Final Fantasy 7 restera mon préféré. Sinon, le neuvième volet est juste le plus beau jeu auquel j'ai joué.
De VpourViennetta [215 Pts], le 16 Février 2012 à 13h41
C'est rafraichissant de lire une critique dans un style très littéraire. Merci pour ce voyage, Sorrow.
Des trois Final Fantasy sur PS1, c'est celui que je trouve le moins agréable à jouer, même s'il regorge de qualités.
Pour ma part, FFIX représente une compilation des Final Fantasy de la Super Famicom (surtout des 4e et 6e opus). J'y ai trouvé à la fois des avantages et des inconvénients. Par exemple, le scénario est trop proche de celui de FFIV et le système de combat de celui de FFVI. Les deux restant à mon avis moins aboutis que leur précurseur.
En revanche, le travail artistique effectué sur cet épisode (graphisme, univers, etc.) est d'une qualité incontestable. C'est sûrement l'aspect qui m'aura le plus marqué et impressionné.
Enfin, je ne crois pas que ce Final Fantasy soit le plus boudé, délaissé ou oublié de l'ère PSX. C'est peut-être vrai pour la communauté francophone (c'est dur à mesurer), mais aux U.S., c'est de loin le plus adulé des trois (cf. Gamerankings et autres). Quant au Japon, je ne sais pas.
Mon préféré reste FFVII. Il m'a fallu dix ans pour enfin lui trouver des défauts. Dur, dur d'être une groupie. xD
Et on peut tuer les armes de diverses façons, Sorrow, je te promet. ;) Et ce avec un niveau pas si élévé que ça, sans le cheat du lucky 7 ou les chevaliers de la Table Ronde, dixit un gars qui n'est jamais parvenu à vaincre Gaïa. T_T
De RogueAerith [395 Pts], le 16 Février 2012 à 13h22
Je suis totalement d'accord avec la chronique, si ce n'est sur trois points :
1. FFIX est très linéaire, sauf que contrairement au X, ça ne pose pas problème tant le scénario est divin.
2. Le système de combat est déséquilibré avec notamment des invocations en retrait.
3. J'ai fait le jeu avec un guide à l'époque, ayant peur de louper qq trucs, et malgré ça, c'était assez difficile.
Très bonne chronique Sorrow !
De bestShikamaru [1205 Pts], le 16 Février 2012 à 13h17
De warui [119 Pts], le 16 Février 2012 à 12h27
Egalement mon favoris, l'article m'a donné envie de m'y remettre :)
Bon article ^^
De Kimi [3391 Pts], le 16 Février 2012 à 12h14