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Ciné-Asie Chronique - Souvenir

Lundi, 14 Novembre 2011 à 08h46

Voici notre chronique du film Souvenir, réalisé en 2007 par le cinéaste coréen Kwon Taek Im.
 



Im kwon Taek est considéré comme le vétéran des cinéastes coréens, multi primé de nombreux festivals et acclamé dans son pays comme en occident. Il a exploré tous les genres du film de mafia avec scènes d’action et Violence en passant les films sociaux ou historiques. Il n’est jamais là où l’attend et il aime surprendre les spectateurs.

Malgré une filmographie déroutante, une thématique spécifique a occupé im kwon Twaek l’exploration de différents aspects de la culture coréenne, ce qui rend le cinéaste incontournable pour ceux qui veulent découvrir en profondeur la culture complexe de ce pays. Cet arc cinématographique a commencé en 1993 avec la chanteuse de Pansori , en 2000 le chant de la fidèle chunghyiang qui abordent tous les deux l’art de l’opéra coréen et le chant pansori, il poursuivra en 2002 avec ivre de femmes et de peinture considéré comme son chef d’œuvre pour lequel il remportera le prix du meilleur réalisateur en abordant la vie du peintre coréen Jan seung up avec une interprétation magistrale de l’acteur choi ming sik le cinéaste parvient à faire entrer le spectateur au cœur de la peinture coréenne.

C’est en 2008 que le film Souvenir clôt cet arc, le cinéaste renoue avec la fascination de l’opéra coréen et du Pansori, le film présenté au film asiatique est injustement passé inaperçu . racontant l’histoire d’un amour impossible celui d’un homme pour sa demi-sœur chanteuse de Pansori devenue aveugle. Les deux protagonistes ont suivi l’enseignement de leur père elle pour le chant, lui pour le tambour, un homme exigeant et violent qui les marquera à jamais causant leur séparation. Le film concentre ce qui définit le cinéma d’Im Kwon Taek : un scénario très travaillé, une construction complexe ici tout en en flash-back allié à une grande beauté plastique. Le film oscille entre une violence fulgurante et des moments de grâce et de spiritualité engendrés par le chant Pansori et la beauté des paysages.
Le cinéaste veut plonger le spectateur au cœur de la culture coréenne et du processus créatif en lui faisant partager la quête artistique et amoureuse, une quête douloureuse sans issue mais empreinte d’une grande beauté et il faut saluer le jeu des acteurs.
L’autre personnage du film est le chant Pansori, il structure le film, ce chant peut paraître étrange aux oreilles occidentales pourtant il faut prendre le temps d’écouter ces longs poèmes chantés exprimant les sentiments des personnages et qui sont au cœur de la tradition orale coréenne. En dehors du chant pansori, la superbe musique du film traduit parfaitement l’un des thèmes sous-jacents de souvenir et qui fait partie intégrante de la culture coréenne : le sentiment de han, l’expression d’une mélancolie ici teintée d’amertume à l’encontre du destin qui contrarie les retrouvailles de deux êtres habités par l’art. Il faut aller jusqu’au bout de ce film exigeant pour être envoûté par sa sublime scène finale, métaphore d’un amour éternel voué à la musique.

Il est dommage que l’éditeur n’ait mis aucun bonus sur l’opéra coréen, le chant Pansori ou la chanson Arigang.

 
Lady musaraki
 
 

 

commentaires

Kimi

De Kimi [3394 Pts], le 14 Novembre 2011 à 20h43

La même que Koiwai ! ^^

Koiwai

De Koiwai [12693 Pts], le 14 Novembre 2011 à 19h03

Décidément, j'aime beaucoup ces chroniques qui ont le don de porter sur un cinéma coréen méconnu, en tout cas pour moi.

Michiru

De Michiru [2072 Pts], le 14 Novembre 2011 à 14h23

Ss moi ^^"

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