Jeux Video Test retro - Sonic The Hedgehog

Souvenez-vous: il y a presque 20 ans, les premières aventures du plus célèbre des hérissons paraissaient en France sur Megadrive...

Voici notre test retro consacré au cultissime soft Sonic The Hedgehog


 
 
En 1991, un curieux petit animal bleu fait sa première apparition sur Megadrive. Cette arrivée va marquer un tournant pour Sega, qui trouve, comme Nintendo l'a fait avec Mario, une mascotte idéale. Son nom ? Sonic le Hérisson. L'objectif des créateurs ? Concevoir un jeu de plate-formes où la vitesse sera prédominante. Choisir un hérisson pour figurer dans cette aventure a de quoi faire sourire : l'animal n'est pas particulièrement connu pour être vif lorsqu'ils traversent les routes pour arriver sous nos pneus... Mais les développeurs de Sega ont renversé cette image bien établie : le héros de la firme nippone apparaît donc comme un personnage charismatique dès cette première aventure. Il faut dire que le design de Sonic est beaucoup plus classe que l'animal dont il est censé s'inspirer... Et Alex Kidd, son principal concurrent au poste de fétiche de la marque, est relégué bien injustement au statut de ringard.

Le scénario est simple : un savant fou, le Dr Robotnik en Occident (Dr Eggman au Japon), désire étendre son empire robotique. Pour cela, il transforme les animaux en sbires mécanisés, serviteurs dépourvus de volonté propre. En incarnant Sonic, hérisson bleu, le joueur doit sauver les animaux en détruisant les robots dans lesquels ils sont enfermés et empêcher Robotnik de parvenir à ses fins.

Le jeu se décompose en six mondes thématiques Ceux-ci sont eux-mêmes découpés en trois niveaux. Les décors sont variés, allant de plaines littorales (le monde de Green Hill, futur classique), aux temples baignant dans la lave, en passant par une ville futuriste, un casino géant (là aussi futur classique), des ruines submergées par les eaux ou des usines industrielles. A la fin de chaque monde, le joueur doit vaincre Robotnik qui débarque aux commandes d'engins extravagants. Le joueur doit chaque fois trouver la bonne méthode pour vaincre le scientifique excentrique, devant frapper huit fois les machines pour les désintégrer.

Tout au long des niveaux, Sonic peut se défaire des robots en les attaquant : pour cela, il doit sauter afin de se mettre en boule. On reste donc dans l'une des traditions de la plate-forme pour éliminer les ennemis : sauter sur eux. Sonic doit récolter des anneaux magiques. A chaque agression d'un ennemi, Sonic perd ses anneaux. Il peut toujours les récupérer dans les secondes qui suivent le contact inopportun, mais il est toujours préférable d'en avoir le maximum sur soi. Car si Sonic n'a plus d'anneaux en sa possession, et qu'un ennemi le touche, c'est Game Over. En conservant plus de 100 anneaux, et à chaque pallier de 100, Sonic acquiert une vie supplémentaire : le joueur a donc tout intérêt à ne pas subir les assauts des ennemis. Ceux-ci sont plutôt coriaces, envoyant des projectiles ou se protégeant avec des pics ou boucliers.

Pour diversifier le gameplay, des caissons en forme de téléviseurs sont présents dans les niveaux : en sautant dessus encore une fois, ils confèrent à Sonic différentes caractéristiques : invincibilité temporaire sous forme d'une traînée de petites étoiles, vie supplémentaire, bulle protectrice, chaussures augmentant la vitesse. Des panneaux sont placés dans les niveaux pour sauvegarder la partie : en cas de Game Over, et si toutefois il lui reste assez de vies, Sonic est ramené au dernier panneau. Ces panneaux, lorsqu'ils sont activés, peuvent téléporter le héros dans des niveaux bonus où il pourra mettre la patte sur des émeraudes du Chaos, convoitées par Robotnik. Ces épreuves sont réservées aux joueurs les plus habiles, et comportant un design psychédélique, demeurent assez peu passionnants à traverser.

Sega s'est indéniablement inspiré des recettes gagnantes de la plate-forme. Aucune originalité n'a été décelée jusque-là : les décors ramènent souvent à un élément ou thème particulier, Sonic doit sauter sur les ennemis pour les détruire et récolter des objets pour se défendre, un boss est présent en fin de niveau... Si Sonic est un titre culte, et un événement dans le monde vidéoludique du début des années 1990, c'est que les développeurs ont intégré un aspect caractéristique permettant à Sonic de se différencier du reste de la production : tout le gameplay est basé sur la vitesse, et donc renforce les exigences en termes d'habilité du joueur. Le jeu peut donc être appréhendé de deux manières : l'exploration (et les zones secrètes ne manquent pas) ou le rush. La seconde manière de jouer profite d'un level design conçu pour l'occasion, faisant la part belle aux loopings, montées et descentes. Que le joueur choisisse de rusher ou d'explorer, la constante de Sonic est le dynamisme. Le jeu s'avère donc de bout en bout passionnant.

 


Graphismes : Les décors sont colorés et diversifiés. Le level design élaboré pour la vitesse permet à la Megadrive de montrer ses capacités.

Jouabilité : L'intégration de la vitesse à la plate-forme et son instauration comme marque de fabrique du jeu permet de replacer au centre des débats un facteur traditionnel du genre : les réflexes. Eviter les pièges et se défaire des ennemis est dès lors un joli challenge.

Durée de vie : Sonic souffre de sa comparaison avec la plupart des Mario, beaucoup plus longs. Mais selon la manière d'aborder le jeu, la durée de vie est radicalement différente. Le jeu comporte à partir de là une rejouabilité importante. Néanmoins, à la fin de chaque niveau, le jeu ne propose pas de codes permettant au joueur de reprendre l'aventure là où il le souhaite lors d'une nouvelle partie. Cela est problématique, puisqu'il faudra finir le jeu au cours d'une même partie ou laisser la console allumée pour pouvoir la reprendre, aucun système de stockage de sauvegardes n'étant disponible à l'époque. Un debug mode pour accéder à tous les niveaux peut être débloqué à partir de l'écran-titre grâce à une combinaison de touches.

Bande-son : Les musiques sont au service du dynamisme du jeu, et on a l'agréable surprise d'entendre des morceaux entraînants et collant à l'ambiance de chaque niveau. Les volets suivants feront encore mieux dans ce domaine. Les bruitages restent sommaires.

Scénario : Simple mais efficace, le scénario se retrouve dans le gameplay, ce qui est plutôt agréable.

Avec ce premier volet, Sonic devient l'ambassadeur idéal de la firme nippone. Les développeurs ont eu une idée simple : accentuer le facteur vitesse dans le genre plate-forme. Et ça, il n'y pas à dire, cela change tout !