Tokyo ghoul Vol.14 - Actualité manga
Tokyo ghoul Vol.14 - Manga

Tokyo ghoul Vol.14 : Critiques

Tokyô ghoul

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 27 Novembre 2015

L’attaque du CCG sur l’Antique pour débusquer la « Chouette » se poursuit et nombre sont les officiers à tomber au combat. Ken, venu au secours du patron Yoshimura, fait face à Kotaro Amon qui s’intéresse plus que jamais à celui que l’on surnomme le « Scolopendre ». M. Yoshimura, lui, est en bien mauvaise posture face aux meilleurs agents du CCG, du moins jusqu’à l’intervention d’un allié inopiné…

Après quatorze volumes, Tokyo Ghoul tire sa révérence. Plus particulièrement, c’est la première saison du manga qui s’achève, la fin d’un cycle annonciateur de tournants marquants pour la série. Ainsi, la bataille de l’Antique se devait d’apporter son lot de chamboulement pour achever l’arc sur une note différente de d’habitude, ce qui est le cas.

Le volume précédent était difficile à apprécier pour l’anarchie régnant dans la série. Sui Ishida multipliait les fronts et les adversaires sans compter que son trait est resté fidèle à lui-même. Demeurait alors une confusion rendant l’action difficile à saisir, sans compter que l’intrigue s’attardait sur des points secondaires et se contentait de faire du surplace. La bataille gagne heureusement en clarté sur ce climax de première saison et le mangaka se recentre sur des combats évidents et des adversaires bien précis. Si l’aspect brouillon de son découpage et de son style subsiste, on se resitue plus facilement qu’auparavant et ainsi, ce grand combat d’apprécie avec beaucoup plus de facilité, proposant son lot de rebondissements et captivant le lecteur sans trop de difficultés.

Néanmoins, c’est bien pour les chamboulements qui pouvaient avoir lieu dans l’intrigue globale de Tokyo Ghoul que ce volume était attendu et en un sens, il remplit aisément son contrat. Une page se tourne dans l’histoire de la série, ce qui passe d’ailleurs par la mort d’importants personnages qu’on ne voyait pas partir si tôt tandis que le sort d’autres reste incertain. Sui Ishida fait un vrai ménage dans les différentes factions, il ne fait alors aucun doute que la situation sera bien différente dans la seconde partie de la série. Toutefois, les grands points de l’intrigue se contentent de laisser quelques sous-entendus ci et là, teasant l’avenir de la série afin d’attiser toujours plus notre curiosité sans répondre aux questions clefs du scénario. C’est néanmoins l’identité d’un certain personnage qui risque de surprendre certains, tandis que d’autres auront vu venir la pirouette scénaristique à des kilomètres. On reste alors perplexe, en espérant que la seconde saison prendra moins de temps pour traitant l’histoire en profondeur.

Reste alors un point très agaçant dans ce volume : l’écriture de Ken. Alors que le héros a bénéficié d’un développement très bien mis en scène au cours de l’arc Aogiri, celui-ci est définitivement tombé dans les réflexions pseudo-philosophiques sur fond de pessimisme à chacune de ses actions. L’idée aurait pu être intéressante s’il y avait de la suite dans les idées, développer un protagoniste (et justement un anti-héros) sombre aurait alors été intelligent. Mais ici, on tombe dans le désarroi gratuit et exacerbé à base de tirades pompeuses qui puisent notamment dans la poésie, le tout pour n’aboutir à rien puisqu’on ne comprend pas toujours où le mangaka veut en venir dans le traitement de son personnage. A côté de ça, Juzo bénéficie d’un bien meilleur développement, sur à peine quelques pages, lui permettant de devenir plus humain.

La première partie de Tokyo Ghoul s’achève tout en nous laissant perplexes. D’un côté, la bataille finale tient ses promesses et annonce quelques chamboulements curieux pour l’intrigue qui met ainsi de côté des personnages clefs tandis que cette conclusion d’arc instaure un pessimisme dans l’écriture qui tient davantage des tourments d’adolescent que du réel parti-pris d’auteur. On attend de voir ce que Tokyo Ghoul :Re nous proposera, en espérant que cette seconde saison saura rebondir habilement et enfin traiter le scénario.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs