Sayonara Football Vol.2 - Actualité manga
Sayonara Football Vol.2 - Manga

Sayonara Football Vol.2 : Critiques

Sayonara Football

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 15 Juillet 2016

Critique 1


Le match tant attendu contre l'équipe d'Egami-Nishi emmenée par Namek a beau arriver, Nozomi, malgré tous ses coups fourrés, n'est pas parvenue à convaincre son entraîneur de la laisser jouer, et c'est avec dépit qu'elle s'assoit dans la tribune. Mais tandis que la première mi-temps bat son plein et que l'adversaire prend rapidement un léger avantage d'un but, la jeune fille sent son sang bouillir de plus en plus. Elle le sait, elle le ressent, sa place est sur le terrain, face à Namek et à sa défense de fer. Quand la mi-temps arrive, un plan foireux plus tard, et c'est elle qui se retrouve sur le terrain au détriment du pauvre Junpei, et à l'insu de tous. Et même si Tetsuji, Kaoru puis l'entraîneur finissent vite par comprendre la supercherie, il semble vite difficile de résister au talent et à la passion de la demoiselle sur le terrain... Saura-t-elle faire la différence ?

La réponse se dessine au fil d'une deuxième période passionnante à suivre. Il faut dire que la passion de Naoshi Arakawa pour le football se ressent à chaque instant : en plus des assez nombreuses petites références à l'histoire de ce sport avec des noms comme Zidane et Beckenbauer, l'auteur livre des planches aussi fluides que dynamiques, quelques éléments stratégiques propres au foot, et des gestes techniques prenants et dignes d'un beau football.
Cet aspect technique, il vient essentiellement de notre héroïne, Nozomi, toujours aussi délicieuse. En tant que fille encore adolescente et n'étant physiquement pas à la hauteur des garçons qui l'entourent sur le terrain, c'est sur d'autres plans qu'elle cherchera à briller : les dribbles, l'agilité, la conduite de balle, l'analyse de la situation... et la passion par-dessus tout, passion qui la pousse à ne rien lâcher. On la voit s'épuiser littéralement à la tâche, même diminuée physiquement. Elle se donne à fond constamment quitte à en ressortir complètement lessivée et blessée, et elle symbolise tout ce que l'on peut trouver de plus beau dans le sport. Courage, efforts, sens du collectif, émulation, volonté de beaux gestes, passion pure pour ce sport... C'est le football sous sa plus belle forme, loin du foot-business qui tend tellement à nous gonfler dans la réalité.

Dans ce foot passionné, cette opposition entre le beau football technique de Nozomi et le football plus physique, Arakawa nous fait arriver avec clarté jusqu'à une fin qui, alors qu'elle pourrait sur le coup apparaître très rapide, amène pourtant avec réussite une réponse aux principaux enjeux de cette courte série, à savoir le rôle de Nozomi au sein de l'équipe, son impact positif sur son entourage (Kaoru, Tetsuji et l'entraîneur sont les meilleurs exemples), son émancipation en tant que footballeuse, et son rapport avec Namek, celui qu'elle protégeait toujours étant petite, auquel elle a tout appris, et qui a lui aussi suivi sa voie et évolué, poussé par celle qui lui a tant appris plus jeune et qu'il n'a jamais vraiment oublié. Dans cette relation où Namek, au contact de Nozomi, a appris à devenir plus fort en étant nourri par le modèle qu'est la jeune fille, on retrouve des points communs avec la relation que peuvent avoir Kôsei et Kaori dans la série phare d'Arakawa, Your lie in april.

Le résultat est aussi emballant que maîtrisé. En deux tomes, Naoshi Arakawa parvient à offrir une courte série brillante dans l'abord de ses thématiques. Que l'on aime ou non le football, Sayonara Football a énormément de choses pour plaire, à commencer par du foot sous sa forme la plus passionnée et bien éloignée des tares de ce sport au haut niveau, et une héroïne irrésistible emmenant tout le monde dans son sillage.

"Le foot... ça devrait toujours être comme ça !!"


Critique 2


Le match entre Fuji-Daiichi et Egami-Nishi a démarré, sans que Nozomi ait pu remporter un poste de titulaire… Mais l’équipe du collège de notre héroïne est en difficulté, car s’ils arrivent à garder un score nul pour le moment, les joueurs de Fuji-Daiichi n’ont pu percer la solide défense de « Namek » qui a décidément bien grandi. Lors de la mi-temps, Nozomi en profite pour enfermer son frère dans les toilettes et prendre sa place, l’heure de sa revanche a donc sonné… Mais est-ce que son talent sera à la hauteur lors du match ?

Deuxième et déjà dernier tome pour le premier manga sur le football de Naoshi Arakawa, un ultime volet qui se concentre sur le match entre les deux établissements pour le Tournoi des Nouveaux, et plus précisément sur la dualité qui ne cesse de gagner en intensité entre Nozomi et Namek.
La série se sera montrée courte, on sera même surpris du final qui arrive de manière expéditive et n’apporte pas de réel bilan à l’œuvre et ne traite pas la dimension sentimentale évoquée dans le premier opus, mais les thématiques sont menées à leur terme de manière on ne peut plus habile par un mangaka qui sait où il va et comment il va traiter ses idées. Ainsi, cette longue rencontre est l’occasion de faire évoluer le personnage de Nozomi qui, souhaitant montrer les prouesses d’une femme dans le football, se remet elle aussi en question jusqu’à apporter une réponse à cette barrière entre les sexes. C’est par ce biais que le match trouve certains rebondissements et même un rythme. A la manière de grands mangas sportifs, la rencontre entre les deux équipes apporte son lot de surprise et maintient une véritable tension tout le long durant. En si peu de temps et en décortiquant toujours les idées de la série, c’est une vraie petite prouesse accomplie par l’auteur qui apporte un volume passionnant.

Ce second volet est aussi l’occasion pour l’auteur de crier son amour pour le football grâce à un aspect qui plaire aux amoureux du sport. La rencontre entre Fuji-Daiichi et Egami-Nishi est particulièrement intense et tactique, elle met à contribution les règles du football et révèle même des aspects qui permettront aux adeptes de la pratique de se trouver en terrain connu. C’est alors un foot intelligent que mène l’auteur qui dépeint une rencontre crédible portée par la stratégie plutôt que la force pure. Les grandes valeurs du sport collectif se retrouvent ainsi en ces pages et trouvent une place logique, faisant de l’ensemble de la série une belle œuvre de football.

Le tout est évidemment porté par le style de Naoshi Arakawa, si reconnaissable par ses personnages, sans compter que l’auteur est très à l’aise pour apporter du dynamisme par son dessin, notamment dans les expressions et mouvements des joueurs ainsi que dans les trames utilisées pour présenter des effets de vivacité.

Ainsi, le bilan de Sayonara Football se veut très positif. Bien que courte et présentant une fin qui aurait peut-être mérité de s’étendre un peu plus, la série a présenté des thèmes forts et astucieusement développés par des personnages attachants, dont la flamboyante Nozomi qu’on regrette de devoir quitter si tôt. On espère ainsi que Ki-oon poursuivra logiquement par la dernière série en date du mangaka, démarrée en avril 2016, Sayonara Watashi no Cramer qui parle aussi de football. On est alors curieux de voir à quelle sauce l’auteur cuisinera ce sport, cette fois.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs