Btooom ! Vol.19 - Actualité manga
Btooom ! Vol.19 - Manga

Btooom ! Vol.19 : Critiques

Btooom!

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 28 Septembre 2016

Un ennemi d'un genre nouveau fait face à Ryota : un drone, dont il ne sait pas qu'il est piloté à distance par la numéro 1 du classement mondial de Btooom! : Xaviera Francisca, un personnage dont le nom, comme pour tous les autres personnages, est inspiré d'une personnalité historique ayant une une importante influence au Japon (le missionnaire catholique Saint François-Xavier). Ça fait toujours bien, même si ça ne sert à rien dans la série. Cette gameuse invétérée, qui n'a jamais réussi à battre Ryota dans le jeu, est cette fois-ci bien décidée à prendre sa revanche par le biais de son joujou volant, et elle met très vite notre héros dans une situation difficile... et qui est bientôt rendue encore plus délicate par l'arrivée du jeune Kira. Le gamin, décidé à prendre à Ryôta les médicaments qui permettront de sauver Heitaro, se retrouve à faire alliance avec Xaviera... Seul contre ces deux adversaires redoutables, Ryôta a-t-il la moindre chance ?
Réponse au bout d'un affrontement qui a le mérite d'être dynamique et... très explosif. Et c'est à peu près tout, car malgré le rythme et le fait qu'on ne s'ennuie pas c'est un léger sentiment de déception qui survient. En effet, le double-affrontement de Ryota contre Xaviera et Kira déçoit pour plusieurs raisons.
Premièrement, il y a l'inconsistance du personnage de Xaviera : que ce soit dans son passé qui se dévoile vaguement ou dans sa façon de jouer, la miss n'est qu'un énorme cliché horripilant de gameuse hardcore un peu tarée sur les bords, jamais vraiment intéressante, et qui propose un combat somme toute très bateau pour une numéro 1 mondiale. Pour ce qui est visiblement censé être l'une des plus importantes ennemies dans le jeu, c'est ballot.
Deuxièmement, l'alliance Xaviera-Kira manque cruellement d'intérêt : là où elle aurait pu amener quelques éléments stratégiques, elle se résume finalement à du bon gros bourrinage où les deux tentent vaguement acculer notre héros. Reste quelque utilisations de bim astucieuses de Kira, mais qui finissent pas se résumer là aussi à tout faire exploser.
Enfin, il y a les quelques effarantes facilités qui ternissent la fin du combat. Comment une numéro 1 comme Xaviera peut-elle se laisser entourlouper d'une façon aussi grossière ? Comment diable Kira a-t-il camouflé son signal ? Comme si faire le mort pouvait suffire (et dans ce cas, pourquoi personne ne l'a-t-il fait avant dans la série ?)... Enfin, dans une moindre mesure, difficile de trouver crédible que le toujours aussi inutile Kenya s'en sorte indemne alors que le terrain explose dans tous les sens.

Mais ce qui se passe du côté de Ryota n'est pourtant pas le plus mauvais dans ce tome. Parallèlement à cet affrontement, Junya Inoue nous invite également à suivre ce qui se déroule du côté de Himiko, la jeune fille voyant réapparaître face à elle son pire traumatisme, le garçon qui est à l'origine de tous ses maux...
Déjà, le fait que le dernier joueur de Btooom! à apparaître soit comme par hasard ce gars et qu'il arrive pile là tend à agacer. Mais ce qui énerve surtout concernant le dénommé Seishiro, c'est son caractère de connard taré poussé tellement à l'extrême qu'il en devient largement plus ridicule et irritant qu'autre chose, surtout durant les passages où il est tellement dans son truc qu'il se met à tripoter sa mitraillette façon guitare en poussant des chansonnettes débiles. Paie ton ultime adversaire.
Quant à Himiko... Hé bien, sur le coup, on a cru que la brave jeune fille allait enfin se sortir un peu de son éternel rôle de potiche fan-service, puisqu'elle tente bien de faire vaguement face à son ennemi avant de s'enfuir. Mais finalement, Jun'ya Inoue, avec cette pauvre demoiselle, ne peut décidément pas s'empêcher d'en revenir encore et toujours aux nichons, dans une fin de tome exaspérante...

Ah, et pendant ce temps, en dehors de l'île, les choses refont à nouveau du surplace, Inoue n'évoquant que très vaguement des avancées via quelques pages expéditives sur Perrier.

Alors, qu'on soit clair : de par son rythme, ce tome saura quand même divertir de façon très lambda un lecteur pas trop regardant et souhaitant simplement avoir sa dose d'action. Mais concrètement, il y a tellement de facilités, tellement de personnages horripilants, on est tellement loin de toutes les possibilités que pouvait offrir le principe de la série (l'utilisation des bim est bateau, les alliances n'ont aucune consistance...), et tous ces défauts se voient tellement dans ce tome, qu'il est difficile de ne pas sanctionner ici un manga décidément très très peu inspiré. Au vu des dernières pages, Heitaro Togo (probablement le personnage le moins agaçant) pourrait peut-être nous sortir de notre torpeur dans le prochain volume. C'est tout ce qu'on souhaite.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
7 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs