Test du jeu Persona 4 Arena sur PlayStation 3- Actus manga
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Jeux Video Test du jeu Persona 4 Arena sur PlayStation 3

Lundi, 25 Août 2014 à 17h00

En Juillet 2008 sort au Japon l’un des meilleurs RPG de la Playstation 2, Persona 4. Cinquième volet canonique de la saga, le soft fait suite, entre autre, à Persona 3 et Persona 3 FES et rencontre un incroyable succès au Pays du Soleil Levant, si bien qu’une adaptation manga, un remake Playstation Vita, deux anime et une multitude de produits dérivés voient le jour. Face à cette nouvelle poule aux œufs d’or, Atlus ne pouvait pas en rester là. C’est ainsi qu’en Aout 2012 sort au Japon la suite directe du jeu, intitulée Persona 4 : Arena (The Ultimate in Mayonaka Arena de son vrai nom), bien que l’hexagone ait dû attendre Mai 2013 pour pouvoir savourer le soft. La particularité de ce « P4A », c’est qu’Atlus dirige le projet mais n’est plus le principal développeur de la bête. Ainsi, à la création, nous retrouvons Arc System Works, connu notamment pour sa saga Blazblue. Vous l’aurez compris, le RPG est devenu un jeu de baston endiablé !




La transition entre les styles peut paraître brutale et pourtant, le jeu parvient à justifier ce changement par l’intrigue. Car jeu de combat ne rime pas forcément avec vide scénaristique, et Persona 4 : Arena nous le montre. L’histoire commence ainsi deux mois après la fin de Persona 4. Si Yû Narukami (le nom donné au héros depuis Persona 4 : The Animation) est revenu dans son domicile familiale, il profite de la Golden Week pour se rendre à Inaba et saluer ses compagnons. Mais une fois sur place, la surprise est de taille : La Midnight Channel est toujours active et présente un teaser de show de combat dont les participants ne sont autres que l’équipe d’enquête, affublée d’accroches douteuses. Sans attendre, les héros retournent dans le monde de la télé qui a pris la forme du lycée Yasogami. Vêtu comme un dictateur, Teddy leur impose alors de se battre au nom du P-1 Grand Prix, le fameux tournoi présenté dans la Midnight Channel.
Le scénario sonne donc comme un argument pour passer du RPG au jeu de baston car cette fois, les ennemis ne sont plus les Shadow mais les manieurs de Persona eux-mêmes. L’idée du tournoi peut sonner grossière, surtout pour un Persona, mais gageons que le jeu trouve sa place dans la continuité de l’histoire, attendez-vous donc à quelques surprises et à des retournements de situation dignes de la licence, tout en respectant l’univers des précédents opus. Néanmoins, l’intrigue peut peut-être s’avérer un chouïa faiblarde, surtout quand elle vient après le scénario bourré de surprise de Persona 4. En réalité, le jeu ne se suffit pas à lui-même pour couvrir tout l’arc scénaristique du P-1 Grand Prix, mais nous y reviendrons… Ajoutons à ceux-ci que la particularité du soft étant de réunir les protagonistes de Persona 3 et Persona 4, il est plus que conseillé d’avoir fait les deux opus précédents pour se lancer dans l’aventure Arena. Certes, les intrigues sont racontées, mais à la va-vite, et ce n’est pas assez pour comprendre toutes les subtilités de l’univers.




Le scénario de ce Persona 4 : Arena passe par le Mode Histoire, de manière logique. Ceux qui ont apprécié les deux volets précédents ne seront d’ailleurs pas dépaysés par la forme que prend le récit, mais ceux qui savourent avant tout les jeux de baston risquent de ne pas adhérer à la recette. Ce mode prend la forme d’un visual novel, comme le faisaient Persona 3 et Persona 4. Ainsi, le jeu comporte des dialogues, beaucoup de dialogues, mais surtout des narrations internes permettant de développer les points de vue des personnages et de nous conter l’évènement comme se le protagoniste choisi était le narrateur de son propre roman. Le mode nous poussant à recommencer le scénario avec les différents personnages, l’histoire se répète forcément. A force de connaître les séquences, la narration devient redondante, on finit ainsi par les zapper sans grand regret pour se concentrer sur des moments inédits de l’intrigue. En somme, Persona 4 : Arena propose 85% de narration pour 15% de combats, environ.
Atlus et Arc System Works ont construit ce mode histoire intelligemment. Le menu principal permet de choisir son personnage afin de vivre l’aventure d’un certain point de vue, tout en sachant que l’histoire s’arrêtera automatiquement arrivée au cliffhanger, marque du grand final du récit. Alors, le joueur doit recommencer l’histoire en choisissant un autre personnage, permettant de vivre différent point de vue et d’apprécier les différents développements de l’intrigue, notamment du côté de Naoto qui joue un rôle conséquent dans le jeu. En termes de narration, l’idée est excellente, mais il ne faut pas avoir peur de passer des heures et des heures à lires des textes. Une fois certains personnages joués, la totalité de l’histoire se débloque, et le joueur peur savourer la fin du scénario, quelque peu frustrante, car incomplète… !




Alors certes, l’histoire de Persona 4 : Arena est très bonne car ouvre de nouvelles perspectives dans la saga et permet de réunir les récits de Persona 3 et Persona 4. Mais nous sommes dans un jeu de baston, et il faut que le jeu soit bon comme tel. Que l’on se rassure : Arc System Works a mis les petits plats dans les grands à ce niveau-là.
Tout d’abord, le gameplay est véritablement riche, à la fois complexe et intuitif. La gamme de déplacements et de coups est largement fournie, si bien que les développeurs ont jugé bon de réaliser un mode de jeu entièrement consacré au tutoriel. Des coups forts, des coups faibles, des enchaînements, l’invocation des Persona, des coups spéciaux se déclenchant sous conditions… Maîtriser sur le bout des doigts le gameplay est chose ardue, qui prendra de nombreuses heures au joueur, d’autant plus si celui-ci tente de manier à la perfection chacun des 12 personnages jouables. Mais d’un autre côté, la maniabilité est fluide, sans lourdeur, permettant une bonne immersion. Les coups basiques s’apprennent très vite, si bien qu’on se surprend parfois à enchainer un adversaire de coups, tout en déployant une flopée de techniques directement issues de l’univers de la série.
A cela s’ajoute une ambiance graphique visuellement bluffante, reprenant l’esprit coloré de Persona 4 tout en ajoutant une dimension arcade et une pâte « Arc System Works » qui sont les bienvenues. La claque visuelle est donc présente, que ce soit par les décors travaillés avec soin ou les effets des combats, flashy au possible mais démentiels par le dynamisme qu’ils imposent. Ainsi, après avoir passé une vingtaine de minutes à lire quelques dialogues entièrement en anglais, se défouler dans un tel univers graphique et par une maniabilité si souple est un défouloir jouissif.




Mais en dehors du Mode Histoire, que se mettre sous la dent ? Et bien justement, le jeu est suffisamment riche dans ses modes de jeu pour permettre au joueur d’exploiter au possible le gameplay et l’univers visuel. Des modes d’entraînement, d’autre ou le combattant peut tenter de battre ses records, l’évident système de jeu multijoueurs, un autre où l’on peut s’adonner à des affrontements online, à travers le monde… Atlus et Arc System Works ont pensé absolument à tout pour prolonger le plaisir de jeu. Saluons aussi la présence d’un Mode Arcade dont le nom n’a rien d’usurpé. En effet, le jeu est sorti au Japon sur les bornes arcanes avant d’avoir droit à une sortie matérialisée, sur console. Le scénario y est repris mais simplifié, le tour se déroulant presque exclusivement par la vue sur le côté, façon arcade, en zappant les phases de narration mais en incluant quelques cinématiques. En bref, c’est un moyen de profiter de l’histoire du jeu, de manière écourtée, et en profitant d’une autre vision du scénario. Faire profiter de ce mode de jeu est une excellente idée afin de rendre le soft le plus complet possible !
Et parce qu’un jeu sans contenus déblocables ne serait pas un bon jeu, il est possible de rendre accessible une flopée de suppléments en finissant les différents modes avec chaque personnage. Illustrations, cinématiques, séquences particulières, musiques de la bande originale… Tout est là pour profiter pleinement de Persona 4 : Arena, et ce même si l’OST est déjà offerte avec le jeu.




Graphismes :
L’univers coloré de Persona 4 est retranscrit avec brio dans une dimension plus arcade. La fusion des ambiances est un réel plaisir visuel, coloré, détaillé, avec notamment des effets de combats ahurissants. Jouer à Persona 4 : Arena est un immense plaisir, ne serait-ce pour cette identité graphique propre à Arc System Works.

Sons :
Le jeu reprend les thèmes musicaux de Persona 3, Persona 4 et leurs dérivés. Le fan se trouve donc en terrain connu, d’autant plus que ces musiques servent particulièrement bien l’ambiance et l’histoire de ce nouveau jeu. A cela s’ajoutent de nouvelles compositions, généralement des reprises d’anciennes chansons bien connues des deux volets précédents, et d’autres morceaux inédits marquant le talent de Shoji Meguro. Et parce que Persona 4 ne serait rien sans Yumi Kawamura et Shihoko Hirata, interprètes de la majeur partie des génériques, les dames poussent de nouveau la chansonnette pour la chanson d’ouverture et celle de conclusion. D’un bout à l’autre, nous assistons à une merveille auditive !
Notons que la bande origine est offerte dans le boitier, un excellent moyen de profiter des compositions de Meguro hors contexte de jeu.

Durée de vie :
Parce qu’un Persona sans longues phases de dialogue ne serait pas un Persona, cette narration pointilleuse fait son retour, si bien que finir le Mode Histoire avec chaque personnage, en lisant un tant soit peu les textes, se fait en un minimum d’une quarantaine d’heures. Le fait que de nombreux contenus additionnels soient à débloquer, par les modes Histoire et Arcade, accroit la durée de vie, sans compter que le jeu est particulièrement savoureux dans les défis multijoueurs ou online. Ainsi, Persona 4 : Arena occupe durant de longues journées.

Maniabilité :
Le gameplay du jeu est vraiment riche tant chaque combattant dispose d’une palette de coups conséquente. Décortiquer chaque personnage et sa gamme de mouvement sera long, d’autant plus que la façon de jouer diffère d’un combattant à un autre, logique pour un jeu de baston. Il ne faut toutefois pas être rebuté tant cette maniabilité est fluide, voire intuitive lorsqu’on s’est familiarisé avec le jeu et qu’on se plonge dans l’action.

Scénario :
Moins complexe que celles de Persona 3 et Persona 4, l’histoire de Persona 4 : Arena a pourtant beaucoup à nous dire puisqu’elle ouvre un nouvel arc narratif de la saga. Pour découvrir toutes les subtilités de l’intrigue, il faudra parcourir le Mode Histoire de nombreux personnages. Certains d’entre eux, bien qu’ils se répètent, ajoutent en effet quelques éléments nouveaux qui permettent de comprendre quelques subtilités du récit, et développent les différents combattants. Ce dernier point est une véritable nouveauté tant Persona 3 et Persona 4 ne permettaient pas, dans leur narration, de découvrir les pensées constantes de chaque personnage.
Gageons que la fin du jeu en frustrera plus d’un. En effet, si Persona 4 : Arena tourne autour d’un nouveau défi dans le monde de la télé, l’histoire se conclura dans un prochain jeu…

En résumé :
Si on achète le jeu pour son histoire, alors il se réserve aux fans de la saga qui connaîtraient l’histoire des deux volets précédents. L'intrigue initiée par Persona 3 et poursuivie par Persona 4 se voit ainsi complétée. Plus encore, les deux intrigues sont mêlées de manière habile, pour proposer un nouvel arc prometteur mais qui atteindra son termes uniquement dans le prochain jeu.
Mais si on se focalise sur le jeu de baston en lui-même et son gameplay, Persona 4 : Arena demeure un soft accessible, particulièrement riche, à l’univers artistique impressionnant, que ce soit visuellement ou musicalement. L’aventure n’est toutefois pas terminée et gagnera son point final dans Persona 4 : Arena Ultimax, la suite directe qui sortira en fin d’année dans l’hexagone…
  

L'avis du chroniqueur
Takato

Lundi, 25 Août 2014
17 20

commentaires

Gutsberserker

De Gutsberserker [639 Pts], le 25 Août 2014 à 21h48

par contre seul défaut l'anglais ... euh ben comme tous les persona sur ps2 en fait ^^  Bon jeu mais je lui préfère largement Persona 3 FES et Persona 4 

erotaku

De erotaku, le 25 Août 2014 à 21h05

il est plutot pas mal par contre seul défaut l'anglais :(

akisa

De akisa, le 25 Août 2014 à 19h47

il doit être fun :D

 

Bobmorlet

De Bobmorlet [5515 Pts], le 25 Août 2014 à 18h13

Joli style graphique.

winipouh

De winipouh [2147 Pts], le 25 Août 2014 à 18h13

ce jeu a l'aire pas mal 

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