Witch Hunter Robin VO/VF Coffret Vol.1 - Actualité anime

Witch Hunter Robin VO/VF Coffret Vol.1 : Critiques

Critique du dvd : Witch Hunter Robin VO/VF Coffret Vol.1

Publiée le Mardi, 22 Décembre 2009

C'est au célèbrissime studio Sunrise (Cowboy Bebop, Code Geass, Dirty Pair, Escaflowne...) que l'on doit Witch Hunter Robin, série de 25 épisodes sortie en 2002, sur une idée originale du prolifique Hajime Yatate (à l'origine de nombreuses séries de la saga Mobile Suit Gundam, de Cowboy Bebop ou encore d'Escaflowne, rien de moins) et de Shukou Murase (qui a notamment travaillé sur Cowboy Bebop, Samurai Champloo et Ergo Proxy). A ces deux illustres individus vient s'ajouter un staff de rêve, avec, notamment, au scénario Aya Yoshinaga (ayant travaillé sur Cowboy Bebop, Wolf's Rain, Azumanga Daioh...), au chara design Kumiko Takahashi (Urusei Yatsura: Always my darling, DNA², Card Captor Sakura...) et aux musiques Taku Iwasaki (Soul Eater, R.O.D., L'Autre Monde, les films de Gurren Lagann, Get Backers, Yakitate !! Ja-pan...).

Il existe au sein de notre société des êtres dotés de pouvoirs paranormaux, appelés Sorciers. Depuis des années, une organisation secrète du nom de "Salomon" les traque en les éliminant ou en les capturant pour les empêcher de nuire à l'espèce humaine. Cette organisation, basée en Italie et dirigée par des prêtres, possède une branche au Japon, la STN-J. C'est justement cette branche qu'intègre Robin, une jeune fille de quinze ans, pour y mettre à profit son pouvoir de manipulation du feu.

La série débute donc sur l'arrivée de Robin au Japon en provenance d'Italie. Les premiers épisodes de la série constituent une sorte de mise en place durant laquelle, au travers d'épisodes indépendants narrant chacun une histoire de chasse au sorcier, nous voyons Robin s'intégrer dans l'équipe de la STN-J et découvrir petit à petit les différentes personnalités de ses camarades. Et c'est là l'un des premiers points forts de la série: les différents membres de l'équipe ont tous une personnalité qui leur est propre et ont des choses à cacher, et les découvrir en même temps que Robin les rend plutôt sympathiques et attachants. Parmi tout ce petit monde, celui qui tire le plus son épingle du jeu est sans conteste Amon, le chef de l'équipe de chasseurs de Sorciers, brun ténébreux, en apparence bourru et peu expressif, et qui semble cacher bien des choses. Enfin, comment ne pas dire un mot sur Robin elle-même, pour laquelle le look gothique un brin vieillot, la coupe de cheveux originale, l'aspect posé et la douceur à la limite de la candeur, l'intelligence et le sens de la déduction sont autant d'éléments la rendant instantanément attachante. Le type d'héroïne finalement assez rare dans l'animation japonaise.
Ces premiers épisodes, malgré un manque d'originalité et un aspect prévisible pour certains, se révèlent pourtant passionnants d'un bout à l'autre, en effectuant un mélange astucieux entre enquêtes, éléments fantastiques et travail sur les personnages, y compris sur les ennemis, certains étant particulièrement intéressants. On appréciera également le côté élégant et sobre de la série, mais aussi son atmosphère sombre, passant tout d'abord par le fait que la mort soit présente à chaque épisode, et que les ennemis arrivent parfois à s'en sortir plus ou moins d'une manière ou d'une autre.
Petit à petit, une intrigue principale se met en place à travers quelques indices disséminés ça et là et nous faisant comprendre que la STN-J et son directeur Zaizen semblent cacher bien des choses à "Salomon" et à leurs employés, notamment en ce qui concerne le sort réservé aux Sorciers capturés. A ce titre, ce sont les deux derniers épisodes de ce premier coffret qui tirent totalement leur épingle du jeu en dévoilant des choses qui annoncent une suite très riche et originale en se basant sur le fameux épisode des Sorcières de Salem, ce qui, au passage, vient renforcer l'aspect fantastique et mystique de la série d'une manière plus que convaincante. Espérons que le deuxième coffret viendra confirmer l'excellente impression qui se dégage de l'ensemble.

Au niveau de la réalisation, on a là un travail de très bonne facture, à commencer par un chara design abouti, qui se veut réaliste et qui contribue grandement à l'immense charisme qui se dégage de la plupart des personnages. L'ambiance sombre, fantastique et mystique du titre est soutenue par une réalisation très soignée, aux couleurs neutres et aux teintes tendant vers le sombre. On pourra malgré tout reprocher une 3D parfois trop envahissante, mais celle-ci reste fort bien intégrée.
Il n'est pas rare que la série prenne de longs moments de pause, durant lesquels il n'y a pas un seul dialogue, et où la musique domine des scènes de vie quotidienne, comme Robin buvant son café. Ce point, plus que bienvenue, rappelle les instants posés d'une série comme Cowboy Bebop. Mais malgré tout, le résultat est ici moins convaincant que pour la série de Shinichiro Watanabe, car, il faut bien l'avouer, les musiques, aussi jolies soit-elle et bien qu'elles collent parfaitement, ont du mal à se renouveler et à se faire réellement prenantes pour certaines. Dans tous les cas, on sent bel et bien que le rendu de l'atmosphère de la série a été particulièrement travaillé, et ceci est vraiment réussi.
Enfin, là où le bât blesse réellement, c'est au niveau de l'animation, pas mauvaise, mais pas excellente non plus, notamment lors des scènes d'action qui, déjà assez courtes comme ça, souffrent en plus d'une certaine pauvreté. On était en droit d'attendre mieux de ce côté-là, d'autant qu'il s'agit peut-être du seul gros défaut de la série.

Quoiqu'il en soit, avec ses personnages ô combien charismatiques, son ambiance très réussie et son intrigue qui se dévoile petit à petit et qui laisse présager une deuxième moitié de série encore plus passionnante et de plus en plus tendue, ce premier coffret de Witch Hunter Robin nous fait découvrir une série originale et de grande qualité, qui ne rebutera que les amateurs hardcore d'action pure et dure.

Cette nouvelle édition voit Beez nous proposer, en plus de la VOSTF, une VF qui se révèle d'excellente facture. Malgré quelques fausse notes, les voix trouvent assez facilement le bon ton et respectent globalement les personnalités des protagonistes: la voix de Robin est douce et agréable, celle d'Amon froide, celle de Dôjima fait bien ressortir l'aspect un peu insouciant du personnage, etc...
L'image est impeccable, le son en stéréo fluide et dynamique, et les bonus présents. Au programme de ceux-ci: des fiches de présentation des personnage, un extrait d'un concert live de Bana (à qui l'on doit les excellents génériques de la série), les génériques sans crédits, et quelques spots publicitaires. Les trois DVDs sont contenus dans trois boîtiers simples, eux-mêmes regroupés dans un coffret en carton dur. Le tout est très joliment illustré aux couleurs de la série.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs