One Piece - Film 1 - Blu-Ray - Actualité anime

One Piece - Film 1 - Blu-Ray : Critiques

Critique du dvd : One Piece - Film 1 - Blu-Ray

Publiée le Mardi, 24 Décembre 2013

Critique 1

Fort de son succès dans l'archipel nippon, One Piece a eu le droit rapidement à des adaptations en longs métrages animés, après la sortie de l'anime. Le succès ayant fini par atteindre la France, Kazé permet aux fans de découvrir ces longs métrages aussi bien en DVD qu'en Blueray, afin de contenter ceux passés sur le support haute définition.
  
Premier opus d'une longue série qui n'en finit toujours pas, ce premier film de One Piece adopte un format particulier puisqu'il ne dure qu'une cinquantaine de minutes, là où d'habitude un long métrage n'atteint pas moins d'une heure trente. Sobrement intitulé "One Piece : le film", l'histoire de situe peu après qu'Usopp ait rejoint l'équipage de Luffy, pour le moment à effectifs réduits. Lorsque le groupe croise la route de Tobio, un adolescent désirant rejoindre les rang du pirate de légende Woonan, tous apprennent l'existence d'un trésor caché par ce dernier. Mais il est aussi le fruit des convoitises d'El Dorago, un puissant pirate ayant mangé un fruit du démon lui permettant d'utiliser sa voix comme arme destructrice...
 
 
 
Ce premier film de One Piece ne surprend pas par con scénario, relativement classique. Le schéma du film est similaire à celui d'un arc classique de la série, excepté le peu de développement dû à la courte durée du "long métrage". Séparation, réunion et affrontement face à quelques ennemis au design très barré avant la victoire finale... ce n'est pas par son déroulement que ce premier film brillera d'originalité ! Bien sûr, retrouvons un discours sur les valeurs de l'amitié via un flashback d'un personnage secondaire, comme on en trouve à certains moments dans l'oeuvre d'Oda. Mais difficile d'égaler le maître, et cette séquence est un ratage laissant de marbre alors que la séquence se voulait émouvante.
Du côté de l'action, nous avons le droit à un combat d'une durée non négligeable étant donné la courte durée du film. Néanmoins, l'absence de certains personnages populaires de la série limite le nombre d'opposant et l’intensité des affrontements, sans compter que les ennemis au charisme inexistant peinent à convaincre. D'ailleurs, là où Oda prenait soin de développer le background de chaque antagoniste, El Dorago et les siens semblent sortir de nulle part, le court format n'ayant apparemment pas laissé le temps d'en savoir d'avantage sur eux...

  
 
Du côté de l'édition, Kazé propose ce blueray simple au packaging sobre mais réussit, proposant version originale sous titrée et doublage français. Si on préférera la version nippone, le doublage français est loin d'être mauvais, mis à part un Luffy qui peut s'avérer agaçant dans son intonation de voix. Du côté de la HD, celle-ci est peu flagrante, en majeur partie à cause de l'âge du film. L'image a le mérite d'être net, ce qui ravira les plus exigeants de la qualité visuelle.
   
Si ce premier film de One Piece est loin d'être un chef d'oeuvre, ce n'est pas pour autant un élément de la saga à jeter. Bien que classique, l'histoire permet de passer un agréable moment et ravira sans aucun doutes les fans de l'oeuvre d'Oda.


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Critique 2
 
Si ce n'était rien par rapport au succès phénoménal que One Piece connaît de nos jours, le manga d'Eiichiro Oda, dès son lancement au Japon en 1997, a su se tailler une place de choix dans le coeur de nombreux lecteurs et gagner constamment en popularité, si bien qu'il n'aura fallu attendre que jusqu'en 1999 avant de voir apparaître la série animée, et jusqu'en 2000 avant d'avoir droit au tout premier film inspiré de l'oeuvre, le premier d'une longue et prolifique série (en cette fin 2013, 11 films en 13 ans).

Sobrement nommé One Piece - le film, ce premier métrage est réalisé par Junji Shimizu, également réalisateur de la série animée One Piece et des films 2, 3 et 9. Ce pur produit des studios Toei Animation est pour l'occasion entouré d'autres noms officiant sur la série animée : à l'écriture Michiru Shimada, au character design Kazuya Hisada et Noboru Koizumi, et, évidement aux musiques, Kôhei Tanaka. Bref, un staff qui, pour une partie essentielle, travaille en terrain déjà connu... au risque de ne prendre aucun risque pour ce premier film.


 
 
Car le principal problème de ce premier métrage vient de là : une absence totale d'originalité, une banalité à toute épreuve. Pour cette histoire inédite, on retrouve donc l'équipe de Luffy à une époque où il n'est évidemment pas encore entièrement formé : seuls Zoro, Nami et Usopp sont de la partie, et on en conclut donc que cette aventure se situe quelque part entre l'arrivée d'Usopp et celle de Sanji. Alors, que, pour changer, ils sont en train de vaquer à leurs occupations (comprendre par là, en train de glandouiller) sur leur bateau, tous quatre font la rencontre fracassante de Tobio, un gamin vivant avec son grand-père Ganzo, un restaurateur, et ayant pour grande ambition dans la vie de rejoindre Woonan, légende des mers surnommée le "Grand pirate d'or" car il aurait accumulé un trésor colossal qu'il aurait caché sur une île. Pour diverses raisons, Luffy et ses compagnons sont amenés à aider le petit garçon à retrouver Woonan, mais ils sont mis en danger par El Dorago, un colossal pirate sans foi ni loi ayant mangé un fruit du démon : le fruit de la vocalise, lui ayant conféré une voix destructrice. Accompagné de ses sombres disciples, celui-ci n'a qu'une obsession : mettre la main sur le trésor. Et il a justement la carte au trésor pour ça...
 
Comme vous le voyez, rien que du très classique pour cette première intrigue, basée sur une chasse au trésor sur une île déserte avec en guise d'ennemi un méchant pirate avide d'or. El Dorago reste d'ailleurs, d'un bout à l'autre du film, un stéréotype du méchant pirate, creux, jamais développé, juste méchant pour être méchant, évidemment pas très malin, et malheureusement très pauvre dans l'utilisation de son pouvoir (il s'agit juste d'un gros rayon destructeur qui sort de sa bouche... et c'est tout). Aucune nuance, et son manque de charisme est assez flagrant... tout comme pour Tobio et Ganzo, eux aussi bons gros clichés du gamin aventureux qui prend son cuistot de grand-père pour un ringard sans ambition, et du vieillard qui cache plus d'un secret. La toile de fond, avec réconciliation pleine de bons sentiments entre le petit garçon et son aïeul, se devine à l'avance, les grosses ficelles sont légion, la chasse au trésor sur l'île reste très sommaire, et le tout suit le schéma typique des arcs du manga : séparation des membres de l'équipage de Luffy, puis réunion, et affrontement de chacun contre l'ennemi qui lui est destiné. En somme, absolument rien n'est fait pour surprendre un tant soit peu.
 


Cela suffit-il à faire de ce premier métrage un mauvais film ? Non, car à côté de ça, on a droit à un déroulement des choses qui sait amener les rebondissements au bon moment, tout en exploitant les principaux traits de caractère de nos héros de façon certes très classique mais honnête : Luffy est évidemment toujours aussi aventureux, spontané, long à la comprenette et un peu irritant pour son entourage à force de répondre à côté de la plaque, Nami conserve son avidité pour les richesses... mais c'est Usopp qui tire le mieux son épingle du jeu, avec son côté couard et sa manie de mentir à tout bout de champ. L'humour est donc là, même si c'est dans son expression la plus basique, et l'action est également présente, tout comme le parfum d'aventure. Et on n'a d'autant moins le temps de s'ennuyer que le film ne dure que 50 minutes... Paradoxalement, c'est aussi ce qui déçoit : avec une plus longue durée, le film aurait sans doute pu aborder moins artificiellement ses quelques personnages inédits, mais ce n'était visiblement pas dans les intentions de la Toei.

D'ailleurs, on sent bien que Toei Animation n'offrait là qu'un premier essai à cause de l'aspect technique, tant c'est pauvre pour un film. Le chara design reste basique et inégal, les personnages inédits que sont Tobio, Ganzo ou El Dorago ont droit à un look peu travaillé, l'animation et les décors sont plutôt minimalistes... En somme, on sent que le budget de ce film est resté sensiblement le même que celui de la série animée, tant visuellement ce premier métrage s'inscrit directement dans la veine de la série, avec ce que ça implique de limitations techniques. Certains autres signes ne trompent d'ailleurs pas, comme les génériques du film, qui sont simplement les génériques de la série (magie, on y voit même Sanji alors qu'il n'apparaît pas dans le film). Reste que les musiques de Kôhei Tanaka, elles, sont à l'époque déjà très prenantes, apportant quand il le faut un petit souffle épique à l'aventure.
 


En fait, de par sa brièveté, ses génériques et son aspect technique limité, en voyant ce premier film on a plus l'impression d'avoir affaire à un double-épisode HS de la série, sans grande ambition, mais à même de divertir sans mal les plus gros fans de l'oeuvre imaginée par Eiichiro Oda, qui y verront un moyen simple de prolonger un peu le plaisir. Il ne s'agit là que d'un premier coup d'essai pour la Toei, un coup d'essai sans le moindre risque, mais qui pose les bases pour les films suivants, qui ont normalement tout pour être meilleurs !

Pour ce premier film, la version blu-ray n'apporte pas grand chose : le film étant visuellement pauvre et le son restant en 2.0, ne vous attendez pas à en prendre plein les yeux et les oreilles. L'image à néanmoins le mérite d'être nette et de ne souffrir d'aucun défaut majeur. Et si l'on préfèrera quand même le doublage original, la version française reste de très bonne facture, hormis sur quelques passages en particulier (les colères de Nami manquent de peps, et la voix de Luffy peut parfois irriter).
 
 
Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

11 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato

13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs