Critique du dvd : Les Chevaliers du Zodiaque - La Légende du Sanctuaire
Publiée le Lundi, 24 Août 2015
Saint Seiya a, avec Dragon Ball, fait les heures de gloire du Club Dorothée en France durant les années 80-90, mais le succès de la série est bien loin de se limiter à la France ! Et surtout il ne faiblit pas avec les années puisque la série a connu de nombreuses suites et diverses adaptations… L'une des dernières est ce film entièrement en images de synthèse réalisé par la Toei, le même studio ayant déjà produit le film Albator…est ce bon signe ? Rien n'est moins sur !
La jeune Saori Kido apprend le jour de ses seize ans qu'elle est la réincarnation de la déesse Athéna et qu'elle est protégée par de jeunes chevaliers… Et ces derniers ne tardent pas à intervenir alors qu'elle se fait attaquer par des sbires du Grand Pope, porte parole de la déesse, mais ne reconnaissant pas la légitimité de Saori.
Les jeunes garçons, au nombre de cinq, vont alors se rendre au Sanctuaire pour se confronter au Grand Pope, mais pour cela, ils devront traverser les douze maisons du zodiaque gardées par les redoutables Chevaliers d'or !
Le film reprend donc la première partie de la série, celle allant jusqu'à la fin du sanctuaire, soit l'équivalent de 75 épisodes...résumé en 90 minutes !
A partir de là tout est dit ! Le film opère de très nombreux raccourcis, à tel point qu'on y perd tout le côté épique et émotionnel de la chose : les douze maisons sont traversées en à peu près 30 minutes ! Que deviennent donc les affrontements épiques contre les Gold Saints ? Et bien ils sont bâclés voir passent carrément à la trappe !
Pourtant au départ, cela ne commence pas si mal. Dès le début on en prend plein les yeux, visuellement c'est impressionnant, et on sent que les moyens ont été mis. On découvre le nouveau design des armures qui sont absolument superbes et surtout on reste bouche bée devant le dynamisme des affrontements qui ouvrent le film ! Mais le temps passe et les minutes s’égrainent. Nos jeunes héros, qu'on reconnaît plutôt facilement malgré des personnalités quelque peu modifiées, invoquent un portail pour pénétrer dans le sanctuaire, qui ne se situe plus en Grèce, mais dans une sorte de dimension éthérée… Là encore ça claque, et on ne peut qu'approuver les modifications apportées par rapport au matériau original…
Et les affrontements des douze maisons commencent, et là c'est le drame…
Tout va trop vite, on perd en cohérence, on n'assiste pas aux sacrifices touchants de nos héros (puisque certains affrontements disparaissent purement et simplement), nous n'avons pas droit à l'incroyable combat contre Shaka de la Vierge, Aphrodite des Poissons n'est là que pour faire de la figuration, les affrontements contre Shura du Capricorne et Camus du Verseau perdent tout leur coté grandiose, Dokho est uniquement cité, le rapport maître / disciple entre certains personnages est évoqué, mais apparaît froid et sans intérêt, Ikki et Shun ne servent absolument à rien… Autant d'exemples qui ne peuvent que décevoir et peiner les fans de la première heure.
Mais tout ceci c'est juste des ajustements pour l'adaptation que les plus jeunes ne repéreront pas...il y a d'autres choses qui choquent, comme le fait que Hyoga soit vaincu dans la maison du Verseau et soit retrouvé dans la maison du Cancer… Le Cancer, parlons-en ! Masque de Mort est l'un des personnages les plus inquiétants de la série, sa maison est angoissante...sans doute pour ne pas choquer le jeune public, ce dernier devient un comique de comédie musicale chantant dans une maison disco vomissant des couleurs dégueulasses ! Juste ridicule rien de moins !
Vouloir s'adresser au jeune public est une chose, de là à pourrir une séquence, il y a de la marge !
Et là j'en profite pour pousser un énorme coup de gueule : c'est bien beau de vouloir atteindre le jeune public, faire découvrir à de nouvelles personnes, plus jeunes, la série par le biais d'un film chatoyant et énergique, mais n'y a-t-il pas moyen de faire cela en respectant les plus âgés, ce même public qui a contribué à rendre culte la série à son époque, ce même public sans qui la série aurait déjà été oubliée ?
Reste un final pas trop mal qui sauve quelque peu le tout, mais qui ne révolutionne rien non plus.
On se retrouve donc avec un film beau, à n'en pas douter, mais creux, un peu comme Albator avant lui, un film sans âme, qui ne dégage pas la moindre émotion !
Alors certes, les plus jeunes, en quête d'action seront servis, ils n'auront pas à trop réfléchir, mais ce qui a fait le succès de Saint Seiya il y a bien des années, c'est l’émotion justement qu'elle dégageait et qu'on pouvait ressentir en la lisant / regardant...et à ce niveau l'adaptation est totalement ratée !
La jeune Saori Kido apprend le jour de ses seize ans qu'elle est la réincarnation de la déesse Athéna et qu'elle est protégée par de jeunes chevaliers… Et ces derniers ne tardent pas à intervenir alors qu'elle se fait attaquer par des sbires du Grand Pope, porte parole de la déesse, mais ne reconnaissant pas la légitimité de Saori.
Les jeunes garçons, au nombre de cinq, vont alors se rendre au Sanctuaire pour se confronter au Grand Pope, mais pour cela, ils devront traverser les douze maisons du zodiaque gardées par les redoutables Chevaliers d'or !
Le film reprend donc la première partie de la série, celle allant jusqu'à la fin du sanctuaire, soit l'équivalent de 75 épisodes...résumé en 90 minutes !
A partir de là tout est dit ! Le film opère de très nombreux raccourcis, à tel point qu'on y perd tout le côté épique et émotionnel de la chose : les douze maisons sont traversées en à peu près 30 minutes ! Que deviennent donc les affrontements épiques contre les Gold Saints ? Et bien ils sont bâclés voir passent carrément à la trappe !
Pourtant au départ, cela ne commence pas si mal. Dès le début on en prend plein les yeux, visuellement c'est impressionnant, et on sent que les moyens ont été mis. On découvre le nouveau design des armures qui sont absolument superbes et surtout on reste bouche bée devant le dynamisme des affrontements qui ouvrent le film ! Mais le temps passe et les minutes s’égrainent. Nos jeunes héros, qu'on reconnaît plutôt facilement malgré des personnalités quelque peu modifiées, invoquent un portail pour pénétrer dans le sanctuaire, qui ne se situe plus en Grèce, mais dans une sorte de dimension éthérée… Là encore ça claque, et on ne peut qu'approuver les modifications apportées par rapport au matériau original…
Et les affrontements des douze maisons commencent, et là c'est le drame…
Tout va trop vite, on perd en cohérence, on n'assiste pas aux sacrifices touchants de nos héros (puisque certains affrontements disparaissent purement et simplement), nous n'avons pas droit à l'incroyable combat contre Shaka de la Vierge, Aphrodite des Poissons n'est là que pour faire de la figuration, les affrontements contre Shura du Capricorne et Camus du Verseau perdent tout leur coté grandiose, Dokho est uniquement cité, le rapport maître / disciple entre certains personnages est évoqué, mais apparaît froid et sans intérêt, Ikki et Shun ne servent absolument à rien… Autant d'exemples qui ne peuvent que décevoir et peiner les fans de la première heure.
Mais tout ceci c'est juste des ajustements pour l'adaptation que les plus jeunes ne repéreront pas...il y a d'autres choses qui choquent, comme le fait que Hyoga soit vaincu dans la maison du Verseau et soit retrouvé dans la maison du Cancer… Le Cancer, parlons-en ! Masque de Mort est l'un des personnages les plus inquiétants de la série, sa maison est angoissante...sans doute pour ne pas choquer le jeune public, ce dernier devient un comique de comédie musicale chantant dans une maison disco vomissant des couleurs dégueulasses ! Juste ridicule rien de moins !
Vouloir s'adresser au jeune public est une chose, de là à pourrir une séquence, il y a de la marge !
Et là j'en profite pour pousser un énorme coup de gueule : c'est bien beau de vouloir atteindre le jeune public, faire découvrir à de nouvelles personnes, plus jeunes, la série par le biais d'un film chatoyant et énergique, mais n'y a-t-il pas moyen de faire cela en respectant les plus âgés, ce même public qui a contribué à rendre culte la série à son époque, ce même public sans qui la série aurait déjà été oubliée ?
Reste un final pas trop mal qui sauve quelque peu le tout, mais qui ne révolutionne rien non plus.
On se retrouve donc avec un film beau, à n'en pas douter, mais creux, un peu comme Albator avant lui, un film sans âme, qui ne dégage pas la moindre émotion !
Alors certes, les plus jeunes, en quête d'action seront servis, ils n'auront pas à trop réfléchir, mais ce qui a fait le succès de Saint Seiya il y a bien des années, c'est l’émotion justement qu'elle dégageait et qu'on pouvait ressentir en la lisant / regardant...et à ce niveau l'adaptation est totalement ratée !
