Royaume des Chats (le) DVD - (Disney) - Actualité anime

Royaume des Chats (le) DVD - (Disney) : Critiques

Critique du dvd : Royaume des Chats (le) DVD - (Disney)

Publiée le Mercredi, 27 Mai 2009

Ce long métrage d’Hiroyuki Morita a été réalisé sous l’œil vigilant d’Hayao Miyazaki. En effet, c’est ce dernier qui a monté le scénario à partir d’une œuvre écrite « commandée » à Aoi Hiiragi, qui a déjà inspiré Si tu tends l’oreille, que Miyazaki souhaite voir revivre par ce film. Morita, flatté de l’offre de Miyazaki qui lui propose de réaliser ce film, s’empresse d’accepter de faire ses débuts dans l’animation de Ghibli, même si Le royaume des chats restera une œuvre mineure et peu connue … Ce film met en scène Haru, une collégienne distraite, mal organisée et maladroite, qui a bien du mal à vivre naturellement. Un jour comme les autres, la jeune fille sauve la vie d’un chat, qui se trouve être le prince Loon, héritier de la couronne royale et fils du monarque du royaume des chats. Se sentant redevable, le roi invite Haru à venir leur rendre visite, dans le but d’épouser le prince. Paniquée, Haru ne sait comment réagir, et finit par suivre une étrange voix lui disant de se rendre au ministère des chats, où elle rencontre Baron, et ses acolytes Mouta et Toto, de bien étranges compagnons de route et amis ...

Si l’on retrouver les thèmes chers au studio (l’enfance, le rêve, l’indépendance, la recherche de soi …), ils sont abordés de manière un peu trop légère. Haru n’ayant pas autant de charisme que certaines héroïnes que l’on a l’habitude de suivre, le message perd de sa saveur, et la jeune fille reste amusante, tout juste attachante. Et malgré la superbe scène de chute, où l’on plonge enfin dans une dimension fantastique et irréelle, presque évidente, le scénario dense et l’action presque omniprésente, ce film laisse un arrière goût de déception. Sa durée induit un manque d’approfondissement et, en effet, Morita n’a pas le loisir de poser des décors, sans laisser le spectateur aussi admiratif que devant la quiétude habituelle des Miyazaki. Les personnages secondaires sont eux aussi laissés pour compte, tout comme Haru n’est pas assez nuancée. Faute de développement, Morita préfère les bons vieux clichés afin de faire passer tout de même ses idées et sa vision du film, aussi simplement que possible. On retrouve alors Baron, le héros digne dont on ne connait rien, attentif et totalement froid voir inexpressif, Mouta le second courageux, débonnaire et prêt à se sacrifier, le roi complètement atteint et despotique, bien loin de la morale ou du peu de manichéisme habituel de la majorité des films de Ghibli. Tout cela mélangé, on ne peut que déplorer un manque de recherche sur les protagonistes ou l’histoire même du royaume, dans lequel Haru est précipitée dans autre forme de procès, sans voyage initiatique ni introduction en douceur.

Graphiquement, les personnages ont un trait basique et simple, le volume manque et les nuances de couleurs ne sont absolument pas mises en évidences. Lorsque Haru s’émerveille de la beauté de certains chats, on ne peut qu’admettre leur charme relatif à côté de l’image du roi. Il faudra convenir du caractère simplet de l’animation, et résumer en disant que tout ceci manque d’un peu de profondeur, malgré une bande son satisfaisante et rendant bien compte des personnalités des protagonistes. Pourtant il reste de très belles choses dans le travail de Morita, qui pourra très certainement progresser jusqu’à prétendre au titre de futur réalisateur phare de Ghibli. Et puis cette réalisation gentillette est sauvée par la naïveté enfantine qui s’en dégage, amenant un petit air frais dans l’air, sans que le souvenir de ce film soit impérissable. La fantaisie est là, accompagné d’une petit dose d’humour salvatrice, ce qui ne fait pas de mal. Agréable, mais sans plus.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM

13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs