Mobile Suit Gundam Unicorn - Blu-Ray Vol.1 - Actualité anime

Mobile Suit Gundam Unicorn - Blu-Ray Vol.1 : Critiques

Critique du dvd : Mobile Suit Gundam Unicorn - Blu-Ray Vol.1

Publiée le Jeudi, 13 Février 2014

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Critique 1


C'est en 2009 que la saga Gundam a fêté ses 30 ans. Pour l'occasion, Sunrise officialisa l'adaptation animée du roman Gundam Unicorn, sous un format blueray-disc, et pour une sortie dans 7 pays ! Heureuse élue, la France fut l'un d'entre eux, et ce premier volet (le seul distribué par Beez) est disponible chez nous depuis Mars 2010 !

Le contexte historique n'est pas des plus simples. L'action se déroule trois ans après le film "Char contre-attaque", autrement dit la seconde guerre de Neo Zeon durant laquelle ces derniers ont tenté de faire chuter l'astéroïde Axis sur notre belle planète bleue, un attentat qui fut contré par les forces de Londo Bell. EN U.C. 0096, le monde semble avoir trouvé le chemin de la paix bien que quelques survivants de Neo Zeon subsistent et sont appelés les "Manchettes". Sur la colonie Industrial 7 vit Banagher Links, un jeune lycéen orphelin de sa mère et séparé de son père. Son chemin croise celui d'Audrey Burn lorsqu'il la sauve lorsque la jeune fille chute librement à l'intérieur de la colonie. La mystérieuse Audrey va solliciter l'aide de Banagher afin de rencontrer le dirigeant de la fondation Vist siégeant sur la colonie, ceci dans l'espoir de mettre la main sur la Boîte de Laplace et empêcher une nouvelle guerre. Comme attiré par la jeune demoiselle, Banagher va se retrouver mêlé aux intrigues concernant l'objet, tandis que celui-ci est sur le point d'être remis à un groupe de Manchettes, prétexte d'un combat entre ces derniers et les forces fédérales à l'intérieur de la colonie...



Le contexte de Gundam Unicorn s'appuie énormément sur les chapitres précédents de l'Universal Century et s'attaquer à cette série d'Oav pour un non connaisseur de la saga n'est pas chose impossible, mais dangereuse. Tout le long de ces 55 minutes d'épisodes, l'histoire se met en place à travers des discours de personnages ramenant toujours à des évènements plus ou moins précis des conflits passés, tout ceci dans le but d'expliquer la situation actuelle. Autant dire que le néophyte se trouvera rapidement perdu, faisant de ce Gundam Unicorn une oeuvre avant tout destinée à celui qui a un minimum de culture Gundam.
Quand on maîtrise les ficelles de la saga, découvrir ce nouvel opus est un véritable plaisir. Si on retrouve un bon nombre d'éléments récurrents de la franchise, comme l'adolescent propulsé face à des évènements qui le dépasse et aux commandes d'une puissante machine de guerre, le scénario est suffisamment original pour qu'on s'y intéresse. Dans cet épisode, toute l'intrigue tourne autour de la Boîte de Laplace, un objet totalement abstrait à l'heure actuelle, suscitant tant la curiosité du spectateur que des principaux acteurs de cette série. Ce premier épisode représente la phase d'introduction de cette partie de l'Universal Century, une introduction qui se fait par le biais de la "traditionnelle" attaque de colonie, permettant de présenter d'emblée quelques scènes d'action et faire une démonstration des prouesses techniques de l'oeuvre. Plus que ça, l'attaque d'Industrial 7 permet d'instaurer une ambiance dramatique très réussie, appuyée par une bande originale de Hiroyuki Sawano qui nous permet une immersion totale dans cet épisode, épisode qui se termine d'ailleurs sur une scène d'action très intense, nous poussant à enchaîner sur la suite de ce titre !

Ce premier épisode permet l'introduction de quelques uns des personnages principaux de ce Unicorn, à savoir Banagher, Macott et Audrey, un trio qui laisse prévoir une sorte de triangle amoureux. Si Banagher et Macott, pour l'instant, se révèles assez peu originaux car très conformes au héros et sa meilleure amie rencontrés dans plusieurs séries Gundam, Audrey est le protagoniste qui attire le plus notre attention. Son background est déjà bien étoffé si on a vu les précédents volets chronologiques de la saga, et le personnage, au design très réussi et attirant sans être caricatural, intrigue par le mystère qui l'entoure et sa volonté de mettre la main sur la Boîte de Laplace. D'autres personnages font leur apparition, mais il est encore trop tôt pour savoir s'ils auront de l'importance ou non. Seul l'énigmatique Full Frontal, seulement évoqué dans cet épisode et décrit comme la réincarnation du légendaire Char Aznable, est prédit comme une figure cruciale de ce Gundam Unicorn.



Techniquement, ce volet de la saga tient toutes ses promesses. La série est faîte pour la HD, et cela se voit. L'image est particulièrement belle et travaillée, aucun plan ne paraît maladroit. La palme revient aux représentations spatiale de toute beauté, que ce soit pour présenter la colonie de l'extérieur ou présenter des scènes d'action. En parlant de celles-ci, la qualité graphique les rend époustouflantes. Les batailles de cet épisode ont beau ne pas être particulièrement dantesque, le soin apporté à ces séquences les rendent de grande qualité. On pourrait peut-être regretter un léger manque de dynamisme par moment, mais ce serait vraiment être pointilleux, sans compter que la série a encore le temps de nous présenter des combat de plus grande ampleur.

L'édition de Bandai est tout à fait correcte et contient le minimum syndical, à savoir le premier épisode, vocalement en Japonais ou Anglais, accompagné de quelques pistes de sous-titres dont le français. Seul problème : le rapport qualité-prix. Pour une édition si simpliste ne contenant qu'un seul épisode (soit même pas une heure de divertissement), débourser plus d'une trentaine d'euros peu faire très mal. Il faut alors profiter de la période actuelle ou Beez tire sa révérence pour obtenir ce premier volet à moindre prix, car les suivants sont largement plus exhaustifs...





Critique 2

Mobile Suit Gundam Unicorn est l'adaptation de la célèbre série de romans à succès de Harutoshi Fukui. Celle-ci présente la particularité de s'inscrire dans l'Universal Century (l'univers originel de la franchise) et d'être la suite directe de la légendaire saga de Yoshiyuki Tomino composée des séries Mobile Suit Gundam, Mobile Suit Zeta Gundam, Mobile Suit Gundam Double-Zeta et du film Mobile Suit Gundam: Char contre-attaque, reprenant l'histoire trois ans après les événements du film et faisant revenir de nombreux personnages et éléments de l'oeuvre de Tomino. Longtemps les fans de l'Universal Century avaient espéré une telle adaptation pour marquer le grand retour de l'Universal Century, mais Sunrise semblait alors plus intéressé à l'idée de continuer à explorer divers univers alternatifs. Finalement le souhait des fans a été exaucé à l'occasion du 30ème anniversaire de la franchise Gundam avec l'annonce de l'adaptation de Gundam Unicorn sous la forme d'une série de sept oav d'une heure environ. Ces oav commencent à paraître dès l'année 2010 jusqu'à la sortie du dernier épisode en 2014, connaissant un engouement commercial et critique que la franchise n'avait plus connu depuis longtemps.

Nous sommes en l'an 0096 de l'Universal Century. Seulement trois ans se sont écoulés depuis la fin de la Seconde Guerre de Neo Zeon qui vit la défaite de Char Aznable et sa mort aux côtés de son rival de toujours Amuro Ray. Mais cette guerre pas si éloignée semble déjà appartenir à un passé lointain appartenant aux manuels d'histoire et exposé dans les musées. La Fédération Terrestre vit désormais une période de paix et personne n'imagine que la guerre puisse revenir un jour. Toutefois dans l'ombre de l'Universal Century se cache un secret terrible lié à ses origines, une malédiction centenaire qui serait capable de changer à jamais la face du monde. C'est ce secret que protège la Fondation Vist depuis maintenant près de cent ans: quelque part se trouve un artefact connu sous le nom de "Boîte de Laplace". Mais cette boîte renferme autant l'espoir d'un avenir meilleur que les maux de l'humanité et, entre les mains d'une mauvaise personne, son pouvoir serait susceptible de plonger à nouveau l'univers tout entier dans le chaos. C'est pour cela que la fondation en protège soigneusement la clé qu'elle compte remettre aux Manchettes, les derniers rescapés de Neo Zeon, en guise de test. Mais le vaisseau Nahel Argama de Londo Bell, l'organisation militaire du colonel Bright Noa chargée de traquer les survivants de Neo Zeon, poursuit le vaisseau des Manchettes jusqu'à la colonie industrielle Industrial 7 où l'échange doit avoir lieu. L'initiative de la Fondation Vist risque de marquer le début d'une nouvelle guerre entre les derniers rescapés de Neo Zeon et les forces fédérales.



Audrey Burn, une mystérieuse jeune fille, infiltre le vaisseau des Manchettes, n'ayant aucune confiance envers le dirigeant actuel de Neo Zeon, Full Frontal, qu'on dit être la réincarnation du légendaire Char Aznable. Elle tente donc de contacter le président Cardeas Vist en vue d'empêcher la transaction, craignant que Full Frontal ne se serve de la Boîte de Laplace à mauvais escient. C'est dans ce contexte qu'elle fait la connaissance de Banagher Links, un jeune newtype étudiant au lycée industriel d'Industrial 7. Comprenant qu'Audrey tente d'empêcher le retour de la guerre, Banagher décide de l'aider à rencontrer le président. Ce faisant, il se retrouve lui-même impliqué dans un conflit qui le dépasse et où il se voit confier la clé des espoirs de toute l'humanité: le Gundam Unicorn. Alors que le siècle touche à sa fin, la vérité cachée de l'Universal Century s'apprête à être révélée et le conflit de longue date entre la Fédération Terrestre et Neo Zeon approche inévitablement de sa conclusion. Mais quelle en sera l'issue ?

Ce premier oav est essentiellement une introduction à l'univers de cette nouvelle série. L'oav s'attarde en premier lieu à développer le contexte politique et social de l'Universal Century après les événements du film Char contre-attaque, replaçant ainsi l'histoire dans son contexte tout en réintroduisant certaines thématiques phares de l'oeuvre de Tomino. On découvre l'existence de la Boîte de Laplace, un secret bien gardé qui remonte aux origines de l'Universal Century et dont la découverte pourrait changer à jamais le cours du conflit entre Neo Zeon et la Fédération Terrestre. La clé de la boîte est gardée précieusement par la fondation Vist, au coeur des événements, et cette clé devient l'enjeu marquant le début d'une nouvelle guerre entre les Manchettes de Neo Zeon et les forces fédérales, dans l'ombre desquelles se dissimule l'influence de la société Anaheim Electronics. Tous ces éléments sont pour l'heure abordés de manière légèrement confuse avec une quantité importante d'informations à intégrer, mais les oav suivants prendront le temps d'éclaircir tous les aspects de l'univers évoqués. Ceux qui ont déjà une certaine connaissance de l'Universal Century retrouveront peut-être plus facilement leurs marques que ceux qui découvrent cet univers pour la première fois avec cette série.



Les événements de l'oav prennent place au sein de la colonie Industrial 7 où siège la fondation Vist et c'est là que nous sont introduit les nouveaux personnages principaux de la série. Banagher Links, un jeune étudiant d'un lycée industriel, y fait la connaissance de la mystérieuse Audrey Burn, traquée par des gens inquiétants, et qu'il décide de l'aider et de la protéger pendant la traversée de la colonie jusqu'à la demeure du président Cardeas Vist. Cette visite permet de découvrir un peu la colonie et sa magnifique architecture futuriste (on retrouve ici la dimension contemplative des séries Gundam de Tomino avec leurs environnements spatiaux magnifiques). Un monde que l'on découvre ainsi avant le début des hostilités qui ne manqueront pas de le dévaster, Industrial 7 devenant le théâtre d'une nouvelle bataille entre Zeon et Londo Bell dans la seconde moitié de l'oav, marquant ainsi le retour aussi inattendu que soudain de la guerre.

L'une des particularités évidentes de Gundam Unicorn est que, bien qu'elle s'inscrive dans la continuité narrative directe des séries de Tomino, l'ambiance de la série s'avère en fait bien différente de son modèle. Car si Tomino était avant tout un auteur de génie avec une véritable sensibilité artistique qui se traduit dans sa réalisation et un réel talent d'écriture pour arriver à nous faire ressentir toute la portée dramatique et universelle de ses histoires et pour donner de la vie et une vraie complexité à ses personnages, ici on entre davantage sur le terrain des séries modernes de la franchise avec une ambiance davantage blockbusterisée, plus orientée "pop-culture" avec un monde coloré, des musiques J-pop qui accompagnent les génériques, et surtout des batailles qui en mettent plein la vue, misant avant tout sur le grand spectacle et sur des effets visuels de qualité mais le tout n'ayant pas d'autre vocation que le simple divertissement. A l'inverse du style habituel de Tomino, on ne ressent pas vraiment l'impact traumatisant des morts sur les personnages (et il y en a pourtant), ni cette mélancolie qui se dégage de son univers en guerre, et si les explosions ne manquent pas, elles sont surtout là pour ajouter au "grand spectacle" en faisant tout péter plutôt que pour créer une véritable atmosphère de guerre où on se dit que des gens sont peut-être morts à chaque explosion entendue. On est ainsi assez loin de l'idée initiale de Tomino qui voulait créer une oeuvre faisant ressentir la réalité de la guerre à ses spectateurs. Ici, l'intention ne va pas plus loin que de proposer des scènes d'action spectaculaires et funs, à l'image des séries récentes des univers alternatifs telles que Gundam Seed.



Gundam Unicorn tente ainsi de concilier deux publics: les fans historiques qui connaissent déjà l'Universal Century et qui retourneront dans cet univers avec grand plaisir, découvrant enfin la suite de l'oeuvre de Tomino, et les générations de fans plus récentes qui ont grandi avec des séries telles que Gundam Wing, Gundam Seed, Gundam Seed Destiny, Gundam 00... et qui sont donc plus habituées à l'identité commerciale de la franchise axée avant tout sur le fun des scènes d'action. Pour ces derniers, ces oav marque probablement le premier contact avec l'Universal Century, d'où le fait que l'ambiance de la série tente aussi de s'adapter à ce public. Le résultat est à la hauteur, une série qui arrive à jouer sur les deux types de public, et cela est en grande partie dû au talent de l'équipe en charge et à la qualité du scénario, même si on reste assez loin de la patte imposée jusque là par Tomino sur son univers phare.



Pour autant, Kazuhiro Furuhashi n'en est pas moins un excellent réalisateur qui sait y faire quand il s'agit d'adapter les romans dans un style dynamique et spectaculaire qui arrive à prendre le spectateur dès les premières minutes tout en lui racontant son histoire. Tous les éléments que les fans pouvaient espérer sont là, de la richesse politique et philosophique de l'univers à sa dimension contemplative, de l'introduction et du développement des personnages principaux aux scènes d'action à grand spectacle qui nous en mettent plein la vue, aidées en cela par une animation de toute beauté qui fait toujours mouche. On doit saluer aussi le travail extraordinaire du compositeur Hiroyuki Sawano, acclamé pour son travail sur les séries Guilty Crown et L'Attaque des Titans, qui nous livre ici des thèmes mémorables interprétées par un grand orchestre symphonique, contribuant ainsi énormément à la dimension grandiose et épique de l'histoire et des scènes d'action. Le contrat est ainsi parfaitement rempli et on doit aussi saluer la décision de distribuer internationalement la série au format Blu-Ray (au lieu des traditionnels dvd), permettant ainsi de profiter pleinement de la beauté visuelle de l'oeuvre, de la qualité impressionnante de l'animation et du soin particulier apporté à la dimension sonore qui assurent ensemble une immersion incroyable dans cet univers qui sombre de nouveau dans la guerre et dans ses scènes d'action spectaculaires.

L'édition Blu-Ray nous propose le choix entre la version japonaise et une version anglaise enregistrée pour l'occasion, le tout accompagné évidemment de sous-titres français (ou même japonais pour ceux que ça intéresse). Inutile de s'attarder sur le doublage américain (qui est horrible), la version japonaise s'avère d'excellente qualité et le même soin a été apporté au sous-titrage. Si on regrettera l'absence de bonus, la qualité visuelle et sonore est bien présente et cela suffit à profiter pleinement du travail remarquable opéré sur la production de ces oav.



Au final, ce premier épisode de Gundam Unicorn est une vraie réussite qui augure d'une série fort prometteuse. On est bien sûr ravis de retrouver l'Universal Century vingt-deux ans plus tard (jour pour jour) après la sortie du film Char contre-attaque et de découvrir enfin la suite tant attendue de l'oeuvre de Yoshiyuki Tomino. Le résultat est à la hauteur des espérances et s'avère incroyablement divertissant tout en restant relativement accessible pour les néophytes (pour peu qu'ils aient l'intention de suivre l'intégralité de la série), ce qui lui assura un succès commercial impressionnant à sa sortie au Japon. On se réjouit que Sunrise ait décidé de revisiter cet univers emblématique après ses nombreuses errances passées et actuelles sur différents univers parallèles, renouant enfin avec les heures de gloire de la franchise, et on a hâte de découvrir où va nous mener ce tout nouveau chapitre de la plus grande histoire de l'Universal Century. Un chapitre qui devrait par ailleurs servir de conclusion définitive à l'ensemble de cet univers (du moins pour la période concernant le conflit entre Zeon et la Fédération Terrestre), apportant une finalité à cette histoire débutée il y a maintenant plus de trente ans et qui est entrée à jamais dans la légende de l'animation japonaise.
Critique 2 : L'avis du chroniqueur
GlassHeart

18 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato

17 20
Note de la rédaction