Mobile Suit Gundam SEED - VO/VF - Edition Anime Legends Vol.1 : Critiques

Le monde est désormais cindé en deux camps. D'un côté, les Coordinateurs, des humains génétiquement modifiés et aux compétences accrues, se sont réfugiés dans des colonies spatiales appelées “Plant”. Et de l'autre, les Naturels, autrement dit les humains normaux, restés sur Terre. Tous d'entre s'entredéchirent au cours d'une guerre qui s'enlise au fil de mois. Un jour, la colonie spatiale neutre où réside le jeune Kira Yamato est prise d'assaut par ZAFT, les forces armées des Coordinateurs. Le jeune homme va alors se retrouver entrainer malgré lui dans un conflit qui le dépasse, luttant contre son propre peuple, et surtout son meilleur ami...

Gundam SEED est la seconde série Gundam a avoir pénétré nos frontières avec une diffusion sur MCM avec en parallèle une sortie DVD chez Beez. Des années après, la série revient dans un packaging différent, et surtout à prix abordable (les 50 épisode coutant, à l'époque, près de 250 euros). Il est important de savoir qu'appartenant à un univers qui lui est propre, Gundam SEED est une série Gundam qui peut se regarder sans avoir aucune connaissance de la saga. Il s'agit d'ailleurs peut-être du meilleur choix pour quiconque voudrait s'initier à l'univers Gundam.

Le scénario est en fait un remake de la première série Gundam, mais comportant de nouveaux éléments, notamment ce racisme entre Coordinateurs et Naturels. La série se place donc du point de vue du jeune Kira Yamato, un Coordinateur contraint de lutter contre les siens à bord d'une arme qu'il est le seul à pouvoir piloter : le Strike Gundam. Tout ne serait pas si compliqué si l'autre camp ne comptait pas Asran Zala, son ami d'enfance. Ainsi, durant ces 25 premiers épisodes, nous suivons le développement psychologique du jeune homme, son ressenti quant aux discriminations contre son peuple, sa souffrance à devoir affronter son meilleur ami et aussi à protéger tant de personnes qui ne pourront pas toutes être sauvées. Mais parmi tous ces points, l'amitié brisée entre Kira et Asran est l'élément essentiel de la série.

Gundam SEED, comme de nombreux Gundam au final, n'est pas une série à regarder avant tout pour ses robots. Certes, les batailles sont plaisantes, souvent palpitantes, et décrivent la guerre, certes futuriste, mais ravageuse, avec les drames et les pertes humaines que cela implique, ce qui vaudra la souffrance de nombreux personnages. Mais Gundam, c'est avant tout des personnages qui souffrent, qui évoluent. Gundam SEED n'échappe pas à la règle et si Kira Yamato est le personnage le plus mis en avant de par son statut de héros, le scénario s'applique à nous montrer différents adolescents, tous dépassés par les évènements qu'ils subissent. Au final, les robots sont surtout un faire-valoir de nombreux personnages et des évènements cruels auxquels ils feront face.

Techniquement, la série est de bonne qualité. Datant de 2002, elle n'a pour le moment pas mal vieilli. L'animation est fluide, les robots bien dessinés, l'action facile à suivre, c'est du tout bon pour les séquences d'action. Le défaut majeur réside dans la reprise de nombreuses scènes comme le décollage du Strike qui est réutilisé à chaque fois. Le chara-design est assez spécial pour du Gundam, et il n'est peut-être pas le meilleur qui soit tant les personnages se ressemblent tous, et on a souvent l'impression que seuls les cheveux changent. Mais au final, ce n'est pas un point qui dérange plus que ça. Mais sur le plan technique, le gros point positif de la série, c'est certainement sa bande originale. En effet, les pistes sonores de Gundam SEED sont superbement réalisées ! Présentant souvent des pistes assez mystérieuses pour symboliser les doutes des protagonistes, nous avons aussi affaire à des musiques épiques correspondant aux scènes d'actions, ou à une multitude de chansons lyriques très réussies. Les deux génériques d'ouverture présents sur ce coffret sont très bons (en particulier Invoke de T.M.Revolution), et le générique de fin est de toute beauté, symbolisant, tant dans ses paroles que dans sa mélodie, à merveille le drame frappant Asran et Kira. Nous avons aussi affaire à une “insert song”, autrement dit one chansons chantée au cours d'un épisode. Nommée “Shizuka na Yoru ni”, celle-ci est interprétée par le personnage de Lacus Clyne qui est le seul à paraître insupportable de part sa mièvrerie et son hymne à la paix qui l'est tout autant.

Ces 25 premiers épisodes ne couvrent pas tout à fait la première partie de la série. Néanmoins, les épisodes s'enchainent volontiers, et il ne faudra pas plus de 3 journées pour en venir à bout tant le scénario est intense et l'intrigue se suit avec grand plaisir. Un conseil : Procurez-vous l'intégrale de la série d'un coup, car difficile de garder patience en attendant de voir la suite !