Ghost in the Shell - SAC -  Solid State Society - Actualité anime
Ghost in the Shell - Stand Alone Complex - Anime

Ghost in the Shell - SAC - Solid State Society : Critiques

Critique du dvd : Ghost in the Shell - SAC - Solid State Society

Publiée le Mardi, 26 Janvier 2010

Année 2034, Japon.
Cela fait 2 ans que le major Motoko Kusanagi a quitté la Section 9 et travaille pour son compte, suite aux événements survenus lors de la saison 2 de la série Ghost in the Shell, intitulée 2nd GIG. Togusa est devenu leader de la section 9, de nouveau agrandie mais toujours sous la tutelle d'Aramaki.
L'équipe est confrontée à une série de suicides inexpliqués parmi les membres de l'armée, des individus menaçant d'accomplir des actes terroristes dans le pays pour faire obstacle à un projet de loi du Premier ministre. Leur enquête révèle bientôt l'implication d'un hacker surnommé « le Marionnettiste ».
La section 9 découvre qu'un grand nombre d'enfants auraient été enlevés dans un but inconnu. Quant à Batô, il croise le major Kusanagi qui lui recommande de se tenir à l'écart du « Solid State ».
Batô en vient à penser que le major pourrait être le Marionnettiste...

Ghost in the Shell Solid State Society est un film faisant suite aux deux saisons de Ghost in the Shell Stand alone complex. Il est recommandé d'avoir suivi la série pour apprécier la richesse de ce Solid State. Le voir isolément susciterait plus de frustration qu'autre chose, étant donné que, comme tout Ghost in the Shell qui se respecte, le scénario en perd plus d'un.

On retrouve donc les différents personnages de la série, qui ont conservé leur personnalité. N'espérez pas retrouver les mêmes traits de caractère que dans les films de Mamoru Oshii, il s'agit bien ici des personnages de la série : Batô est plus loquace et moins rustre, mais toujours aussi cynique, Togusa s'est considérablement émancipé...
En plus des personnages habituels de la série, des « bleus » sont ici introduits : ce sont des petits nouveaux, qui apportent leur soutien tout au long du film, mais qui ne servent au final pas à grand chose et ne se distinguent pas forcément les uns des autres.

Du point de vue scénaristique, on a pas affaire à quelque chose de très original. La section 9 est confrontée à un cyber-complot qu'elle va devoir déjouer, un lot d'interrogations se posent, le suspens est bien là... Mais le schéma finit tout de même par se répéter : que ce soit dans les films de Oshii ou dans la majorité des épisodes de la série, le schéma « complot-traque/chasse-résolution » était présent... Dans ce Solid State, il fatigue.
Le début du film est clairement poussif : il faut attendre près de 20 minutes pour que cela décolle avec la rencontre entre Batô et Kusanagi. Puis le film redevient très terne. Il faut attendre de passer la première heure pour avoir une nouvelle scène intéressante (l'implication de Togusa et de sa fille et l'intervention attendue du major) qui permet de relancer l'intérêt. La dernière demie-heure est consacrée à l'action et sauve un peu tout le reste.
En fait, on a l'impression que sans Kusanagi, l'enquête piétine et le rythme du film semble de ce fait interminable. Alors, Ghost in the Shell sans Kusanagi, est-ce vraiment imaginable ? Mamoru Oshii nous avait surpris dans Ghost in the Shell 2, en montrant que cela était possible.
On serait dans le cas de Solid State plutôt tentés de répondre que Ghost in the Shell perd son intérêt. Avec la licence Ghost in the Shell, il faut évidemment être habitué à un rythme lent, permettant d'établir une enquête rigoureuse, on avance indice par indice. Mais ici, cela ne fonctionne plus, ou en tous cas on attend autre chose. Le déséquilibre entre réflexion et action agace (sans deux scènes-clefs et la dernière demie-heure, Solid State Society serait passé très près de la catastrophe).

Du point de vue de l'animation, c'est propre mais peu surprenant. Les décors sont superbes et le chara-design est efficace. Mais côté action, ne vous attendez pas à voir mieux que dans la série. Certains épisodes de Ghost in the Shell Stand alone complex sont plus dynamiques que le film, c'est certain !

Niveau son, les voix habituelles ont été reprises. On préférera comme souvent la version japonaise, très classe, au détriment d'une version française où seuls deux ou trois acteurs sortent du lot, les voix des autres ne collant pas le moins du monde à leur personnage.

Le menu titre est original et agréable : « connexion » pour commencer le film, « segmentation » pour le chapitrage, « archives » pour les bonus. Des renseignements sur l'élaboration du film et la série sont disponibles, de même que des fiches personnages, ce qui permet de ne pas être totalement perdus. Bon point ! Quelques bandes-annonces, un bonus humoristique sur la vie des « uchikoma » (les tanks intelligents intervenant dans la série) et le tour est joué : l'édition de Beez est soignée !

Au demeurant, on attend cependant que Ghost in the Shell se renouvelle, car ce Solid State témoigne d'un certain essoufflement, reposant sur un schéma usé.
Ghost in the Shell Solid State Society demeure un film plaisant, qui doit être regardé dans le prolongement de la série sous peine de perdre beaucoup de son intérêt.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
RogueAerith

14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs