Figure 17 - Intégrale : Critiques

Réalisé en 2001 au sein du studio OLM (Berserk, Pokemon, Guyver), Figure 17 est un projet au format atypique (13 épisodes de 45 minutes chacun au lieu des habituels épisodes de 25 minutes) et ambitieux puisqu'il réunit dans son staff des noms importants de l'animation, comme Kazumi Kawashiro (Code Geass, plusieurs volets de .Hack//, X, Eureka Seven), Takayuki Yanagisawa (Gun Frontier, Cosmowarrior Zero) et Tatsuo Sato (Azumanga Daioh, Gunslinger Girl) à la production exécutive, Shukichi Kanda (Berserk, Pokemon) et Nobuhiro Osawa (Azumanga Daioh, Kino's Journey, Nodame Cantabile) à la production, ou encore Yuriko Chiba (Brave Story, Planetes, Steel Angel Kurumi) au chara design. Lors de sa diffusion au Japon, la série fut très remarquée, et c'est Dybex qui nous propose aujourd'hui de découvrir cette série atypique en France.

Tsubasa est une fillette qui vit seule avec son père, un boulanger, à Hokkaido depuis la mort de sa mère. Sa vie bascule un soir, lorsqu'un vaisseau spatial s'écrase dans la forêt non loin de chez elle. Partie à la recherche de son chien Tenmaru qui s'est enfui, Tsubasa découvre le vaisseau et se retrouve nez à nez avec le pilote en train de se battre contre un monstre qu'il transportait. Pour se protéger, Tsubasa se réfugie dans le vaisseau, mais heurte un étrange objet qui la transforme en combattante. Puis une voix lui demande de combattre le monstre. Tsubasa s'exécute, mais après le combat, la voix qu'elle a entendue se métamorphose en une jeune fille qui est la réplique exacte de Tsubasa. Appelée Hikaru, elle s'intègre dans la vie de Tsubasa en tant que soeur jumelle de cette dernière...

Difficile de résumer le début d'intrigue de Figure 17 sans trop en dire, car en effet, la série, qui se montre atypique sur bien des points dès son commencement, se complexifie et développe, entre autres, une histoire de lutte contre des monstres dont je vous laisse découvrir les circonstances. Mais si vous pensez que Figure 17 est une série d'action, détrompez-vous: à la manière d'un titre comme Alien Nine mais en beaucoup plus approfondi, l'action est peu présente, car l'histoire de lutte contre des aliens est avant tout un élément parmi d'autres permettant de développer la psychologie des personnages, et principalement de Tsubasa. Alors qu'elle menait une vie des plus calmes, loin de tout, notre jeune héroïne se voit, du jour au lendemain, affublée d'une soeur sortie de nulle part et d'une dangereuse mission. Nous sommes donc amenés à constater l'évolution de l'héroïne et de son entourage au fil des épisodes, et tandis que le titre alterne longues scènes de vie quotidienne et courtes scènes d'action, le lien qui unit Tsubasa et Hikaru se fait de plus en plus profond.
Figure 17 est une série qui mélange habilement les genres, à cheval entre la science-fiction, la tranche de vie, le drame psychologique, la magical girl et, dans une moindre mesure le pamphlet écologiste.

Au niveau de la réalisation, ce qui frappe en premier, c'est la lenteur du titre. Mais ici, c'est tout sauf un défaut: tout en développant ses thèmes, la série se veut souvent contemplative, et l'aspect visuel, s'il est en théorie parfois totalement opposé à cette contemplation, colle pourtant fort bien à l'ambiance, d'une manière assez étrange. La bande-son, de bonne qualité, n'est sans doute pas étrangère à cela. Notons particulièrement une musique très douce qui revient très souvent dans les épisodes, et qui, loin de devenir lassante, s'installe comme un moteur à part entière de l'aspect envoûtant de la série.
L'animation, quant à elle, accuse un peu son âge. Sur le plan technique, le titre a pris un petit coup de vieux, mais reste très agréable.

Atypique sur tous les points, Figure 17 est un titre qui ne plaira clairement pas à tout le monde, mais qui vaut le coup qu'on y jette un oeil ne serait-ce que pour son unicité.

Au niveau de l'édition, Dybex nous propose le service minimum. On regrettera que l'image soit de qualité assez moyenne, les fourmillements, notamment, étant loin d'être rares, et les couleurs ayant parfois un aspect trop délavé. La piste sonore, quant à elle, ne souffre d'aucun défaut majeur. Le packaging est des plus simples et aucun bonus n'est à noter.