Dragon Ball GT - Coffret Vol.1 - Actualité anime
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Dragon Ball GT - Coffret Vol.1 : Critiques

Critique du dvd : Dragon Ball GT - Coffret Vol.1

Publiée le Mardi, 09 Avril 2013

Souvent reniée par les fans de la saga de Toriyama, Dragon Ball GT est le vilain petit canard de la franchise Dragon Ball. Petit rappel des faits : L’anime Dragon Ball Z s’achève sur les écrans japonais le 31 Janvier 1996. Mécontents de lâcher leur poule aux œufs d’or, l’équipe de Toei Animation engendre une suite dont la diffusion commence quelques jours après la fin de la saga « Z », une série qu’ils nomment Dragon Ball GT.


Voilà 10 ans que Goku est parti entrainer le jeune Oob. La Terre a alors connu une longue phase de paix, et tous nos héros ont repris un quotidien normal, abandonnant leur titre de « Guerrier Z ». Pan, la fille de Gohan et Videl, a bien grandi et possède un caractère aussi fort que sa maman.
Alors que Goku finalise l’entrainement de Oob par le biais d’un ultime combat dans le palais du Tout-Puissant, Pilaf et ses sbires s’infiltrent dans les lieux sacrés pour s’emparer de Dragon Ball aux étoiles noires nées de la séparation entre Dieu et Piccolo des années auparavant. Invoquant Shenron, Pilaf fait accidentellement le vœu de voir Goku rajeunir, rendant à notre héros l’apparence de ses 12 ans. La mauvaise nouvelle, c’est que ces boules de cristal très particulières se sont dispersées aux quatre coins de l’univers et si elles ne sont pas réunies dans un an, la Terre explosera (on ne sait trop pourquoi). Bulma met alors au point une navette spatiale perfectionnée qui permettra à Goku, Goten et Trunks de voyager à travers l’espace. Mais au moment du décollage, Pan vole la place de son oncle Goten et embarque pour une aventure qu’elle n’imagine pas encore, car bien des dangers vont guetter notre trio…



Dragon Ball GT est une rupture totale avec l’ambiance et la narration de Dragon Ball Z. Pas d’ennemi surpuissant ici visiblement, les scénaristes semblent avoir opté pour une aventure à l’ambiance légère qui nous rappelle les débuts de Dragon Ball. L’idée était intéressante et aurait permis d’apporter un vent de fraicheur à la saga Dragon Ball, mais elle fut malheureusement bien mal exploitée.
Scénaristiquement, il faut attendre l’épisode 11 (soit le troisième DVD) pour qu’un véritable arc scénaristique se lance, mais celui-ci ne dévoilera pas tout son potentiel dans ce volume. Les premiers épisodes sont une succession de petites aventures sans réel grand combat dans lesquels nos héros vont être amenés à se sortir d’une situation délicate (comme réparer leur vaisseau) ou trouver l’une des Dragon Ball. Bien sûr, nous avons tout de même droit à quelques téléportations, un ou deux Kame Hame Ha et à la transformation de Goku en Super Saiyan, mais tout ça tient ici une simple place de fan-service, bien mal géré.

Passé la première dizaine d’épisodes, la saga « Baby » se lance, mais nous ne le saurons vraiment que sur le prochain coffret. Cette partie de l’histoire, et la plus longue de Dragon Ball GT, n’en est qu’à ses balbutiements et est loin de nous montrer tout son potentiel. Les ennemis s’avèrent un poil plus dangereux que sur la première dizaine d’épisodes mais se montrent toutefois ridicules, tant dans leurs designs que dans leurs pouvoirs, très loin d’égaler Freezer, Cell et Boo qui nous ont fait trembler. Les combats sont d’ailleurs à l’image des adversaires, à savoir presque ridicules. Parmi les exemples marquants, je vous propose la scène où Trunks reste plusieurs minutes coincés, portant une pile de dalles, avant de finalement la réduire à néant en devenant Super Saiyan… Les fans ont crié au scandale, nous sommes en droit de penser que c’est légitime.




Sur la fin de coffret, l’arc Baby est sur le point de vraiment se lancer, et apparaitront des adversaires plus robustes comme le général Rild ou le docteur Myû, mais il faut se lancer dans le second coffret pour constater cela.

Techniquement, nous sommes aussi en dessous de Dragon Ball Z. Les combats se font en effet très mous et tranche avec le dynamisme des joutes de la série précédente. De là à dire qu’on s’ennuie lors des affrontements, il n’y a qu’un pas. La musique a aussi complètement changé et a même bénéficié d’un autre compositeur que pour les séries précédentes. Le changement se ressent, nous sommes dans une ambiance plus moderne qui colle plutôt bien à la série, mais à trop s’éloigner des deux séries précédentes, on finit par se dire que nous ne sommes plus dans du Dragon Ball… Et histoire d’appuyer les tares de la séries, on peut aussi pointer du doigt le chara-design qui tient de la prise de risque mais rate son essai. Vegeta a une moustache (seulement pour le moment, rassurez-vous), les Saiyan ont pour la plupart troqué leur masse capillaire contre des cheveux plus courts… De ce côté-là, seuls Goku, Trunks et Pan s’en tirent plutôt bien.



Il est dommage que « GT » soit la seule partie de la saga à ne pas bénéficier d’une VOSTFR, car le doublage s’avère des plus médiocres. Car l’affront aux fans et à la série se fait aussi par l’adaptation française : la quasi-totalité des comédiens phares de la série ont été troqués contre d’illustres inconnus ! Fort heureusement, nous retrouvons Brigitte Lecordier dans les rôles de Goku et Videl, mais le reste du casting n’est plus là. Eric Legrand interprète Vegeta pour les deux premiers épisodes avant de céder sa place à Luc Boulad et concernant les autres personnages, alliés ou ennemis, principaux ou secondaires, on a souvent l’impression que quatre comédiens se partagent les rôles… Ce n’est pas encore flagrant dans la série mais ce doublage fera vraiment défaut dès le coffret suivant. Le fan, dépaysé par ce changement radical, ne peut que prier pour qu’une édition vostfr soit un jour disponible.



Dragon Ball GT n’est pas une série qui jouit d’une bonne réputation et ceux qui se sont lancés dans l’aventure pourra malheureusement affirmer que cette image de la série n’est pas usurpée. Pour tout fan de Dragon Ball, il est difficile d’accorder de bons points à la série tant elle se détache des deux précédentes œuvres, et pas de la meilleure manière qui soit. Gageons que la série possède quelque petites qualités ci et là, comme le fait que l’histoire ne traine pas en longueur, mais les défauts sont si évident qu’il est difficile de constater ces bons points. La série parviendra à légèrement se rattraper par la suite mais pour le moment, le dépaysement passe très mal.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato

6 20
Note de la rédaction