Critique du dvd : Chocola et Vanilla Vol.1
Publiée le Mercredi, 13 Août 2008
Chocola & Vanilla, aussi nommé Sugar Sugar Rune, est à l'origine un manga en 8 tomes de Moyoco Anno, auteure plus connue pour ses critiques dessinées des relations humaines modernes. Ici, Moyoco Anno change de registre et nous propose de revisiter le genre “magical girl”.Les deux jeunes filles viennent du monde des sorcières et s'affrontent (mais gentiment) pour remporter le trône de cet univers. Pour cela, elles devront voler les coeurs des garçons. Si le manga papier gardait le caractère impertinent de l'auteur avec une pointe de critique sociale sur l'importance que l'humain accorde à tort aux apparences, l'animé l'en débarrasse complètement et c'est une déception.
Dès le départ, on se rend vite compte que de nombreux personnages ont été ajoutés pour combler les cases parfois vides du mangas ou les zones floues de l'histoire. L'univers de la série ne s'en trouve que plus crédible : le monde magique est bien défini, la classe de nos sorcières bien remplie. Mais très vite l'enthousiasme retombe et le ton est donné : la cible est la petite fille devant son écran avec son porte monnaie. On a droit au déluge d'accessoires magiques qui seront sans doute transformés en jouets pour le plaisir des petites mais surtout des grands. Suivent tous les clichés du genre : la transformation “à la Sailor Moon” reprenant toujours les mêmes séquences animées, la plage (dans une version à 180° du manga), la pièce de théâtre. Chocola va même jusqu'à “devenir grande” comme Gigi le faisait en son temps!
Et ne cherchez pas à retrouver l'intrigue de la version originale papier, elle a disparue! Sur les huit épisodes de ce coffret, seuls deux lui correspondent! Quant au reste il est très édulcoré, les évènements sont totalement récrits. Il faut adapter, oui mais là on se retrouve avec un animé pour petite fille ultra commercial, une nouvelle histoire qui ne reprend que les personnages et l'univers.
Dans son manga, Anno donnait 10 ans à ses sorcières et 14 à Pierre. Ce détail était déjà gênant dans le manga mais c'est ici encore plus flagrant : j'ai du mal à croire que des gamins de 10 ans draguent leur copines de classe pour les inviter à sortir (!?), ou que des garçons de 14 ans soient intéressés par des fillettes de 10. Et si dans le manga ce détail ne concernait que les habitants du monde magique, là c'est étendu à tout le monde. Mais je suis peut être vieux jeu.
L'animation a été confiée au Studio Pierrot. C'est joli, coloré, plein de rose partout mais le dessin est parfois faiblard : les personnages sont très souvent mal représenté de profil. Difficile de reprendre le style de Moyoco Anno. L'auteure s'est également impliqué dans cet animé : elle signe les textes des deux génériques, la musique du très sympathique opening ainsi que le storyboard de celui en complicité avec son mari Hideaki Anno. Dommage qu'elle ne se soit pas plus intéressée à l'ending : en effet, c'est bien la première fois que j'entends un générique aussi désagréable avec une interprète japonaise qui chante faux! Avance rapide mon amie...
Pas de bonus sur les DVD mais plein de petits goodies comme un classeur et des cartes qui accompagnent ce coffret. Ce qui plaira totalement à la cible désignée. Les menus DVD sont simples, parfois un peu long à apparaître et on ne s'étendra pas sur la volonté de dissimuler les crédits (il faut cliquer sur le coeur de Chocola).
Loin de son original papier, cette adaptation de Chocola & Vanilla plaira autant qu'elle décevra.
Dès le départ, on se rend vite compte que de nombreux personnages ont été ajoutés pour combler les cases parfois vides du mangas ou les zones floues de l'histoire. L'univers de la série ne s'en trouve que plus crédible : le monde magique est bien défini, la classe de nos sorcières bien remplie. Mais très vite l'enthousiasme retombe et le ton est donné : la cible est la petite fille devant son écran avec son porte monnaie. On a droit au déluge d'accessoires magiques qui seront sans doute transformés en jouets pour le plaisir des petites mais surtout des grands. Suivent tous les clichés du genre : la transformation “à la Sailor Moon” reprenant toujours les mêmes séquences animées, la plage (dans une version à 180° du manga), la pièce de théâtre. Chocola va même jusqu'à “devenir grande” comme Gigi le faisait en son temps!
Et ne cherchez pas à retrouver l'intrigue de la version originale papier, elle a disparue! Sur les huit épisodes de ce coffret, seuls deux lui correspondent! Quant au reste il est très édulcoré, les évènements sont totalement récrits. Il faut adapter, oui mais là on se retrouve avec un animé pour petite fille ultra commercial, une nouvelle histoire qui ne reprend que les personnages et l'univers.
Dans son manga, Anno donnait 10 ans à ses sorcières et 14 à Pierre. Ce détail était déjà gênant dans le manga mais c'est ici encore plus flagrant : j'ai du mal à croire que des gamins de 10 ans draguent leur copines de classe pour les inviter à sortir (!?), ou que des garçons de 14 ans soient intéressés par des fillettes de 10. Et si dans le manga ce détail ne concernait que les habitants du monde magique, là c'est étendu à tout le monde. Mais je suis peut être vieux jeu.
L'animation a été confiée au Studio Pierrot. C'est joli, coloré, plein de rose partout mais le dessin est parfois faiblard : les personnages sont très souvent mal représenté de profil. Difficile de reprendre le style de Moyoco Anno. L'auteure s'est également impliqué dans cet animé : elle signe les textes des deux génériques, la musique du très sympathique opening ainsi que le storyboard de celui en complicité avec son mari Hideaki Anno. Dommage qu'elle ne se soit pas plus intéressée à l'ending : en effet, c'est bien la première fois que j'entends un générique aussi désagréable avec une interprète japonaise qui chante faux! Avance rapide mon amie...
Pas de bonus sur les DVD mais plein de petits goodies comme un classeur et des cartes qui accompagnent ce coffret. Ce qui plaira totalement à la cible désignée. Les menus DVD sont simples, parfois un peu long à apparaître et on ne s'étendra pas sur la volonté de dissimuler les crédits (il faut cliquer sur le coeur de Chocola).
Loin de son original papier, cette adaptation de Chocola & Vanilla plaira autant qu'elle décevra.
