Préféré de la Prof (le) - Actualité manga

Préféré de la Prof (le) : Critiques

Sensei no Okiniiri!

Critique de la série manga

Publiée le Mardi, 31 Juillet 2012

Miki Aihara s’est déjà, par le passé, frottée à une histoire d’esclave de l’amour, de chantage et de jeux malsains. Dans le préféré de la prof, cependant, on ne retrouve pas l’aspect bon enfant d’Hot Gimmick, principalement à cause de l’héroïne qui, si elle reste un peu pataude et cruche, a quelques années supplémentaires … Ce qui ne signifie pas forcément une expérience débordante. L’histoire est somme toute assez simple. Mizusu est une jeune prof d’anglais, remplaçante et accessoirement amoureuse du très jeune proviseur de l’établissement. Leur liaison se fait en tout bien tout honneur, mais surtout en cachette de tous, puisque l’amour entre collègues est plutôt mal vu. Jusqu’ici tout va bien. Mais Mizusu rencontre un élève, Mahiro, qui va tout changer dans sa vie. Avec son teint de poupée et son regard ravageur, le jeune lycéen va jeter son dévolu sur Mizusu, au risque de se l’approprier de force. Mais ce qui est encore plus amusant, c’est de savoir que Mahiro et le joli proviseur, Kazuki, son frères mais se détestent cordialement. Mizusu est alors prise dans un petit jeu pervers de vengeance, tout d’abord, puis de jalousie et enfin seulement, de sentiments amoureux. D’abord violée par son élève, la jeune professeur tombe de plus en bas dans le gouffre des yeux de Mahiro, jusqu’à devenir amoureuse de lui … Mais si l’amour entre collègues est répréhensible, qu’en est il d’une relation élève professeur ?

Un monde de secrets, mensonges et coups bas se met alors en place dans un univers, à notre plus grand étonnement, particulièrement porté sur la chose. Les actes sexuels entre Mahiro et Mizusu sont largement détaillés, leurs propos très crus et les pages bien explicites et prenant la place nécessaire pour expliquer par a + b ce qu’il se passe … Le manga dépasse le suggestif et se montre parfois osé, à la limite du gênant pour ceux qui n’auront pas été prévenus, surtout que le résumé ne laisse pas présager d’une telle sensualité. On s’attendait d’avantage à quelque chose comme Hot Gimmick, nous voilà donc bien surpris. Toutefois, la narration est sympathique, le tout plutôt agréable, à notre plus grande surprise. Les personnages sont assez classiques mais tiennent debout, bien que le glissement de l’héroïne entre la situation d’une femme violée au statut de femme amoureuse soit un peu rapide et peu crédible … Le plus grand défaut de cette série, c’est sa longueur. Dans le second tome, après avoir posé les bases, la mangaka exploite enfin Kazuki, le personnage le plus encouragent et prometteur de la série, mais tout s’arrête brusquement et l’on ne peut que désirer ardemment une suite qui viendra … peut être. Sous les airs d’une romance lycéenne, c’est plutôt une histoire adulte et osée qui prend naissance, parfois plus choquante dans les mots employés que dans les poses représentées. Toutefois, on s’y fait mais finalement, on reste sur une fin désagréable et précipitée … Il est dommage d’avoir publié cette petite série qui ne fait que frustrer les lecteurs et les décevoir quelque peu …

Sur les graphismes, on retrouve un trait caractériel et singulier. Pas franchement dénué d’esthétisme, mais assez brouillon, parfois déséquilibré avec quelques fautes de proportions (pas seulement au niveau des visages mais aussi sur les gabarits et les silhouettes, sur certaines pages), beaucoup d’émotions sur des visages souvent exagérés. Somme toute agréable car différent mais non dénué de défaut, le dessin de l’auteur reste assez particulier et peut être lointain pour les non initiés. Concernant l’édition de Tonkam, le principal reproche à faire est l’absence de prévention. Un simple « pour lecteurs avertis » aurait suffit, et parait indispensable devant certaines scènes (et cela permettrait au moins de nous préparer un peu …). De plus, les onomatopées non traduites gênent la lecture : elles ne sont même pas laissées en plus de la traduction, mais tout bonnement abandonnées sur la page, en japonais, sans que l’on ait la moindre idée de leur signification. Bref, un travail assez limite de la part de Tonkam, pour un petit shojo agréable mais dont la fin est bien trop inachevée …


NiDNiM


Note de la rédaction

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

14.00,13.00

Les critiques des volumes de la série