Akari - Hadashi no aitsu - Actualité manga
Akari - Hadashi no aitsu - Manga

Akari - Hadashi no aitsu : Critiques

Hadashi no aitsu

Critique de la série manga

Publiée le Vendredi, 19 Août 2011

Avant H3 School que certains connaissent pour sa fraicheur et son humour décapant, Rie Takada nous a présenté Akari. L’héroïne, qui a donné son nom à la série, est une jeune fille qui aurait tout à fait pu vivre une adolescence normale, entourée de ses amis, à rêver au prince charmant et à aller en cours à reculons. Mais ça, c’était sans compter la faillite de la société de son père, qui s’effondre, ruiné et plein de dettes. Il doit notamment plusieurs millions à la société Otomo, dont la grande famille gère ce groupe rempli d’argent. Le père d’Akari décide alors d’envoyer sa fille en paiement de ses dettes jusqu’à cette famille, puisqu’il n’a rien d’autre. Cette idée un peu saugrenue n’est toutefois pas révélée à Akari, qui croit partir étudier dans une prestigieuse et richissime école, détail dont elle se réjouit d’avance ... avant de comprendre qu’elle n’approchera cette école que pour se charger du nettoyage des chambres du dortoir des garçons. Bien triste sort pour la jeune fille, qui se désespère de sa condition jusqu’à ce qu’elle rencontre Minato Otomo. Ce jeune homme, fils de celui à qui son père doit beaucoup d’argent, semble cacher plusieurs secrets derrière son visage impassible et son regard dur. Notamment, une certaine tendance à apprécier Akari sans qu’elle le saisisse le moins du monde. Rapidement, les deux jeunes gens vont se trouver et se mettre ensemble pour faire un petit bout de chemin sur la route de l’amour, seulement de nombreux obstacles comptent bien les mettre en déroute.

On remarque rapidement dans l’histoire que tout se construit à la vitesse de l’éclair. L’histoire d’amour entre les deux personnages principaux est rapide, ce qui au début nous encourage plutôt puisque cela signifie que l’on va suivre leur évolution plutôt que la longue formation d’une telle relation. Seulement, l’auteur se perd peu à peu dans sa narration et à force de vouloir imaginer des obstacles sur leur route, des rebondissements et des surprises pour le lecteur, elle se noie totalement. On assiste ainsi à un étalage de personnages secondaires qui débarquent pour mettre la bazar entre les deux amoureux, que ce soit pour provoquer de l’éloignement, de la jalousie, de l’incompréhension ... Bref, tout y passe pour explorer en long en large et en travers les émotions de nos héros. Ce qui, à force, a quelque chose d’assez redondant et de plutôt ennuyeux. On en a marre de voir toujours les mêmes pièges se dresser et Akari ou Minato y tomber bêtement, comme s’ils ne se faisaient pas confiance, comme si au final leur relation n’était basée sur rien de très solide. Toutefois, si cette redondance est un frein pour les lecteurs les plus exigeants, il est indéniable de reconnaitre que’Akari remplit bien son rôle : une histoire d’amour, du rêve, un moment agréable pour les moins difficiles ... La narration est plutôt dynamique malgré les répétitions, et le personnage d’Akari est plutôt intéressant avec son dynamisme et son fort caractère, quand cela ne tombe pas dans le n’importe quoi et le doute perpétuel. Entre amour et humour, parfois, la série se perd mais il est toujours agréable de lire une telle légèreté dans la narration d’un shojo.

Quant au trait graphique de l’auteur, si on est loin de la fluidité et de la rondeur d’un H3 School, on ne peut tout de même nier un certain talent ! D’autant plus que le style colle plutôt bien à l’ambiance générale de la série. Niveau personnages, à part les codes diablement respectés du shojo (grands yeux pour Akari, regard en amande et long visage fin pour Minato), rien de bien dérangeant et même, Akari est plutôt attendrissante en chibi et avec ses rondeurs qui lui vont si bien, la rendant plus expressive que la majorité des héroïnes de ce genre. Par contre, les défauts secondaires restent : des oreilles décollées, des sourcils à la largeur variable, des expressions un peu maladroites parfois ... Ce qu’on apprécie réellement dans ces graphismes, ce sont les constants SD de l’auteur, qui ridiculise ainsi beaucoup de chose, comme il se doit au vu de l’humour qu’elle insère souvent dans son récit. Ainsi on rigole beaucoup des poses prises par Akari, même si à force tout cela peut devenir laçant, à force de grimaces exagérées et de transformations animales intempestives. Enfin, les décors sont assez inégaux : parfois très présents et ancrant bien l’histoire dans son contexte, parfois un peu trop discrets et absents. De plus, ils ne sont jamais très détaillés et s’ils sont diversifiés (école, plage, restaurant, mer, Amérique, Japon ...), on n’en éprouve pas vraiment les nuances. L’édition de Soleil est correcte sans plus, avec une traduction acceptable (mais quelques fautes), un papier un peu transparent et l’absence de pages colorées en début de tomes Bref, le strict minimum et tant pis pour les lecteurs ... ce qui est un peu dommage.


NiDNiM


Note de la rédaction

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

14.00,15.00,13.00,13.00,14.00,12.00,11.00,11.00,13.00

Les critiques des volumes de la série