Avec Le sommet des dieux, Taniguchi adapte sur 5 épais tomes le roman éponyme de Baku Yumemakura (également auteur de Garôden).
Nous suivons en 1993 Makoto Fukamashi, un photographe alpiniste à Katmandou au Népal. Il va mettre la main sur un vieil appareil photo en pensant qu'il appartenait à George Mallory, l'homme qui avec Andrew Irvine pourrait être le premier à avoir foulé en 1924 le sommet de l'Everest. Les deux hommes ont disparue durant leur ascension et on ne sais toujours pas s'ils ont réussi à atteindre le sommet du monde.
L'appareil est rapidement dérobé à Makoto et au fil d'un scénario mêlant habilement enquête et alpinisme nous allons peu à peu en découvrir plus sur les secrets de Katmandou et de la première ascension de l'Everest. Makoto va essayer de se rapprocher d'une légende de l'alpinisme japonnais, Habu. Une partie du manga raconte la vie de Habu et ses multiples exploits quand parallèlement nous suivons Makoto qui mêle son enquête et cherche à en savoir plus sur Habu et l'appareil photo.
Malgré la longueur du manga le rythme est très bien gérer. Plus on avance dans les pages, plus le mystère s’épaissit et plus les divers personnages sont profonds et intéressant.
Si le sommet des dieux est une lecture si fascinante, c'est en partie grâce à l'amour de la montagne qui ressort de la lecture. Je n'ai jamais lu une œuvre magnifiant autant le monde de la montagne. Taniguchi est au sommet de son art avec ce manga et cela se vois. Visuellement c'est époustouflant. Narration, mise en page, personnage, cadrage, précision du trait.. tout y est mais ce qui marque le plus est la manière dont il dessine la montagne. La montagne est à la fois magnifique, impressionnante et effrayante.
L'impression de gigantisme est palpable (à pars dans le très éloigné Blame je n'avais jamais ressentis cela). Jamais je n'ai lu des scènes d’ascension aussi fascinante.
Je trouve quand même un défaut à cette lecture.. C'est le goût parfois un peu trop prononcé de Taniguchi pour donner une impression épique et fascinant.. Dans certaines scènes (surtout le dernier tome), le narrateur parle et décris tout avec une telle emphase que cela en deviens mielleux. Cet aspect donne parfois un aspect un peu kitsch à la lecture ce qui est heureusement vite gommé par les qualités de l’œuvre.
Le sommet des dieux est une ample et passionnante bande dessinée doté d'un excellent scénario. Les auteurs rendent superbement hommage à l'alpinisme, à la montagne et aux Hommes qui les gravissent. C'est aussi un véritable thriller se déroulant principalement dans la mystérieuse ville de Katmandou. Une grande œuvre, et une plongé assez fascinante dans le monde de la montagne.
De nolhane [6606 Pts], le 12 Juin 2019 à 02h25
Avec Le sommet des dieux, Taniguchi adapte sur 5 épais tomes le roman éponyme de Baku Yumemakura (également auteur de Garôden).
Nous suivons en 1993 Makoto Fukamashi, un photographe alpiniste à Katmandou au Népal. Il va mettre la main sur un vieil appareil photo en pensant qu'il appartenait à George Mallory, l'homme qui avec Andrew Irvine pourrait être le premier à avoir foulé en 1924 le sommet de l'Everest. Les deux hommes ont disparue durant leur ascension et on ne sais toujours pas s'ils ont réussi à atteindre le sommet du monde.
L'appareil est rapidement dérobé à Makoto et au fil d'un scénario mêlant habilement enquête et alpinisme nous allons peu à peu en découvrir plus sur les secrets de Katmandou et de la première ascension de l'Everest. Makoto va essayer de se rapprocher d'une légende de l'alpinisme japonnais, Habu. Une partie du manga raconte la vie de Habu et ses multiples exploits quand parallèlement nous suivons Makoto qui mêle son enquête et cherche à en savoir plus sur Habu et l'appareil photo.
Malgré la longueur du manga le rythme est très bien gérer. Plus on avance dans les pages, plus le mystère s’épaissit et plus les divers personnages sont profonds et intéressant.
Si le sommet des dieux est une lecture si fascinante, c'est en partie grâce à l'amour de la montagne qui ressort de la lecture. Je n'ai jamais lu une œuvre magnifiant autant le monde de la montagne. Taniguchi est au sommet de son art avec ce manga et cela se vois. Visuellement c'est époustouflant. Narration, mise en page, personnage, cadrage, précision du trait.. tout y est mais ce qui marque le plus est la manière dont il dessine la montagne. La montagne est à la fois magnifique, impressionnante et effrayante.
L'impression de gigantisme est palpable (à pars dans le très éloigné Blame je n'avais jamais ressentis cela). Jamais je n'ai lu des scènes d’ascension aussi fascinante.
Je trouve quand même un défaut à cette lecture.. C'est le goût parfois un peu trop prononcé de Taniguchi pour donner une impression épique et fascinant.. Dans certaines scènes (surtout le dernier tome), le narrateur parle et décris tout avec une telle emphase que cela en deviens mielleux. Cet aspect donne parfois un aspect un peu kitsch à la lecture ce qui est heureusement vite gommé par les qualités de l’œuvre.
Le sommet des dieux est une ample et passionnante bande dessinée doté d'un excellent scénario. Les auteurs rendent superbement hommage à l'alpinisme, à la montagne et aux Hommes qui les gravissent. C'est aussi un véritable thriller se déroulant principalement dans la mystérieuse ville de Katmandou.
Une grande œuvre, et une plongé assez fascinante dans le monde de la montagne.