Kasane est l'adaptation d'une célèbre histoire de l'écrivain ayant vécu au 19ième siècle Sanyûtei Enchô (entre temps réécris par Hiroaki Takeda). Le mangaka Gou Tanabe est connu pour ses adaptations de récit de Lovecraft (Les montagnes Hallucinés, L'appel de Cthulhu).
Ce manga date de 2007 et fait donc partie des plus anciens récit de Gou Tanabe a être paru en France avec The Outsider chez Glénat.
Nous sommes en 1794, en plein ère d'Edo. On y suis le jeune Shinkichi qui vie chez son oncle sans savoir quoi faire de lui. Un jour, son oncle le pousse à vendre du tabac et le jeune homme pars en vendre dans une école de shamisen (instrument de musique traditionnel japonnais).
Il devient rapidement le domestique de Mme Toyoshiga la maîtresse de l'école. Cette femme de 40ans est belle et respecté de tou(te)s. Elle vie seule suite à un drame et ne semble pas attiré par les hommes qui lui font la cour. Shinkichi finit par habiter au sein de l'école. Il y règne une atmosphère étouffante la nuit et Mme Toyoshiga va entreprendre une relation avec le jeune homme sans attendre vraiment son consentement. Les ragots fusent et les élèvent fuient cette école autrefois respecté. O-Hisa est la dernière élève a venir prendre des cours et Shinkichi va tomber sous le charme de la jeune femme.
La situation va encore se compliquer quand Mme Toyoshiga, qui exerce une emprise sur le jeune homme va changer physiquement sous l'emprise de la colère et de la jalousie. La suite du récit verra apparaître de plus en plus souvent une touche de fantastique fantomatique qui ne sera jamais totalement expliqué, laissant au lecteur le soin d'interpréter le récit.
Kasane est avant tout un récit d'ambiance et une plongée glaçante dans l'ère d'Edo. L'honneur était très important à l'époque et la violence psychologique est courante dans ce récit. Si cette histoire de fantôme ou d'aliénation (on ne sais pas) est désormais classique, elle est ici très maîtrisé grâce à la narration puissante de Gou Tanabe. L'auteur nous plonge dans un récit poisseux où l'on est collé aux visages inquiets des personnages qui sont entouré de décors très détaillés dans un noir et blanc très hachurés rendant l’atmosphère étouffante.
Bien que le dessin de Gou Tanage soit beaucoup moins maîtrisé que dans ses mangas plus récent, il reste très efficace pour instaurer une ambiance et pour transmettre l'effroi aux lecteurs. La reconstitution du Japon d'époque semble très bien mené et on est facilement captivé par un récit qui ne nous lâche à aucun moment. Seul défaut, les visages des personnages manquent vraiment d'expressivités, leur regard paraît souvent vide et froid. J'ai même eu parfois l’impression que les visages étaient dessinés par ordinateur tant ils sont bizarrement proportionné et peu expressif. C'est dommage pour un récit qui étouffe le lecteur en le collant aux visages des personnages mais passé ce défaut, la lecture est un régal d'ambiance porté par un très bon dessin.
Kasane pourrait paraître classique sans l'efficacité de sa narration et une ambiance qui fait des merveilles. Il faut se laisser porter par le récit mais une fois plonger dedans, il devient difficile de décrocher tant on a peur pour ce qu'il va arriver aux personnages (ou pour se qu'ils ont dans la tête). Une belle plongée horrifique dans la conscience humaine au travers de la relecture d'un conte fantastique.
De nolhane [6581 Pts], le 02 Janvier 2021 à 14h16
Ma note
De nolhane [6581 Pts], le 02 Janvier 2021 à 14h16
Kasane est l'adaptation d'une célèbre histoire de l'écrivain ayant vécu au 19ième siècle Sanyûtei Enchô (entre temps réécris par Hiroaki Takeda). Le mangaka Gou Tanabe est connu pour ses adaptations de récit de Lovecraft (Les montagnes Hallucinés, L'appel de Cthulhu).
Ce manga date de 2007 et fait donc partie des plus anciens récit de Gou Tanabe a être paru en France avec The Outsider chez Glénat.
Nous sommes en 1794, en plein ère d'Edo. On y suis le jeune Shinkichi qui vie chez son oncle sans savoir quoi faire de lui. Un jour, son oncle le pousse à vendre du tabac et le jeune homme pars en vendre dans une école de shamisen (instrument de musique traditionnel japonnais).
Il devient rapidement le domestique de Mme Toyoshiga la maîtresse de l'école. Cette femme de 40ans est belle et respecté de tou(te)s. Elle vie seule suite à un drame et ne semble pas attiré par les hommes qui lui font la cour. Shinkichi finit par habiter au sein de l'école. Il y règne une atmosphère étouffante la nuit et Mme Toyoshiga va entreprendre une relation avec le jeune homme sans attendre vraiment son consentement. Les ragots fusent et les élèvent fuient cette école autrefois respecté. O-Hisa est la dernière élève a venir prendre des cours et Shinkichi va tomber sous le charme de la jeune femme.
La situation va encore se compliquer quand Mme Toyoshiga, qui exerce une emprise sur le jeune homme va changer physiquement sous l'emprise de la colère et de la jalousie. La suite du récit verra apparaître de plus en plus souvent une touche de fantastique fantomatique qui ne sera jamais totalement expliqué, laissant au lecteur le soin d'interpréter le récit.
Kasane est avant tout un récit d'ambiance et une plongée glaçante dans l'ère d'Edo. L'honneur était très important à l'époque et la violence psychologique est courante dans ce récit. Si cette histoire de fantôme ou d'aliénation (on ne sais pas) est désormais classique, elle est ici très maîtrisé grâce à la narration puissante de Gou Tanabe. L'auteur nous plonge dans un récit poisseux où l'on est collé aux visages inquiets des personnages qui sont entouré de décors très détaillés dans un noir et blanc très hachurés rendant l’atmosphère étouffante.
Bien que le dessin de Gou Tanage soit beaucoup moins maîtrisé que dans ses mangas plus récent, il reste très efficace pour instaurer une ambiance et pour transmettre l'effroi aux lecteurs. La reconstitution du Japon d'époque semble très bien mené et on est facilement captivé par un récit qui ne nous lâche à aucun moment. Seul défaut, les visages des personnages manquent vraiment d'expressivités, leur regard paraît souvent vide et froid. J'ai même eu parfois l’impression que les visages étaient dessinés par ordinateur tant ils sont bizarrement proportionné et peu expressif. C'est dommage pour un récit qui étouffe le lecteur en le collant aux visages des personnages mais passé ce défaut, la lecture est un régal d'ambiance porté par un très bon dessin.
Kasane pourrait paraître classique sans l'efficacité de sa narration et une ambiance qui fait des merveilles. Il faut se laisser porter par le récit mais une fois plonger dedans, il devient difficile de décrocher tant on a peur pour ce qu'il va arriver aux personnages (ou pour se qu'ils ont dans la tête). Une belle plongée horrifique dans la conscience humaine au travers de la relecture d'un conte fantastique.