Je n'ai pas lu le volume de son compagnon aussi cela demeure un point de vue un peu partiel mais voilà une très jolie lecture. Le thème du déracinement, de ne pas se sentir à sa place en France et, ensuite, en Corée (l'acculturation n'a pas toujours que du bon...) est bien retranscrit et symbolisée par cette tête de chien qui ne va pas lâcher l'héroïne pendant un moment.
Si le temps passe vite, l'auteure a su retenir les moments les plus importants, les plus significatifs du chemin accompli pour réussir tant ses études que sa vie quotidienne même si elle restera toujours un peu en retrait. Ce n'est pas moralisateur, on sent un questionnement assez systématique autour de ce qu'elle a ressenti, de ses doutes. Pas de grande explosion de joie, une certaine retenue est présente, le signe des traces laissée par l'éducation reçue en Corée peut-être.
Le jeu sur la police bleue et noire pour indiquer lorsque les dialogues sont en français ou en coréen est une très bonne idée et la patte graphique de l'auteur m'a beaucoup plu tant pour dépeindre les personnages que pour les décors. La planche sur la maison coréenne est une très jolie métaphore de sa condition.
De Anvil [830 Pts], le 21 Septembre 2017 à 22h25
Je n'ai pas lu le volume de son compagnon aussi cela demeure un point de vue un peu partiel mais voilà une très jolie lecture. Le thème du déracinement, de ne pas se sentir à sa place en France et, ensuite, en Corée (l'acculturation n'a pas toujours que du bon...) est bien retranscrit et symbolisée par cette tête de chien qui ne va pas lâcher l'héroïne pendant un moment.
Si le temps passe vite, l'auteure a su retenir les moments les plus importants, les plus significatifs du chemin accompli pour réussir tant ses études que sa vie quotidienne même si elle restera toujours un peu en retrait. Ce n'est pas moralisateur, on sent un questionnement assez systématique autour de ce qu'elle a ressenti, de ses doutes. Pas de grande explosion de joie, une certaine retenue est présente, le signe des traces laissée par l'éducation reçue en Corée peut-être.
Le jeu sur la police bleue et noire pour indiquer lorsque les dialogues sont en français ou en coréen est une très bonne idée et la patte graphique de l'auteur m'a beaucoup plu tant pour dépeindre les personnages que pour les décors. La planche sur la maison coréenne est une très jolie métaphore de sa condition.
Une lecture à recommander !