Dites moi que j'existe

Ryo Ikuemi est semble t'il considérée comme une très grande autrice de manga au Japon et c'est avec Dites moi que j'existe que je la découvre. 

Nous y découvrons Shoko, une jeune femme qui n'arrive pas à s'affirmer et subit des pressions de son frère, sa mère et son petit amis. Shoko va recroiser la route d'une de ses anciennes amis devenue depuis autrice de manga à succès. Cette dernière demande de lui venir en aide pour les taches ménagères et l'ancrage de son manga. Shoko admire cette amis qui s'affirme et à qui tout semble réussir mais la réalité est toute autre et elle va devoir se confronter aux tourments des personnes de son entourage. 

Nous allons assister à la lutte de Shoko pour s'émanciper de l'emprise de ses proches et se prouver à elle même qu'elle existe. L'écriture des personnages est très fine et je pense que tout un chacun a un jour traversé une période semblable à celle de Shoko. 

Les différents personnages gravitant autour de Shoko vont compléter le portrait d'une jeunesse en proie au doute, à la jalousie et à la difficulté de s'ancrer. L'écriture de l'autrice est très fine et maitrisée. Elle nous balade lors de scène parfois dure dans un lent crescendo jusqu'à un final aussi beau que juste. 

Le dessin de Ikuemi n'est pas forcément beau quand on feuillette les tomes. C'est à la lecture qu'il révèle toute sa force et de belles nuances au niveau des personnages et de ce qu'ils ou elles expriment. 

Récit dense et complet en 3 tomes, Dites moi que j'existe confirme tout le bien que j'ai entendu de Ryo Ikuemi et me donne envie de découvrir ses autres oeuvres traduites en français. Un beau manga de passage à l'âge adulte qui raisonnera chez beaucoup de lecteur(ice)s.