Raspoutine le patriote est une lecture singulière et voit deux immenses auteurs s'associer pour adapter l'œuvre de Masaru Sato. Si les personnages dessinés par Ito sont reconnaissables au premier coup d'œil, c'est surtout l'écriture de Nagasaki qui transparait à chaque cases. Il en ressort une lecture parfois poussive et un peu répétitive mais qui arrive malgré tout a passionner dans sa manière de détricoter l'absurdité du monde de l'espionnage, de la diplomatie et de la politique. Le gros point fort de cette œuvre est bien sur son personnage principal, à la fois obstiné, intègre mais restant très sensible et humain. Voir Junji Ito illustrer ce récit m'a un peu perturbé dans les premiers tomes mais je trouve que son dessin apporte une ambiance assez unique et je ne pourrait plus imaginer un autre dessinateur pour cette histoire. Raspoutine le patriote est un manga qui ne prends pas aux tripes et n'est pas spécialement captivant mais son intérêt demeure dans ses interstices, dans sa capacité à raconter un récit anguleux avec une maitrise unique et au finale assez géniale.
Une intrigue politique basée sur des faits réels ça vous dit ? Vous devriez jeter un coup d’œil à cette série !
On y suit l’histoire de Masaru Sato (appelé dans le manga Mamoru Yûki), un analyste diplomatique japonais qui a travaillé au Ministère des Affaires Étrangères dans les années 80/90 et qui a été arrêté en 2002 sous de faux prétextes. Il s’était spécialisé dans les affaires avec la Russie en ayant pour but qu’un jour le Japon récupére des îles du nord annexées par l’URSS.
S’il a été mis en garde à vue pour une affaire d’abus de confiance, il s’agissait en fait d’une façade. Le réel objectif des magistrats était de faire tomber Muneo Suzuki (Mineo Tsuzuki) un homme politique du Ministère des Affaires Étrangères.
Le personnage du manga Yûki va être arrêté le 14 mars 2002 et l’on va suivre ses 512 jours d’incarcération durant lesquels il va clamer son innocence et défendre corps et âme Tsuzuki et son pays (en tout cas dans le manga).
C’est toujours très intéressant de découvrir des petites parties de l’histoire du Japon que l’on ne connaissait pas du tout et dont j’avais jamais entendu parler par chez nous (en tout cas quand on ne s’y intéresse pas de près comme c’est mon cas).
J’ai découvert d’un peu plus près les conditions d’incarcération au Japon, le fait que la garde à vue peut être reportée durant de nombreux jours et surtout la façon dont le procureur instruit uniquement à charge et essayant de faire coller les potentiels aveux de l’accusé avec son histoire.
J’en avais déjà entendu parler mais là ça fait encore plus froid dans le dos. Apparement c’est une pratique courante au Japon qui explique leur taux d’inculpation phénoménal qui est de plus de 99% d’inculpation (93% découle d’aveux).
Si vous vous demandez ce que vient faire Raspoutine dans le titre sachez que c’était le surnom que Tsuzuki donnait à Yûki par rapport à sa façon d’être ! Ça m’a donné envie d’en savoir plus sur l’histoire de Raspoutine ! Si comme moi vous êtes de nature curieuse et friand d’Histoire ça devrait vous plaire.
C'est rare que je donne mon avis (qui n'engage que moi) mais l'avis de @PeaceMaKeR38 est tellement abusé que je dois rééquilibrer la balance.
Tout d'abord, à aucun moment le manga ne se prétend un manga historique. Ensuite l'exemple de George W. Bush est ridicule, c'est évidemment son père, George H. W. Bush, président des Etats-Unis en 1991, qui est cité p.76 (avec un H!!!).
Enfin, j'ai trouvé le manga excellent avec une tension permanente, un scénario bien ficelé et de très bons dessins. A recommander si vous êtes intéressé par le fonctionnement du système judiciaire japonais (cela rappelle l'affaire Ghosn), l'histoire des relations russo-japonaises et si vous aimez bien Junjo Ito et avez envie de le voir dans un autre cadre que l'horreur. Hâte de lire la suite!
Si on met de côtés le côté historique qui est Juste Abbérant ( en 1991 jai appris que c'était George W. Bush le président des USA ), l'histoire qui n'as quasiment aucun intérêt, et les divers anachronismes.... C'est clairement un flop de haut vol pour Junji Ito, qui généralement fait mieux que ça.
Sauf que ce n'est pas le nom du père, mais bien du fils. D'ailleurs, dans le tome 4, on parle des émeutes de 1983, alors qu'en réalité c'est 1993. Je confirme à nouveau la médiocrité des connaissances de Junji Ito sur le sujet, et je reste sur mon avis de base, il y a trop d'erreurs diverses et variées pour faire quelque chose d'historiquement valable.
À l'exception faite qu'il ne s'agit pas de Junji Itô qui scénarise. Les erreurs restent là (même si, pour les dates et les noms, il peut s'agir d'un souci de traduction de l'éditeur) mais il serait au moins pertinent de savoir lire une couverture expliquant le rôle du dessinateur, du scénariste et du superviseur.
27/12/2012 
De nolhane [7015 Pts], le 02 Septembre 2024 à 23h33
Raspoutine le patriote est une lecture singulière et voit deux immenses auteurs s'associer pour adapter l'œuvre de Masaru Sato.
Si les personnages dessinés par Ito sont reconnaissables au premier coup d'œil, c'est surtout l'écriture de Nagasaki qui transparait à chaque cases.
Il en ressort une lecture parfois poussive et un peu répétitive mais qui arrive malgré tout a passionner dans sa manière de détricoter l'absurdité du monde de l'espionnage, de la diplomatie et de la politique.
Le gros point fort de cette œuvre est bien sur son personnage principal, à la fois obstiné, intègre mais restant très sensible et humain.
Voir Junji Ito illustrer ce récit m'a un peu perturbé dans les premiers tomes mais je trouve que son dessin apporte une ambiance assez unique et je ne pourrait plus imaginer un autre dessinateur pour cette histoire.
Raspoutine le patriote est un manga qui ne prends pas aux tripes et n'est pas spécialement captivant mais son intérêt demeure dans ses interstices, dans sa capacité à raconter un récit anguleux avec une maitrise unique et au finale assez géniale.
De Mysstik [1294 Pts], le 18 Février 2023 à 22h35
Une intrigue politique basée sur des faits réels ça vous dit ? Vous devriez jeter un coup d’œil à cette série !
On y suit l’histoire de Masaru Sato (appelé dans le manga Mamoru Yûki), un analyste diplomatique japonais qui a travaillé au Ministère des Affaires Étrangères dans les années 80/90 et qui a été arrêté en 2002 sous de faux prétextes. Il s’était spécialisé dans les affaires avec la Russie en ayant pour but qu’un jour le Japon récupére des îles du nord annexées par l’URSS.
S’il a été mis en garde à vue pour une affaire d’abus de confiance, il s’agissait en fait d’une façade. Le réel objectif des magistrats était de faire tomber Muneo Suzuki (Mineo Tsuzuki) un homme politique du Ministère des Affaires Étrangères.
Le personnage du manga Yûki va être arrêté le 14 mars 2002 et l’on va suivre ses 512 jours d’incarcération durant lesquels il va clamer son innocence et défendre corps et âme Tsuzuki et son pays (en tout cas dans le manga).
C’est toujours très intéressant de découvrir des petites parties de l’histoire du Japon que l’on ne connaissait pas du tout et dont j’avais jamais entendu parler par chez nous (en tout cas quand on ne s’y intéresse pas de près comme c’est mon cas).
J’ai découvert d’un peu plus près les conditions d’incarcération au Japon, le fait que la garde à vue peut être reportée durant de nombreux jours et surtout la façon dont le procureur instruit uniquement à charge et essayant de faire coller les potentiels aveux de l’accusé avec son histoire.
J’en avais déjà entendu parler mais là ça fait encore plus froid dans le dos. Apparement c’est une pratique courante au Japon qui explique leur taux d’inculpation phénoménal qui est de plus de 99% d’inculpation (93% découle d’aveux).
Si vous vous demandez ce que vient faire Raspoutine dans le titre sachez que c’était le surnom que Tsuzuki donnait à Yûki par rapport à sa façon d’être ! Ça m’a donné envie d’en savoir plus sur l’histoire de Raspoutine ! Si comme moi vous êtes de nature curieuse et friand d’Histoire ça devrait vous plaire.
De destroy [433 Pts], le 05 Janvier 2023 à 21h07
C'est rare que je donne mon avis (qui n'engage que moi) mais l'avis de @PeaceMaKeR38 est tellement abusé que je dois rééquilibrer la balance.
Tout d'abord, à aucun moment le manga ne se prétend un manga historique. Ensuite l'exemple de George W. Bush est ridicule, c'est évidemment son père, George H. W. Bush, président des Etats-Unis en 1991, qui est cité p.76 (avec un H!!!).
Enfin, j'ai trouvé le manga excellent avec une tension permanente, un scénario bien ficelé et de très bons dessins. A recommander si vous êtes intéressé par le fonctionnement du système judiciaire japonais (cela rappelle l'affaire Ghosn), l'histoire des relations russo-japonaises et si vous aimez bien Junjo Ito et avez envie de le voir dans un autre cadre que l'horreur. Hâte de lire la suite!
De PeaceMaKeR38 [381 Pts], le 07 Décembre 2022 à 11h23
Si on met de côtés le côté historique qui est Juste Abbérant ( en 1991 jai appris que c'était George W. Bush le président des USA ), l'histoire qui n'as quasiment aucun intérêt, et les divers anachronismes....
C'est clairement un flop de haut vol pour Junji Ito, qui généralement fait mieux que ça.
De Michaël, le 15 Avril 2023 à 18h50
C'est le père, Georges H. W. Bush qui était président en 91... avant de parler on se renseigne.
De PeaceMaKeR38 [381 Pts], le 17 Août 2023 à 22h27
Sauf que ce n'est pas le nom du père, mais bien du fils.
D'ailleurs, dans le tome 4, on parle des émeutes de 1983, alors qu'en réalité c'est 1993.
Je confirme à nouveau la médiocrité des connaissances de Junji Ito sur le sujet, et je reste sur mon avis de base, il y a trop d'erreurs diverses et variées pour faire quelque chose d'historiquement valable.
De Bah, le 11 Octobre 2023 à 12h36
À l'exception faite qu'il ne s'agit pas de Junji Itô qui scénarise. Les erreurs restent là (même si, pour les dates et les noms, il peut s'agir d'un souci de traduction de l'éditeur) mais il serait au moins pertinent de savoir lire une couverture expliquant le rôle du dessinateur, du scénariste et du superviseur.
De PeaceMaKeR38 [381 Pts], le 29 Décembre 2023 à 15h14
Du coup le dessinateur est exempter de toutes fautes ...? Il ne fait que recopier ce qu'on lui a scénariser, c'est ça ?
Allons, un peu de bon sens ...